Chapitre 15

Write by Josephine54

Amanda



Je refermai la porte derrière cette poufiasse de Beverly et serrai les poings en signe de victoire. Yes !!!! Cela fait près de trois ans que j'essayais de l'éjecter et elle m'en offrait elle-même l'occasion, sur un plateau en or de surcroît.

J'allais l'encourager autant que je pourrais pour qu'elle couche avec ce bouffon. Je voulais Benjamin pour moi seule. J'avais contribué à piéger Beverly il y a dix ans de cela, mais il était temps que cette mascarade cesse.

Pendant les premières années de leur mariage, Benjamin s'était énormément confié à moi. Il savait que Beverly ne l'aimait pas. Il s'était employé pour gagner son cœur. Il la choyait, la gâtait, mais il se rendait compte que ses sentiments ne changeaient pas. Elle était devenue plus douce avec lui, m'avait-il dit, mais il voyait qu'elle ne se laissait jamais totalement aller.

Je voyais ce jeune-homme, beau, riche, bien habillé, pleurer pour l'amour de Beverly. Beverly ne réalisait pas sa chance. De mon côté, je rêvais d'un homme pareil.

Beverly était là, toujours simplement vêtue, travaillant avec acharnement. Si j'avais été marié à un homme comme lui, je n'aurais rien fait de mes journées, plutôt, j'aurais passé mon temps dans des salons de coiffure et d'esthétique à me faire belle. J'avais essayé de lui donner des conseils dans ce sens, mais rien à faire. Elle s'obstinait à vouloir travailler. J'en rageais. Le Seigneur donnait toujours de la viande à qui n'avait pas de dents.

Quand j'étais en couple avec un homme de cette envergure, c'était simplement pour une histoire de sexe, aucun n'avait jamais voulu s’engager sérieusement avec moi. C'étaient d'ailleurs des hommes mariés pour la plus part. Tous ne voulaient qu’assouvir leurs fantasmes. Ces choses qu'ils ne pouvaient faire avec leurs femmes au risque de paraître pervers. Je cédai donc à toutes leurs caprices et j'étais ensuite bien récompensée. Je ne me faisais pas scrupule pour prendre des positions « d'araignée »,utiliser des engins ou des objets de torture.

Mon expérience d'aujourd'hui, je l'avais acquise après des années de pratique. Je savais prendre soin d'un homme, du moins, je savais quoi faire pour le rendre accro de moi.

Beverly m'avait dit que cela faisait exactement deux semaines qu'Arthur la troublait et pour cela, elle avait essayé de se rapprocher de Benjamin. Cela expliquait donc sa désertion ces deux dernières semaines.

Cette femme l'avait ignoré pendant les dix dernières années et dès qu'elle sifflait, il accourait comme un petit toutou, me délaissant moi et son fils, pensai-je avec rage.

Eh oui, j'étais la maîtresse de Benjamin depuis trois ans aujourd'hui. Il avait passé une partie de la nuit dernière dans mes bras après que je l'ai menacé de tout raconter à Beverly.

Je comptais utiliser désormais cette menace pour le faire passer le plus de temps possible entre mes jambes, tandis que Beverly passerait plus de temps avec Arthur.

Je savais que Benjamin était fou de Beverly et qu'il ne l'aurait jamais quitté. Il fallait que cette dernière commette une faute grave pour qu'il ait enfin le courage de mettre un terme à leur relation. Quelle pouvait être cette faute ? Découvrir qu'elle couchait encore avec son ex, qu'est-ce que vous en pensez ?

Comment avais-je fait pour devenir la maîtresse de Benjamin ? Après l'avoir aidé à conquérir Beverly, il m'était extrêmement reconnaissant. Il m'avait alors dit de ne jamais hésiter en cas de besoin. Ce qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Comme je le disais tantôt, Benjamin se confiait beaucoup à moi pendant les premières années de son mariage. Il m'arrivait bien évidemment de lui poser un problème financier et il le résolvait, bien au-delà de mes attentes.

J'avais déjà 32 ans, j'étais fatiguée de cette vie de vadrouille. Je voulais un enfant, mais il me fallait quelqu'un de riche. J'avais donc décidé de jeter mon dévolu sur Benjamin. Je savais qu'il aimait Beverly et que pour maintenir son secret, il aurait cédé à tous mes éventuels chantages.


Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)


Je l'avais donc appelé à mon appartement. Je lui avais dit que j'avais des problèmes et que je voulais son avis. Il était venu le lendemain soir.

