
CHAPITRE 11: DÉSILLUSION
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 11 : DÉSILLUSIONS
**JANAÏ
OLIWINA**
Alex
se déverse en moi avant de rouler sur le côté.
Alex :
Merci bébé, tu
Je
ne le laisse pas terminer et je me lève pour me diriger vers la salle de bain.
Alex :
(Dans mon dos) Qu’est-ce que tu fais ?
Moi :
(Silence)
Alex :
Janaï ?
Je
pénètre dans la pièce et je claque la porte derrière moi avant de la fermer de
l’intérieur puis je m’adosse dessus en me laissant glisser tout le long jusqu’à
m’asseoir par terre.
Alex :
(De l’autre côté) Janaï ?
Moi :
(Silence)
Alex :
Janaï jusqu’à quand tu vas me faire la tête ? Je t’ai déjà supplié de me
pardonner. Tout ce que j’ai fait n’était pas contre toi mais pour le bien de la
famille, c’était pour notre bien à tous.
Moi :
(Silence)
Alex :
Bébé ?
Moi :
(Silence)
Alex :
Oli (Oliwina) ?
J’ai
gardé le silence jusqu’à ce qu’il s’en aille et mes larmes se sont mises à
couler le long de mes joues. J’en veux tellement à cet homme pour ce dans quoi
il m’a embarquée. Avant je pensais que le bonheur résidait dans l’obtention de
certaines choses notamment un travail qui paie bien, une grande maison, une voiture,
un mari et des enfants, je pensais que posséder ces choses allait être pour moi
un signe de richesse, de succès et de bénédictions mais j’ai compris
dernièrement que ce n’était pas ça la véritable richesse et la bénédiction que
Dieu donne. J’ai toutes ces choses et mieux même je vis dans mon pays de rêve, dans
une résidence que très peu peuvent se permettre mais je suis plus malheureuse
que jamais. Je préfère encore mille fois la vie que j’avais avant dans le
studio de ma grand-mère avec mon fils. Tout n’était pas rose mais j’avais le
principal, j’avais la paix que mon Dieu me donnait et je pouvais le prier à
tout moment. Ce qui est devenu un luxe pour moi aujourd’hui.
Je m’en veux tellement d’avoir aimé cet homme
au point de me faire aveugler par la vie de luxe qu’il me présentait et d’avoir
embarqué avec moi 2 innocents qui eux aussi subissent les choix de vie de leurs
parents. J’ai pensé que je pouvais vivre ainsi mais je ne peux pas, je ne peux
plus car je suis en train de perdre petit à petit mon âme dans ce mariage. Je
pensais sincèrement qu’on allait y arriver, que je pouvais vivre une vie
normale malgré le fait que je savais qui était Alex dans le fond. J’ai espéré
que comme il ne faisait pas certaines choses comme tuer les gens directement et
l’amour qu’il disait avoir pour moi et les enfants, il ferait le choix de
laisser cette vie mais quand j’ai su il y a quelques mois en arrière, que ça
n’allait pas être le cas et que pire encore, il avait des relations avec
d’autres femmes, j’ai su que j’avais fait une grosse erreur de croire que je
pouvais le changer. J’avais commencé à rester dans mon coin et cherché des
informations pour voir comment je pouvais retourner au Gabon. L’enseignement
que j’avais écouté du pasteur Lilian sur la ‘’Kabod’’ m’avait davantage ouvert
les yeux sur ma condition. J’avais revu dans mon esprit l’action que j’avais
posée à l’église. Je m’étais rendue compte comme si un voile venait d’être
déchiré devant mes yeux que j’avais fait diffuser une vidéo à caractère
pornographique en plein culte uniquement pour nuire à Loyd. C’est là que
j’avais réalisé la gravité de mon action et compris par la même occasion que
j’étais sur une pente terrible que même les païens ne feraient pas. J’ai
compris l’influence qu’Alex avait eu sur moi et comment il m’avait manipulée afin
que j’écrive cet article sur Loyd alors que ce n’était pas totalement vrai. Il
sortait certes avec sa nièce mais il n’était ni sectaire, ni sorcier et n’avait
encore moins un serpent. J’avais réalisé que tout ce qu’il m’avait fait écrire
sur Loyd étaient en réalité tout ce qu’il était. J’ai pleuré sur mon degré
d’aveuglement et j’ai compris plus que jamais il fallait que je parte de là.
