Réconciliation

Ecrit par TANOUVI

Lucie

Je me suis réfugiée dans le jardin quand cette… fille a commencé à m’agresser. Perdu dans mes pensées, je n’entend pas Ana se rapprocher de moi.

-          Hey ma cocotte.  Qu’est ce que tu fiches seule ici ? Me dit elle.

Je souris.

-          J’ai été chassée de la fête que j’ai organisée pour ma meilleure amie par une folle furieuse. Dis je simplement

-          Flora est réellement une pétasse. Qui l’a invité ici ?

-          Yvana était chargée d’inviter tes parents et amis. C’est sûrement elle qui l’a invité mais si elle l’a fait c’est qu’elle pensait que vous étiez proche. C’était une erreur ? Je lui demande.

-          Tu parles. Proche ou pas, elle n’a pas à venir faire de scandale à ma fête d’anniversaire surprise. Aujourd’hui c’est moi la star. Encore qu’elle et moi on ne se parlait presque plus depuis des mois. Je ne sais même pas pourquoi elle est venue.

Yvana déboule dans le jardin comme une furie pendant qu’ Ana et moi discutons. Elle se laisse tomber sur une chaise près de nous.

-          Seigneur ! Cette fille est juste timbrée. Quel manque de savoir vivre ! Pourquoi tu es partie ? A ta place je serai restée l’affronter. Elle est carrément entrain de se foutre la honte la dedans. Me dit elle.

-          Noooon ! Je ne veux absolument pas être mêlée à un truc pareil. Si j’ai un souci avec ca, c’est avec Marc que je le règle. Avec personne d’autre. Je répond

-          T’es vraiment amie avec cette idiote ? Demande Yvana à Ana.

-          Ne m’en parle pas. J’ai honte.

Nous rigolons toutes les trois. Des bruits de pas se font entendre. Mon instinct me dis que c’est Marc. Je me déplace précipitamment de sorte à etre avalée par l’obscurité du jardin, laissant mes amies me couvrir.

-          Si c’est Marc, je ne veux pas lui parler. Leur dis je.

Sa voix résonne tout près de nous avant qu’elles n’aient le temps de me répondre. Je me fais toute petite pour ne pas courir le risque d’être vue. Mon instinct ne m’a pas trompé.

-          Salut. Lance t il aux filles mal à l’aise. Vous savez où je peux trouver Lucie ?

-          Non, elle a peut être voulu éviter d’être de nouveau agresser par ta chérie. Dis Ana provocatrice.

-          Écoutez… commence Marc.

-          Te fatigue pas. Elle n’est pas ici et nous ne savons pas où elle se trouve. L’interrompt Ana.

-          Ana ! La reprend Yvana.

-          Quoi ? Sa copine et lui ont gâché ma fête.

Sacrée Ana. Je retiens difficilement un éclat de rire depuis ma cachette improvisée. Marc pousse un soupire à fendre l’âme puis capitule.

-          Dites lui que je suis désolé. Je ne suis pas avec Flora…

-          Tu n’es pas avec Lucie non plus de toute façon. Donc pas de souci.

-          Ana ! Ça suffit maintenant. La reprend fermement Yvana, réussissant par miracle à la réduire au silence.

-          Nous lui dirons lorsque nous la verrons. Tu rentres ou tu restes encore un peu ?

Ana fait un bruit de langue pour signifier quil est hors de question quil reste.

-          Je vais y aller. Encore joyeux anniversaire Ana et désolé d’avoir gâcher ta fête. Tiens, c’est ton cadeau.

-          Euh… tu n’aurais pas du mais merci quand même.

-          Je ten prie. Ça m’a fait plaisir. Bonne suite de soirée à vous.

-          Merci. A toi aussi. Répondent les filles en chœur.

Elle restent assises tranquillement le temps qu’il s’éloigne. Puis Ana se jete sur l’enveloppe que viens de lui remettre Marc comme cadeau d’anniversaire. Je me redresse mais reste encore un peu dans le noir pour etre sur qu’il ne reviendra pas.

-          Est-ce que ce gars vient de m’offrir un bon d’achat de 300mil pour une boutique aldo après que je me sois montrée impolie avec lui ?

L’incrédulité dans sa voix me fait sortir de ma cachette.

-          Quoi ? Pourquoi t’offre til un cadeau d’une telle valeur ? Il est fou ?

-          Complètement fou de toi si tu veux mon avis. Dis Yvana.

-          Qu’est ce que tu racontes ? Je lui demande.

-          Je crois qu’il est amoureux de toi. Renchérit Ana.

