
Chapitre 18
Write by Verdo
Chapitre 18 :
La nuit venait de tomber sur la ville, mais dans la tête de Nadine, c’était un tumulte sans fin. Elle marchait, le cœur lourd, les yeux fixés au sol comme si chaque pas pouvait l’aider à comprendre l’absurdité de sa situation. Les lampadaires projetaient sur le trottoir son ombre fine, vacillante, à l’image de ses pensées.
Kodjo… L’homme qui faisait battre son cœur. L’homme avec qui elle avait rêvé d’un avenir, d’un foyer, d’une vie simple mais heureuse… était l’ex-mari de sa tante Sélinam.
— « Comment ai-je pu ne rien savoir ? » murmura-t-elle, le regard perdu. Elle essaya de remettre les pièces du puzzle en place, mais rien n’avait jamais indiqué cela. Sélinam n’avait jamais parlé de son passé, encore moins d’un homme, d’un mari ou d’enfants.
Une brise légère passa, mais elle frissonna. Était-ce le vent, ou la peur de ce que cette découverte allait impliquer pour son avenir ?
— « Est-ce ma faute ? » se demanda-t-elle à voix haute, comme si l’univers pouvait lui répondre.
— « Non… Non, je ne crois pas. » Elle s’arrêta un moment et s’assit sur un banc vide, les bras croisés contre sa poitrine.
Ses pensées s’enchaînèrent, en écho :
— « Je ne savais rien… Je ne connaissais rien de la vie de Sélinam. Comment aurais-je pu deviner que l’homme que j’aimais était son ex-mari ? Et lui, Kodjo, savait-il ? Non… Il aurait réagi autrement. Il n’aurait pas laissé les choses aller aussi loin. »
Elle prit une grande respiration, tenta de retrouver un peu de calme, de logique.
— « En amour, on ne choisit pas qui aimer. Et moi… je suis tombée amoureuse de lui sincèrement. Nous nous sommes trouvés, naturellement. C’est peut-être ça, le destin. »
Mais malgré ce raisonnement, une autre question se fraya un chemin dans son esprit, plus douloureuse :
— « Et Sélinam ? Qu’en penserait-elle ? Elle vient à peine de sortir de tout ce tumulte avec Sika. Elle est brisée. Est-ce que je ne vais pas empirer les choses ? Est-ce qu’elle ne me verra pas comme une traîtresse ? »
Les larmes lui montèrent aux yeux, silencieuse. Elle n’avait rien voulu de tout ça. Elle voulait juste aimer, être aimée. Ce qu’elle avait trouvé en Kodjo était rare, vrai, profond. Mais maintenant… tout semblait si compliqué, si lourd.
Elle se leva lentement, le regard plus sombre.
— « Je dois lui parler, à Sélinam. Je ne peux pas vivre avec ça sur le cœur. Elle mérite de savoir. Même si ça doit tout briser. »
Sa décision prise, Nadine reprit la route vers la maison, le pas lent mais déterminé. Elle ne savait pas encore ce qu’elle allait dire, ni comment. Mais elle savait qu’elle ne pouvait plus faire semblant, ni fuir. Il était temps d’affronter la vérité.
Nadine referma lentement la porte derrière elle, comme si chaque geste pesait une tonne. Le silence de la maison l’enveloppa aussitôt, lui donnant l’impression d’étouffer. Elle traîna ses pas jusqu’au salon et se laissa tomber dans le canapé, le regard perdu dans le vide, les bras ballants. Son esprit bourdonnait encore des paroles de Kodjo, des souvenirs entremêlés, des émotions mêlées de tristesse et d’amour.
Elle ne remarqua même pas que sa mère était dans la maison.
— « Nadine ? » appela celle-ci depuis la cuisine.
Aucune réponse.
— « Nadine ! » insista-t-elle en haussant la voix.
Toujours rien.
Inquiète, sa mère accourut dans le salon. En voyant sa fille figée, l'air absent, elle s’approcha doucement et lui posa une main sur l’épaule.