Plus tard dans la nuit quand il m’avait dit
qu’il me permettrait d’aller en vacances avec les enfants, j’avais vu une
ouverture, un moyen pour moi de fuir et aller chercher de l’aide. Son attitude après-là
m’avait remise en confiance et j’avais eu à nouveau espoir que malgré tout peut
être qu’il pourrait changer. Quel ne fut pas mon désarroi de constater que non
seulement il me mentait une fois de plus, qu’il n’avait pas l’intention de financer
ce voyage mais aussi qu’il avait caché nos passeports afin de s’assurer le fait
que jamais je ne pourrais partir avec les enfants. J’ai essayé de partir à
l’ambassade mais avant même que je ne puisse expliquer mon problème, un
monsieur m’a appelée Mme Ikena avant de me présenter à plusieurs autres
personnes en disant que j’étais la femme de son ami. Le soir même en rentrant,
Alex m’avait demandé ce que j’étais allée chercher à l’ambassade en me disant
qu’il avait reçu un coup de fil. J’avais dû lui mentir en disant qu’au travail
on m’avait demandé de faire signer un document par l’ambassadeur. Même si je
sais qu’il ne m’avait pas cru, il n’avait rien ajouté. Depuis lors je me sens
plus que prisonnière ici. Je lui ai demandé ce qu’il allait faire si jamais on m’arrêtait
à la route sans mon passeport, pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas
le garder mais il m’a répondu qu’il viendrait me récupérer dans n’importe quel
commissariat où on m’enfermerait pour ça. Je suis maintenant sa prisonnière et
je subis chaque jour le poids de cette vie qui me tue un peu plus chaque fois
que le temps passe (…)
Ephraïm : Maman tu m’écoutes ?
Moi :
(Perdue dans mes pensées)
Ephraïm :
(Plus fort) Maman.
Moi :
(Sursautant) Hein ?
Ephraïm :
Mais je te parle et tu ne m’écoutes pas.
Moi :
Je suis désolée chéri, j’ai des problèmes en ce moment. Que voulais-tu me
dire ?
Ephraïm :
Je voulais que tu regardes mon dessin.
Moi :
(Sans regarder) Oui c’est joli.
Ephraïm :
(Boudant) Tu n’as même pas regardé. (Déçu) Laisse tomber.
Il
ramasse ses affaires et veut quitter la pièce.
Moi :
Reviens
Ephraïm :
Non maman, ce n’est pas grave. Ce que je fais n’a pas d’importance.
Moi :
(Le rattrapant et prenant son visage en coupe) Eh, ne dis plus jamais cela tu
m’entends ? Tout ce que tu fais a de l’importance et je suis désolée
d’avoir été distraite tout à l’heure.
Ephraïm :
(Silence)
Moi :
Tu veux bien me pardonner mon petit cœur ?
Ephraïm :
(Esquissant un faible sourire) Je ne suis plus un bébé maman, c’est Jireh que
tu dois appeler ainsi.
Moi :
(Ébouriffant ses cheveux) Tu seras toujours mon petit cœur même quand tu seras
vieux (Le serrant contre ma poitrine) Avec toutes tes dents tombées.
Ephraïm :
(Riant) Quand je serais ainsi, toi peut être tu ne seras même plus vivante.
Moi :
Jamais. Je serai bien vivante et je viendrai chaque fois chez toi pour
t’appeler mon petit cœur.
Nous
rions tous les deux avant que je ne le relâche.
Moi :
Tu me montres ton dessin ?
Il
me sourit et me tend le cahier. Je le récupère et dès que mes yeux tombent sur
l’image mon sourire s’efface et mes yeux s’écarquillent grandement, la chair de
poule me saisit en même temps.
Moi :
(Le regardant) Que, qu’est-ce que c’est ?
Ephraïm :
(Confus) C’est papa dans sa chambre secrète.