-          Mais arrêtez ! Pourquoi vous dites ça ? Tu le rabrouais il ya à peine 5 minutes et maintenant tu le défend parce que son cadeau te fait perdre la tête ? Dis je agacée par leurs affirmations.

-          Je ne le défend pas. Son cadeau est énorme mais ne me fais pas perdre la boule. Ça t’embête peut être de le reconnaître mais ca se voit comme le nez au milieu de la figure que ce gars est raide dingue de toi. Analyse toi-même la situation et tu comprendras. Quel type de mec offre un cadeau d’une valeur de 300mil à la copine de son plan cul ? Ça n’a aucun sens. C’est a toi qu’il à voulu faire plaisir en m’offrant ce cadeau. Tu aurais du voir la tête qu’il faisait tout a l’heure quand il te cherchait. Sans parler de comment il se comporte des que tu es dans une même pièce que lui.

-          Ana !

-          Aah ! Laisse moi Yvana. Vous n’aimez pas la vérité. Dit elle avant de nous planter la pour se diriger vers le salon.

Je pousse un soupire. Ana exagére ! Je ne pense pas que Marc soit amoureux de moi. Il est certainement généreux. Il est riche en plus. 300mil franc cfa ça ne représente pas grand-chose pour lui. Pour quelle raison serait il amoureux de moi ? On se connaît à peine et il a du mettre dans son lit des femmes mille fois plus belles que moi. Bref ! J’en ai assez de toutes ces histoires ce soir. Je veux rentrer chez moi et retrouver mon grand lit pour une histoire d’amour très fusionnelle.

 

Marc

L’histoire se répète. Lucie a encore disparu de la circulation. Elle ne répond pas à mes appels, encore moins à mes messages. 3 jours sont passés depuis la fête d’anniversaire et je n’ai pas encore pu la voir pour lui expliquer quoi que ce soit. Mon calvaire a recommencé. Je fais mine de bien me porter mais à l’intérieur de moi c’est le chaos. Je ne veux pas la perdre. Je ne m’imagine absolument pas devoir vivre sans plus jamais la voir, lui parler, l’embrasser ou lui faire l’amour. Peu importe la place qu’elle me donne dans sa vie. Je veux juste être là. Je suis allée chez elle, jai sonné en vain. Elle ne ma jamais ouvert. Est-ce quelle était chez elle ? je nen sais rien. Pour ne pas finir par la harceler, je me suis résigné a rentrer chez moi. Cette fois, Steph ne m’est d’aucune aide. Yvana refuse de nous dire ou je peux la voir. Je comprends. Même si je ne suis plus avec Flora, c’est à cause de moi qu’elle a pu atteindre son amie. Je ne peux pas lui en vouloir de vouloir la protéger. Pfffff ! C’est aujourd’hui que je comprend quand on dit « le karma est une salope ». Il ya quelques mois si on m’avait prédit que je me retrouverais dans cette situation, jaurai simplement ri. Et je me rend compte de combien j’ai fais souffrir les femmes autour de moi. Je les prenais et les jetais sans état d’âme. Pour moi, elles savaient dans quoi elles s’engageaient et ne meritaient pas ma compassion quand elles essayaient finalement d’en avoir davantage. Je comprend quel salop j’ai pu être et j’ai l’impression que la vie est entrain de me le faire payer très cher. Perdu dans mes pensées, je ne me rend même pas compte que mon assistante essaie d’attirer mon attention.

-          Monsieur ?

-          Oui excusez moi Estelle. Vous disiez ? Je répond en revenant sur terre.

-          La réunion avec x force, c’est dans 15 minutes. Quelques partenaires sont déjà présents et installés en salle de réunion.

-          Bien, merci. J’arrive. Mais après cette réunion, je rentre et je ne serai pas là demain. Transférez les urgences à Diop. Mais si besoin, n'hésitez pas à me contacter.

-          Bien monsieur.

