CHAPITRE : ESSAYER DE LEUR PARLER.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 14 : ESSAYER DE LEUR PARLER.
**LOYD MBAZOGHO**
Marwane : (Me regardant) Que
comptes-tu faire maintenant ? Tu vois bien qu’il t’oblige à retourner
arranger les choses avec eux.
Moi : Tu as vu les réactions
épidermiques à chacune de nos rencontres.
Maguette : À mon avis, je
crois que c’est parce qu’ils ne connaissent pas l’histoire.
Marwane : Encore faudrait-il
qu’il puisse leur parler.
Tonton Clotaire : Essaye de
rentrer en contact avec Arsène et Leslie pour essayer de leur parler.
Moi : (Dans mes pensées) Je
verrai.
J’ai démarré jusqu’à chez lui et
ils sont descendus sa femme et lui.
Tonton Clotaire : Si tu veux
que je t’accompagne parler à Leslie, fais-moi signe.
Moi : D’accord. Bonne soirée
et merci pour tout.
Ils se sont éloignés et j’ai
démarré pour partir.
Marwane : J’espère que tu ne
vas pas te rétracter hein, tu as déjà commencé à faire les bonnes choses.
Moi : (Silence)
Marwane : Pardon laisse moi à
la maison, les petits frères de Claudia sont là et je vais essayer de
m’entretenir avec eux.
Moi : Ok.
Je me suis arrêté chez lui avant de
rentrer à la maison. Je me suis servi un verre et me suis posé pour réfléchir à
ce que je devais faire. Au bout d’une heure, j’ai ramassé mes clés et j’ai
grimpé dans ma voiture pour me rendre au fromager. 20 minutes plus tard,
j’étais garé en face du portail de l’autre côté de la route. Je me suis mis à
fixer le fixer pendant plusieurs minutes puis j’ai pris mon courage à 2 mains
et je suis descendu pour aller sonner.
Salif : (Guettant) Monsieur
Loyd.
Moi : Bonsoir Salif.
Salif : Bonsoir.
Moi : Tes patrons sont
là ?
Salif : Oui et ils ne seront
pas contents d’apprendre que tu es là.
J’ai esquissé un faible sourire.
Moi : Je sais. Stp, tu peux
aller leur dire que je suis à leur portail et que j’aimerais leur parler ?
Salif : Ok. Je m’en vais.
Moi : Merci.
Il a refermé le judas puis j’ai
entendu ses pas s’éloigner pour revenir quelques minutes après.
Salif : Je suis désolé
monsieur Loyd mais ce ne sera pas possible aujourd’hui, ils sont occupés.
Moi : Je vois. Dis-leur que je
repasserai demain après l’église.
Salif : D’accord.
Moi : Bonne soirée.
Salif : Merci, à vous aussi.
Je me suis éloigné et suis retourné
monter dans ma voiture. Je me suis posé quelques minutes là pour réfléchir et
j’ai fini par démarrer en soupirant.
UNE SEMAINE PLUS TARD.
Salif : Ils ont dit que ce ne
sera pas possible aujourd’hui.
Je le regarde et il semble désolé
pour moi. Une semaine, ça fait une semaine que je viens ici demander une
audience et que je reçois cette réponse de leur part. Je n’ai fait recours à
personne d’autre car je n’ai pas envie de mettre quelqu’un en conflit avec eux
à cause de moi, je voulais régler ça sans créer d’autres histoires, je voulais
juste avoir l’opportunité de leur parler pour leur expliquer mais rien. Je
retourne à ma voiture et je pars de là pour me rendre chez Lucrèce où je trouve
Bhernie assis à la terrasse, on se salue.
Lucia : Tu t’assois ici ou tu
rentres ?
Moi : Je ne voudrais pas vous
déranger.
Lucia : Tu ne nous dérangeras
pas à moins que tu aies des choses à parler avec Lucrèce.
Moi : Un peu.
Lucia : Dans ce cas allons
dans la maison, elle est dans la chambre avec les enfants.
Moi : Je te suis. (À Bhernie)
Je reviens vers toi.
Bhernie : Pas de souci.
Je suis rentré dans la maison
pendant que Lucia sortait de la chambre.
Lucia : Assieds-toi, elle
arrive.
Moi : Ok.
Lucia : Tu veux quelque chose
à boire ?
Moi : De l’eau si possible.
Elle s’est exécutée et est partie,
Lucrèce l’a remplacée avec les enfants. Ces derniers sont venus sauter sur moi.
Moi : Ça va vous ?
Eux : Oui. Tu es venu nous
chercher ?