En
effet il s’agit d’Alex dessiné sous 3 formes distinctes, il y a où il est dans
sa forme humaine mais vêtu de vêtements particuliers, il y a une deuxième où il
est mi-homme mi- serpent, c’est-à-dire que le haut de son corps est celui d’un
homme mais le bas celui d’un reptile. Et la troisième le représente
complètement serpent avec de l’argent sortant de sa bouche pour tomber dans ce
qui ressemble à une grosse mallette d’argent. Il y a en face de lui des bougies
rouges et blanches, des reliques de plusieurs formes sur une table, un miroir
étrange, un fauteuil ayant les allures de trône et une énorme statuette en
forme de serpent.
Moi :
(Le regardant dépassée) Où as-tu vu ça ? Tu es rentré dans cette
chambre ?
Ephraïm :
Non maman.
Moi :
Alors où as-tu vu ces choses ?
Ephraïm :
L’autre jour quand je dormais, je l’ai vu.
Moi :
(Silence)
Ephraïm :
(Inquiet) J’ai fait quelque chose de mal ?
Moi :
(Pleurant) Mon Dieu prends pitié de moi (Mettant ma main sur la tête) Pas mon
enfant.
Ephraïm :
(Me regardant plein de confusion) Tu n’aimes pas mon dessin ?
Moi :
(Posant mon regard plein de larmes sur lui) Depuis quand tu dessines ce genre
de choses ?
Ephraïm :
(Silence)
Moi :
(Le bousculant) Depuis quand dessines-tu ce genre de choses ?
Ephraïm :
Je ne sais pas.
Moi :
Apporte-moi tous tes cahiers de dessins ici.
Il
me regarde.
Moi :
Va me chercher ces cahiers Ephraïm.
Il s’en va à l’étage et je le suis. Nous
allons tous les deux dans sa chambre et il se dirige vers son meuble
bibliothèque duquel il retire 3 autres cahiers qu’il me tend.
Moi :
C’est tout ?
Il
hésite avant de retirer une chemise cartonnée et une pochette de papiers canson
qu’il me tend.
Moi :
C’est tout ?
Ephraïm :
Y a aussi les cahiers de dessin de mon école, je te donne ?
Moi :
Oui. Donne-moi tout.
Il
s’exécute et me donne deux autres cahiers.
Moi :
C’est tout ?
Ephraïm :
Oui.
Moi :
À qui as-tu montré ces dessins ?
Ephraïm :
(Montrant ses cahiers de l’école) Ça le professeur a vu, papa aussi. (Montrant les autres) Ça, Jeremiah et Storm
(ses amis du club de dessin) ont vu.
Moi :
Qui d’autres ?
Ephraïm :
Personne.
Moi :
Tu es sûr de toi ?
Ephraïm :
Oui.
Je
tourne les talons et je regagne ma chambre sans plus rien dire. Je dépose tout
ça sur le lit et je commence à regarder les différents cahiers. Dans ceux de
son école, il y a des dessins ordinaires qu’on leur demande de faire et je peux
voir les croquis sur le côté qu’il reproduit, rien d’alarmant et il y a même
les appréciations du professeur de dessin.
Et oui le dessin est un des hobbies de mon fils, il le faisait depuis le
Gabon même si ces dessins n’avaient rien d’extra et quand nous sommes arrivés ici,
je l’avais inscrit dans une des écoles de la place où il va 2 fois par semaine
pour 2h de temps pendant l’année scolaire et 3h pendant les vacances comme
maintenant. Au début je regardais ses progrès après j’ai fini par me
désintéresser de ça quand son père était revenu, je ne savais donc plus où il
en était.