Je me rend en salle de réunion et écoute la réunion d’une oreille. Heureusement je suis appuyé par mon directeur technique. Les échanges se passent bien et le contrat est sur le point d’être signé. Nous convenons de nous rencontrer encore la semaine prochaine pour voir les derniers détails avant de finaliser. Je prend congé dès que c’est fini et met de l’ordre sur mon bureau. Je ferme mon ordinateur et me saisis de mes clés. Je rentre. Je vais faire un saut à « super u » pour me prendre un truc à manger et du vin pour me saouler. Ça me permettra d’oublier pendant un bref moment ma douleur. Je roule quelques minutes puis je me gare dans le parking du centre commercial. J’entre et je me dirige vers le rayon restauration. Mes yeux sont comme attirés par une silhouette sur ma gauche. Le Seigneur est merveilleux ! C’est Lucie. Elle ne me voit pas car elle semble nerveuse ou agacée. Je remarque qu’elle est suivie de près par un type qui n’arrête pas de lui parler. Il l’a colle tellement que je le déteste déjà. Elle ne lui accorde pas beaucoup d’attention mais essaie de rester polie. A cette distance  je n’entend pas ce qu’il lui dis. Je ne sais pas qui il est mais je ne vais certainement pas laisser passer cette chance de parler à Lucie. Je me dirige d’un pas decidé vers eux. Des qu’elle pose les yeux sur moi, j’y lis de la surprise aussitôt remplacé par du soulagement. Elle vient à ma rencontre et efface les quelques mètres qui nous sépare pour se jetter dans mes bras. Qu’est ce qui se passe ? Je m’interroge intérieurement mais de façon brève parce que la façon dont elle presse son petit corps sexy contre moi, m’empêche de réfléchir. Elle passe ses bras autour de mon cou et sans qu’elle n’ait besoin de faire plus d’effort, je m’abaisse jusqu’à elle et je prend ses lèvres en poussant un soupir de satisfaction. Je l’embrasse comme si ma vie en dépendait en oubliant même ou nous sommes. Elle se dégage la première mais reste près de moi et me prend la main.

-          Tu es parti longtemps mon cœur. Est-ce que tu as trouvé ce que tu cherchais ?

Mon cerveau embrumé par le baiser et le contact de sa main dans la mienne, refuse de fonctionner. Après quelques secondes, je finis par comprendre, quelle veut faire croire au type qui la suit qu’elle est avec moi. OK !  J’adore l’idée et s’il ne déguerpit pas vite après ça, je me porte volontaire pour lui casser 2 ou 3 dents histoire qu’il comprenne que cette femme la est à moi et rien qu’à moi. Je me rapproche encore plus d’elle et l’embrasse en lui tenant le menton.

-          Je n’ai rien trouvé et je suis revenu parce que tu me manquais trop. Allons chercher ça ensemble plutôt . Est-ce que vous vous connaissez ? Je demande en montrant l’intrus du menton d’un air menaçant que je ne force pas du tout.

-          Non, une ressemblance avec une connaissance. Je partais. Excusez moi. Dit il en prenant la direction opposée, son panier a la main.

Nous gardons la même position jusqu’à ce qu’il disparaisse de notre champ. Lucie s’éloigne alors de moi et leve vers moi un regard embarassé. A cet instant, je ne peux pas cacher a quel point je suis amoureux d’elle et de chaque cm de sa personne. Elle m’a tellement manqué. J’ai cru que je n’aurai plus jamais l’occasion de la voir.

-          Je suis désolée. Il était un peu trop insistant. Je ne savais pas comment m’en débarrasser.

-          C’était un plaisir pour moi. Dis je souriant.

-          Euh ! Super ! Enfin je veux dire merci. Dit elle gauchement.

-          Tu peux faire quelque chose pour me remercier. Jai dis que c’était un plaisir pas que cetait gratuit.

-          Quest ce que tu veux ?

-          Te parler, juste te parler. Viens à la maison. Je vais nous prendre quelque chose à manger et on pourra parler calmement.

-          Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

-          Je ne ferai rien que tu ne veuilles pas. Je veux seulement que tu me donnes une chance de t’expliquer ce qui s’est passé l’autre soir.

Elle hésite mais je sens qu’elle va accepter. Je viens d’oublier que j’ai passé une journée merdique. Si cette soirée se termine comme j’espère qu’elle se termine, je dirai que cette journée à été une des plus belle de ma vie.

-          D’accord. Dit elle en capitulant.

Essayant de contenir ma joie, je l’entraîne au rayon restauration ou je prend 2 salades grecques et du blanc de poulet cuit au four. Je prend 2 bouteilles du vin de son choix. Et nous passons a la caisse. Elle refuse catégoriquement que je paie pour ses achats. Je ne m’offusque pas de cet échec parmi tant de succès ce soir. Nous nous rendons dans mon domicile chacun au volant de sa voiture. Une fois à la maison, je fais entrer ma voiture et lui fais signe d’entrer également. Elle veut se garer devant la porte. «  je ne resterai pas longtemps » me sort elle. « ce n’est pas prudent, il ya beaucoup de petits délinquants dans le quartier. Je ne voudrais pas qu’ils touchent à ta voiture ». Je contre finement. Elle hoche la tête et je me déplace pour lui permettre d’entrer. Je referme et l’aide à sortir de voiture. Je la conduis au salon et sors chercher les courses dans la voiture. Je la trouve installée dans le canapé qui a vu nos premiers ébats, concentrée sur son smartphone. Je monte troqué mon costume contre une culotte en coton noire et un débardeur de la même couleur. Je me rend à la cuisine ou je sers les repas dans 2 assiettes et je rempli 2 verres de vin. Je veux lui proposer de manger dans la salle à manger mais à table, je ne pourrai pas la toucher. Il vaut mieux qu’on reste au salon. Nous mangeons en silence au début puis je décide de passer à la vitesse supérieure.