— « Nadine, ma fille… Qu’est-ce qui ne va pas ? Depuis hier soir, ton comportement a changé. Tu es agitée, silencieuse. Où étais-tu toute la journée ? Je t’ai appelée plusieurs fois, en vain… »
Nadine cligna lentement des yeux et tourna enfin la tête vers sa mère. Elle soupira longuement, comme pour se libérer d’un poids invisible.
— « J’étais chez Kodjo… »
— « Chez Kodjo ? » s’étonna sa mère. « Pourquoi ? »
— « Je… j’avais besoin de réponses à mes inquiétudes. » dit-elle d’une voix tremblante.
— « Quelles inquiétudes, Nadine ? Parle-moi. Tu m’inquiètes. »
Nadine prit une grande inspiration, puis se redressa, les mains jointes sur ses genoux, comme une enfant prête à se confesser.
— « Maman… Tante Sélinam… Elle est l’ex-femme de Kodjo. »
Un silence lourd suivit sa déclaration. Les yeux de sa mère s’écarquillèrent, figés dans l’incrédulité.
— « Qu… quoi ? » balbutia-t-elle. « Tu veux dire que... le Kodjo dont elle a parlé dans son récit hier soir… C’est ton Kodjo ? »
— « Oui, maman. » répondit-elle en hochant la tête, les larmes lui montant aux yeux. « Tout ce qu’elle a raconté… l’abandon, l’église, le pasteur, les enfants… Tout coïncide avec l’histoire que Kodjo m’avait confiée. Alors j’ai été le voir, et… il a confirmé. Son ex-femme s’appelle Sélinam. »
Elle se couvrit le visage de ses mains, impuissante.
— « Oh mon Dieu… » murmura sa mère. « C’est donc lui qu’elle a laissé pour courir après ce faux pasteur. Et vous deux… Vous êtes ensemble sans savoir que vous partagiez la même histoire. Quelle ironie du destin. »
— « Maman, je l’aime. Je l’aime vraiment. Mais je me sens mal. Tellement mal. Comment puis-je continuer cette relation alors que Sélinam est ma tante ? Comment affronter son regard ? » pleura Nadine.
Sa mère s’assit à côté d’elle et lui prit la main avec douceur.
— « Nadine, écoute-moi bien. Ce que tu vis n’est pas facile, j’en conviens. Mais il faut mettre les choses à leur place. Tu n’as rien fait de mal. Tu ne connaissais pas le passé de ta tante. Et Kodjo non plus n’avait pas fait le lien. »
Elle marqua une pause, choisissant ses mots avec soin.
— « Tu as aimé un homme sincèrement. Un homme qui, lui aussi, a souffert. Un homme qui n’a pas trahi, mais qui a été trahi. Et ta tante… elle a refait sa vie, Nadine. Elle s’est mariée avec un autre homme. Elle a tourné la page bien avant toi. Alors dis-moi, ma fille… pourquoi toi, tu ne pourrais pas écrire ton propre chapitre ? »
Nadine leva les yeux vers elle, encore embués de larmes.
— « Je sais tout ça, maman. Je me le répète depuis hier. Mais… ce n’est pas aussi simple. Je vis avec Sélinam maintenant. Je la vois tous les jours. Elle est là, brisée. Comment pourrais-je lui dire que l’homme que j’aime est celui qu’elle a laissé ? Je me sentirais… comme une traîtresse. »
— « Tu ne trahis personne, ma fille. C’est la vie qui a tissé cette étrange toile. Mais parfois, les chemins qui se croisent ne le font pas par hasard. Peut-être que toi et Kodjo êtes faits l’un pour l’autre, malgré tout. »
— « Et si elle me haïssait ? Si elle me voyait comme une rivale ? »
— « Elle est partie faire des courses au marché. Tu dois lui parler, Nadine. Quand elle rentrera. Parle-lui avec le cœur. Ne cache rien. Si elle t’aime comme une nièce, elle comprendra. Peut-être pas tout de suite, mais avec le temps. Et si elle ne comprend pas… alors ce sera à toi de choisir ce qui est juste pour toi. »
Nadine resta silencieuse un instant. Puis elle murmura :
— « Je suis fatiguée, maman. Fatiguée d’aimer avec le cœur et de souffrir avec l’âme. »
Sa mère la serra tendrement dans ses bras, lui caressant les cheveux.
