
Chapitre 17
Write by Josephine54
Beverly
Je fermai la porte du bureau d'Arthur, un sentiment de soulagement m'envahissant. J’étais tellement heureuse qu'il le prenne de la sorte. J'avais passé le weekend à repenser à nos moments torrides. J'avais passé une soirée de pure folie. J'avais éprouvé un plaisir foudroyant dans ses bras. Je n'avais jamais ressenti cela avec personne, même pas pendant mes dix années de mariage avec Benjamin.
J'avais été tellement distraite que j'avais risqué me brûler plusieurs fois durant la préparation des repas.
Benjamin durant le weekend avait été absent. Il avait tout de même passé la soirée de dimanche avec nous. Il avait, durant la nuit, essayé d'avoir des rapports avec moi, mais je lui avais fourni l'excuse de la migraine. Il n'avait pas non plus insisté pour mon plus grand soulagement.
Quand j'étais entrée dans le bureau d'Arthur, une myriade d'émotions avaient étreint mon cœur. Je nous revoyais, moi, couchée sur le bureau, lui, me tenant fermement par les hanches, me donnant de violents coups de boutoir. Je me revoyais hurler mon plaisir à m'en rompre les cordes vocales.
Je me mis au travail et eus vraiment de la peine à rester concentrée.
Une semaine était passée depuis la fameuse soirée avec Arthur. Durant cette semaine, je n'avais pas pu me laisser aller avec Benjamin. Nous nous sommes même disputés ce matin.
Mon Dieu, que m'arrive-t-il ? Je n'arrive pas à enlever Arthur de mon esprit. Je n'y arrive vraiment pas, pensai-je avec désarroi, me tenant la tête entre les mains. Je n'arrête pas de repasser en boucle notre soirée de folie et je suis honteuse de me rendre compte que j’en veux encore. J'ai terriblement envie de lui. Je veux le sentir au fond de moi. J'en ai besoin.
Je pensais pouvoir me satisfaire d'une nuit. Qu'il ne représentait qu'un fantasme, qu'une fois assouvi, je pourrais reprendre ma vie là où je l'avais laissée. Mais je me leurrais, cette nuit a plutôt créé une envie perpétuelle de lui et le fait de travailler à ses côtés, n'arrange rien.
Arthur... Arthur... Que ressentait-il ? Je ne saurais le dire. Je l'ai surpris plusieurs fois me regarder avec cette lueur que je connaissais si bien. Il détournait toujours brusquement la tête chaque fois que nos yeux se croisaient, mais j'avais le temps d'apercevoir ce désir primitif dans ses yeux, provoquant une onde de plaisir en moi.
Nous étions une fois de plus vendredi et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y à peine une semaine, nous vivions notre moment de passion.
Il était maintenant 18 h. J'avais rangé tous mes effets et je me rendais le cœur battant vers le bureau d'Arthur pour lui annoncer mon départ.
Je toquai à la porte et l'ouvris après avoir obtenu son autorisation.
- Arthur, je vais y aller. Il est 18 h.
Il avait la tête baissée sur son ordi et ne la releva pas.
- Arthur... Arthur... l'appelai-je doucement.
Il leva alors les yeux vers moi et la lueur que j'y lus me fit déglutir péniblement. Il se leva et vins vers moi, lentement, sans détacher ses yeux des miens. J’avais envie de prendre mes jambes à mon cou, mais j'étais paralysée. Je savais ce que ce regard signifiait et j'avais peur, une fois de plus, de ne pas être en mesure de lui résister.
- Beverly, murmura Arthur d'une voix rauque. J'ai essayé, chérie, j'ai essayé. J'ai essayé de me tenir loin de toi, mais vois-tu, c'est impossible.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
Je sentis un long frisson parcourir mon échine quand il prit ma main dans la sienne.
- Je n'arrive pas à t'oublier, je n'arrive pas à oublier ce que nous avons vécu ici. Ces moments me hantent, tu comprends ? Je n'arrive pas à oublier ton corps, je n'arrive pas à oublier ton regard quand tu es proche de l'extase, je n'arrive pas oublier le son de ta voix quand tu hurles mon nom. Je n'arrive pas à t'oublier...
Je sentis une forte contraction au cœur de ma féminité à ces mots.
- Je n'y arrive pas, bébé. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu n'as rien ressenti la dernière fois.
Je restai muette, le regardant, les yeux emplis de désir.
- J'ai besoin de ceci, j'ai besoin de toi, murmura Arthur d'une voix rauque en me serrant très fort contre lui.