J'avais préparé pour lui et nous avions mangé ensemble. Durant le repas, je n'avais pas arrêté de le toucher de manière subtile, m'attardant un peu trop parfois. Il avait commencé à me regarder d'un air interrogateur, se demandant s'il n'interprétait pas mal mes gestes. J'avais ensuite décidé de passer à l'attaque. J'avais alors passé ma main sous la table et l'avais posée sur sa cuisse. J'étais en train de remonter lentement quand il s'était levé brusquement, me regardant d'un air effaré. Je m'étais levée à mon tour et l'avais rejoint.

- Que fais-tu Amanda ? avait-il demandé d'une voix troublée.

Mes yeux s'étaient posés sur son pantalon et j'avais remarqué qu'une petite bosse s'y était formée, m'arrachant un petit sourire.

- J'ai envie de toi, Benjamin. Tu n'as pas idée à quel point. Je veux que tu me fasses l'amour.

Je l'avais dit en ouvrant la longue fermeture éclair de ma robe. Je l'avais laissée tomber à mes pieds. J'étais maintenant totalement nue devant lui.

- Tu as perdu la tête ou quoi ? s'était-il écrié d'une voix un peu moins ferme maintenant.

Je m’étais rapprochée de lui et m’étais mise à le caresser à travers son pantalon. Il semblait paralysé. J'avais alors ouvert la fermeture éclair de son pantalon et l'avais pris dans ma bouche. Je l'avais pompé énergiquement et il s'était mis à gémir bruyamment.

Nous avions fini par faire l'amour ce fameux jour. Il s'était ensuite levé en coup de vent et s'était enfui comme s'il avait le diable aux trousses.

Je l'avais ensuite menacé de tout raconter à Beverly. Il était venu me supplier de ne pas le faire, mais au lieu de cela, il avait fini une fois de plus dans mon lit. Je m'appliquais à le faire hurler de plaisir.

Les fois suivantes, il venait de son plein gré. Beverly m'avait ensuite confié qu'ils traversaient une mauvaise passe. Je le recevais donc volontiers et il prenait du plaisir à se perdre en moi. J'avais réussi à l’appâter avec le sexe.

Quelques mois plus tard, j'étais finalement enceinte. Il avait perdu le contrôle à la nouvelle.

- Je ne veux pas de cet enfant, avait-il hurlé.

- Benjamin, essaie de me comprendre. J'ai 33 ans maintenant. Pas d'enfant. Je ne veux pas avorter et le regretter à jamais.

Il n'avait rien voulu savoir, mais je lui avais tenu tête. Il m'avait menacé à plusieurs reprises, mais je n'avais pas lâché prise. Il avait disparu pendant des mois et était revenu vers moi quand je lui avais envoyé un message lui annonçant que j'avais accouché, un garçon.

Je l'avais alors vu manifester un peu de joie. Il avait une fille avec Beverly et j'espérais du fond du cœur que mon fils serait son héritier.

Je sortis de mes pensées et pris mon téléphone pour l’appeler. Cela sonna pendant longtemps dans le vide. Je rappelai plusieurs fois sans qu'il décroche. Il était temps que j'agisse. Beverly venait de me servir l'occasion.

Je décidai de lui envoyer un message.

" Kamdem, ne t'amuse pas avec moi. Je ne veux plus te menacer."

Il me rappela immédiatement.

- Que veux-tu ? lança-t-il sur un ton hostile.

- Je dois te parler, c'est important, lançai-je d'une voix sérieuse.

- Et ça ne peut pas attendre demain ? demanda-t-il.

- Non, s'il te plaît, viens.

- J'arrive, mais pas pour longtemps, lança-t-il enfin.

Je raccrochai enfin, un large sourire aux lèvres. Eh oui, Beverly. À la guerre comme à la guerre. Je te conseille d’affuter tes armes ma chère, car les miennes sont tranchantes.

Je me rendis dans ma chambre et enfilai une nuisette affriolante. J'enfilai au-dessus un peignoir et m'assis au salon. J'entendis toquer trente minutes plus tard.

J'allai ouvrir, une mine sérieuse au visage.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-il sans entrer.

Depuis que Benjamin pensait être en bon terme avec cette connasse, il avait complètement changé. Il était évident qu'il était impatient d'en finir et de s'en aller.

- Viens, asseyons-nous.


Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)


Il me suivit à contrecœur et prit place sur le divan au salon. Je refermai la porte et me dirigeai vers lui. Quand j'arrivai à sa hauteur, je laissai tomber mon peignoir, lui permettant d'admirer ma nuisette qui ne laissait aucune place à l’imagination.

