À fond dans l'ambiance

Ecrit par Farida IB



Khalil…


Je m’installe dans ma suite de même que mes acolytes et leurs compagnes en attendant le décollage de l’avion sur lequel nous nous trouvons en ce moment. Nous sommes en partance pour une virée excitante de deux jours à Singapour. C’est de loin ce que j’avais prévu, mais bon chacun en aura pour son compte. Bon, c’est simple ! Je suis parti du principe selon lequel « Si la montagne ne vient pas à toi, tu iras à la montagne ». Et tant qu'Abou Dhabi encore moins les émirats ne font pas l’exclusivité sur le globe terrestre, la fête aura lieu. Encore que ce ne soit pas totalement pour lui déplaire, ce n’est pas tous les jours qu’il a six passagers prestiges sur sa compagnie. Une fois le vol bien entamé et nos affaires promptement rangées, nous nous retrouvons au minibar où je me charge personnellement du service accompagné du brouhaha des dames. 


Moi (distribuant les verres) : du vin pour monsieur Singh (à ses copines) du champagne pour mesdemoiselles, le cocktail de madame et la limonade pour son chochotte de mari.


Salim : chochotte oui, mais je suis la voix de la sagesse parmi la bande de dépravés que vous êtes.


Jemal (hurlant en direction du cockpit) : passager 1 appelle le commandant de bord pour un atterrissage forcé, intrus détecté. Je répète, intrus à bord. À vous !


Les autres et moi éclatons de rire alors que Salim lève les yeux au ciel.


L'hôtesse (arrivant à notre niveau) : monsieur Khalil tout va bien ?


Moi : fausse alerte Rachida, tout va très bien.


Je le dis en donnant une claque à Salim sur sa nuque avant de me servir du soda. C’est peut-être paradoxal, mais je ne prends jamais d’alcool, quel que soit le lieu ou l’ambiance, je n’en prends jamais.


Moi le grondant : arrête de faire le con ! (Sérieux) Ecoutez, vous tous ici savez qu’organiser des groove de délire, c’est mon domaine par excellence. 


Jemal : ah oui et je sens que ça va être génial.


Moi (levant l’index en guise de désapprobation) : non


Ils me regardent tous perplexe, je prends le temps de mâcher la datte que je viens de porter à mes lèvres et de l’avaler avant de continuer.


Moi m’adressant aux filles : bon Jemal et Salim ont déjà plusieurs fois tenté l’expérience avec moi. Mais, laissez-moi vous dire que ce qui s’est passé à Macao (région autonome de la Chine) pour l’enterrement de vie de garçon de Salim n’était que l’entrée en matière. À Singapour, préparez-vous à vivre l’ultime expérience de votre vie. 


Salma (la femme de Salim) : et je peux savoir ce qui s’est passé à Macao ?


Moi sourire au coin des lèvres : j’en viens belle sœur, au fait il y a un code d’honneur entre nous dont vous devriez prendre connaissance.


Elles parlent toutes à la fois.


Tania arquant un sourcil : un code d’honneur ?


Salma : ah oui ?


Jasmina l’air dégoutée : encore vos règles à deux balles ?


Jemal (levant son verre) : c’est simple les filles, tout ce qui se passe hors d’Abou Dhabi reste dans le désert du Sahara. 


Elles : lol


Un bip raisonne au poignet de Salim, celui-ci lève le ton pour se faire attendre.


Salim : et bah nous y sommes les amis, le jour tant attendu. Voilà, je lève mon verre à toi, Khalil, j’avoue que tu es un ami dévoué, un parangon d’excellence, une personne de caractère noble, un confident, un spécial conseiller, celui qui  nous sort toujours des coups foireux devant nos parents depuis le cours primaire, notre partenaire de crime, le tombeur de ces dames…


Moi l’interrompant : rhooo type, c’était bien de te limiter aux qualités.


