4-Le travail forcé

Ecrit par Gioia


Point de vue de Will 


Will: c’est quoi tu as fait à Elodie ou tu l’as fait chanter avec quoi?


Sarah: pourquoi tu vois le mal partout où je suis?


Will: On ne répond pas à une question par une question 


Sarah: okay yaya taci 


Will: quoi? Ca fait la deuxième fois que tu me dis ce truc 


Sarah: je ne la fait pas chanter 


Will: alors pk je sens qu’elle est de mèche avec toi dans cette histoire de travail à l’hôpital. Et puis tu es recruteur maintenant? 


Sarah: regarde on a besoin de quelqu’un pour nous aider avec les affaires de décharger le matériel à l’hôpital là-bas. Tu ne peux pas imaginer la quantité de stock qu’on reçoit du lundi au dimanche. En plus les gens là ne veulent jamais nous.....


Will: apprends à dire l’essentiel coupai-je 


Sarah: donc tes bras nous seront utiles et tu pourras sûrement apprendre des trucs sur le tas pour aider à l’orphelinat au besoin 


Will: hmmmm ca sera uniquement pour cette journée alors 


Sarah: d’accord. Merci hein 


Je la regardais surpris genre elle connaît aussi le mot merci. 


On est arrivé et elle m’a fait faire le tour de son unité, celle de chirurgie. Ensuite elle a dit qu’on devait rencontrer l’infirmière en chef de sa section. 


Sarah: Bonjour mme Kango. Je suis avec la personne dont je vous ai parlé 


Mme kango: tu as tapé combien de fois avant d’entrer ici? N’aies-je pas dit de taper toujours trois fois 


Sarah: excusez moi madame j’avais la tête ailleurs 


Mme Kango: bien sûr! Donc c’est le petit là que tu as emmené pour venir faire quoi encore? 


Elle la elle se permet de me parler comme ça au nom de quoi même. 


Sarah: Oui il va juste s’occuper du déchargement des médicaments et du matériel. 


Mme Kango: avec sa tête de mannequin là? 


Sarah: haha; il est beau, mignon et grand c’est vrai mais il....


Mme Kango: Un peu de tenue quand même! 


Sarah: Oui évidemment. Mes excuses. J’allais dire qu’il est très compétent 


Ah donc elle me trouve beau et mignon aussi quoi 


Mme Kango: bien mr la nouvelle recrue, faites vous discret. Au moindre bruit je vous vire. J’espère que je me suis fait comprendre


Will: Oui madame 


Sarah: excuse là. C’est quelqu’un de gentil quand même dit-elle alors qu’on sortait du bureau 


Will: bof j’ai entendu pire. Mais comment ça vous avez des infirmières chef? Je pensais que vous releviez directement des médecins 


Sarah: oui et non. On a des superviseurs dans le corps infirmier et les médecins aussi ont le leur. Bref voilà tu y es fit-elle en ouvrant la porte d’une pièce remplie de cartons et documents à n’en plus finir 


Will: c’est dans l’esclavage que tu m’as emmené ou quoi? 


Sarah: lol fais seulement ce que tu peux. Voilà les étiquettes ici et une liste que je t’ai fait. Tu ranges le tout en suivant les instructions. Si tu as un souci demande l’infirmière Addo ou viens dans la section de chirurgie. Fais bien hein sinon je vais dire à chef Kango elle va te taper sur les doigts 


Will: lol quitte là. Tu regardes quoi dis-Je alors qu’elle me regardait en souriant 


Sarah: c’est la première fois que tu ris à quelque chose que je dis. Tu vois que tu m’aimes bien hein dit-elle en courant pour fuir comme si j’allais lui faire quelque chose 


Mme Kango depuis son bureau: Addo combien de fois je vous ai dit que ce n’est  pas le terrain ici pour courir!!!!!! 


Sarah au loin: pardon chef 


Le travail que j’ai trouvé ici était colossal. Ça m’a rappelé mes années quand je venais de sortir de l’académie et était encore officier de patrouille. Toutes les charges et les dossiers qu’on nous faisait classer 


Je pensais qu’elle viendrait m’embêter souvent mais au final je ne l’ai pas vu du tout. Une infirmière du nom d’Elise est passée par contre me donner une boîte que non c’est mon repas. Au final j’y suis retourné le lendemain. Il fallait quand même qu’on me paie pour mon travail.

Je ne fais pas le bénévolat. Encore une fois je ne l’ai pas vu de la journée mais son nom je l’entendais partout. Si ce n’est pas l’infirmière en chef qui se plaignait d’elle c’etait des patients qui demandaient quand elle viendrait les voir. J’ai fait deux jours comme ça. Et un jour alors qu’ Élise venait me porter encore une fois mon fameux repas je dis 


Will: merci mais tu n’es pas obligée de m’acheter à manger tous les jours. Je peux le faire 


Elise: c’est chef Sarah qui fait tes repas. Moi je suis chargée seulement de délivrer 


Will: c’est pas kamga ou quelque chose votre chef 


Elise: c’est Kango. Et puis c’est le superintendent. Mais elle veut que tout le monde l’appelle chef. 