Je le vis déglutir avec peine avant de se lever brusquement, faisant mine de vouloir s'en aller.

- S'il te plaît, bébé, s'il te plait. J'avais tellement envie de toi, dis-je en me caressant les seins avec sensualité.

Je vis son regard s'obscurcir et émis un petit sourire en coin. C'était dans la poche.

- Bébé, regarde à quel point tu m'excites, murmurai-je d'une voix rauque en ouvrant mes cuisses et en insérant en doigt en moi.

Je me mis à faire des mouvements de va-et-vient frénétiques en gémissant bruyamment.

- Oh, oui... c'est bon, criai-je en le regardant dans les yeux.

Benjamin me renversa brusquement sur le canapé et enleva son pantalon. Je lui fis une pipe digne de ce nom et l'instant d'après, je l'insérai fermement en moi. Il se mit à me pilonner comme si sa vie en dépendant. Je hurlais, amplifiant mes gémissements.

Il retomba sur moi, le souffle court. Je ne lui laissai pas l'occasion de se remettre et je mis à l'exciter pour un deuxième round. Il rentrera chez lui demain matin, parole d'Amanda. Beverly, prépare-toi ma chérie, la guerre est déclarée.


Arthur


- Entrez, lançai-je en regardant fixement la porte.

Beverly entra dans la pièce et referma la porte derrière elle. Je lui lançai un regard plein d'envie, ce qui la troubla.

- Oui, dis-je sans la lâcher une seconde du regard.

- Monsieur Mvogo, je venais vous communiquer le programme de la journée.

J'émis un petit sourire à l'évocation de mon nom et son vouvoiement. Cela faisait exactement une semaine qu'elle m'appelait par mon nom de famille et me vouvoyait. Elle pensait ainsi créer de la distance vis-à-vis de moi.

- Entre Beverly, dis-je d'une voix calme.

Elle entra gauchement dans mon bureau et referma la porte derrière elle.

- Assieds-toi, l'invitai-je en lui montrant le siège en face de moi.

Elle prit place et maintint le regard baissé.

- Vous avez rendez-vous à... que fais-tu ? hurla-t-elle en essayant de se redresser de sa chaise.

Je m'étais rapproché d'elle et m'étais placé dans son dos. Je posai une main sur son épaule et je la sentis tressaillir.

- Je voulais simplement regarder de plus près, chuchotai-je d'une voix rauque à son oreille.

Je vis les poils de sa peau se hérisser. Je poursuivis ma caresse délicatement.

- Vas-y, je t'écoute, murmurai-je d'une voix enrouée.

- Euh... euh... euh... je disais...

Elle me donna le programme de la matinée d'une voix tremblante. J'avais mon dernier rendez-vous à 17 h. C'était parfait pour ce que j'avais en tête.

- Très bien, merci. Tu peux disposer, dis-je en me redressant brusquement, rejoignant mon siège quelques instants après.

- Bien monsieur, dit-elle d'une voix rauque en se levant et en se rendant vers la porte.

Je me laissai enfin tomber sur la chaise et pris une profonde inspiration. Ce jeu commençait déjà à m'épuiser. Je n'étais plus en mesure de le continuer.

Quand elle est entrée dans mon bureau tout à l'heure avec cette expression craintive au regard, j'avais simplement eu envie de la pousser sur la porte et la prendre contre elle. Je sentais un feu sans pareil dans mes reins et je savais que pour l'éteindre, il fallait que je plonge dans les tréfonds de Beverly. C'était une question de vie ou de mort pour moi. J'avais l'impression que j'en serais mort si je ne l'avais pas possédée le plus vite possible.

Et ses réactions ? Que dire ? Ses tressautements quand je m'approchais d'elle, ce regard me suppliant de la prendre même contre son gré, cette manière de se mordre la lèvre quand j’étais dans les parages. C'était plus fort que moi. Il fallait que je me libère de cette tension qui m'épuisait.

Je passai la journée à bosser, mais je n'étais pas vraiment concentré. J'attendais avec impatience 17 h.

Il était temps que ma vengeance soit mise sur pied. J'avais l'intention de coucher avec elle et la rendre folle de moi. Je voulais détruire le couple de cet homme, exactement comme il avait détruit le mien. Je voulais briser son cœur, exactement comme elle l'avait fait avec le mien. Je comptais lui faire l'amour à en perdre la raison.

Il était maintenant 17 h 10. Mon dernier rendez-vous de la journée venait de me quitter.

Je pris l'interphone et l'appelai.

- Beverly, dans mon bureau.

Manipulation sentime...