Chapitre 38

Write by Josephine54

Arthur

- Je t’écoute Beverly, dis-je d'une voix éteinte, en me laissant tomber lourdement sur le lit.

Beverly prit place près de moi sur le lit et souda nos mains.

- Chéri, tu sais que j'aime par-dessus tout. Je ne veux pas que tu doutes de mon amour pour toi, mais essaie de me comprendre. Je suis encore légalement mariée à Benjamin. Il a lancé la procédure de divorce il y a peu et je ne sais vraiment pas combien de temps il faudra pour mettre un terme à tout cela. Je veux bien faire les choses cette fois. Je ne veux pas venir vivre chez toi en étant encore mariée à lui. Je veux qu'on reparte sur de bases saines, dit-elle d'une voix tendre.

Je me sentais triste, mais il fallait admettre qu'elle ait raison. Maman m'avait appelé il y a quelques jours pour me demander des explications après lui avoir annoncé la naissance de mon fils. J'avais dû lui expliquer, pour donner une meilleure image à Beverly et par honnêteté, que j'étais en partie responsable de ce qui nous arrivait. Je lui avais parlé de ma vengeance et que j'avais tout mis en œuvre pour séduire Beverly, malgré son statut matrimonial.

Maman m'avait tellement grondé que j'en avais encore les oreilles qui sifflaient aujourd'hui. Elle m'avait dit qu'une bonne chrétienne aurait résisté jusqu'au bout. Elle avait fini par conclure : " Mvogo, je veux que tu fasses les choses comme il se doit. Je ne t'ai pas élevé ainsi. Faire un enfant à une femme dans un mariage ! "

Je m'étais tout de même obstiné, par impatience, à vouloir aménager avec elle, même si elle était encore légalement mariée à lui.

- Je comprends, je suis déçu, mais je te comprends et je sais que tu as raison.

Je l'avais ensuite embrassée avant de la serrer très fort contre moi. Un autre de mes rêves se brisait, mais cette fois, c'était différent. Ce n'était qu'une question de temps afin que nous puissions enfin être sur le même toit.

Sept mois plus tard

Sept mois étaient passés depuis ce fameux jour. Après ma discussion avec Beverly, j'avais immédiatement appelé un de mes amis avocat juste après l'avoir déposée chez elle.

Je lui avais demandé si une demande de divorce avait été effectivement déposée par Benjamin. J'avais craint que ce dernier ait menti à Beverly. Il m'avait informé que la demande avait effectivement été déposée et qu'elle suivait régulièrement son cours. Je lui avais demandé de faire de son mieux pour accélérer la procédure. Il m'avait ensuite informé que Benjamin laissait à Beverly beaucoup plus que ce auquel elle avait droit. Il n'avait en aucun cas utilisé l'adultère comme motif de séparation. Il avait endossé entièrement la faute de l’échec de leur union.

J'étais simplement choqué. Cette information m'avait rassuré dans un premier temps avant de m'en inquiéter avec un peu de recul. Cela était une preuve qu'il aimait encore Beverly et je me rappelais qu'il avait proposé de la reprendre, mon enfant avec, promettant de l’aimer et de l’élever comme s'il était sien. Déjà qu'il prenait en charge Gabin et avait même insisté de l'avoir avec lui les weekends qu'il prenait Ophélie. Beverly m'avait expliqué que durant leur union, il tolérait à peine Gabin. Il avait apparemment appris de ses erreurs et je n'aimais pas ça.

J’étais certes conscient que mon amour pour Beverly était réciproque, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu'il était là, tapis dans l'ombre, attendant le moindre faux pas de ma part pour essayer de me piquer ma femme... sa femme... plus pour longtemps, bref, je l'espère.

Ces sept derniers mois avaient été les plus beaux de ma vie, mais aussi les plus pénibles. Je passais la journée au boulot et la plus part de mes soirées chez Beverly. J'y avais même passé quelques nuits et les enfants semblaient s'être habitués à ma présence chez eux.

Maman était venue voir l'enfant deux fois et nous l'avions reçue chez moi. Elle avait essayé de se contenir, mais je savais qu'elle désapprouvait ma relation, surtout quand elle a su que Beverly avait déjà deux enfants, bien qu'elle sache que Gabin était son neveu.

