CHAPITRE 5

Ecrit par Pegglinsay

- Merci Seigneur !!!!

Je n’arrête pas de dire ces deux mots depuis vingt minutes. Je sors de l’entretien, et oui, j’ai eu le poste. Et en plus avec un bon salaire, certes ce n’est le meilleur salaire mais pour une débutante comme moi, c’est bien. En plus, en visitant les lieux, j’ai même pensée à inscrire Nicolas ici, puisque l’année prochaine il va intégrer le troisième cycle. 

Pour m’y rendre au boulot je n’aurai pratiquement pas beaucoup de problème puisqu’il y a un chauffeur qui vous attend au centre ville pour vous déposer au boulot et après le boulot vous déposer au centre ville. Donc moi j’aurai qu’à prendre le bus pour le centre-ville et on vient me chercher et la même chose pour rentrer chez moi. Le seul hic c’est que le vendredi je dois me débrouiller seule, puisque le chauffeur n’est pas disponible le week-end. Je vais travailler plus de 6hres par jour, mais le vendredi ce sera cinq heures donc je me plains pas.  

Pour fêter l’évènement je suis passée récupérer Nicolas à l’école et on est allé dans un pizzeria. 

- Mon chéri, maman a une nouvelle a t’annoncer. J’ai trouvé du travail !!

- Ah oui, dit-il en prenant un grand morceau dans sa tranche de pizza. Tu vas travailler ou ca ? 

- Dans une école que tu ne connais pas. J’ai fait des photos.

Je prends mon tel et lui montre l’endroit.

- C’est joli, dit-il.

- Et si je reste dans ce travail, l’année prochaine je vous inscrirai là-bas

- Cool !

- C’est tout ?

- Si ce travail te permettra de nous emmener manger plus souvent au resto, moi ça me va !

J’éclate de rire et prends mon fils dans mes bras.

- Maman on nous regarde !!!!

- Je m’en fou ! N’oublie pas de laisser deux tranches à ton frère.

- Ok


Trois heures plus tard, j’étais assise dans notre cuisine qui nous servait également de salle-a-manger entre de réfléchir a mon futur. Je viens a peine d’appeler mes beaux-parents pour leur donner la bonne nouvelle et j’ai profité pour leur demander l’aide de Jessi, une jeune fille de 18 ans, qu’ils ont sur leur garde. Elle pourra récupère les enfants a la sortie de l’école et rentrer avec eux. Moi je passerais les prendre chez leurs grands-parents puisque leur maison n’est pas trop loin de la mienne. 

- Je suis contente pour toi ma chérie. Même si c’est un peu loin mais si ca te permettra de t’évader de ton quotidien et penser moins a l’absence de mon fils, ca me va. Pour Jessi, je vais lui en parler. Elle sera d’accord mais tu connais les adolescents donc si tu pouvais lui arrondir son argent de poche, tu vois ce que je veux dire ?

- Bien sur maman Rosa. Je ferai tout dans l’ordre.

- Ainsi les enfants resteront a la maison, je cuisinerai pour eux, le temps que tu viennes les prendre. 

- Merci du fond du cœur !! Que tu sois bénie maman Rosa !

- Je t’en prie ma chérie, je veux seulement alléger ta peine. D’accord, n’oublie pas vendredi je vous attends. C’est l’anniversaire de Djo et on fera un petit diner en famille.

- Je serai la et Éric sera la également. Il va beaucoup mieux maintenant. 

- Je te laisse ma fille, prends soin de toi !

- C’est ok man Rosa. Bonne soirée ! 

Je ne cesserai jamais de dire merci à Dieu pour cette deuxième famille. Souvent les belles-mères sont désagréables mais pas man Rosa. Elle est gentille, si compréhensive que parfois je le considère même plus que ma mère. Durant ces derniers temps, elle a été mon bouée de sauvetage, elle et Larissa.  Mes parents, quant à eux, avaient laissé la capitale pour retourner vivre dans leur ville natale, Jacmel. Pour le moment, ils sont de l’autre côté de l’île, dans une mission évangélique qu’organise leur église. Ma mère a voulu écourté son séjour pour la maladie d’Éric mais je lui avais dit de ne pas s’en faire. Donc elle a promis, dès son retour, de venir passer deux semaines à la maison. 

Quant à David, je ne savais que faire ! Je voulais tellement qu’il soit d’accord et heureux pour moi. Je comprends pourquoi il réagit ainsi mais…comment dire. Ce boulot va nous aider et en plus il n’a même pas encore de papier. Son avenir est incertain en ce moment. Il m’avait dit, il y a quatre mois, qu’il avait commencé les processus pour avoir un TPS. Et s’il devait retourner au pays ? au moins l’un de nous aura du travail. 

