Chapitre 10 : Le secret de Jean-Étienne dévoilé

Ecrit par Fleurie




°°° Léontine °°°



C’est un grand coffre que j’ai découvert derrière ces grands livres de la bibliothèque du bureau. Il est d’une couleur subtile avec plusieurs tons de marron. Des clous l’ornaient comme des diamants brillants à la surface. Il était si léger. 



Après avoir versé le contenu sur la table du bureau, je me suis armée de courage pour savoir ce qui se trouve à l’intérieur. Il y a plusieurs enveloppes contenant apparemment des lettres et des photos. Les mains moites, j’ai pris la première lettre qui se trouve au dessus de toutes les autres. Je l’ai nerveusement  déchirée et je me suis lourdement laissée écrouler sur la chaise en cuir. Des larmes menaçaient de couler depuis un instant, sans même que je lise ce qui y était écrit. Fatiguée de me retenir, je les ai laissées couler. Je sais que ce serait mieux ainsi. Puisque c’est la seule manière d’extérioriser cette douleur qui me déchire dans la poitrine. Pleurer ne veut pas dire que l’on est faible.  Mais il s’agit simplement de se vider. Après tout nous avons tous un coeur. Et c’est normal. Alors je ne vois rien de grave à cela.



Je me suis mise à lire silencieusement la lettre.



《 Bonjour mon  amour, c’est toujours avec un immense plaisir que je t’écris chaque fois. J’espère que tu te portes à merveille. C’était tout juste pour te dire combien tu me manques. On se donne rendez-vous à notre lieu habituel. S’il te plaît sois à l’heure. Je t’aime Lyse. Ton Étienne. Bisous. 》



Je l’ai mise de côté. Ensuite j’ai pris la suivante,  elle parlait du même sujet, mais une lettre particulière avait plus attirée mon attention. Dans celle ci, Étienne prenait la nouvelle d’un bébé. Ce qui explique que cette Lyse lui a fait un enfant.  Toutes les lettres datent de plus de trente ans déjà. J’étais déjà mariée à Étienne à l’époque. Cette femme a été ou continue d’être sa maîtresse.  Tout est flou dans ma petite cervelle.  Mais une chose est sûre,  mes filles ont une demie soeur.  Je ne sais pas encore par où commencer mes recherches.  Car je ne sais pas comment elle s’appelle, ni où elle vit. Et qui est sa mère ?  Si elle est née dans le même temps cela voudrait dire qu’elle est soit un peu plus âgée que Nora ou moins. 



Je n’ai plus eu la force de continuer la lecture. J’ai nerveusement pris les photos que je me suis mise à défiler une à une dans mes mains. J’ai été très choquée. Il y a des tas de photos d’Étienne et de cette Lyse dont il parlait dans sa lettre. Ils avaient l’air si heureux ensemble, tel un couple  parfait. Je peux dire qu’ils ont eu à beaucoup voyager. Il y a également une seule photo de lui et de moi. Ensuite j’ai vu une jeune fille très belle, rien qu’à regarder son physique.  Elle ressemble trait pour trait à cette Lyse, elle est sûrement le fruit de leur relation.  Mais je n’arrive pas à mettre une image sur son visage car ce dernier est totalement caché.  J’ai longtemps gardé cette photo en mains, sans savoir quoi faire d’elle. Des tas de questions taraudaient  mon pauvre esprit. Mais qui est elle ? Et pourquoi garde t-il toujours ces lettres et ces photos avec lui ? Seraient ils toujours ensemble ? Le seul qui peut répondre à ces questions n’est rien d’autre que le concerné lui même. 



Le visage de cette Lyse ne m’a pas du tout laissée indifférente.  Mais je n’arrive pas à me souvenir exactement d’où je la connaissais. J’ai fini par me dire que c’était le fruit de mon imagination. Il se pourrait que je me fasse aussi des films pour rien.



Après des minutes à cogiter, j’ai eu un flash qui a failli me faire tomber. Je me suis agrippée de justesse au bras de la chaise.  J’ai ressenti une forte migraine à l’instant.  Une fois assise, j’ai ouvert le tiroir de la table, pour en sortir la boîte d’aspirine. Je me suis servie de l’eau et ensuite j’ai pris deux comprimés. Je me suis par la suite adossée sur la chaise. Des voix d’homme en pleine conversation avec une femme sont parvenues d’un coup dans ma tête. 