— « L’amour est un combat, Nadine. Mais parfois, il vaut la peine d’être mené jusqu’au bout. »
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L'air était lourd, chargé d’un silence oppressant. La maison autrefois vivante résonnait à présent du bruit des valises qu'on traînait au sol, des soupirs entrecoupés de silences glacials, des pas précipités d’enfants que l’on préparait à un départ sans retour. Martiella, debout dans le salon, ajustait le col de son fils aîné pendant que sa fille, encore bouleversée, tenait maladroitement sa petite peluche entre les bras. Rien n’était normal dans cette matinée. Rien n’était paisible. Tout était tension, rupture, adieu.
Sika, adossé au chambranle de la porte, observait la scène comme un fantôme. Il ne parlait plus. Il ne suppliait plus. Il avait épuisé toutes les cartes, tous les mots, toutes les larmes. Martiella, malgré les tremblements dans sa voix, était restée ferme. Elle avait décidé. Elle partait. Elle emmenait les enfants loin de lui, loin de la honte, loin de ce qu’il était devenu.
— « Martiella… » murmura-t-il une dernière fois, la gorge serrée.
Elle leva les yeux vers lui. Il y avait dans son regard un mélange de tristesse, de colère, et de lassitude. Ce regard qu’il redoutait tant. Le regard d’une femme qui avait aimé jusqu’à l’épuisement… et qui désormais tournait la page.
— « Prends soin de toi, Sika. C’est tout ce que je peux te dire maintenant. » dit-elle, posant doucement une main sur la tête de leur fils.
Le taxi klaxonna à l’entrée.
Les enfants, silencieux comme des statues, prirent chacun leur valise. Martiella les suivit de près, tenant son sac à main contre sa poitrine comme pour empêcher son cœur de tomber. Elle ne se retourna pas. Pas une seule fois.
Sika resta là, figé, jusqu’à ce qu’il entende la porte d’entrée claquer. Il courut alors jusqu’au balcon du premier étage, le souffle coupé. De là, il les vit : Martiella qui installait les enfants sur la banquette arrière, leur parlant doucement, essayant de dissimuler ses propres larmes. Puis elle monta à l’avant, le taxi démarra.
Sika s’accrocha à la rambarde, les yeux rivés sur la voiture qui s’éloignait dans la circulation. Il aurait voulu crier, courir, la retenir… mais ses jambes ne le portaient plus. Son souffle était court. Ses bras tremblaient. Et lorsque la voiture tourna à l’angle de la rue, disparaissant à jamais dans le flot urbain, tout ce qui restait de lui s’effondra.
Il tomba à genoux.
Et il pleura.
Des larmes amères, bruyantes, incontrôlables. Il pleura comme un enfant qui a perdu sa mère, comme un homme qui vient de tout perdre. Ses pleurs résonnaient dans les murs vides de la maison, déchirants, sauvages. Il se mit à balbutier des mots, à parler tout seul, à supplier des absents, à invoquer des souvenirs.
— « Martiella… ne me laisse pas… pas toi… pas vous… »
Il voyait défiler devant ses yeux embués les moments simples et beaux : Martiella qui riait en cuisine, les enfants qui couraient autour du canapé, leurs voyages en famille, leurs soirées de prière, leurs étreintes dans le silence de la nuit… Et puis, brutalement, les images se transformaient : les cris, les scandales, les informations à la télé, les regards accusateurs des voisins, les fidèles déçus, l’église en ruine, et Martiella… qui le regardait avec pitié.
Il se recroquevilla au sol, comme si en se pliant, il pouvait faire disparaître la douleur. Mais rien ne s’en allait. Tout restait là, à vif. La maison semblait soudain trop grande, trop vide, trop silencieuse.