Son érection me frappa de plein fouet à son contact. Je n'eus plus le temps de penser de manière rationnelle qu'Arthur me dévorait les lèvres avec envie. Je me mis à répondre à son baiser avec fou, exprimait le feu qui me dévorant.
Arthur souleva mon pull et se mit à me sucer les seins avec envie. Je me pliai vers l'arrière et me perdis en gémissements, savourant chaque coup de langue. Il me transporta vers le divan qui était dans son bureau pendant que j'enroulais mes jambes autour de sa hanche.
Il me déposa et attaqua à nouveau mes seins.
- Oh.... ouiiiii... c'est si bon bébé.... hurlai-je en ondulant du bassin.
Arthur se mit à me déshabiller de manière sensuelle. Il embrassait chaque centimètre de mon corps.
- Arghhhh.... arhgggggg, gémissais-je pendant qu'il poursuivait ses baisers.
Il entreprit ensuite de se déshabiller, mais se ravisa un moment. Je lui lançai un regard interrogateur, le regard chargé d'impatience.
- Chérie, il faut que je ferme la porte, murmura Arthur en se rendant vers la porte.
Il se rendit ensuite vers son bureau et prit une boite de préservatif. Ce petit intermède me fit revenir à moi.
- Arthur, dis-je en me redressant, essayant de remettre en ordre mes vêtements.
- Chut, bébé, murmura Arthur au creux de mon oreille, me procurant une décharge électrique sur tout le corps.
Il me lécha ensuite l'oreille et je sus que j’étais perdue.
- Arghhhhhh, gémis-je honteusement.
Il enfila rapidement le préservatif et me pénétra d'un coup sec. J'émis un hurlement de plaisir. Arthur posa instantanément la main sur ma bouche, m'obligeant à me taire.
Il commença alors à se mouvoir avec lenteur en moi.
- Ouiiii... bébé, plus vite s'il te plaît, m'écriai-je en rapprochant mon bassin de lui, pour le recevoir pleinement.
- Oh bébé, tu es trop bonne... Oh... ouiii... Beverly, soupira Arthur en accélérant ses coups de rein.
Il me martela avec fureur et quelques instants plus tard, nous nous libérions dans un grognement.
Arthur retomba sur moi et se mit à me faire de légers bisous sur la lèvre.
- Arthur, que nous arrive-t-il ? C'est mal, m'écriai-je.
- Je sais bébé, répondit Arthur, d'une voix trouble. Mais, c'est plus fort que moi, tu comprends, c'est plus fort que moi.
Il l'avait dit en me donnant un baiser langoureux. Il parsema mon corps de baiser et je ne pus m’empêcher de réagir à ses caresses. Mon corps semblait avoir acquis une certaine autonomie. Il réagissait au moindre contact d'Arthur.
On se mit à s'embrasser avec passion et quelques instants plus tard, Arthur était à nouveau planté au fond de moi. On recommença la plus vielle danse au monde, nous procurant un plaisir sans pareil.
On retomba ensemble sur le divan et je restai à regarder Arthur dans les yeux. Les mots semblaient superflus. On se rendit ensuite dans les toilettes présentes dans le bureau d'Arthur pour se débarbouiller, mais Arthur ne semblait en avoir assez.
- Comprends-moi, chérie, je me suis retenu toute la semaine. Je rêvais de te prendre chaque fois que tu entrais dans mon bureau. Quand tu parlais, je regardais simplement tes lèvres et rêvais de ce qu'elles pouvaient me faire.
On fit l'amour une fois de plus aux toilettes avant que je ne rentre chez moi. Exactement comme la semaine passée, un sentiment de honte sans pareil m'envahit quand je franchis le seuil de mon domicile, heureusement, Benjamin était toujours absent.
Cela faisait maintenant deux semaines qu'Arthur et moi avions remis cela sur le plancher et depuis lors, nous n'arrivions plus à nous arrêter. C'était plus fort que nous. Nous le faisions généralement le soir à la fin de notre journée de travail. Il était arrivé une fois que nous le fassions aussi en plein boulot. J'étais entrée dans le bureau d’Arthur et dès que ses yeux s'étaient posés sur moi, il s'était levé précipitamment et avais fermé la porte à double tour.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
- Quand tu viens habillée ainsi, comment voudrais-tu que je résiste jusqu'au soir ?
Je jetai un regard sur mon habillement. J'avais une simple robe droite en page.
- Elle a quoi mon habit ?
- Regarde comme elle te moule les fesses, avait lancé Arthur en y parcourant la main.