D’un bond je me suis redressée et petit à petit je me suis souvenu de ce fameux jour qui a causé mon accident.



Flash-back trois mois plutôt



Je passais dans le couloir lorsque la voix de Jean avait attiré mon attention.  Poussée par la curiosité, je m’étais rapprochée de la porte, pour ensuite coller mon oreille à cette dernière.



Lui : Je t’ai fait un virement il n’y a même pas un mois.


Voix : …


Lui : À quoi joues tu Lyse ? 


Voix : …


Lui : Je le fais pour ma fille et non pour toi madame. Et que ce soit la dernière fois que tu appeles à la maison.  Tu sais très bien que quel d’un d’autre que moi pourrait décrocher le téléphone. Ma femme ne doit en aucun cas connaître votre existence. Attends que je te fasse signe Lyse, sinon la prochaine fois que tu me fais un coup pareil,  je coupe tout. Je pense avoir été assez clair.


Voix : …


Lui : Ce n’est pas une raison.  Ça ne pouvait pas attendre. Tu aimes trop tirer des conclusions hâtives.


Voix : …


Lui : La balle est dans ton camp.



Ensuite je l’ai entendu déposer le combiné. J’ai attrapé ma poitrine pour ne pas que mon coeur lâche à ce moment.  Tellement j’étais choquée par ce que je venais d’entendre que j’ai laissé échapper un cri très strident sans m’en rendre compte. N’importe qui serait venu voir ce qui se passait.



La minute qui a suivie, la porte s’était ouverte sur un Jean très surpris. Je l’avais suivi rien qu’à lire l’expression qu’affichait son visage.



Moi ( lisant sa surprise ) : Tu ne l’es pas plus que moi. Alors comme ça tu me trompes ?


Lui ( soutenant mon regard ) : Je ne sais pas de quoi tu parles chérie. ( Regardant autour de lui ).


Moi : Tu vas arrêter de me prendre pour une conne et avouer merde. Jean je ne suis pas sourde, j’ai tout entendu.


Lui ( me tirant par le bras ) : Viens par là chérie. 


Moi ( me dégageant brusquement de son emprise ) : Lâche moi menteur. Tu n’es qu’un connard. Tu es comme tous les autres. C’est de cette manière que tu me remercies pour toutes ces années passées à tes côtés ? Non mais tu es ingrat et mesquin ma parole. 


Lui : Il y a une explication à cela, accorde moi s’il te plaît le bénéfice du doute.


Moi ( en larmes ) : Dis moi ce qui n’a pas marché. N’étais je pas assez dévouée dans notre couple. De quoi d’autre avais tu besoin Jean ?



Il ne se contentait que de me fixer. Son silence à mes questions m’irritait au plus haut point.



Moi : J’aimerais savoir ce qui t’a poussé à le faire.


Lui : …



J’avais tournée les talons, pour me mettre à courir. J’avais besoin de quitter sa présence, de respirer un bon coup au dehors. Il m’avait suivi en essayant de m’arrêter. Une fois au niveau des escaliers, j’avais trébuchée. J’avais roulé dans les escaliers et je m’étais retrouvée au sol.



Trou noir…



Fin du flash-back 



Je me suis résolue à ne plus verser aucune larme pour lui. Je réalise qu’il ne le mérite même pas.  Après plus de trente ans de vie commune, j’apprends que mon cher époux à un enfant hors mariage.  A mon âge,  ce ne sont pas des choses à gérer.  Mais l’homme est mauvais je vous dis. Les gens ont raison lorsqu’ils disent qu’on ne connaîtra jamais assez l’homme.  Il te surprendra tous les jours. Mais l’on ne peut pas toujours être aux aguets. Étienne va m’entendre. Je me suis levée pour me diriger vers la fenêtre.  J’ai tiré le rideau pour contempler le dehors. C’est un geste que j’ai l’habitude de faire la plus part du temps. Il me permet de converger mes pensées loin, histoire d’ignorer ce qui me tracasse. J’ai aperçu la voiture de mon mari qui est garée. Ce qui veut dire qu’il est rentré. Je l’attend ici.



[ … ]



C’est dans ses habitudes de toujours passer par le bureau à son retour. Ce qui confirme qu’il me verra sûrement ici, à l’attendre. 



Des coups frappés à la porte m’ont tirés de ma rêverie. Je me suis tournée pour me diriger vers la porte, afin de l’ouvrir. Je me souviens l’avoir verrouillée tout à l’heure en entrant, avant de faire ma recherche. 