 Je prends mon téléphone et vérifie si il est ligne sur WhatsApp parce qu’il est plus économique de lui parler via les réseaux sociaux. Il n’est pas connecté, hmmmmm David, tu me donne du fils à retordre. On a passé ce week-end en froid. On ne s’est pas parlé à part les « Salut » et « Comment tu vas ? »

Je me déplace, il est déjà vingt heures, les enfants sont au lit et moi j’allume la télé. Je zappe les chaines jusqu’à ce que je tombe sur un ancien film que moi et David avions l’habitude de regarder. Je me souviens qu’il avait trouvé l’histoire d’amour trop mielleuse. 

- Ce sont ces films qui gâtent les femmes, avait-il dit.

- Comment ça ? 

- Regarde leur premier fois, cela parait idyllique si merveilleux tandis que très souvent ce n’est pas le cas ! Tu te souviens de notre première fois ?

- Et oui ! c’était assez maladroit. Tu ne savais même pas ou se trouvait la chose, dis-je en éclatant de rire.

- C’est pas vrai !!! J’étais plutôt nerveux, ca m’a rendu maladroit c’est vrai. En plus tu te souviens ? On faisait quelque chose qui n’était pas bibliquement correcte en plus.

- Hmmmmm je vois, dis-je d’un ton taquin.

- Et maintenant je suis plus que performant.

- Vraiment cher époux !??

- Tu ne trouves pas ?

- Je sais pas,  j’ai jamais pu te comparer puisque tu es le seul à m’avoir touchée.

- OUI !! Le seul et l’unique. 

- C’est ça cher monsieur , lui dis-je en passant le paume de mon pied droit sur son sexe.

Il m’avait attirée vers lui et m’avait embrasée. Je lui avais rendu son baiser tout en déboutonnant son haut de pyjama. 

- On va à la chambre chérie. A n’importe quel moment les enfants peuvent débarquer. Dit-il en se levant et tenant ma main.

- Il est plus de vingt-une heures !! Les enfants ne vont pas nous nuire. J’irai à la chambre à moins que tu me portes.

- Tu vois, ces films à l’eau de rose te donnent trop d’imagination. Tu veux que je meurs. Tu fais le double de mon poids !!!!

J’avais éclaté de rire à sa blague et avais encerclé sa taille avec mes jambes.

- Tu ne vas nulle part cher monsieur, dis-je avec une voix excitée.

- A vos ordres mon commandant, dit-il en retirant son haut.

Il s’était assis et moi je me mis en califourchon sur lui. J’enlevais d’un trait ma chemise de nuit. Mes mains parcouraient son torse nu et les croisèrent derrière son cou. On s’embrassait à en perdre le souffle. Ses mains tenaient fermement messeins et les procuraient l’une de ces caresses que j’aime tant.

Je me détachais de lui pour que je puisse retirer ma culotte et descendre son pantalon . Je me remis sur lui tout en caressant son membre viril et dur. Je sentais qu’il était près à m’enfourcher. Il me fis basculer sur le canapé et décide de prendre mes seins dans sa bouche.

- Hmmmmm cheriiiiiiii

Ses lèvres descendaient sur mon nombril et ses doigts jouaient un solo sans pareil dans mon entre jambe, je tordais de plaisir et commençais à gémir de plus belle.


 Soudain le téléphone sonna et mis fin à mes souvenirs. Je me souviens que je n’ai que ça en ce moment : mes souvenirs. En soupirant, je regarde l’écran et remarque le numéro de David.

- Salut David !

- Bonsoir Léa ! ca va ?

- Je vais à merveille , dis-je en ironisant.  Et toi ?

- Tu me manques, ma famille me manque.

- Si tu le dis.

- Pourquoi tu es si froide chérie ?

- Tu oses me poser cette  question !!!? On a passé un week-end sans vraiment se parler…

- Désolé amour, je sais que tu ne comprends pas ma réaction mais sache que c’est pour le bien de notre famille…

- J’ai été embauchée et je commence la semaine prochaine. J’ai un bon salaire et un chauffeur qui me prendra au centre-ville et me déposera au boulot. Je sais que tu ne te réjouis pas de l’entendre mais c’est ainsi.  Ne sois pas inquiet, tes enfants seront bien traités pendant mes absences.

- Bien ! d’accord chère madame. Félicitation, dit-il d’une voix neutre.

Mon cœur se serre en entendant sa voix si monotone.  Je ne sais si c’est par ce qu’il me manque trop ou autre chose mais j’avais envie de pleurer. 

Quelques secondes s’écroulèrent et on était tous deux silencieux. Je ne savais quoi lui dire d’autre, j’aurais voulu qu’il partage mon enthousiasme mais…….

- Léa ?

- David ?

- Je t’aime !

- Je le sais… 


Ma vie; une scene de...