J’étais en train de sortir de mon bureau et étais en route pour le domicile de Beverly, mais plus pour longtemps désormais. J'avais fait un saut à maison pour prendre le nécessaire. Mon avocat m'avait appelé aujourd'hui pour m'annoncer la bonne nouvelle.

Beverly

J'étais au salon avec Mathis quand mon téléphone se mit à sonner. Je devais admettre que je m'ennuyais parfois en semaine. Heureusement, mon bébé avait prévu passer le weekend avec moi.

J'avais voulu reprendre le boulot le mois passé, mais il s'y était fermement opposé. Il voulait que je recommence quand Mathis aurait un an. Philomène s'occupera de lui quand je reprendrai.

Je vivais sur un petit nuage. J'étais impatiente qu'on puisse vivre ensemble finalement, mais je voulais vraiment me libérer de tout lien avant de m'engager avec lui.

Sa maman était un peu froide avec moi et cela me mettait un peu dans l'embarras. Arthur semblait plus convaincu que jamais de s'engager avec moi et c'était le plus important.

J’étais perdu dans mes pensées quand on sonna à la porte. J'allai ouvrir et découvris Philomène et les enfants.

Les ingrats m'ignorèrent et se précipitèrent vers le berceau de leur frère après avoir lavé les mains.

- Je suis aussi là, hein, lançai-je d'une voix rieuse.

- Bonjour maman, crièrent-ils en chœur sans me lancer le moindre regard.

- Ne le réveillez pas hein, il s'est à peine endormi, les avisai-je.

Philomène éclata de rire et j'en fis de même. Elle prit ensuite congé de moi. Quelques heures plus tard, j'entendis toquer à la porte. Je me précipitai cette fois pour ouvrir. Vu l'heure, il s'agissait certainement de mon bébé.

- Salut chéri, l'accueillis-je avec un large sourire aux lèvres.

- Bonsoir mon cœur, répondit-il en me donnant un bref baiser.

Il entra pendant que les enfants courraient se jeter dans ses bras. Il alla ensuite vers son fils et le prit dans ses bras.

- Bébé, tu vas le réveiller, m'écriai-je.

- S'il te plaît, laisse-moi profiter de mon fils.

- Tchip, fis-je en allant à la cuisine réchauffer le repas.

- Tonton Arthur, je peux le porter ?

- Non, moi d'abord, je suis le plus grand.

- Haha, on va faire un jeu, celui qui répond le premier à ma question, pourra le porter en premier pour cinq minutes. Quelle est la capitale du Mexique ?

- Mexico, hurla Gabin.

- Mais, ce n’est pas juste, se lamenta Ophélie.

J'entendis des éclats de rire au salon et je me sentis envahie par une grande quiétude. Cela était selon moi la vraie définition du bonheur, mon homme et mes enfants en parfaite harmonie.

J'émis un petit sourire en me penchant pour prendre la boite de sel posée sur l'étagère quand je sentis des bras vigoureux m'envelopper tandis qu'Arthur me pinçait un sein.

- Ho, m'écriai-je en essayant de me soustraire de ses bras.

Arthur resserra plutôt sa prise et se mit à me lécher l'oreille.

- Ar... Ar... que fais-tu bébé ? Chéri, les enfants sont juste à côté, protestai-je faiblement en sentant l'excitation me gagner.

Au lieu de me lâcher, Arthur me serra fortement contre lui, me permettant de sentir la fureur qui régnait dans son pantalon.

- Tu m'as trop manquée chérie, lança Arthur en enveloppant un sein d'une main et de l'autre, il m'obligea à tourner la tête vers lui en me donnant un baiser plein de passion.

- Chéri, murmurai-je d'une voix rauque.

J'essayais de me tourner vers lui pour prendre ses lèvres avec envie quand il me lâcha subitement et s'éloigna de moi. Ophélie entra dans la cuisine quelques secondes plus tard.

- Maman, Gabin porte Ophélie depuis et il ne veut pas me le passer.

J'étais encore prise dans les vapes du plaisir que j'eus de la peine à assimiler ce que la gamine me disait. Arthur s'en rendit compte et émit un petit sourire ironique.

- Dis-lui que ses cinq minutes sont déjà passés, lança-t-il à la petite.

Ophélie sortit de la cuisine pendant que j'essayais encore de calmer les battements de mon cœur. Elle retourna quelques secondes plus tard.

