Chapitre 16

Ecrit par Josephine54

Beverly



Nous étions vendredi et je ne m'en plaignais pas. J'avais besoin de ces deux jours pour me ressourcer et reprendre des forces psychologiques afin de résister à cette bataille que je menais chaque jour quand je me rendais au travail.

Il était maintenant 17 h 00, d'ici quarante-cinq minutes, je serais hors de ces locaux, pensai-je avec soulagement.

Je soupirai en pensant à Arthur. Je me sentais désormais à bout. Ce matin encore, j'avais senti mon cœur s'emballer quand il avait posé la main sur mon épaule. Heureusement qu'il réussissait toujours à se contenir. Je savais désormais que je n'étais plus en mesure de lui résister.

J'étais en train de traiter certains dossiers quand l'interphone sonna.

- Beverly, dans mon bureau, entendis-je la voix glaciale d'Arthur à l'autre bout de la ligne.

Je me levai le cœur battant et me rendis à son bureau. Je toquai à la porte et il m'invita à entrer.

- Beverly, j'ai besoin que tu me rédiges ce rapport tout de suite. Je l'ai complètement oublié. Je devais l'avoir envoyé depuis une semaine, mais je me suis rendu compte tout à l'heure.

Je vis la pile de documents qu'il me tendait et me rendis compte que j'en aurais au moins pour trois heures. Je levai un regard interloqué vers lui.

- Un problème ? demanda-t-il d'un ton arrogant.

- Euh... euh... non monsieur, répondis-je d'une voix tremblante.

- Bien, je vous attends quand vous aurez fini, répondit Arthur d'une voix calme.

Je sortis de son bureau la mort dans l'âme. Je me rendis dans mon bureau et me laissai tomber sur le fauteuil.

Je pris mon téléphone et envoyai un message à Virginie pour la prévenir que je comptais rentrer tard ce soir. Je lançai ensuite le numéro de Benjamin et cela sonna sans arrêt. Parlant de lui, il était tellement étrange ces derniers jours. Il était rentré au cœur de la nuit à maintes reprises et m'avait fourni la même excuse à chaque fois. Il y avait toujours un problème à l'entreprise. Je soupirai en me mettant à la tâche, plus vite je commencerais, plus vite, j'aurais fini.

J'étais concentrée dans ma tâche quand l'interphone se mit à sonner. Je jetai un bref coup d’œil à ma montre et me rendis compte qu'il était déjà 20 h 30. Mon Dieu, j'étais scotchée à cet ordi depuis près de trois heures.

- As-tu fini ? demanda Arthur après que j'eus décroché le téléphone.

- Presque monsieur, répondis-je.

- Mets le travail sur une clé et rejoins-moi, nous allons le finir ensemble.

Je m'exécutai le cœur tremblant. Il était déjà tard et cela ne me plaisait pas d'être enfermée avec lui dans un bureau. À cette heure, je suis convaincue que tous les collègues ont déjà quitté l'entreprise.

J'allais essayer de boucler ce rapport le plus tôt possible afin de m'échapper.

Je toquai à sa porte et il m'invita à entrer. Je me rapprochai lentement de lui.

- Viens, prends cette chaise et rapproche-toi, lança Arthur en m'indiquant la chaise en face de lui.

Je m'exécutai et installai la chaise à une certaine distance de la sienne. Il me tendit la main et je lui passai la clé. Quand nos mains se touchèrent, je sentis une décharge électrique me parcourir. Je levai le regard vers Arthur et il me regardait avec une envie folle. je toussotai brièvement car j'avais avalé de travers la salive.

Arthur déplaça son ordi et le plaça devant moi. Il inséra la clé USB et me tendit la souris. J'ouvris le document sur lequel je travaillais depuis près de trois heures et commençai à le défiler, lui montrant les différentes modifications que j'avais déjà apportées.

- À ce niveau, je me demandai s'il n'était pas mieux de placer ce paragraphe avant celui-ci, dis-je en défilant la page pour lui montrer le paragraphe suivant.

N'obtenant pas de réponse, je tournai le regard vers lui et la lueur qui y dansait provoqua une décharge électrique au cœur de ma féminité.



Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)



- Arthur... murmurai-je d'une voix rauque, essayant de prendre du recul.

- Beverly, Beverly, j'ai essayé de lutter, mais ce n'est plus possible. C'est plus fort que moi, murmura-t-il en parcourant ma lèvre de son doigt.

Je sentis mon pouls courir dans mes artères. Il continua à caresser ma lèvre pendant que mon souffle se faisait haletant.