Je n'avais pu m’empêcher d’émettre un gémissement.
- Tu vois, lança Arthur d'un air triomphant, tu le veux aussi.
Il me regardait maintenant, moi, une expression prédatrice au visage. Il avait simplement soulevé ma robe, décalé mon string et avait inséré un doigt en moi.
- Tu vois, tu es prête à me recevoir.
J'eus honte à ces mots. J'étais effectivement déjà mouillée.
Il s'inséra brusquement en moi tandis que je me contractais contre lui. J'aurais voulu le repousser, mais c'était plus fort que moi. Il était devenu comme une drogue. Il était ma drogue.
- On fait faire très vite, un coup rapide, murmura-t-il contre mon oreille.
Il accéléra ensuite ses coups et quelques minutes plus tard, nous nous libérions dans un profond râle. J'étais ressortie de son bureau me promettant de plus me laisser entraîner dans ses délires.
Il était maintenant 19 h. Nous avions fini de faire l'amour. J'étais étendue avec Arthur sur le divan.
- Bébé, murmura Arthur.
- Hum, répondis-je.
- Tu sais que c'est risqué ce que nous faisons ?
Je me redressai brusquement et le regardai. Je m'étais posée à plusieurs reprises la question de savoir combien de temps aurait duré notre liaison, cette folie.
- Je ne veux plus qu'on le fasse ici. Nous pourrions un jour être surpris par un collègue qui est resté jusqu'à tard au bureau, ou alors un collègue pourrait avoir oublié quelque chose et revenir en soirée et nous entendre.
Il prit une petite pause, quêtant ma réaction.
- Je préfère qu'on se voie chez moi. Un hôtel est beaucoup trop risqué, vue ta situation.
J'eus honte à ces mots. J'étais une femme mariée qui avait un amant. C'était simplement vergogneux. Mais que pouvais-je y faire ? C'était plus fort que moi. Arthur m'attirait tel un aimant et j'avais bien peur que ces moments de folie ne soient pas simplement dus à l'attirance physique. J'avais aimé cet homme. Je l'avais aimé de toutes mes forces et je n'avais jamais pu totalement le sortir de ma tête et de mon cœur, nonobstant dix ans de mariage et un enfant avec un autre. Étais-je à nouveau amoureuse de lui ? Je m'étais posée la question maintes fois et je craignais la réponse que ma conscience refusait d'admettre. Comment justifier ce qui m'arrivait ? Je n'étais certes pas folle amoureuse de mon mari, mais je ne l'avais jamais trompé pour autant. Cela ne m'était même jamais venu à l'esprit d'aller voir ailleurs. J'étais une femme digne qui avait à cœur les engagements pris... jusqu'à Arthur...
Je soupirai un long moment. Étais-je en mesure de renoncer à lui ? Le rencontrer maintenant hors d'ici donnait une autre tournure à notre liaison.
- Je ne sais pas Arthur..., répondis-je d'une voix troublée.
Arthur
Nous étions samedi et j'étais assis dans mon salon à regarder distraitement la télévision. Beverly était censée me rendre visite aujourd'hui.
Cela faisait maintenant quatre mois que nous nous voyons chez moi. Elle avait été hésitante après ma proposition de nous rencontrer désormais chez moi, mais elle avait dû y céder, admettant que c'était la meilleure solution. C'était extrêmement risqué ce que nous faisions et je n'avais pas envie que mes employés se rendent compte que je couchais avec l'une d'entre elles.
Je repensai à tous ces moments que nous passions ensemble. Que dire ? C'était simplement extraordinaire, devais-je admettre à contrecœur. J'appréciais un peu trop ces moments passés en sa compagnie et j'avoue que je craignais de me laisser impliquer émotivement. Arthur, il est trop tard, me chuchota une petite voix sournoise.
J'avais hâte de la voir depuis le matin. Bien qu'elle n'ait eu qu'un quart d'heure de retard, cela me semblait une éternité, comme si elle tardait depuis des heures.
J'entendis le bruit d'une voiture et me redressai brusquement de ma chaise. Quelques minutes plus tard, des coups se firent entendre à ma porte.
Je me levai précipitamment et me dirigeai vers la porte. Cette image me rappela des scènes similaires, survenues plus de dix ans plus tôt. Moi, dans ma petite chambre d'étudiant, attendant avec impatience Beverly, le cœur empli d'amour. Est-ce encore le cas aujourd'hui ? Répondre à cette question me filait d'une peur intense.