Son monde s’était effondré. Et cette fois, personne ne viendrait le relever.
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Depuis sa visite au prêtre du Fâ, Ethiam n’était plus qu’un homme brisé, l’ombre de lui-même. Son regard était devenu vide, perdu dans une mer de pensées sombres. Il ne dormait presque plus, ne mangeait que par nécessité, et passait de longues heures assis dans son salon, le front appuyé contre ses poings, à fixer un point invisible sur le mur comme s’il attendait un signe, une rédemption, une échappatoire.
Mais il le savait, au fond. Il n’y en avait pas.
La voix grave et prophétique du prêtre résonnait encore dans sa tête, comme un tambour sacré dont l’écho ne voulait pas mourir : « Vous avez sali votre main. Elle est entachée du sang de huit personnes. Vous n’aurez jamais la paix tant que leurs âmes pleureront de l’autre côté. »
Il revoyait les visages. Ceux qu’il avait effacés, piétinés, sacrifiés pour son ambition. Et surtout celui de Mawugno. Ce regard paisible, presque naïf, qu’il portait ce jour-là… Le jour où tout avait basculé. Ethiam sentit son cœur se serrer violemment.
— « Pourquoi ? » murmura-t-il dans un souffle brisé. « Pourquoi ai-je tué Mawugno et sa famille ? »
Il passa une main sur son visage trempé de sueur. Les larmes montaient, refoulées, mais pressantes.
— « Il aurait pu m’employer… m’associer à son projet. Il était bon. Il n’aurait jamais refusé. J’aurais pu… j’aurais pu vivre normalement. Avoir une vie simple, honnête. Une femme, un enfant, une maison sans peur. »
Il se leva brutalement et fit les cent pas dans le salon comme un fauve en cage. L’angoisse lui déchirait le ventre. Son cœur battait vite. Trop vite. Les murs semblaient se refermer sur lui. Il avait froid malgré la chaleur ambiante.
Trois semaines… Trois semaines pour se rendre à Fongbé-Zogbédzi et confesser. Trois semaines pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Mais y avait-il seulement quelque chose à sauver ? Il doutait. Il culpabilisait. Il regrettait.
— « À quoi ça m’a servi ? » gronda-t-il, le poing serré. « À quoi ça sert d’être riche si chaque pièce de ma maison est hantée par les cris des morts ? Si je dois vivre caché, surveillant mes arrières, incapable de regarder mes proches dans les yeux ? »
Il se laissa tomber sur le canapé, vidé.
— « On ne construit pas sa vie sur les ruines de celles des autres… »
C’est alors que son téléphone vibra sur la table basse. Un appel. Il hésita quelques secondes avant de décrocher. Il n’était pas prêt à parler. Il n’était jamais prêt.
— « Allô ? » dit-il d’une voix rauque.
Un silence pesant au bout du fil, puis une voix paniquée, haletante :
— « Patron ! C’est terrible… Tous vos magasins… ceux de Lomé… ils… ils sont en feu ! »
Ethiam resta muet.
— « Comment ça, en feu ? » balbutia-t-il, son souffle coupé.
— « Les pompiers sont là, mais… tout est parti en fumée. Le feu s’est propagé à une vitesse incroyable. »
Le téléphone glissa lentement de sa main et tomba au sol dans un bruit sourd. Ethiam resta figé, les yeux agrandis par la stupeur. Son cœur, déjà malmené, faillit s’arrêter.
Le Fâ avait dit vrai. Tout avait commencé.
Et ce n’était que le début.
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Marie n’avait plus de doute. Le visage d’Ethiam, autrefois séduisant et avenant, n’était plus qu’un masque de terreur dans son esprit. Derrière son sourire d’homme d’affaires accompli se cachait un monstre, un meurtrier froid et calculateur. Elle avait lu et relu la lettre de son père. Les mots tintaient désormais dans sa mémoire comme des cloches d’église annonçant une messe funèbre.