Les autres : mdr


Salim continuant : le beau gosse toujours sexe, qu’Allah le tout-puissant élargisse ta côte de tous les côtés et que tu trouves enfin la femme qui puisse te maîtriser. 


Jemal riant : elle n’est pas prête à naître celle-là.


Salim : c’est valable pour toi aussi Singh !!


Il lève les yeux au ciel agacé.


Salim concluant : joyeux anniversaire bro.


La bande en chœur : joyeux anniversaire Khalil !!


Jemal : et que la fête commence !!!


Nous accompagnons Jemal dans son geste et vidons nos verres à l’unisson, au bout de trois tournées nous sommes tous attablés devant nos différents menus toujours dans la bonne humeur. Une heure plus tard, Salim et sa femme s’éclipsent dans leur suite pendant que Jemal joue à chaud lapin avec ses petites dans la douche spa. Et puisque je vais toujours seul à l’aventure (vous convenez avec moi qu’on n’envoie pas le gibier à la chasse.) je profite de cet instant pour me recueillir. Je range verres et argenteries, nettoie le bar. Après quoi, je m’enferme dans la cabine personnelle de mon père. Je me rafraîchis et enfile une djellaba avant de me mettre dans les conditions pour faire des Zikr et quelques invocations. 


Quelque part au-dessus de la Malaisie, je rabats les portes coulissantes de ma suite, bien installé devant un Indian Moovie, beats à l’oreille pour suivre des films histoire de tuer le temps. Quant aux autres, ils se sont endormis à force d’avoir fait un trop-plein de manèges.


C’est à 10 h 17, heure locale en ce samedi pluvial, que le Boeing se pose à Changi, l’aéroport international de Singapour. Pendant que les autres descendent, je passe d’abord dans le cockpit pour remercier le commandant de bord et lui confier ma part de vengeance.  


Mustapha (lorsqu’il m’aperçoit) : atterrissage parfait monsieur Khalil, je vous souhaite de passer un week-end des plus agréables et joyeux anniversaire à vous au passage.


Moi lui souriant : merci infiniment Mustapha. 


Mustapha : tout le plaisir est pour nous monsieur, je reviens vous chercher dans la nuit du Lundi. C’est bien cela ?


Moi : en aucun cas, tu nous attends. Je réserverai une suite pour toi et ton équipage.


Mustapha (les yeux tout rond) : mais monsieur, je dois ramener des passagers en Indonésie. Le cheikh ne va pas me tolérer cet écart, il a particulièrement établi ce plan de vol pour une raison que je préfère taire. 


Moi trop zen : on ne mentionne pas ce nom en dehors de la péninsule, mon père, je le gère après. Tu sais bien qu’il aboie seulement, il ne mord pas.


Mustapha : monsieur Khalil, je ne veux pas perdre mon poste s’il vous plaît. Laissez-moi faire mon circuit comme prévu. 


Moi le coupant net : shhhhh, fais-moi confiance. (ramenant mes lunettes sur mes yeux) Khalil will take charge « Khalil s’en occupera ». On se retrouve à l’hôtel !


Mustapha soupire résigné : d’accord monsieur, mais je vous en prie, j’ai une famille en Inde qui compte sur moi.


Moi (lui tapotant l’épaule) : relaxe Mustapha, tu ne me fais plus confiance ? 


Mustapha (sourire contrit) : euhh monsieur, n’oubliez pas que les ennuis ne sont jamais loin.


Moi rictus espiègle : of course sir !!


Ça nous prend quelques minutes pour les formalités de police, ensuite nous prenons deux taxis qui se garent vingt minutes plus tard devant le Marina Bay Sands hôtel. On pénètre le hall d’accueil et avance vers la charmante demoiselle derrière le comptoir à qui je montre notre billet d’entrée un sourire séducteur à l’appui.


Réceptionniste : bonjour messieurs et dames, bienvenu au Marina Bay Sands. J’aurai besoin de votre passeport s’il vous plaît. 


Je le sors de la poche intérieure de mon jean et le dépose sur le comptoir.