J'ouvris la porte et elle se matérialisa devant moi. Je sentis mon cœur s'affoler à sa vue. Bon sang, j'avais une mission à mener et je ne devais absolument pas la perdre de vue, essayai-je de me convaincre.
- Salut mon cœur, dis-je en me mettant sur le côté.
- Bonjour chéri, répondit Beverly d'une voix embarrassée.
C'était toujours le cas les premières minutes quand elle entrait dans mon antre. Je pense qu'elle réalisait vraiment que cela signifiait qu'elle m'acceptait dans sa vie, du moins, elle acceptait notre liaison, venant elle à moi, sans aucune menace ou contrainte.
Nous nous voyons beaucoup ces derniers temps parce qu’étant les vacances scolaires, ses enfants se trouvaient chez ses parents. Ils devaient y passer un mois. Sa sœur et son frère étaient rentrés à la maison pour les vacances scolaires, donc du coup, ils s'occupaient de leurs neveux. Beverly m'avait dit que ses parents n'avaient pas du tout changé, de vrais irresponsables.
- Ça va, chérie ? dis-je d'une voix douce.
- Je vais bien. Je vais faire un saut en soirée voir les enfants.
- D'accord.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
On me donna un coup de main pour nettoyer la maison et faire à manger. Je la regardais s'activer à la cuisine et cela me rappela encore notre vie passée. J'avais apprécié ces moments avec elle et j'avais pensé que c'était vraiment pour la vie. Que sa place était dans ma maison, mais elle m'avait prouvé que ce n'était pas le cas, pensai-je sentant une petite rage pointer.
On mangea ensuite dans la bonne humeur et nous fîmes ensuite l'amour comme si notre vie en dépendait. J'exprimais dans chaque coup de rein la rage que j'éprouvais pour sa trahison, le fait qu'elle l'ait choisi lui... Je voulais la marquer au fer rouge. La faire l'oublier et l'amener à m'aimer moi.
J'étais maintenant fermement implanté en elle et j'avais verrouillé son regard au mien. Je commençai à me mouvoir et elle rejeta sa tête en arrière, gémissant. Je pris son visage en coupe et l'obligeai à ouvrir les yeux.
- Bébé, regarde-moi, Beverly, je t'aime... je t'aime de tout mon être, criai-je d'une voix forte en accélérant la cadence.
Elle se troubla à ces mots et essaya de détourner les yeux des miens.
- Je t'aime, dis-je après une autre poussée, je t'aime, bébé...
Je me mis à accélérer mes coups de reins et quelques minutes plus tard, nous nous libérions.
Je ne voulais absolument pas savoir si je pensais les mots que je lui avais dits, mais il fallait qu'ils franchissent mes lèvres. Je l'avais prise en levrette et j'étais retombé sur elle après l'acte. Je m'étais alors mis de côté et l'avais serrée très fort de dos.
- Tu n'as pas besoin de me répondre, tu sais, avais-je murmuré contre son épaule.
Je sentis tout à coup une larme tomber sur la main sur laquelle reposait sa tête.
- Oh Arthur, bébé, je t'aime aussi, murmura Beverly.
Je la retournai lentement vers moi pour lire en elle. Mon cœur se serra dans ma poitrine quand je me rendis compte qu'elle pensait chaque mot qu'elle avait prononcé. J'aurais dû jubiler à cet instant, mais j'éprouvais plutôt de l'amertume.
- Je t'aime tellement, si tu savais, murmura-t-elle en prenant mes lèvres contre les siennes. Je t'aime, je t'aime et je suis tellement désolée de t'imposer tout ça. Après t'avoir laissé tomber dans le passé, je te pousse encore à vivre dans la clandestinité.
Je sentis une rage sans pareil me gagner. J'aurais tout donné pour elle. J'aurais donné ma vie pour elle. Je me rendais compte que j'étais tombé dans mon propre piège, mais je n'avais pas envie de laisser tomber ma sordide mission. Elle avait tout et j'étais resté les mains vides. Elle avait même un enfant de lui.
Je l'aimais. Je n'avais pas de doute à propos désormais, son aveu avait remué quelque chose en moi, mais je ne pouvais plus lui faire confiance. Elle avait tout gâché. J'avais risqué gros en décidant de me rendre au Gabon avec elle et elle m'avait abandonné à la dernière minute. Je n'étais pas près de le lui pardonner.
- Ce n'est pas grave bébé, murmurai-je d'une voix un peu froide cette fois. L'important est que nous puissions trouver un moyen de passer du temps ensemble.