Lui ( sur le seuil de la porte ) : Bonsoir chérie .


Moi  ( froide ) : Bonsoir 



Il a voulu m’embrasser mais j’ai esquivé.


Lui  ( sûrement surpris par ma réaction ) : Que se passe t-il ? 


Moi : …



Il m’a dépassé pour aller vers son bureau. Je crois qu’il a compris.


 

Il a posé sa malette sur la table, en ne me quittant pas des yeux. Ensuite il est allé au bar pour se servir un verre de whisky.

 

Lui ( me tendant le verre ) : Tiens chéri,  bois ceci ça te fera du bien.


Moi ( croisant les bras ) : Je n’ai aucune envie de boîte Jean.  Je veux juste que tu m’expliques tout ceci ( pointant le contenu du cogfre de l’index ) et je n’attend que ça. 



Il a bu d’un trait son verre, et s’en est servi un autre. Je le regardais faire son mange. C’est à pas nonchalants qu’il s’est assis dans le fauteuil. Ce dernier est en velours, et est posé dans un coin de la pièce. 



°°° Étienne °°°



Dans une relation amoureuse, il faut toujours être loyal et fidèle envers sa partenaire. Nous les hommes pensons être le maître du foyer, et cela nous monte parfois la tête. J’ai toujours aimé et je continue d’aimer Léontine. Je réalise à présent que mon passé m’a rattrapé malgré toutes les précautions que j’ai prises. Elle a découvert l’existence de Lyse et sûrement de ma fille aussi. Les enveloppes et les photos sont éparpillées de part et d’autre sur la table. Ma femme est très intelligente, je dois tout lui expliquer et dans les moindres détails. Je la connais et je suis totalement conscient de quoi elle est capable.



Moi : Chérie je peux tout expliquer.


Elle  ( sur un ton très calme ) : Je n’attend que ça.



Sa capacité à gérer les problèmes fait partie de l’une de ses meilleures  qualités. Ce n’est pas pour rien que je suis toujours avec cette merveille, malgré ma bêtise. 



Moi : Mets toi à l’aise.



Elle a pris place sur la chaise, et m’a fait face. Je n’étais pas du tout à l’aise en étant assis en face d’elle. Tellement j’ai peur de sa réaction. Je me sens comme un pécheur venu se confesser.



Il m’a fallu beaucoup de courage, pour trouver les mots adéquats. Révéler tout ceci n’est pas du tout aisé pour moi.



Moi ( inspirant profondément ) : Cela remonte à plus de ans comme tu le sais Léontine.  Nous venions à peine de nous fiancer. Je crois que ça faisait deux mois. Nous étions très jeunes et fous amoureux l’un de l’autre à l’époque. Et crois moi mes sentiments à ton égard n’ont pas du tout changés. 


Elle : Oui je sais.



J’ai pris une pause avant de continuer dans mon récit. J’ai toujours été courageux et maître de toute situation, mais à cet instant ce courage me manque.



Moi : Te souviens tu de nos voisins lorsque nous étions à Porto-Novo. Je me rappelle bien  que nous avions eu besoin d’une femme de ménage et c’était eux qui nous l’avaient recommandé. Et c’est ainsi que cette femme que tu as vue sur la photo avait commencé par travailler chez nous en tant que femme de ménage.


Elle ( écarquillant les yeux ) : Ne me dis pas que c’est avec cette boniche que tu as couché et tu as…


Moi ( la coupant ) : S’il te plaît laisse moi finir Léontine. Je sais que c’est dur pour toi de découvrir cette trahison. Tout est arrivé le jour où tu t’étais rendue chez ton père pour y passer un mois pour régler un problème familial. Tu étais partie car ta présence à leurs côtés était vraiment nécessaire. J’étais tout seul dans la maison avec elle. Car tu étais partie avec la petite Nora. Je ne saurais t’expliquer comment tout s’était passé mais c’était arrivé. 


Elle : Je suis sûre que c’est toi qui l’avais dragué, tchip. Et tu as eu le culot de me tromper même en sachant que nous avions une petite fille 2 ans.


Moi : Elle faisait le ménage et franchement elle pleurait. Je m’étais rapproché d’elle pour savoir ce qui n’allait pas. 