-          Je suis désolé pour ce qui s’est passé à la fête d’anniversaire d’Ana.

Elle me regarde mais ne dit rien. Je décide de poursuivre.

-          Elle et moi c’est de l’histoire ancienne. Ce n’était rien de sérieux et ça n’a pas duré longtemps. Je ne sais pas pourquoi elle a dit et fait tout ça. Je ne l’y est pas encouragé. Je te présente mes sincères excuses.

-          Elle est tombée amoureuse de toi. Rétorque t elle.

-          Oui mais entre nous il n’a jamais été question de ça. C’était juste pour…

-          Du sexe.

-          Oui.

-          Comme toi et moi.

La elle vient de me planter un couteau dans le cœur. Mais je ne peux pas me montrer touché alors je répond encore « oui ».

-          Je comprend. Ajoute t elle.

-          Est-ce que je suis pardonné ? Je demande pour être sûr.

-          Je ne t’en veux pas. C’est juste que je n’aime pas être dans ce genre de situation. Je tiens à ma réputation. Je n’ai pas envi d’être mêlée à des scandales.

-          Ça ne se reproduira plus.

-          Comment tu peux le savoir ? A ce que je sache, la liste de tes conquêtes est bien longue.

C’est qui le con qui est allé lui raconter des choses pareilles sur mon compte ? Steph ou Franck ? Qui que ce soit, la personne aura des comptes à me rendre. Je reste silencieux, ne sachant quoi répondre à ça.

-          Ce n’est pas grave. Disons que j’espère que ça ne se reproduira vraiment plus. Elles ne sont pas non plus toutes tombées amoureuse de toi, si ? Dit elle taquine.

-          Non, bien sur que non.

Je ris avec elle mais en me disant que la situation est catastrophique. Je ne me souviens pas d’une seule avec qui ça s’est bien fini et elle sont vraiment nombreuses. Bon ! Je ne vais pas paniquer maintenant. Elles sont peut être en couple, mariées ou mères à l’heure actuelle. Elle sont pour la plupart dû moublier. Les filles comme Flora ne courent pas les rues. Cette pensée me rassurent. Je me rapproche d’elle.

-          On oublie ça pour de bon ?

-          Oui mais qu’en est il du cadeau ? Me demande t elle.

Je cligne des yeux surpris.

-          Quel cadeau ?

-          Celui que tu as offert à Ana. Un bon d’achat de 300mil, ce n’est pas un peu couteux pour un cadeau d’anniversaire à une personne qu’on connaît à peine ?

La réponse spontanée qui me vient en tête c’est qu’aucun cadeau n’est trop cher pour l’amie de la femme que j’aime. Puis je me souviens que ce n’est pas une bonne idée et que c’est justement par rapport à ça qu’elle souhaite être rassurée, alors je sors le premier mensonge potable qui me vient à l’esprit.

-          Il m’a été offert par un client et je n’avais pas eu l’occasion de l’utiliser. Je ne suis pas un grand fan de shopping. J’ai juste vu une occasion de l’offrir avant qu’il nexpire.

Elle me regarde longuement comme pour jauger ma réponse et voir si elle peut me croire et finit par hocher la tête. Je relâche mon souffle que je retenais jusque là. Je glisse encore un peu sur le canapé et je me retrouve tout près d’elle.

-          Si je suis pardonné et que tout est oublié, est ce que je peux t’embrasser ?

Pour toute réponse, elle se jette sur moi. Je me laisse aller si bien que je me retrouve à moitié allongé sur le dos, Lucie contre moi. Notre baiser est violent. Je me contrôle difficilement, comme d’habitude d’ailleurs lorsqu’il s’agit d’elle mais la c’est encore plus grave parce qu’elle m’a vraiment trop manqué.

-          Je veux bien qu’on arrive jusque dans ta chambre cette fois ci. Dit elle contre mes lèvres.

Sans un mot, je me redresse et la soulève dans mes bras. Je vais lui faire l’amour jusqu’au pmatin. Il ne sera pas question de dormir, ni de prendre la fuite à 3h du matin. Je veux qu’elle passe la nuit avec moi et je ferai tout pour ça. 

Désillusion