- Tonton Arthur, il ne veut pas.

- Dis-lui que j'arrive.

Arthur se rapprocha rapidement de moi et me lécha sensuellement l'oreille tandis que mon corps entier se recouvrait de frissons.

- À plus tard, lança-t-il d'une voix peine de promesse avant de me pincer un téton et sortir de la cuisine, me laissant sur ma faim.

Je nous servis à manger et on mangea dans la bonne humeur. J'apprêtai ensuite le sac des enfants pour le week-end chez Benjamin.

Nous étions enlacés au salon quand on sonna à la porte. Ophélie se précipita pour ouvrir.

- Papa, hurla-t-elle en se jetant dans les bras de Benjamin.

Il la réceptionna et entra dans le salon en la tenant par la main. Son regard se posa sur nous et je vis un léger trouble traverser ses yeux. Il ressaisit immédiatement.

- Bonsoir, lança-t-il d'une voix calme.

- Bonsoir Ben, répondis-je.

- Bonsoir, lança sèchement Arthur.

Arthur et Benjamin n'étaient décidément pas des amis. Ils avaient de la peine à rester courtois l'un envers l'autre.

- Beverly, pourrais-je te parler un moment ? demanda Benjamin.

- Bien sûr, répondis-je en me dégageant d'Arthur.

Je l'invitai à me suivre à la terrasse.

- Je voulais te remettre ceci, dit-il d'un air un peu mélancolique en me tendant une enveloppe.

Je la pris la main tremblante. J'avais ma petite idée sur ce qu'elle pouvait bien contenir. Je l'ouvris et sentis mes yeux s'embuer à la vue de ces lignes

"Le tribunal prononce le divorce des époux Kamdem Benjamin et Mbida Beverly, à compter du 10/01/20XX, et statue sur les conséquences, telles que la garde de leur enfant et la répartition des biens conformément aux demandes des parties."

- C'est officiel, notre union est dissolue, dit Benjamin d'une voix triste.

- Oui, répondis-je simplement.

On resta un long moment à se fixer. Les mots étaient superflus.

- Tu sembles épanouie. Je suis content de te voir finalement heureuse.

C'était une page de ma vie qui était fermée et je me rendais compte, si besoin était, que benjamin ne l'avait pas totalement fait et j'espérais du fond du cœur qu'il y arrive un jour.

- Oui, je me sens bien avec lui. J'espère que tu trouveras celle qu'il te faut.

Un autre silence lourd de sens s'installa cette fois entre nous.

- Je vais y aller, lança Benjamin.

- D'accord, les enfants sont prêts de toute façon.

On regagna le salon. Arthur nous observant du coin de l'œil même s'il semblait concentré sur la télévision.

- Les enfants, papa vous attend, criai-je.

Gabin et Ophélie déboulèrent au salon. Benjamin se saisit de leurs valises et se dirigea vers la porte. Je les accompagnai jusqu'au seuil.

- Je te fais signe dimanche quand je suis sur le point de te les ramener.

- D'accord, répondis-je simplement.

Je fis un dernier câlin aux enfants et retournai rejoindre mon bébé sur le canapé. Il avait le visage fermé.

- Que voulait-il ? demanda-t-il d'une voix hostile.

- Me remettre ceci, dis-je en extrayant de ma poche et lui tendant l'enveloppe que Benjamin m'avait remise il y a peu.

Il le parcourut et le posa simplement sur la table.

- Tu étais au courant, c'est-ce pas ?

Sa réaction me fit comprendre que son ami qui se chargeait de s'assurer de la bonne marche de la procédure l'en avait informé.

- Oui, je le savais.

- Comment te sens-tu? demanda-t-il en m'observant.

- Étrange, mais c'est tout à fait normal. C'est une page qui se tourne. Je n'aimais pas Benjamin. Je n'avais jamais réussi à l'aimer.

- Je vois.

Il me serra ensuite très fort contre lui et on resta là, chacun perdu dans ses pensées.

Le cri strident de Mathis nous obligea à nous redresser. Arthur alla le chercher tandis que je me rendais à la cuisine préparer son biberon. Une certaine routine s'était déjà installée entre nous.

Arthur se chargea de le lui donner et l'amena ensuite dans la chambre pour le déposer dans son berceau.