Je
mets ça à côté et j’ouvre la chemise cartonnée, à l’intérieur je découvre des
dessins de nous quand on était au Gabon dans le studio de ma grand-mère, des
dessins de ses cousins et lui en train de jouer, de Simone en train de servir
les clients, des 2 autres en train de faire les ongles et coiffer. Un dessin de
Jada gisant au sol dans son sang et de Félicité pointant son arme sur ma tête,
un dessin de 2 serpents se battant et de moi face à Alex dans ma chambre sous
sa forme reptile. J’ai mis ma main devant la bouche. Les cansons révélaient des
dessins de lui et de son père en train de marcher dans des endroits. À certains
monuments qu’il a dessinés, j’ai reconnu la France, la Grande Bretagne et le
Sénégal. L’un des cahiers montrait la maison d’Alex au Ghana et même lui dans
leur société au Ghana. Un autre présentait leur père dans ce que je pouvais
aisément reconnaître comme leur confrérie vêtue des mêmes vêtements qu’il avait
dans le premier dessin qu’il m’avait montré. J’ai vu des dessins de lui et son
frère devant des gens portant des mêmes vêtements que leur père et j’ai reconnu
certains visages que j’avais déjà vu en rêve, je sais donc que ces choses n’ont
rien à voir avec son imagination. Au même moment je suis frappée de plein fouet
par une série de flash rétrospectifs de tout ce qu’il avait pu dire par le
passé et que j’avais banalisé en disant que c’était son imagination et des
choses qu’il inventait pour se faire remarquer. Je me suis assise à même le sol
et j’ai repris à pleurer en mettant mes mains devant mon visage.
Moi :
(Pleurant) Ô mon Dieu, mais comment j’ai pu être autant aveugle ? Comment
j’ai fait pour négliger des choses qui se trouvaient devant moi ? Cet
enfant a toujours vu et entendu des choses que je n’ai pas prises au sérieux,
pourtant j’ai toujours été avertie, il m’a toujours dit ce qui allait se passer
mais je n’ai pas été attentive.
Je
pleure pendant un bon moment quand mon regard est attiré par le premier dessin
qu’il m’a montré, sur la table près du miroir, je vois des petits objets
empilés et sur le haut de celui qui est au-dessus l’inscription ‘’passeport’’
se lit en grand caractère. Je prends ce dessin et je le rapproche de mon visage
en écarquillant les yeux. Est-ce possible que ce soit nos passeports qui sont
posés sur ce meuble ?
Moi :
(Criant) Ephraïm ?
Ephraïm :
(Dehors) Maman ?
Moi :
Viens ici rapidement.
Je
me lève du sol avec ce cahier en main en essuyant mes larmes. Il rentre dans la
chambre l’air inquiet.
Moi :
(Pointant du doigt les objets) Qu’est-ce que c’est ?
Il
me regarde visiblement apeuré.
Moi :
Ephraïm regarde-moi cette image et dit moi ce que c’est.
Il
baisse les yeux sur le dessin puis me regarde à nouveau.
Moi :
C’est quoi ici ?
Ephraïm :
(Hésitant) C’est, c’est des petits livres que j’ai vu dans mon rêve.
Moi :
Quels petits livres ?
Il
me regarde et je me tourne pour prendre mon téléphone et lui montrer une photo
de mon passeport.
Moi :
C’était ça ?
Il
regard et bouge affirmativement la tête. Je le regarde sans rien dire pendant
plusieurs secondes.
Ephraïm :
(Hésitant) Tu, tu vas me punir ?
Moi :
(Le regardant)
Ephraïm :
(Inquiet) Maman.
Moi :
Retourne dans ta chambre.
Il
laisse tomber ses épaules et sort plus triste qu’il ne l’était quand il est
rentré dans la pièce. Je fixe à nouveau ce dessin, alors ces papiers sont
toujours dans cette maison. Je ne suis jamais rentrée dans cette pièce et quand
je cherchais nos documents, l’idée même qu’il puisse avoir caché ça dans cette
pièce ne m’a jamais traversé l’esprit. Dès le jour où il avait consacré cette
pièce comme étant celle de ses rituels, je n’ai pas voulu y mettre les pieds et
j’ai formellement interdit à Ephraïm de s’y approcher, même Jireh ne s’y
aventure jamais quand il rampe dans toute la maison car pour moi rentrer là-bas
était comme participer à ces choses et je ne voulais en aucun cas en entendre
parler. Maintenant j’apprends que nos
passeports sont à l’intérieur, si je veux les récupérer, il va falloir que j’y
aille. Je m’assois lourdement sur le lit et je pense à comment faire pour y
accéder, la clé est autour du cou d’Alex et l’idée d’y pénétrer me donne la
chair de poule.
Moi :
Seigneur quelle sorte d’épreuve est-ce ? Pourquoi moi ? Qu’est-ce que
j’ai fait pour mériter ça ? Comment je vais faire pour récupérer ces
passeports car c’est ma seule chance de m’échapper d’ici avec les enfants.