Will: ah donc elle fait le repas mais elle vient pas me le donner hein 


Elise: mais tu penses qu’elle est assise à se tourner les pouces ou quoi. Je te signale que c’est la responsable des infirmières au bloc opératoire. Nous venons d’ailleurs de sortir d’une chirurgie de pancréatectomie distale de huit heures. Moi je suis lessivée et j’ai juste hâte de rentrer à la maison en plus qu’on est ici depuis 2h du matin. Mais elle a une autre programmée dans une heure pour une colectomie. Elle ne peut pas assurer ta livraison personnelle aussi 


Will: Han pardon c’etait juste une remarque 


Elise: bref je ne sais même pas ce qu’elle te trouve pour te faire la cuisine chaque jour. Je te préviens que c’est la femme de mon frère donc tout ce que tu as comme vues sur elle, enlève vite! Puis elle sorti en trombe comme elle était entrée 


Non mais quel toupet! À croire que toutes les infirmières dans cet hôpital ont oublié ce qu’on appelle la politesse. Ce soir là j’ai revu sa tête en sortant de la chambre des archives. Elle était accroupie avec une dame qui visiblement pleurait. De là où j’étais je ne pouvais pas entendre ce qu’elles se disaient mais on pouvait clairement voir qu’elle la consolait. 

Bien que ça m’énerve de l’admettre elle a beaucoup de douceur en elle. Je me rappelle de comment elle était avec Elodie après l’opération. Quelque soit la colère et la violence des mots d’Elodie elle gardait toujours son sourire. Vu comment la dame semblait en détresse elle n’aurait pas mon temps donc je suis rentré. 


Je ne comprends moi même pas mais je me plais à aller dans cet hôpital et à discuter avec les filles. 


J’etais assis sur un banc dehors à admirer le ciel quand j’ai entendu derrière moi 


Sarah: alors le bourreau des cœurs ça va? 


Will: bourreau de qui? 


Sarah: ta réputation te précède hein. J’entends les bruits dans le couloir


Pélagie: Sarah c’est comme ça que tu laisses ton mari et les petites filles courent après lui fit une vieille dame sur une canne qu’elle aidait 


Sarah: maman Pélagie c’est pas mon mari oh c’est yaya taci dont je t’ai parlé fit-elle en aidant la dame à s’asseoir à côté de moi 


Pélagie: Oui un beau brin de garçon. Jadis quand je vivais en France dans les années 50 j’ai moi même rencontré un bel homme comme vous fit-elle en me faisant un sourire avec ces quelques dents restantes 


Will: Oui je n’en doute pas 


Pélagie : je t’ai dit d’arrêter de travailler autant Sarah. Tu penses que les petites infirmières ici vont te le laisser  


Sarah: hahaha je te dis que ce n’est pas ça 


Xavier: Sarah ma belle fit un type sorti de nulle part. Et qui se permettait de la prendre par la taille en plus 


Sarah: ehhh ca va toi? Fit-elle en lui faisant la bise 


Xavier: non. Tu ne m’as pas rappelé. Je suis là pour avoir ma réponse. On peut parler en privé? 


Sarah: je suis avec ma patiente 


Xavier: Juste une seconde. ça ne sera pas long 


Pélagie: vas y ma Cherie. Je t’attends avec ton mari ici. 


Pélagie: yaya taci ce n’est pas la peine de serrer la mine comme si j’avais pété à côté de toi. Laisse le rigolo là. Sarah c’est pour toi 


Will: qui a serré sa mine? Et puis c’est quoi ce surnom de yaya taci même. 


Pélagie: tu es un vrai homme comme mon bel homme Robert que j’avais rencontré dans les années 50 toi. Tu préfère mourir que d’avouer que la jalousie te ronge. Ne t’inquiète pas je lui ai dit d’aller avec lui pour que tu ouvres les yeux. Tu vois Sarah  c’est une belle fille et les autres hommes aussi le voient. Celui là n’est qu’un parmi les nombreux qui viennent la chercher ici. Tu ferais mieux de te remuer le coco pour mettre une bague sur son doigt 


Will: vous souffrez de trouble bipolaire 


Pélagie: un peu de respect je suis vieille mais j’ai toute ma tête dit-elle en me donnant un coup de canne. J’ai fait un rêve il y’a un an qu’un bel homme grand viendrait chercher ma petite 


Will: celui qui vient de partir avec elle n’est pas grand? 


Pélagie: non pas comme dans mes rêves 


Will: c’est ça. Et si je dis que vous êtes bipolaire maintenant vous allez me taper 


Pélagie: tu as tout compris. Active toi. Je veux assister au mariage avant de rejoindre mon Robert dans l’au-delà 


Will: continuez à chercher alors. Parce que je ne compte pas me marier et encore moins avec une femme qui a toute la terre derrière elle. 


Elle me montra son affreux sourire là puis se mit à chanter. 


Sarah: désolée oh j’espère que j’ai pas traîné 


Will: j’y allais moi dis-je en me levant 


Sarah: quelle mouche la encore piqué celui-ci? 


Pélagie: celle qui donne le gros cœur 


Les deux folles là se sont bien trouvées. 




L'attirance bon gré...