Idriss quitta la demeure de son père, le regard sombre et le cœur chargé d’une rage contenue.

 Il savait que la menace de Souleymane Doumbia était bien réelle et qu’il n’avait plus le luxe d’attendre.

Karim, qui marchait à ses côtés, brisa le silence.

— "Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?"

Idriss inspira profondément avant de répondre d’une voix ferme :

— "On va renforcer la sécurité autour de ma maison.

 Je refuse de laisser Fatima et Aïcha à la merci de ce malade."

Karim hocha la tête.

— "Je vais mobiliser des hommes de confiance. 

Si Souleymane veut la guerre, il va la trouver."

Mais Idriss savait qu’un affrontement direct ne suffirait pas. 

Il devait comprendre les véritables intentions de Souleymane.

— "Il me faut des informations. 

Je veux savoir où il vit, qui sont ses alliés, et quels sont ses prochains mouvements."

Karim esquissa un sourire.

— "Je connais quelqu’un qui pourrait nous aider à obtenir ces infos."

Quelques heures plus tard, Karim et Idriss retrouvèrent un certain Malik dans un quartier discret de la ville. Malik, un ancien homme de main reconverti en informateur, les attendait dans une voiture aux vitres teintées.

— "Messieurs, toujours impliqués dans des affaires dangereuses, à ce que je vois."

Idriss ne perdit pas de temps.

— "On veut tout savoir sur Souleymane Doumbia. 

Où il se cache, qui travaille pour lui, et surtout, ce qu'il prépare."

Malik éclata de rire.

— "Vous touchez à un gros poisson. 

Souleymane est bien plus dangereux que vous ne le pensez."

— "On ne paie pas pour entendre des évidences," rétorqua Karim.

Malik soupira avant de glisser un dossier vers Idriss.

— "Il s’est entouré d’hommes redoutables.

 Mais le plus intéressant, c’est qu’il a un point faible."

Idriss ouvrit le dossier et parcourut les documents.

 Un nom attira immédiatement son attention.

— "Noura Doumbia… C’est qui ?"

Malik sourit.

— "Sa sœur.

 Il l’adore.

 C’est la seule personne au monde qui a une réelle influence sur lui."

Idriss et Karim échangèrent un regard.

— "Alors, il est peut-être temps d’utiliser cette faiblesse contre lui."

***Fatima***

Pendant ce temps, à la maison, Fatima tentait de se remettre des récents événements. 

Elle avait passé la journée à surveiller chaque recoin de leur domicile, s'assurant que les portes étaient bien verrouillées et que personne ne rôdait aux alentours.

Mariam, venue lui rendre visite, tenta de la rassurer.

— "Idriss fera tout pour vous protéger, toi et Aïcha. 

Tu dois lui faire confiance."

Fatima hocha la tête, mais un pressentiment inquiétant ne la quittait pas.

Soudain, son téléphone vibra.

 Un message inconnu.

"Regarde par la fenêtre."

Un frisson parcourut son échine. 

Lentement, elle se dirigea vers la fenêtre et écarquilla les yeux.

De l’autre côté de la rue, une voiture noire était garée. Un homme à l’intérieur la fixait.

Fatima recula brusquement, son cœur battant à tout rompre.

— "Mariam… 

Il y a quelqu’un dehors."

Mariam se leva aussitôt et jeta un coup d’œil.

— "On doit appeler Idriss, maintenant !"

Fatima attrapa son téléphone, mais avant qu’elle ne puisse composer un numéro, un autre message arriva.

"je vous aient a l'oeil."

Ses mains tremblèrent. 

Elle savait désormais que la menace était plus proche qu’elle ne l’avait imaginé.

Idriss

De retour en voiture, Idriss reçut l’appel paniqué de Fatima.

— "Idriss ! Ils sont là ! Ils nous surveillent !"

Son sang ne fit qu’un tour.

— "J’arrive immédiatement."

Sans attendre, il fit demi-tour, la mâchoire serrée.

— "Karim, il est temps de passer à l’offensive."

Karim acquiesça.

— "On va leur faire comprendre qu’ils ont choisi la mauvaise famille à menacer."

Idriss accéléra, plus déterminé que jamais.

La guerre venait officiellement de commencer.

À suivre.