Assise sur le balcon de sa chambre, Noura Doumbia fixait la nuit étoilée, l'esprit en proie à un dilemme. 

Elle savait que son frère préparait quelque chose de dangereux contre Idriss et sa famille. 

Mais jusqu'où était-il prêt à aller ?

Elle se leva brusquement et attrapa son téléphone. Son cœur battait fort alors qu’elle hésitait à composer un numéro inconnu. 

Devait-elle vraiment trahir son propre frère pour aider des inconnus ?

Mais en pensant à l'enfant innocent que Souleymane mettait en danger, elle prit une décision. 

Ses doigts tremblants tapèrent un message.

"Idriss Al-Farouk, nous devons parler. C'est une question de vie ou de mort."

Elle hésita une seconde, puis appuya sur "Envoyer".

Idriss était assis dans son bureau, Karim à ses côtés, passant en revue les dernières informations obtenues par Malik.

 Tout indiquait que Souleymane préparait un coup majeur.

Soudain, son téléphone vibra.

 Un message inconnu.

Lorsqu’il lut le contenu, ses yeux s’assombrirent.

— "Noura Doumbia veut me parler."

Karim haussa un sourcil.

— "C’est un piège ?"

— "Peut-être. Mais si elle veut vraiment parler, c’est peut-être notre chance de prendre l’avantage."

Karim croisa les bras.

— "Alors, on fait quoi ?"

Idriss inspira profondément.

— "On va écouter ce qu’elle a à dire. 

Mais on prend nos précautions."

Il répondit au message :

"Où et quand ?"

Quelques minutes plus tard, une réponse arriva.

"Demain soir, 21h. Hôtel Prestige. Chambre 204. Venez seul."

Karim secoua la tête.

— "Elle veut que tu viennes seul ? Trop risqué."

Idriss eut un sourire froid.

— "Je n’irai pas seul. Mais elle ne le saura pas."

Le lendemain soir, Idriss se gara discrètement devant l’hôtel. 

Karim et Malik étaient postés non loin, prêts à intervenir si nécessaire.

Il entra dans le bâtiment luxueux et se dirigea vers la chambre 204.

 Devant la porte, il marqua une pause, puis frappa doucement.

La porte s’ouvrit lentement, révélant une jeune femme au regard inquiet.

— "Idriss Al-Farouk ?" demanda-t-elle à voix basse.

Il hocha la tête et entra.

Noura referma rapidement la porte et s’assura qu’ils étaient seuls avant de lui faire face.

— "Je n’ai pas beaucoup de temps. 

Mon frère est prêt à tout pour vous anéantir."

Idriss la fixa, impassible.

— "Pourquoi m’aider ?"

Elle détourna le regard.

— "Parce que je ne veux pas être complice de ce qu’il s’apprête à faire.

 Il n’est plus l’homme que j’ai connu.

 Il a soif de vengeance et ne recule devant rien."

Idriss croisa les bras.

— "Qu’est-ce qu’il prépare ?"

Elle prit une grande inspiration.

— "Il veut frapper vite et fort. 

Il a placé des hommes autour de votre maison.

 Il attend juste le bon moment pour attaquer."

Idriss sentit une colère froide l’envahir.

— "Quand ?"

— "Bientôt. 

Il veut créer une diversion pour vous éloigner, puis il frappera."

Idriss réfléchit rapidement.

— "Pourquoi me prévenir ?"

Elle le regarda droit dans les yeux.

— "Parce qu’un enfant est en jeu. 

Je refuse d’être complice du meurtre d’un innocent."

Idriss hocha lentement la tête.

— "Très bien.

 Dis-moi tout ce que tu sais."

Une heure plus tard, Idriss retrouva Karim et Malik.

— "On doit agir avant lui. 

On tend un piège à Souleymane."

Karim sourit.

— "Il ne saura pas ce qui l’attend."

Idriss se tourna vers Malik.

— "Mobilise tes hommes. 

Cette fois, c’est nous qui frappons les premiers."

Dans l’ombre, la guerre venait de prendre un nouveau tournant.

À suivre.