epilogue
Write by Josephine54
10 ans plus tard
Beverly
J'étais marié à Arthur et nous élevions nous six enfants. Après Mathis, nous avons eu trois autres enfants. J'étais heureuse d'avoir eu une seconde chance de bonheur dans ma vie.
Regrettais-je mon union avec Benjamin ? Je ne pense pas. Au fond, elle m'avait permis de rester auprès de mes cadets et de leur donner une éducation. Si j'avais suivi Arthur au Gabon, je ne pense vraiment pas qu'ils auraient eu une chance de s'en sortir, avec les parents que nous avions. Ils avaient tous fini leurs études avaient de bons emplois, ce qui n'aurait jamais été le cas si j'étais partie. Je serais revenue trop tard vers eux, peut-être une dizaine d’années plus tard, après avoir obtenu la stabilité financière. Ce qui n'aurait pas été évident vu la condition de précarité dans laquelle Arthur et moi aurions vécu au Gabon.
Mes rapports avec maman étaient restés froids. Je me rendais chez eux pour donner un peu d'argent de temps en temps. Elle acceptait volontiers, mais était toujours très hautaine avec moi. Elle n'avait jamais accepté Arthur et n'hésitait pas à me faire savoir que j'avais été stupide de le quitter.
J'avais par la suite confié à Arthur ma tentative de suicide et que j'avais été sauvée de justesse par une dame. Il avait insisté pour se rendre la remercier. Nous nous étions rendus chez elle, la voiture pleine de présents.
En ce qui concerne Virginie, nous avions perdu sa trace pendant près de cinq ans. Nous avions été informés de son décès par une prétendue amie à elle. Une orgie qui aurait mal tourné. Elle avait fini à la une des journées pendant de longues semaines. Son décès n'avait semblé en rien affecter maman. Elle était toujours aussi insupportable.
Je n'avais pas de remords vis-à-vis d'elle. Je lui avais toujours tendu la main quand elle en avait besoin, elle était celle qui m'avait poignardée de la pire des manières. Que son âme repose en paix.
Benjamin
J'étais marié aujourd'hui et j'étais heureux en ménage. J'avais fait la connaissance de Clarisse il y a six ans et tout se passait pour le mieux entre nous.
Je n'avais plus de nouvelles d'Amanda depuis près de huit ans. Après l'avoir chassée de chez moi, cette dernière avait résisté pendant près de deux ans. Je ne lui avais plus donné la possibilité de m'approcher. J'avais été absorbé par ma tentative de me rapprocher de Beverly.
Je lui avais coupé les vivres et lui avait donné le strict nécessaire pour mon fils. Elle avait fini par s'en lasser et avait laissé un jour son fils chez ses parents, leur disant qu'elle revenait en soirée le chercher. N’ayant plus de ses nouvelles après près d'une semaine et étant injoignable, ses parents m'avaient appelé pour m'en informer. J'avais alors pris mon fils avec moi et je l'élevais désormais tout seul.
Beverly, Beverly… éprouvais-je encore des sentiments pour elle ? Je ne saurais y répondre. Elle demeurait tout de même mon plus grand amour, un amour impossible… malgré le fait d’avoir vécu avec elle pendant de longues années.
Arthur
J'étais marié à Beverly depuis de longues années maintenant. J'aimais toujours ma femme comme au premier jour. Mes rapports avec Benjamin ne s'étaient pas améliorés avec le temps. Je lui en voulais toujours d'avoir manigancé ce plan diabolique qui nous avait éloignés Beverly et moi.
Après le divorce, Benjamin avait initié la procédure pour le désaveu de la paternité de Mathis et j'avais engagé celle de la reconnaissance de paternité. Tout était allé très vite, comme dans le cas du divorce, car il y avait entente entre les deux parties. Six mois après le divorce, Arthur Mvogo était inscrit en grands caractères sur l'acte de naissance de mon fils, pour mon plus grand bonheur. Et trois mois plus tard, sa maman me disait OUI devant le maire.
Les rapports entre Beverly et maman s'étaient un peu améliorés au fil des ans, mais ce n'était pas le grand amour, surtout en ce qui concernait maman. Elle avait été réticente après avoir su que Beverly était mère de deux enfants et le fait que j'avais entretenu des rapports avec elle malgré le fait qu'elle soit mariée, n'avait rien arrangé. Elles n'étaient pas de grandes amies, mais se respectaient et c'est tout ce que je leur demandais.
Avec la maman de Beverly, les choses étaient restées inchangées. Elle n’hésitait pas à me rabaisser quand elle en avait l’occasion et à faire comprendre à Beverly qu’elle avait été stupide de me choisir. Nous l’ignorions simplement tous les deux. Cette femme était incorrigible.