- J'ai tellement rêvé de dévorer ces lèvres, ma chérie, continua Arthur d'une voix enrouée.

Je le vis ensuite rapprocher lentement sa tête de la mienne et j'entrouvris simplement la bouche, prête à le recevoir. Je n'étais plus maîtresse de moi. J'avais ce besoin urgent de mélanger sa langue à la mienne.

Dès que nos lèvres se touchèrent, je perdis complètement la raison. Je me mis à lui dévorer les lèvres tandis qu'Arthur insérait sa langue dans ma bouche. Nos langues valsèrent l'une sur l'autre un long moment, m'arrachant de délicieux soupirs.

- Oh bébé, oh.... m'écriai-je tandis que les lèvres d'Arthur se détachaient de ma bouche pour parsemer mon cou de baisers sensuels.

Je me mis à gémir sans vergogne, me rejetant en arrière, savourant pleinement la sensation que ses baisers me procuraient.

Je sentis un moment la main d'Arthur d'insérer sous ma chemise. Il pinça un peu durement un téton, je laissai échapper un petit cri de douleur, mêlé à un plaisir fulgurant.

- Oh, ouiii.... arghhh, Arthurrrrrrr

Arthur venait de prendre un de mes seins dans sa bouche et se mit à le sucer avidement. Il lâchait, titillait, mordillait et le sucait à nouveau activement.

- Oui, ma chérie, exprime-toi, s'écria Arthur en ancrant son regard au mien, avant de s'attaquer à l'autre sein.

- Oui, Arthur, ouiiiii chéri, ouiii, hurlai-je en pressant sa tête contre mon sein.

J'hasardai ma main vers son pantalon et je sentis son sexe palpiter à mon contact. Il était dur comme du béton.

- Ouiii bébé, ne t'arrête pas, gémit Arthur en ouvrant la fermeture éclair de son pantalon. Je dégrafais lentement sa ceinture et insérai sa main dans son pantalon et me saisis de cet engin qui y pulsait. Je me mis à le masser et à le branler. Arthur se rejeta contre son siège et se mit à gémir, ondulant le bassin au rythme du mouvement de ma main.

Il se leva ensuite brusquement et envoya valser tout ce qui reposait sur la table. Son regard se verrouilla au mien. Il semblait un lion prêt à dévorer sa proie. Je me rendis compte à cet instant de ce que nous étions sur le point de faire.

- Art... Arthur... protestai-je d'une voix faible.

- Ne dis rien, chérie, je sais que tu le veux autant que moi, me coupa Arthur avant de prendre sauvagement mes lèvres.

Il me porta ensuite et me posa sur la table de son bureau. Il écarta mes jambes et se mit à les embrasser lentement, sensuellement, remontant tout doucement. Un frisson d'anticipation me gagna. Il happa brusquement mon bouton d'amour, ce qui me fit pousser un hurlement d'excitation.

Il se mit à me dévorer sans pitié.

- Oh... arggghhhhh... ouiiiiii....oohhhhh

Arthur continua sa besogne sans ménagement et je me sentis tout à coup partir, loin, très loin et un puissant orgasme me frappa, provoquant de violents spasmes dans tout mon corps.

Je restai étendue sur la table du bureau, reprenant lentement mes esprits. Mon Dieu, qu'avais-je fait ? pensai-je en essayant de me redresser, mais Arthur ne me donna pas la possibilité.

Il me tira vers le bord du bureau et avant que je ne puisse réagir, je le sentais s'insérer en moi en un seul coup, jusqu'à la garde.

- Oh, hurlai-je, me sentant totalement remplie.



Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)



- Chérie, comme j'ai rêvé de ça, s'écria Arthur d'une voix déformée par l'excitation.

Il rapprocha son visage de moi et me donna un baiser à me faire perdre la raison. Il descendit ensuite lentement vers l'un de mes seins et se mit à le sucer. Il était sur le point de passer au second sein quand je me mis à remuer du bassin. Il comprit mon signal et me fit un petit sourire en coin.

- Tu as besoin de me sentir bouger en toi ? demanda-t-il après un premier coup et il s'immobilisa ensuite.

Il maintint mon regard dans le sien.

- J'attends une réponse Beverly, lança-t-il.

- Ouiiiiiii, répondis-je d'une voix rauque.

- Que veux-tu ? demanda Arthur.

- Je veux que tu me prennes sauvage...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que je le sentis sortir et rentrer sauvagement en moi. Il se mit à me marteler de puissants coups, changeant parfois la cadence, me transportant dans un niveau de plaisir toujours plus élevé.

- Oh... Art...bé...