Moi : serait-il possible d’avoir une suite de plus ?


Réceptionniste (l’air de réfléchir) : ce n’est pas totalement sûr, mais je vais quand même vérifier.


Elle se met à pianoter sur le clavier devant elle.


Samir (me fixant un pli sur le front) : une suite de plus pour quoi faire ?


Moi (me tournant vers lui) : les membres de l’équipage séjournent avec nous.


Jemal et lui se lancent un regard attendu.


Samir : Khalil, tu cherches les problèmes avec le cheikh.


Jemal : ouais, de gros problèmes.


Moi : les gars, les gars, je gère !!


Jemal : en tout cas, j’espère que la tempête t’emportera seul, tu es un homme averti.


Moi : non mais quel trouillard !!


Il rit.


Réceptionniste : bien monsieur, nous n’avons pas…


Elle est interrompue par une voix qui appelle distinctement mon nom en traversant le hall. Je me retourne en même temps que les autres pour apercevoir M Adelson, le propriétaire de l’hôtel. En voilà l’un des rares avantages d’être le fils du Cheikh, il est connu un peu partout dans le monde pour ses magistraux projets architecturaux. Lorsqu’il arrive, on se sert une forte poignée de main sous le regard incrédule des autres.


M Adelson : M Ben Zayid, il y a longtemps qu’on vous a vu par ici.     


Moi : tout à fait, j’ai été un peu overbooké ces deux dernières années. 


M Adelson (levant le regard vers les autres) : que puis-je pour vous, messieurs et dames ? (à la fille à l’accueil) Occupe-toi des clients s’il te plaît. 


Moi : ils sont avec moi M Adelson, ce sont mes amis. 


Je fais les présentations.


M Adelson (s’adressant à la réceptionniste) : Priya, ces dames et sieurs sont venus de très loin pour nous rendre visite. Donnez leur notre meilleure suite et faites leur monter une corbeille de fruit avec des chocolats et des confiseries pour leur souhaiter la bienvenue.


Réceptionniste : très bien monsieur


Moi : merci, c’est vraiment généreux de votre part.


M Adelson : c’est un réel plaisir pour moi Khalil de vous rendre service, n’hésitez pas à demander si vous avez d’autres doléances. 


Moi : oui, enfin, permettez-moi d’abuser un peu de votre générosité. En fait, j’aurai besoin d'une chambre supplémentaire pour des amis qui seront là d’ici quelques minutes.


Il lui dit quelques mots en Tamoul à la dénommée Priya et elle hoche juste la tête.


M Adelson : elle s’en occupera (tapotant mon épaule) bien, mesdames, messieurs, je vous souhaite un agréable séjour dans mon hôtel.


Les autres : merci !!


Moi : merci encore M Adelson pour votre gentillesse.


M Adelson : je vous en prie.


La réceptionniste s’occupe rapidement de nous et nous confie à un groom qui nous devance avec nos bagages. Pendant notre progression, il y a une fille bien en chair à la démarche chaloupée juste devant le groom. Je remets mes lunettes au coin du nez pour bien la reluquer, rien que le déhanchement me laisse baba. 


Jemal (poussant mon menton du doigt) : ferme ton clapet avant d’avaler une mouche.


Ils rigolent et comme si la belle avait eu écho de ses dires, elle se retourne à demi et nous fait un sourire espiègle. 


Woouuaahhhh.


Jemal sifflote et Jasmina lui donne une tape sous la nuque.


Tania : tu regardes quoi là ?


Jemal (bégayant) : euh… Euh, non rien.


On s’éclate de rire Salim et moi.


On passe par l’allée du jardin jusqu’au second tour de l’hôtel, nous pénétrons ensuite le hall d’entrée avant d’apercevoir les ascenseurs à quelques mètres vers l’est. On se dirige vers ceux-ci lorsque les portes s’ouvrent sur deux autres jolies filles. Elles accostent notre belle inconnue et l’entraînent vers le sens opposé. 