Retour dans le passé 



J’allais dans la cuisine lorsque des pleurs m’ont alertées. Je me suis arrêté pour vérifier d’où provenait ces pleurs.  À ma grande surprise, j’ai aperçu Lyse assise au bas des escaliers en larmes. Pendant un insant je ne savais pas quoi faire. Mais tellement son état m’attristait et je me suis lentement rapproché d’elle impuissant. Il fallait que je sache ce qui la mettait dans cet état. 





Moi ( me raclant la gorge pour marquer ma présence ) : Lyse qu’il a t-il ?


Elle ( toujours en pleurs ) : …



Elle a levé la tête pour me regarder dans les yeux. J’ai ressenti de la peine pour sa personne. Elle avait tellement pleuré  que ses yeux étaient tous bouffis. Elle avait aussi de la morve sur le visage. Mes parents m’avaient toujours appris à bien me comporter envers les employés. 



Moi : Que puis je faire pour toi ? 


Elle : Vous ne pouvez rien faire pour moi monsieur. Vous le faites déjà assez en m’offrant cet emploi, et ce toit sous lequel je dors. Je ne peux rien demander de plus. Excusez moi de m’être affichée de la sorte dans votre maison, snifff.



À sa dernière phrase, elle avait essuyée du revers de sa main les larmes sur ses joues. Ensuite elle m’avait tournée le dos. Une voix intérieure me soufflait que je devais tout faire pour la calmer.  Elle n’est peut être pas de la famille, mais elle est un être  humain après tout.  C’est ainsi que je l’avais suivie jusqu’à la cuisine, où  elle s’était rendue, sans plus m’accorder d’importance.



Elle ( se tournant ) : Monsieur excusez moi, mais vous n’êtes pas obligé de vous préoccuper de moi.


Moi : Dis moi ce qui te tracasse. Et nous allons essayer de trouver une solution.



Elle s’est mise à me parler de sa mère qui était mourante et qu’elle était incapable de couvrir tous les frais de  l’hôpital sinon elle mourait. Elle me disait que c’était la seule personne vivante qu’elle avait. Elle m’avait fait de la peine. Je m’étais tu pendant un moment, réfléchissant à quoi faire. 



J’avais fini par briser le silence qui pédiatre déjà dans la pièce. 



Moi : Lyse arrête  de pleurer, il y a toujours une solution à tout problème.  Je suis prêt à couvrir toutes les dépenses des frais médicaux des soins de ta mère. 


Elle ( begayant ) : Mais monsieur je ne peux pas accepter votre aide.


Moi ( me rapprochant d’elle ) : Je le fais sans arrière pensée Lyse. Tu ne devrais pas avoir peur. 


Elle ( effrayée ) : Et madame que dira t-elle si elle venait à l’apprendre ?


Moi : Personne n’a besoin de lui dire. Cela resterait entre nous.


Elle : j’ai peur monsieur. Elle m’apprécie énormément. Je n’aimerais pas avoir de problèmes avec elle.


Moi ( gêné ) : Pour commencer tu peux me tutoyer. Habilles toi et  nous irons voir ta mère.


Elle ( séchant ses mains ) : Okay.



Nous étions allés à l’hôpital pour voir sa mère, comme prévu. Elle était vraiment dans un état critique. Elle devait être opérée à cause d’une jambe. J’avais fait tout le nécessaire en mon pouvoir.  C’était ainsi que sa mère avait été libérée une semaine plus tard. Lyse ne cessait de me remercier et de prier pour ma famille. Il avait fallu un rien de temps, Lyse et moi avions commencé par être plus proches. Je reconnais qu’elle était belle et attirante malgré les vêtements qu’elle portait. J’aimais trop ma femme pour la comparer à elle. 



C’était la troisième semaine un samedi soir. J’étais rentré complètement ivre d’une soirée entre potes. Cela faisait plus de deux semaines que ma femme me manquait.  C’était la première fois qu’elle voyageait pour une durée aussi longue. Je n’avais qu’une seule envie cette nuit, celle de faire l’amour avec ma femme. Je m’étais dirigé dans notre chambre. Ayant remarqué son absence,  je suis allé sans plus penser dans celle de Lyse qui dormait profondément.  Je l’avais trouvée en tenue d’Adam et Ève sur son lit. Cela m’avait excité sur le champ. Je ne savais pas vraiment ce qui me passait par la  cervelle.  Je m’étais déshabillé pour me mettre à côté d’elle. Poussé par ce désir brûlant et ardent, je lui avais fait l’amour cette nuit là, sans penser aux conséquences. Elle s’y était opposée mais je savais comment m’y prendre avec elle.  Ce n’était qu’après, que j’avais remarqué qu’elle était encore pu celle. 