- Ça te plait ? demanda Arthur. Tu aimes quand je te prends ainsi ? poursuivit-il en me donnant des puissants coups.

- Oh... bébé... je viens, hurlai-je en atteignant le sommet.

- Oh... oui... ma chériéeeee... arhhgghhhh, gémit Arthur avant de se libérer après une puissante dernière poussée.

Il retomba ensuite sur moi et on échangea un baiser. Il sortit ensuite de moi et je le vis enlever un préservatif. Je ne sus à quel moment il l'avait inséré, mais j'en étais heureuse.

Il me redressa et me fit un long baiser. L'ampleur de ce que nous venions de faire me frappa cet instant de plein fouet.

- Arthur...

- Ne dis rien. Je n'en ai pas encore fini avec toi, lança-t-il d'un air coquin.

Je n'eus pas le temps de penser qu'il prenait un de mes seins en bouche. Je me mis à gémir. Il entreprit des caresses plus poussées et quelques instants plus tard, il s'insérait de nouveau en moi après avoir enfilé un préservatif.

On fit l'amour un nombre incalculable de fois. Arthur était actuellement couché sur moi, sur son bureau.

- Arthur, dis-je en me dégageant. Il se fait tard, je dois vraiment rentrer.

- Je comprends.

Je me levai et enfilai mes vêtements à la hâte. Arthur en fit de même. Je n'osai plus le regarder dans les yeux. Qu'avions-nous fait ? Je pris mon ordinateur qu'Arthur avait jeté loin durant notre moment de passion et me rendis compte avec soulagement que l'écran ne s’était pas cassé.

Je ramassai silencieusement tout ce qui m'appartenait et me rendis dans mon bureau. Je le rejoignis dans le sien cinq minutes plus tard.

- Euh... euh... je dois y aller, lançai-je d'une voix embarrassée, totalement en contraste avec les hurlements que j'avais émis plus tôt.

- D'accord, répondit Arthur d'une voix impersonnelle.

Je sortis de son bureau la mort dans l'âme, regrettais-je ? Je serai hypocrite de dire oui. J'avais aimé chaque seconde passée avec Arthur. J'avais savouré chaque sensation qu'il m'avait procurée. J'avais eu l'impression de faire un plongeon dans le passé. Quand nous nous perdions l'un dans l'autre dans sa petite chambre en fac.

Je me mis au volant de ma voiture et rentrai à la maison. Comment aurais-je pu justifier mon retour à une heure aussi tardive à Benjamin ? Je me garai dans la cour et me rendis compte avec soulagement que sa voiture était absente.

Je me rendis aux toilettes et pris une longue douche, question d’effacer tout souvenir et toute trace d'Arthur sur moi. Je l'avais certes voulu aujourd'hui, mais cela s’arrêtait là. J'avais enfin assouvi ce fantasme que je nourrissais secrètement depuis des mois. Maintenant que c'était fait, ma vie reprendrait son cours.



Arthur



J'avais pensé que Beverly se serait enfuie après notre moment de plaisir, mais au contraire, nous nous étions séparés sans encombre. J'avais passé le week-end à ressasser les moments de pure luxure que j'avais partagé avec elle. C'était simplement exceptionnel. Nous avions fusionné comme par le passé et l'alchimie était au top. J'en voulais encore et encore, mais pour cela, il me fallait affiner ma stratégie.

J'arrivai au boulot ce matin et dès que j'ouvris la porte, un flux d'images apparurent à mon esprit. Bon sang, comment pourrai-je encore me concentrer dans ce bureau ? Je la renvoyais, languissante sur mon bureau, juste après l'extase. Je la revoyais ensuite hurler son plaisir pendant que je lui donnais de puissants coups de rein. Je me voyais entrer et sortir avec fureur de ses tréfonds.

Mon Dieu, comment ferai-je pour lui résister maintenant ? Comme était-ce possible ? Tout me la rappelait dans ce bureau, pensai-je en me jetant lourdement sur le fauteuil.



Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)



J'avais eu des tonnes de conquêtes durant ces dix dernières années, mais je n'avais jamais ressenti avec l'une d'elle ce plaisir foudroyant qui me prenait par les tripes chaque fois que je me perdais en elle.

J'ouvris mon tiroir et mon regard tomba immédiatement sur la boite de préservatif. Elle était là depuis près de deux semaines. J'avais attendu de faire monter flamme jusqu'à ce que je sente qu'elle n'était plus en mesure de me résister. Son regard chargé d'envie et ses frissons au moindre contact m'en 'avaient donné la confirmation.