Elle ne pouvait pas l’affronter seule. Ce serait de la pure folie.
Elle repensa à son ami de longue date, Kossivi, un inspecteur de police intègre et redoutablement intelligent. Il était la seule personne en qui elle avait une confiance absolue. Sans perdre de temps, elle l’appela et l’invita à un rendez-vous discret dans un petit bar reculé de Lomé.
Ils s’assirent à l’arrière de la terrasse, loin des regards.
— « Je t’écoute, Marie. Tu sembles bouleversée. » lança Kossivi en scrutant son visage.
— « C’est à propos de l’homme que je t’avais mentionné… Ethiam. » Elle sortit de son sac une pochette remplie de documents, de photos, de copies de lettres qu'elle avait retrouvées plus tard dans les affaires de son père. Elle les étala devant lui. « Voici ce que j’ai. Des preuves. Une confession écrite. Des liens avec plusieurs meurtres, dont celui de mon propre père. »
Kossivi prit le temps de parcourir chaque papier, les sourcils froncés. Son visage s’assombrit peu à peu.
— « Ce type est dangereux, Marie. Si ce que tu avances est vrai, il faut qu’on l’arrête. Mais pas n’importe comment. Il est riche et il a beaucoup de pouvoirs. Il faut être stratégique. Tu as pensé à un plan ? »
Marie hocha la tête.
— « J’ai pensé à piéger sa conscience. Mais avant cela… je dois retourner à Fongbé-Zogbédzi. Le chef du village doit savoir toute la vérité. C’est là que tout a commencé… et c’est là que tout doit finir. »
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Le lendemain, Marie se retrouva de nouveau sur les routes poussiéreuses menant à Fongbé-Zogbédzi. Le village avait gardé son calme habituel, mais pour elle, il vibrait d’une tension invisible. Le passé flottait dans l’air, lourd et menaçant.
Elle fut reçue par le chef dans sa case traditionnelle, un vieil homme digne, dont les yeux sages avaient vu passer plus de secrets qu’il n’en avait jamais révélé.
— « Marie, tu es revenue… » dit-il en l’accueillant. « J’avais pressenti que ton enquête n’était pas terminée. »
Marie s’inclina respectueusement avant de s’asseoir.
— « Chef, je viens cette fois sans déguisement. Je ne suis plus une journaliste. Je suis la fille de Nomagno. Et je pense qu’Ethiam l'a également tué. »
Le chef la regarda longuement, les yeux légèrement plissés.
— « Tu portes donc le poids de la vérité. Continue. »
— « Mon père m’a laissé une lettre… Des révélations que j’ai voulu vérifier moi-même. C’est pourquoi j’étais revenue, camouflée, en prétendant faire un reportage. Je voulais m’assurer qu’Ethiam était bien l’homme dont il parlait dans sa lettre. Je voulais voir son visage. Entendre ses mensonges. »
Elle prit une pause, cherchant ses mots.
— « Tout est vrai. Il a tué mon père après que ce dernier ait découvert qu'il avait tué Mawugno et sa famille dans le passé. J'en suis sûre à cent pour cent.»
Le chef serra les poings et détourna légèrement le regard, comme s’il revivait lui aussi ce drame.
— « Que comptes-tu faire, Marie ? »
— « J’ai un plan avec un inspecteur de police. Mais je veux d’abord que vous soyez témoin. Que vous sachiez que je vais affronter cet homme avec la justice. Pas la vengeance. Je veux qu’il réponde de ses crimes devant les vivants… et devant les ancêtres. »
Le chef resta silencieux un long moment. Puis il se leva lentement, s’approcha de Marie, et posa sa main sur son épaule.
— « Ton père serait fier de toi. Tu fais ce que peu auraient eu le courage de faire. Que les ancêtres te guident. »
Marie sentit une chaleur dans son cœur. Ce n’était pas la fin. Mais c’était le début de la vérité.
Et dans l’ombre, la sacoche noire, elle aussi, semblait attendre son heure.
suivre…
Écrit par Koffi Olivier HONSOU.
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