Moi : Oui. Vous êtes
prêts ?
Eux : Oui. Tonton Marwane va
aussi venir ?
Moi : Oui. On va partir chez
lui après.
Lucrèce : Donc je vais les
changer ?
Moi : Plus tard. Sauf si tu es
occupée.
Lucrèce : Oui. Je fais du
rangement dans mon dressing. Je suis occupée en semaine et c’est assez
difficile pour moi de pouvoir le faire.
Moi : Je comprends. Dans ce
cas, je vais m’en aller.
Lucrèce : Que voulais-tu tu me
dire ?
Moi : Rien de spécial. Je
voulais juste être avec vous mais comme tu es occupée, je vais rentrer.
Elle me regarde un moment et
soupire avant de venir s’asseoir en face de moi.
Lucrèce : Je vais continuer
plus tard.
Moi : Ne te sens pas
obligée.
Lucrèce : Ce n’est pas le cas.
Moi : (Silence)
Nous nous regardons et ce sont les
enfants qui animent le moment avant que leur mère ne les envoie prendre leurs
cahiers de coloriage histoire de les occuper.
Lucrèce : Tu me dis ce qui se
passe ?
Moi : Ils ont encore refusé de
me recevoir.
Lucrèce : (Silence)
Moi : Ils t’ont dit quelque
chose ?
Lucrèce : Non. Ils n’ont
jamais fait allusion à toi toutes les fois que j’ai parlé avec eux cette
semaine.
Moi : Je vois. Je vais essayer
de voir ce que ça va donner la semaine prochaine.
Lucrèce : Ok.
Moi : Ton père a dit quelque
chose depuis la dernière fois ?
Lucrèce : Non.
Moi : Ok. Bon, je vais
rentrer, change les enfants stp.
Elle s’est levée et les a entraînés
à la chambre pour revenir quelques minutes plus tard avec leurs petits sacs à
dos. Elle nous a accompagnés au portail et nous sommes partis en même temps que
Bhernie qui était aussi sur le départ. Il nous a suivi chez Marwane et nous
avons passé la soirée ensemble avant que je ne rentre avec les enfants (…)
Marwane : Toujours rien ?
Moi : (M’affalant sur le
canapé en soupirant) Rien.
Marwane : Eux aussi ils
exagèrent, ils sont quoi ? Pharaon que Dieu a endurci leurs cœurs pour
empêcher Moïse de faire sortir le peuple de Dieu de l’Égypte ?
Moi : (Silence)
Marwane : Pour une fois que tu
as décidé de faire les choses bien, ils te donnent des cheveux blancs ?
Déjà que ce n'est plus beaucoup.
Je le regarde et il sourit.
Moi : (Me relevant) Tu as
préparé ?
Marwane : J’ai mangé chez mes
filles.
Moi : Tu vas partir d’ici et
tu iras te serrer là-bas avec elles.
Il rit pendant que je vais vers la
cuisine pour voir ce que je peux manger. Je suis interpellé par les Tupperware
pleins de nourriture qui sont rangés dans un coin. J’ouvre le frigo pour
prendre de l’eau et je vois 2 bouteilles de lait caillé.
Moi : (Revenant sur mes pas)
Lucrèce est passée ici à quelle heure ?
Marwane : (Souriant) Qui t’a
dit que c’est Lucrèce ?
Je le regarde comme pour dire sans
blague.
Marwane : Il y a une heure.
Moi : Elle a laissé un
message ?
Marwane : Non. Elle est juste
venue déposer ça et est repartie.
Moi : Ok.
Je suis allé prendre un plat que
j’ai servi dans une assiette avant de venir dresser la table. Ce fou là a
décidé de manger aussi et donc il s’est également servi. J’ai filmé mon plat.
Marwane : Tu fais maintenant
comme les influenceurs hein ? Tu vas mettre ton repas sur les réseaux
'’regardez comment je mange’’ ?
Moi : Bouge.
Je filme bien mon plat et mon verre
de lait puis j’envoie sur whatsapp à Lucrèce.
-Moi : Merci !
-LM : Je t’en prie.
J’ai posé le téléphone et je me
suis mis à manger après avoir dit Amen à la prière de Marwane. Je suis content
car son acte inopiné m’a fait penser à quelques années en arrière, au tout
début quand je ne connaissais pas ses sentiments à mon égard, c’était sa façon
à elle de me dire qu’elle m’aimait et prenait soin de moi sans pour autant se
manifester de front. Et oui, depuis la dernière fois à l’hôtel, elle est restée
neutre par rapport à toutes mes actions face aux siens, elle écoute et observe
sans rien dire alors ce petit geste est un baume au cœur. Bref, nous mangeons
et débarrassons avant de venir nous poser sur le canapé pour raconter jusqu’à
tard dans la nuit. On s’apprêtait à aller au lit quand son téléphone a sonné.