Moi souriant lentement : ah, ouais, je sens que ça va être un incroyable anniversaire.


Jemal (les reluquant) : ça, tu l’as dit !


On se regarde et éclate de rire en tapant nos mains en l’air sous le regard désapprobateur des filles. 


C’est au moment où je me prélasse dans un bain décontractant que j’allume mon téléphone. Je réponds à quelques messages et mails et passe trente minutes avec mes frères et l’éteins ensuite.  


Deux heures plus tard, je me retrouve sur un transat pliable que je manœuvre au besoin, lunettes de soleil calé sur le nez occupé à mater une fille qui patauge dans l’Infinity pool (piscine en hauteur). Ça fait un moment qu’elle m’offre un joli spectacle en jouant à la petite sirène avec ses longues et interminables jambes ainsi que son fessier bombé dans son maillot deux pièces hyper sexy. Au début, je n’étais pas trop partant lorsque Tania a proposé cette idée de piscine, mais là, j’avoue que je n’ai plus envie de partir de cet endroit. Les filles sont trop bandantes et la petite sirène là, c’est le must. Elle fait encore quelques trempettes avant de sortir du bassin et de se diriger vers l’angle où je me trouve, pendant sa  progression je la scrute minutieusement et je dois dire que ce que j’apprécie vraiment, mais vraiment ce que je vois. Je me prépare à faire une approche lorsqu’elle se retrouve à quelques mètres de moi, c’est le moment que choisit Jemal pour m’envoyer dans l’eau par surprise.


Moi (quand je sors ma tête hors de l’eau) : non mais tu es con ? Tu veux me faire rater ma cible, ça fait des minutes que je la guette.


Jemal : qui ça ?


Je pointe la fille depuis sa position, elle s’essuie avec une petite serviette qu’elle laisse au cou avant de se draper dans une autre plus grande. Nous suivons ses faits et gestes comme du lait au feu, c’est la claque que Salim nous donne qui nous sort de notre torpeur.


Nous : aiiieeuuuhhhh !!!


Salim pouffant de rire : on reluque un peu la petite ?


Je voulais répondre lorsque leurs nanas arrivent et nous proposent quelques jeux, nous nous amusons comme des fous en nous lançant plein de défi. Il y a même un groupe de filles arabes en burkini qui se sont prêtées au jeu. Ça nous prend près d’une heure et je décide de changer d’ambiance. 


Après quelques photos aux jardins de la baie de Singapour, on accompagne les filles faire du shopping dans les centres commerciaux de l’hôtel. C’est le soir au restaurant que je revois, Mustapha et son équipe, on dîne ensemble ensuite, on décide de partir en vadrouille dans la ville en les laissant dans un bar de l’hôtel. On erre de bar en bar avant de tomber finalement d’accord sur le One Raffles place, et ça fait une heure déjà que nous avons élu domicile à l’air de jeux en sirotant du Sling. Quand j’estime qu’ils m’ont assez écrasé les doigts de pied au Twister, je vais tranquillement prendre place à notre table et les regarde amusé. Un moment d'inattention quelques minutes plus tard deux merveilles du monde font leur apparition devant moi. 


Fille 1 (jouant avec une mèche de cheveux) : beau gosse, vous fêter anniversaire et vous rester seul ici comme un petit orphelin.


Fille 2 : un tout petit orphelin.


Elles ont un drôle d’accent.


Moi jouant le jeu : vous voulez me tenir compagnie les filles ?


Fille 2 : nous rendre ton anniversaire inoubliable comme l’a demandé vous ami.


Moi : ah ouais ? Quel ami ?


Jemal lève son verre dans ma direction et je lève également le mien en lui souriant. Ça, c’est mon pote, il connaît l’affaire-là.


Moi (tapotant mes jambes) : prenez place les filles.


Ce qu’elles font.


Moi : comment dois-je vous appeler ?


Fille 1 : moi c’est Lola et ma copine Lulu.


Moi : enchanté mes loutes. 


