Rella revenait d'une promenade et s'arrêta pour admirer le coucher du soleil. Elle se laissait perdre dans cette merveille. Mais après un moment, elle plissa les yeux et se concentra un peu plus. "Pourquoi y a-t-il un petit point noir sur le soleil ?" Se dit-elle.

Le point se mit à bouger et devenait lentement une forme bizarre qui se ramenait dans sa direction. Elle entendit un bruit d'oiseaux.

- Des corbeaux ?... Non. Mais c'est quoi ça ?

Un nombre incalculable d'oiseaux bizarres la rattrapa en un instant et tournoyait autour d'elle telle une colonne en criant de plus en plus. Sa respiration devint plus saccadée. Elle se couvrit la tête en désarroi. Combien de temps passait ainsi ? Elle n'entendit plus de bruit et se hâta en direction de la maison où elle raconta tout à sa tante.

Elle ajouta : 

- C'est la deuxième fois de ma vie que j'ai ressenti une si grande peur. La première fois, c'était quand j'ai cru que j'allais te perdre.

- Des oiseaux aussi gros que des éperviers qui poussent des cris de corbeaux et qui ont des yeux totalement bleus. Heureusement qu'ils ne t'ont pas agressé Je suis sûr que ton don est lié à ça. Là, ça devient dangereux.

Ces deux mois ont été au-delà de la satisfaction. Okono, le roi ! C'est ainsi qu'il se pensait désormais. Il ordonnait prestement et on lui obéissait comme il faut. La réunion d'aujourd'hui, il le dirigeant d'une main de maître. Et pour se féliciter, il visita le bar au bord de la lagune. C'était l'un des meilleurs de la ville d' Azalé. En plus l'air frais était plus revigorant ici. Il se perdit en conversation avec ses compagnons de beuverie et eut la main large. Quand il se retira, ce fut dans la bonne humeur. Demain, il sera de repos. Alors il échaffaudait déjà des plans pour une journée parfaite. 

Il sentit qu'on le suivait. Alors, il mit la main à la poche et sortit son petit bois. Il se souvenait très bien de comment ça fonctionnait. Cette nuit-là, quand la lumière le visita, il trouva au sol un bâton, il le ramassa mais ne savait pas quoi en faire. Il essaya des pirouettes mais rien ne se passa. Et c'est quand il esquissa le geste pour le jeter qu'il se rapetissa. Sans trop comprendre, il le secoua et il reprit sa forme normale. Et en le secouant encore, il  rapetissa. 

Alors, il fit son geste et continua d'avancer.   Il finit par se retourner et vit un chien immense fait de feu et de fumée. Il voulut courir mais ses pieds le trahir. Il tremblait tellement que son seul secours, la canne tomba de ses mains.

- Oh non ! S'écria-t-il ! 

Le chien bondit sur lui et il tomba à la renverse mais ne fut pas blessé. Un grand gorille sorti de nulle part prit le chien au cou par derrière et l'aplatir contre le sol. Le gorille lui fit signe de prendre le bâton. Malgré sa peur, il avança prudemment et le ramassa. Ne constatant aucune hostilité de la part du gorille, il se mit à côté de lui. 

D'autres chiens apparurent et le gorille le défendit mais finit par se faire avoir et disparut dans une petite lumière. Les chiens étaient nombreux et montraient leurs crocs. Lui avait le bâton mais ne savait pas s'en servir. Ils se rapprochaient lentement en demi-cercle.