Je
me passe la main sur le visage en me demandant ce j’allais bien pouvoir faire.
Les passeports ne sont pas mes seuls problèmes, il y a aussi les autorisations
de sorties pour les enfants. Je soupire et je baisse les yeux sur l’un des
cahiers de dessin d’Ephraïm et je tire les tous premiers qui avaient les
dessins pour son école. Je me mets à les pager quand soudain je tombe sur une
page que je n’avais pas vu avant, à l’intérieur il dessinait des lettres et des
figures puis j’ai eu comme une lumière qui s’est allumée dans mon cerveau.
Moi :
Et si on essayait ?
J’ai
pris ce cahier et je suis retournée dans la chambre de mon fils. Il était
allongé sur le lit et lançait des petits ballons de basket dans le panier
accroché sur son mur et avait le visage toujours abattu.
Moi :
Ephraïm.
Il
se redresse et me regarde.
Moi :
(Posant le cahier sur son bureau) Viens là.
Ephraïm :
(S’approchant timidement) Je ne vais plus dessiner encore maman. Je te le
promets, ne te fâche pas s’il te plaît.
Moi :
Approche-toi car il n’est pas question de ça. Viens t’asseoir.
Il
s’exécute et s’assoit sur la chaise.
Moi :
Tu peux reproduire une signature ?
Ephraïm :
Hein ?
Je
tire un stylo dans un des pots sur son bureau et j’ouvre une page qui est quand
même vierge puis je signe dessus.
Moi :
Tu peux refaire ça ?
Ephraïm :
(Regardant ma signature) Je ne sais pas, je n’ai pas encore essayé.
Moi :
Je veux que tu essayes.
Ephraïm :
Maintenant ?
Moi :
Oui.
Ephraïm :
D’accord.
Il
prend le stylo et essaye 4 fois de suite mais cela n’a strictement rien à voir.
Au bout du 10e essaie, je déchante car visiblement, il n’arrive pas
à le faire.
Moi :
(Découragée) C’est bon, laisse tomber.
Ephraïm :
C’est difficile maman c’est pas comme mes dessins.
Je
soupire.
Moi :
Je comprends. En parlant de tes dessins, à chaque fois que tu en feras un,
viens automatiquement me le montrer.
Ephraïm :
Alors tu n’es pas fâchée ? Je peux continuer ?
Moi :
(Caressant sa tête en esquissant un faible sourire) Je ne suis pas fâchée et tu
peux continuer à le faire à condition que tu viennes rapidement me les montrer
dès que tu en feras.
Ephraïm :
(Hasardant un sourire) Alors tu aimes mes dessins ?
Moi :
J’aime tes dessins car tu es très doué (Esquissant un sourire) et tu sais
quoi ?
Ephraïm :
(Répondant à mon sourire) Dis-moi.
Moi :
Je les aime tellement que je vais les garder pour moi et les regarder à chaque
fois parce que je suis vraiment fière de toi.
Son
sourire s’élargit.
Ephraïm :
Merci maman.
Moi :
(Ouvrant mes bras) Viens là.
Je
lui ai fait un câlin avant de lui faire un bisou sur le front.
Moi :
Je vais aller ranger tes œuvres d’art puis j’irai à la cuisine.
Ephraïm :
D’accord maman.
Je
me suis détachée de lui et j’ai regagné ma chambre où j’ai arrêté de sourire.
Bien que je reconnaisse qu’il a un énorme talent, je ne suis pas d’accord avec
les types de dessin qu’il reproduit. Ce sont des choses effrayantes mais je
n’ai pas le choix pour l’instant. J’ai soupiré avant de prendre tout ça et les
ranger dans mon sac. Je suis ensuite redescendue pour aller préparer. Lorsque
j’ai terminé, je suis allée récupérer mon fils dans son berceau au salon étant
donné qu’il était en dormi. Je me suis occupée de lui et pendant que je le
nourrissais, Ephraïm est revenu un énorme sourire sur la bouche et son cahier à
la main.
Ephraïm :
Maman regarde, j’ai réussi.
J’ai regardé et c’était effectivement le cas.
Il a reproduit 3 fois ma signature…