Marwane : Pourquoi
Ogoulinguendé m’appelle à l’heure là ?
Il décroche en souriant avant de
froncer le visage, ce qui ne tarde pas à attirer mon attention et quand il
raccroche je lui demande.
Moi : Qu’est-ce qui se
passe ?
Marwane : Ariane a été emmenée
d’urgence à l’hôpital, ça ne va pas.
Moi : Seigneur. Mais qu’est-ce
qui s’est passé ?
Marwane : Je n’ai pas bien
compris ses explications mais il a dit qu’il l’a trouvée inconsciente dans sa
cuisine avec du sang.
Moi : Mon Dieu.
Marwane : Il vient de
m’envoyer la localisation, on y va.
On a pris nos affaires et nous nous
sommes rendus à l’hôpital où nous l’avons trouvé avec l’amie d’Ariane qui vient
de France (…)
Nous sommes chez Ariane et nous nous
réjouissons du fait qu’elle soit tirée d’affaires ainsi que le bébé.
Lucrèce : je n’arrive pas à
croire qu’elle soit venue jusqu’ici pour te faire du mal et qu’elle comptait
mettre ça sur moi.
Mélodie : (Montrant son bras)
Regarde comment j’ai la chair de poule. Ça c’est quel genre de cœur que tu as
pour planifier la mort de quelqu’un comme ça ? Jusqu’à elle ment même de
pleurer hein or c’est elle.
On raconte cette histoire avant de
changer de sujet progressivement en abordant l’idée des vidéos. Au sortir de
là, mon téléphone sonne et c’est papa Lilian, il est 20h
« Moi : Allô papa. »
« Papa Lilian :
Bonsoir Loyd, tu es occupé ? »
« Moi : Euh non, je suis
en train de rentrer à la maison. »
« Papa Lilian :
J’aimerais que tu passes à l’église stp. »
« Moi :
Maintenant ? »
« Papa Lilian : Oui. »
« Moi : (Intrigué)
D’accord, j'arrive. »
« Papa Lilian : Et pardon
préviens également Lucrèce car ce sujet vous concerne tous les 2. »
« Moi : (De plus en
plus intrigué) D’accord. Je lui fais signe et nous viendrons.
Il acquiesce avant de
raccrocher. Je cherche le numéro de Lucrèce et je lance l’appel.
« Lucrèce :
Allô ? »
« Moi : Tu es déjà arrivée à
la maison ? »
« Lucrèce : Non,
nous sommes toujours en chemin. C’est pourquoi ? »
« Moi : Je viens d’avoir
papa Lilian au téléphone et il veut que nous allions le rejoindre à l’église
tous les deux ce soir. »
« Lucrèce : Il y a un
problème ? »
« Moi : Je n’en sais
rien, il ne m’en a pas dit plus que ça. Juste de passer à l’église avec toi
pour un sujet qui nous concerne tous les deux. »
« Lucrèce : Je vois. Je laisse
rapidement tantine Lucia et les enfants à la maison et je vais vous
rejoindre. »
« Moi :
D’accord. »
Clic ! J’ai continué mon
chemin jusqu’à l’église. J’ai garé dans le parking et j’ai fait un message à
Lucrèce pour lui dire que je suis déjà là et quand elle viendra qu’elle me
fasse signe. J’ai attendu dans la voiture en me demandant de quoi il pouvait
bien être question. J’ai pensé à plusieurs choses et Lucrèce m’a rejoint. Nous
sommes allés tous les deux nous présenter à papa Lilian.
Papa Lilian : Vous êtes déjà
là ?
Nous : Oui papa. Bonsoir.
Papa Lilian : Bonsoir (Se
levant) Venez avec moi.
Nous l’avons suivi et nous sommes
arrivés devant une pièce, un des anciens était là.
Papa Lilian : Ils sont
éveillés ?
Lui : Oui.
Papa Lilian : Ok.
Il a ouvert la porte et il est
rentré nous sommes rentrés à sa suite pour tomber sur Janaï, son frère, ses
enfants et un homme couché sur un lit en train d’agoniser avec le corps se
décomposant. Il a tourné la tête et son regard a croisé le mien.
Moi : (Écarquillant les yeux
de surprise) Alex ???