Episode 5

Ecrit par Mona Lys

Chap 5 : Règlement de compte


      …Mikael…


     Là, je suis rouge de colère ; pourquoi la vie la remet sur mon chemin ? J’en ai pas assez bavé comme ça hein ? Elle a bien fait de prendre la fuite sinon Dieu seul sait ce que je lui aurai fait. Je suppose que c’est la honte qui la fait réagit ainsi ; elle pensait surement que je serai devenu misérable après son départ et là elle me voit plus puissant que jamais avec cet empire que je suis en train de construire par mes propres moyens…Et puis d’ailleurs c’est quoi cette histoire de Zoé WILLIAMS ??? D’où sort elle avec ce nouveau nom et pourquoi ?


TOC TOC TOC…


C’est sûrement Sandra, elle vient sûrement me demander les raisons de cette fuite…


Moi : Oui entre !


Je lève la tête et…je la vois…elle, debout devant moi mais cette fois plus sereine… Je la fixe sans pouvoir ouvrir la bouche.


Kim/Zoé (prenant son souffle) : Bonjour Monsieur… Mickael… (S’approchant doucement) Je suis Zoé, Zoé WILLIAMS la responsable marketing désigné par Monsieur Georges pour t’assister dans les affaires qui lient vos 2 sociétés…


Je la regarde incrédule ; il y a toutes sortes de pensées qui me traversent l’esprit et là j’ai envie de l’étrangler mais je me retiens et fais juste un sourire en coin.


Moi (essayant tant bien que mal d’être calme) : Kimberly arrête de te foutre de ma gueule avec ce nom stupide…


Elle (calme) : c’est pourtant mon nom et tu vas devoir t’y habituer surtout pour éviter les confusions dans les esprits…


Moi (ironiquement) : Waouh tu es toujours aussi insolente à ce que je vois, tu viens dans mon bureau et tu veux m’imposer des choses, (Sec) non mais pour qui tu te prends ?


Elle : Mickael stp calm…


Moi (tapant du poing la table) : Tu ne m’appelle plus jamais Mickael, Pour toi ce sera MONSIEUR BENTALA…


Je me calme un instant puis me mets à ricaner en jouant avec ma montre (je fais çà généralement pour essayer de me maitriser quand je suis en colère) 


 _(Ironiquement) c’est fou comme la vie peut nous jouer des tours hein ?, toi la GRANDE Kimberly KALOU, fille du grand banquier et Sénateur KALOU, EPOUSE d’un multi millionnaire, (me levant et me dirigeant vers elle lentement) destinée à être une GRAANNNDE dame de ce pays… (M’arrêtant devant elle avec un sourire moqueur) tu es aujourd’hui réduite à un simple poste de responsable marketing et communication et le plus drôle, c’est que MOI le moins que rien qui n’arrive même pas à convaincre une banque avec mes projets (grimaçant) minables j’ai mieux réussit que toi… (Souriant) c’est drôle n’est-ce pas ??


Elle (les yeux larmoyants) : Mickael stp…


Moi (autoritaire) : MONSIEUR BENTALA J’AI DIT, MERDE !…


Elle sursaute et ferme ses yeux comme pour retenir ses larmes, mais j’en ai que faire. Je lui donne dos et par m’assoir sur mon bureau tandis qu’elle essuie précipitamment ses yeux…


…Zoé/Kim…


     J’essaye de m’empêcher d’éclater en sanglots même si des larmes m’ont déjà échappé. Mickael est vraiment en colère et je ne lui en veux pas donc je le laisse se défouler…Il est assis sur son bureau et je constate malgré moi qu’il est toujours aussi élégant et sexy, ah mon Mickael…Il me fait sorti de mes pensées avec cette question à laquelle je ne voulais pas répondre en tout cas pas maintenant…


Mike (jouant avec sa montre) : Pourquoi ce changement d’identité ? Ne me dis pas que tu as des problèmes avec la justice… ??? (Sourire moqueur) Tu es une fugitive c’est ça ?


Moi : Je préfère ne pas en parler si ça ne te dérange…


Il se lève d’un bon et se précipite vers moi et là je peux ressentir à nouveau son parfum…c’est toujours le même…c’est moi qui le lui avait offert prétextant ne pas aimer celui qu’il utilisait à l’époque.


Mike (me fixant): Oh que si on va en parler, je n’ai pas envie de travailler avec une fugitive de surcroit une criminelle recherchée.


Moi (me défendant): Non je n’en suis pas une et tu le sais très bien ; tu me connais très bien pourtant.