On fait plus ample connaissance. Je retiens de nos échanges qu’elles sont suédoises, de passage ici pour les Jeux olympiques d’été et qu’elles sont ouvertes à toutes propositions. On se lance au motownopoly où elles me défient de dévoiler une partie de leur corps à chaque fois qu'elles perdront et je dois dire que ça été un moment de qualité, je vous passe les détails lol. Nous atterrissons plus tard dans un club spécial en sous-sol, Salim et sa femme nous ont lâchés au bar prétextant la fatigue. On se met tout de suite dans l’ambiance, sur la piste mes bombes suédoises me font des twerk sensass sur des tubes du moment. À un moment j’ai soif donc je vais au bar me chercher à boire, là je tombe sur les filles arabes avec qui nous avons nagé plus tôt dans la soirée. Elles n’ont plus l’air des filles pieuses dont nous avions eu affaire. Elles sont toutes les quatre en robes courtes super sexy moulant bien leur taille. Eh beuh, la nuit tous les chats sont gris !!! Je me retrouve à leur faire la conversation, enfin il y a une d’entre elle qui m’a reconnu et qui m’est direct rentré dedans. Je retourne sur la piste suivi de trois d’entre elles, la dernière (la plus sexy à mon goût) s’est contentée de rester assise à table et de bouger la tête au rythme de la musique. Je me surprends à l’admirer, et même à m’imaginer malmener ses seins bien ronds et galbés que laisse entrevoir la maille transparente à l’encolure de sa robe. Je réfléchis d’abord à l’approche idéal parce qu’il faut le dire, elle a l’air d’une fille sérieuse, le genre fille à papa trop couvée qu’on laisse sortir seule par miracle. Je lui commande d’abord un autre verre de son cocktail avant de la rejoindre.


Moi en arabe : rebonsoir.


Elle déglutine mal à l’aise et réajuste sa robe avant de lever un regard à peine voilé sur moi. 


Elle : bonsoir, merci pour le verre.


Moi : pas de quoi, je me trompe ou ce n’est pas trop ton truc les night-club ?


Elle hochant la tête : vous devinez juste.


Je lui fais un signe de main pour savoir si je peux m’asseoir, elle répond par un hochement de tête.


Moi : on peut se tutoyer (enchaînant) moi, c’est Khalil.


Elle hésitante : appelez… Euh, appelle-moi Djedah.


Moi : et si ce n'est pas trop indiscret, je peux savoir pourquoi tu n’aimes pas l’ambiance ? (fixant la piste) Tes copines ont l’air de bien s’amuser.


Djedah : pas que je n’aime pas. En fait, pour être honnête, c’est ma première fois en boîte.


Moi pas surpris du tout : si tu veux, je te sers de guide (me levant) viens, tu verras que ça n’a pas l’air aussi déplaisant que ça.


Elle vide son verre avant de me suivre sur la piste. Elle se relaxe au fur et à mesure que je lui montre des pas de danse, elle suit bien et se lance même dans des déhanchements de feu. Un moment, je me place derrière elle et l’attrape par les hanches en mouvant sur « Work » de Rihanna et Drake. Elle se détend complètement au bout de quelques verres de tequila, on danse en se faisant la conversation. À force j’ai zappé mes amis et les deux Suédoises qui se sont dépêché de trouver un nouveau pigeon. J’apprends d'elle qu’elle est Omanaise de père et de mère et qu’elle est venu à Singapour pour sortir de la coquille dans laquelle son père s’obstine à l’enfermer. Je comprends qu’en ce jour, nous sommes deux êtres sur terre à passer outre l’autorité de nos géniteurs pour nous retrouver à plus de cinq mille kilomètres d'eux. Coïncidence ? Je ne pense pas !! 