J'aurais préféré que notre "première" fois se passe dans un lit. Malheureusement, j'avais dû me contenter de ce bureau inconfortable. Je savais que Beverly n'aurait jamais accepté de me suivre dans un hôtel ou chez moi. Cela aurait signifié qu'elle admettait qu'elle désirait partager ce moment de plaisir avec moi. Même si je savais qu'elle me voulait avec chaque fibre de son corps, j'étais certain qu'elle n'était pas prête à me suivre hors d'ici pour partager un moment de pure luxure avec moi.

J'avais donc pensé que pour elle, il était plus facile de penser que c'était arrivé par pur hasard. Qu'elle avait simplement cédé à l'appel des sens. J'avais donc dû mettre sur pied ce stratège pour la retenir dans l'entreprise après le départ de tous.

Sa réaction m'avait donné raison. Je n'avais même pas dû insister pour qu'elle se laisse aller dans mes bras.

Mon regard se posa sur mon bureau et j'eus l'impression de la voir là, étendue, le regard chargé d'envie. Je sentis à ce moment mon petit monsieur réagir brusquement dans mon pantalon.

J'étais encore perdu dans mes pensées luxurieuses quand j'entendis toquer à la porte. C'était elle, j'en suis certain. Je me redressais sur ma chaise et eus de la peine à éloigner ces pensées de mon esprit. J'avais besoin de me montrer froid avec elle.

- Entrez, lançai-je d'une voix que j’espérais n'exprimerait pas mes pensées impures.

Elle tarda un bref moment avant d'ouvrir la porte.

Quand nos regards se croisèrent, j'eus simplement envie d'envoyer tout valser de ce bureau et la prendre là, maintenant ! Je pris mon souffle un bref moment.

- Bonjour monsieur Mvogo, lança Beverly d'une voix calme.

- Bonjour Beverly, entre, je t'en prie, lançai-je d'une voix aimable.

Elle entra dans la pièce et je vis une infinité d'émotions traverser son regard. Elle se souvenait sûrement aussi des moments de pure folie que nous avions partagés ici.

- Je voulais vous communiquer votre programme de la journée.

- Je t'écoute.

Elle se mit à me dicter d'une manière mécanique mes différents entretiens. Elle voulut se retirer juste après avoir fini.

- Beverly, la retins-je pendant qu'elle se retournait pour s'en aller. Nous devons parler de ce qui s'est passé vendredi dernier.

Elle eut un mouvement de recul à ma phrase. Elle voulut tout de même s'éloigner, mais je fus plus rapide et la bloquai avant qu'elle ne rejoigne la porte.

- Beverly, s'il te plaît, dis-je en la retenant par le bras.

Je la sentis frémir à mon contact pendant que de mon côté, une forte excitation me gagnait. Mon regard croisa le sien et nous yeux restèrent verrouillés l'un à l'autre pendant un long moment. Je pris une profonde inspiration, m’efforçant de maintenir mon calme.

- Il faut vraiment qu'on en parle. Nous ne pouvons pas faire comme si rien ne s'est passé.

Elle hocha finalement la tête.

- Viens, assieds-toi, dis-je en la ramenant vers mon bureau.

Elle prit place face à moi. Elle croisa et décroisa les pieds plusieurs fois, signe qu'était très agitée.

- Beverly, j'ai passé un moment exceptionnel avec toi, mais je dois admettre que c'était une erreur. Une grosse erreur. Tu es une femme mariée et j'ai rompu l'un des principes plus importants de ma vie en couchant avec toi. Je le regrette profondément et je tenais à te demander pardon pour cela. Je te promets que cela ne se répètera pas. Je tiens à toi. Tu es une bonne employée pour cette entreprise. Nous avons besoin de toi et pour la bonne marche de la société, il est vraiment important qu'on laisse cet épisode derrière nous, conclus-je.

Je vis une lueur de soulagement traverser son regard.

- Tu n'as pas à t'excuser Arthur. Nous avons fauté tous les deux.

- Ouf, je suis soulagé que tu le prennes ainsi. Je craignais tellement que cela ne dégrade nos rapports, dis-je avec un léger sourire aux lèvres.

- Il n y a pas de raison, dit-elle en me rendant mon sourire.

- Ce sera tout. Je suis vraiment content que nous ayons pu parler.

- Moi aussi, répondit-elle en se levant. Je te fais signe quand monsieur Mbakop est arrivé.

- Merci.

Elle sortit du bureau et referma la porte. Un large sourire de satisfaction se forma sur mes lèvres. Tout se déroulait comme sur des roulettes.

Manipulation sentime...