Mike (haussant la voix) : Justement je ne te connais pas ; depuis cette nuit-là je ne sais plus qui tu es… Tu disparais pendant 5 ans et réapparais ici avec une autre identité et tu veux que je travaille avec toi sans poser de question…Suis-je sensé deviner ce que tu as fait pendant tout ce temps de ta putain de vie avec ton putain de mari ? Suis-je sensé savoir dans quelle merde vous vous êtes fourrés ? (Il se rapproche dangereusement) Quoi t’es une criminelle ? Une arnaqueuse ? Une prostituée recherchée par des clients ou ses proxénètes ?


Là, j’en peux plus et je donne donc libre court à mes émotions en laissant ruisseler mes larmes sans pouvoir rien dire. Si seulement il savait ce qu’était devenue ma vie…


Mike (se dirigeant vers son téléphone) : Attends que j’appelle Georges pour savoir s’il sait vraiment qui tu es et par la même occasion lui révéler ta vraie identité. On ne peut tout de même pas se permettre d’être mêlé à tes fichues histoires.


Non pas ça… Si Mickael parle à Mr Georges il risque de mener des investigations et tout découvrir surtout s’il exige des explications à Steve (une connaissance qu’on a en commun et qui sait tout de moi) ; je vais devoir encore m’en aller et tout recommencer. Non je ne peux pas prendre le risque de me faire choper…Je réagi donc instantanément, je me précipite vers lui, lui arrache le téléphone et retiens ses mains


Moi (en sanglots) : Stp ne fais pas ça, je t’en supplie, je t’en conjure ne dis rien à Mr Georges ; stp Mickael écoute moi (reniflant) je ne suis pas tout ce que tu crois, je ne fuis pas la police mais je ne peux rien te dire…pour l’instant mais stp…stp fais-moi confiance… Snif


Mike (me repoussant violemment manquant de me faire tomber) : Lâche moi et ne t’avise plus jamais de me toucher…je ne vais rien faire mais je ne le fais pas pour toi mais plutôt car j’ai rien envie de savoir de toi… (Avec un ton sec) Je veux que tu sortes immédiatement de mon bureau…Oui nous allons travailler ensemble mais à distance, tu passeras par mon assistante pour t’adresser à moi. (Me dévisageant avec mépris) Je n’ai aucune envie de voir ta face encore moins entendre ta voix. MAINTENANT SORT DE MON BUREAU ! hurla-t-il 


Pendant que j’essuie mes larmes et essaye de me reprendre tout en prenant la porte il appui un bouton sur le combiné et donne des instructions à son assistante me concernant. Je croise cette dernière que me fait signe de la rejoindre dans son bureau.


Elle (les yeux sur des documents) : Mickael m’a demandé de vous faire visiter les locaux à sa place et vous présenter les responsables des autres départements (levant les yeux sur moi) oh, ça ne va pas ? Vous avez une sacrée tête.


Moi : Si juste que… (Levant la tête) svp pouvez-vous me montrer mon bureau ? J’ai besoin de reprendre mes esprits et si cela ne vous gêne je souhaiterais qu’on remette les prises de contact à demain.


Elle (toute décontenancée) : Euh oui, oui on peut faire ça…euh (se levant) suivez-moi !


Je rentre dans mon bureau qui est juste en face de celui de Michael, quand je me retrouve seule je me mets à pleurer en imaginant le calvaire qui m’attend…Pff et moi qui pensais passer une excellente journée. Après quelques minutes je me ressaisi et décide de rentrer à la maison.


 Etendue sur mon lit je repense à ces retrouvailles houleuses avec Mickael et ça me fend le cœur mais je ne peux cependant pas m’empêcher de penser à ce que lui et moi avions vécu dans le passé ; je me rends aussi compte que malgré tout ce temps il me fait autant de l’effet. Outre cette dispute que nous avons eu mon esprit n’a pas cessé de me signaler combien il était beau, plus beau que dans mes souvenirs avec ces allures de Directeur qui lui vont bien. J’espère qu’il trouvera en lui la force de me pardonner…


…Mickael…


     Après qu’elle soit sortie de mon bureau je me suis violemment défoulé sur l’un de mes sièges de bureau. J’ai ensuite pris mes clés et je suis rentré chez moi sans dire au revoir à Sandra pour éviter ses questions donc me voilà couché sur mon lit à cogiter sur cette journée de merde. Malgré toute la colère que j’ai à son égard je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir de la compassion pour elle quand elle me suppliait de ne pas appeler Georges. A vrai dire ça m’a fendu le cœur de la voir pleurer d’ailleurs je n’ai jamais supporté la voir dans cet état ou triste c’est pourquoi je faisais toujours en sorte de la voir sourire surtout qu’elle a un magnifique sourire.

 

«  Merde Mickael ne te perds pas, tu dois la détester et la faire payer pour cette souffrance qu’elle t’a fait endurer »…Mais comment détester une personne qu’on a aimé de toute son âme ? 


« Ben on commençant par éviter de penser à son sourire »… C’est dans cette conversation avec ma conscience que le sommeil m’emporte.

Un sacrifice très co...