Et puisque je ne rate jamais ma cible…


..... Par de longs échanges de baisers enfiévrés les uns aussi bien que les autres, nous traversons le couloir menant vers ma suite et déboulons dans ma chambre, nos souffles emmêlés. Je la plaque aussitôt contre la porte et m'abaisse à sa taille, du doigt, je trace une ligne longitudinale partant du creux de sa jambe à sa poitrine avant de reprendre le circuit, cette fois en rehaussant stratégiquement sa robe avec mes deux mains. Je finis par caler le tissu tendre juste un peu au-dessus de ses boules et les saisis en rondelles. J'entreprends de les "malmener" bien au-delà de ce que je m'étais imaginé. Un vrai délice pour ainsi dire. Je m'attèle ensuite à caresser ce corps de rêve posé délicatement sur le lit, comme je m'y attendais elle n'est pas du tout entreprenante, mais pas timide non plus. Elle a juste besoin d'un bon coaching, je me serais proposé volontiers si je n'avais pas autant soif de liberté. En ce moment tout ce que je peux faire, c'est d'alterner douceur et fougue encouragé par ses gémissements avec la ferme conviction de lui procurer un plaisir inouï. Pendant que je lui donne des coups de langue, elle me caresse le torse, elle s'attarde ensuite sur les mamelons qui soit dit en passant font partis de mes zones érogènes. Je laisse ensuite son cou pour sa bouche, j'y vais avec quelques jeux de langues tout en frottant la ficelle de son bouton un moment avant d'aventurer un doigt pour tâter le terrain. De la cyprine fort abondante m'accueille à l'entrée de son antre. J'y plonge un doigt et ensuite le second qui reste bloqué à l'entrée. Ma foi qu'elle est étroite. Je la "manœuvre" un court instant et la jouissance ne tarde pas à se pointer. J'attends qu'elle reprenne ses esprits pour sortir un sachet de préservatifs dans l'un des tiroirs de la commode et le porte avant de me placer entre ses jambes. Lèvres contre lèvres, j'essaie de la pénétrer, mais ce n'est pas du tout une sinécure. Au bout d'un moment, je lâche la question qui me semble la plus évidente. 


Moi : rassure-moi, tu as déjà fait ça une fois hein ?


Je lis de la surprise ensuite la honte dans son regard avant qu'elle ne secoue négativement la tête.


Moi abasourdi : mais ?


Jedah : je veux le faire.


Je me déplace et m’assois d’abord en la fixant éberlué.


Moi : tu es prête à donner ta virginité à un inconnu ? (oui de la tête) Tu es consciente qu’il n’y a plus de chance qu’on se revoit après ce soir ?


Jedah : je sais tout ça, je veux simplement marquer ce moment. Je n'aurai plus l'occasion de le faire si je quitte cette ville.


Ah ?


Je la regarde sceptique.


Moi : est-ce que tu es vraiment sûre que c'est ce que tu veux ? J'aurais préféré que tu le gardes pour qui de droit.


Jedah : je ne t'aurais pas suivi dans ta chambre d'hôtel si j'avais l'intention de garder ma virginité pour un quelconque mari. C'est une décision que j'ai bien mûrie avant de prendre l'avion pour cette ville. Et ça aurait pu être quelqu'un d'autre que toi.


Je reste un moment perplexe, mais bon puisqu'elle-même le veux moi ça ne me dérange pas de rendre service. Surtout, si ce service contribue à évincer un tyran (rire). 


Je me replace dans son entrejambe et y va avec douceur et passion.


……..


Je me réveille la main posée sur les fesses de Jedah. Cette nuit, c’était juste caliente (à lire en espagnol) . Je pense qu'au final cette virée est bien mieux que le show que j'avais prévu faire à Abou Dhabi. Je me redresse doucement et lui caresse le dos lorsque la porte s’ouvre sur un Mustapha paniqué, il semble être en conversation téléphonique. Il parle deux secondes et me tend le téléphone que je saisis sans inhibition.


Papa sans transition : tu ramènes tes fesses à Abou Dhabi (criant) tout de suite !!!


Lol, comme si j’allais même l’écouter.


Le tournant décisif