Le lendemain la honte et la culpabilité avaient pris possession de moi. Je l’évitais à tout moment.  Je passais la plus part de mes nuits dans un hôtel. Je priais  pour que ma femme rentre pour éviter cette torture.



Elle était rentrée quelques jours plus tard. La présence de Lyse me gênait davantage. Je me sentais coupable de mon acte. C’était ainsi que j’étais parvenu à une décision elle devait quitter la maison. J’avais tout essayé mais ma femme ne voyait pas une raison valable pour la renvoyer de la maison. Alors je nous ai cherché une maison à Cotonou, et nous avions déménagés. 



Une fois à Cotonou,  il nous fallait quelqu’un pour aider dans les travaux de la maison. C’était ainsi qu’on avait engagé Laure. J’étais soulagé d’avoir quitté Porto-Novo, mais ma vie avait changée par cet appel deux mois de temps plus tard. J’étais dans le jardin lorsque mon téléphone avait sonné. J’avais jeté un coup d’oeil mais c’était un inconnu.


 

Mon interlocuteur insistait au point où j’avais fini par décrocher. 



Moi ( calme ) : Allô ! 


Voix : Oui Allô Bonjour Eti.



Rien qu’à entendre sa voix,  je savais que c’était elle. 



Lyse : J’ai à te parler s’il te plaît. Je dois te voir. C’est urgent.


Moi ( surpris ) : De quoi veux tu me parler, ça ne peut pas attendre ?

 

Lyse : S’il t plaît c’est très important.


Moi : Où es tu ?


Lyse : À Cotonou. 


Moi ( surpris ) : Tu sais qu’on était ici depuis tout ce temps ?


Lyse : Oui, et cela m’importe peu. J’ai une nouvelle à t’annoncer. 


Moi ( regardant ma montre ) : On se retrouve au restaurant Le Berlin dans une demie heure.


Lyse : À plus.



J’avais raccroché très angoissé. Je me demandais de quoi elle voulait me parler et qui était aussi important. Je m’étais mis à faire des cents pas sans m’arrêter.



Une demie heure plus tard dans le restaurant 



Elle était assise au fond de la salle et avait son regard sur son verre. Je me suis approché et j’ai tiré la chaise s juste en face d’elle pour m’asseoir. Elle était plus belle qu’avant, elle avait pris un peu plus de poids et rayonnait.



Moi : Salut Lyse.


Elle  ( au bout des lèvres ) : Je sais que tu es homme très occupé, et je n’irai pas par quatre chemins. Je suis enceinte.



J’avais reçu cette  nouvelle telle une gifle sur le visage. 



Moi : Cela ne peut être possible. J’ai couché avec toi rien  qu’une fois.


Lyse : Cela te paraîtra absurde, mais figure toi que c’est toi qui m’a dépucelée. Je ne connaissais aucun autre homme avant toi. Et j’ai eu un retard. J’ai fait le test hier et il s’avère que je suis enceinte. C’était tout juste pour t’informer. ( Se levant ) je vais prendre soin de mon enfant avec ou sans ton aide, aurevoir Étienne.



Moi ( la retenant par le bras ) : Attends. J’avoue que je n’avais pas pensé à ce détail lorsque je m’étais introduit dans ta chambre.  Je regrette vraiment ce qui s’est passé cette nuit. Mais le vin est déjà tiré. Je suis prêt à prendre soin de cet enfant Lyse. Je ne suis pas un lâche.  Cependant j’aimerais que l’on fasse tout dans la discrétion.  Ma femme ne doit en aucun cas être  mise au courant de cette histoire.


Lyse : Tu peux compter sur moi. Je dois y aller. 



Retour au temps présent 



Moi ( la regardant tout honteux ) : C’est ainsi que je suis resté en contact avec elle jusqu’à ce jour. Elle avait accouchée, et tu as mis Ayanda au monde un mois plus tard. Je suis désolé chérie. Je te jure que je n’ai plus jamais eu d’intimité avec elle. Tu dois me croire.



On aurait dit que je parlais à un mur. Je n’avais jamais vu Léontine dans cet état. 







Mariée au diable