J'entrai dans la chambre à sa suite et me rendis aux toilettes pour un bain. J'avais fini de préparer et je n'avais pas encore eu le temps de me doucher.

J'étais encore en train de me savonner quand j'entendis la porte de la douche grincer.

Je tournai la tête dans la direction et vis Arthur qui était arrêté sur le pas de la porte. Je déglutis avec peine quand je me rendis compte qu'il était dans son plus simple appareil. Son sexe pointait fièrement. Il verrouilla son regard au mien et se rapprocha de moi lentement, comme un félin. Je sentis les battements de mon cœur s’accélérer tandis qu'un courant électrique passait au cœur de ma féminité.

Arthur détacha ensuite lentement le regard de moi et ce dernier se mit à parcourir mon corps. Mes tétons se dressèrent comme s'ils avaient reçu un ordre.

Il arriva enfin à ma hauteur.

- Bébé, laisse-moi te savonner, me chuchota-t-il d'une voix mielleuse, me faisant frissonner.

Il prit un peu de savon dans la paume d'une main et le frotta sur l'autre main. Arthur posa immédiatement ses deux mains savonnées sur mes seins et se mit à les masser sensuellement. Mes tétons se raidirent encore plus et cela provoqua une décharge électrique en moi. Il s'en rendit compte et me fit un sourire sensuel. Il continua à les masser tout en pinçant les pointes.

- Oh Arthur, hurlai-je tandis qu'il poursuivait sereinement sa besogne.

Ses mains descendirent le long de mon corps et il agrippa mes fesses et me colla très fort contre son érection.

- Oh bébé, ohohoho, criai-je à me rompre les cordes vocales.

Il me colla à lui, souleva une de mes jambes et inséra deux doigts au cœur de ma féminité.

- Oh oh oh, haletai-je.

Arthur accéléra les mouvements de sa main pendant que je me perdais dans des gémissements à n'en plus finir.

- Arghhhhh, arghhhhhh, hurlai-je tandis qu'Arthur accélérait la cadence sans me perdre du regard.

- Oh oh ouiiiiiii ouiiiii Arthur, ouiiiiiiiiii, vas-yyyyyyyyy, hurlai-je avant de me libérer dans un profond râle.

Je m'agrippai à Arthur pour ne pas perdre l'équilibre. Je n'eus pas le temps de me remettre de mes émotions que je sentais Arthur soulever un peu plus ma jambe et me pénétrer d'un brusque coup, arrivant le plus loin possible.

- Oh Arthur, oh bébé, bébé, haletai-je.

Il se mit à me marteler de coups tandis que je m'agrippais à lui pour ne pas flancher.

- Oh mon bébé, oh chérie, hurla Arthur en me pilonnant sauvagement, maintenant une petite distance entre nous, de manière à avoir une vue sur son sexe qui rentrait fermement en moi.

- Oui, chéri, ouiiiiii, ne t’arrête surtout pas, hurlai-je me sentant prête à décoller à nouveau. Arthurrrrrrr, je t'aime chéri.

- Je t'aime aussi, criant Arthur au moment où nous atteignions tous les deux la libération.

Arthur me colla fort contre le mur pour reprendre lui aussi son souffle. On se rinça par la suite et il sortit de la douche pendant que je me séchais les cheveux.

J'ouvris nonchalamment la porte de la chambre et tombai sur une scène qui me coupa le souffle.

Arthur était genoux devant moi, un écrin dans la main. Je portai vivement mes deux mains à ma bouche.

- Bébé, depuis que nos chemins se sont croisés en fac, ma vie a enfin eu son sens. Nous avons traversé tant de choses ensemble, tellement de peines et de douleurs, mais aussi tellement de moments de joie et de bonheur. Mais la plus belle aventure avec toi, c’est celle que nous avons partagée en devenant parents. Mathis est le plus beau cadeau que la vie m'ait offert, sans oublier ses frères, Gabin et Ophélie. Je me sens tellement heureux à tes côtés, mais je le serai encore plus si tu acceptais de devenir ma femme. Je t'aime plus que ma propre vie. Beverly, veux-tu m'épouser ?

Je sentis mes yeux s'embuer à ces mots.

- Ouiiiiii, oui mon chéri, je le veux.... répondis-je en me jetant sur lui. On échangea ensuite un baiser plein de passion.

FIN

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