Chapitre 5:

Ecrit par Maya my'a


J’observe l’inconnu qui m’observe. Paradoxalement, il m’attire ; son corps musclé est séduisant. Sa prestance charismatique bouleverse mes envies. Je demeure, dix minutes, dans l’aphonie. 


-Oui, un défi, s’en est un ! Réplique-t-il tenacement le regard plongé dans le mien.


-Vous avez l’habitude de lancer des défis aux inconnus ? Bon Dieu qui es-tu ? Je hurle les mains sur la tête. 


-Non ! Tu es la seule, la première et la dernière, répond-il avec pure franchise. 


Je me lève toute nue. J’organise mes pas derrière les tiens. Se suivant, nous descendons les marches d’escalier. 


-J’ai bâti cette villa avec le plus grand soin ! 


-Hum ! 


- Chaque pièce est unique, inspirée des œuvres d’architectures...


-Pourquoi m’en parles-tu ? 


-Oh ! Je te présente notre maison !

 

Je marque un petit arrêt. Il vient de dire notre maison ? Je ne suis pas amnésique, c'est plutôt lui qui a un problème mental. 

Je le suis alors qu’il parle seul, le dos tourné. 


-(Après un grincement de dents) Où suis-je ? 


- Dans un endroit loin du Gabon !


 Je m’arrête encore, mais cette fois la main sur le cœur. Une larme glisse de mon œil.

Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé après mon agitation, ce jour où il m’a enlevé. 

M’a-t-il réellement fait quitter la ville ou, pire , le pays ? Je n’ose pas imaginer comment il y est parvenu.


-Où suis-je ? SNIF.


-Dans une demeure paradisiaque ma puce ! 


-Oh !


 J’aperçois un levier et un plan de travail, l’inconnu se dirige à la cuisine. Je le suis. 


-Fais-toi soigner, consultes un psychologue et un psychiatre...


Dans sa cuisine, aussi grande que sa chambre à coucher, il me sert un verre de champagne Dom Pérignon, plénitude Rosé. 


-Me tendant une coupe, je vais t’accompagner. 


-Sais-tu que tu feras la Prison ?


 -Pour enlèvement ! Possible. Mais que puis-je faire maintenant ? Tu es ici depuis deux jours...


-Tu n'as donc pas de remores? Sale pervers, lui versant mon verre en plein visage.


-Paula ! 


Je suis au bord d’une dépression. Depuis des heures, je suis enfermée par un homme dont j’ignore l’identité. Je ne sais rien de lui. Et je ne souhaite plus rien savoir. Seul, retrouver mon petit appartement, et parler à ma mère et à mon amie Sophie, m’importe. 

Je cours me blottir sur son canapé au salon. Je me demande, quelle est son intention vis-à-vis de moi?


Dans mon questionnement, je finis par m’endormir, là, toute nue. Au réveil, je me vois enlacer dans ses bras. Son parfum me picote aux narines.


-Que m’as-tu fait ? Je le repousse en criant.


 L’inconnu se réveille en sursaut. 


-Calme-toi ! Tout doux ! Tout doux.


 -Tu m’as violé, c’est ça ? Pourquoi diable, me gardes-tu ici ? Snif...


 -Calme-toi, Paula ! Nous sommes tous deux les enfants de Dieu...


Je tire le drap étalé sur le lit, je le noue autour de mon cou, puis, je fonce chercher la porte de sortie. Je tourne en rond pendant près de vingt minutes.

 Finalement, je me rends compte que toutes les portes sont verrouillées par un système de sécurité piloté depuis sa chambre. Alors, je retourne gentiment vers lui. Il est allongé les yeux fermés.


 -Tu t'ai bien preparé, je vois! Toutes les portes et fenêtres sont veroués...


 Il m’entend, mais il ne daigne pas se retourner.

Je me rapproche de lui. Je le caresse nerveusement avec des gestes lents et tendres. Il se redresse, et me prend dans ses bras. Très vite, je le sens en érection. Il tire ma bouche avec la sienne. Nos corps s’échangent de langages. Il me bascule sur le lit. Mon corps se trempe dans un envoûtement charnel...





EMBARQUE D'UN DESTIN...