Ça se dit ça ?

Ecrit par Tiya_Mfoukama

Je lève les yeux au ciel et …Rien, absolument rien. Même pas l’ombre d’un nuage qui annoncerait que le saint père a l’intention d’écouter ma prière, ce qui m’irrite un peu…

« Papa God, ce n’est pas que je veuille passer pour une enfant qui rouspète beaucoup mais j’ai l’impression que ces derniers temps, tu es moins enclin à m’exaucer. Pourtant, je ne te demande pas grand-chose. La foudroyer c’est quoi ? Un petit coup de jus, pour lui remettre les idées en place. C’est tout. Mais non, toi tu ne fais rien. C’est peut-être dû au trop plein de messages sur… »

-Hihi, il est super sympa. Me lance Clémence de retour.
-…..

Mais regardez-moi ça tête de niaiseuse là ! « il est super sympa, il est super sympa » tssss.
Elle m’a gentiment fait chier pour la soirée, alors je continue à l’ignorer, dépose ma viande, qui pour le coup était très bonne, et attrape mon sac.

-Oh, ça va, te fâche pas, je ne lui ai pas parlé de toi.
-…..

Je m’en fous ! Fallait y penser avant, j’ai envie de lui dire. 
Je réunis mes affaires posées sur la table, c’est-à-dire mon téléphone et ma paire de lunettes, et me lève.

-Mais je te dis que je ne lui ai pas parlé de toi. Je l’ai seulement félicité pour ce qu’il entreprenait. C’est tout.
-M’en fiche. Je lance en m’éloignant de la table.
-Boude oh ! Quand tu seras plus fâchée pense à m’appeler !
-….
-Attends ! Et ta part ?! Tu ne paies pas ?!
-C’est pour le dédommagement. Je lance par-dessus mon épaule.

Bon, pour dire vrai, c’est aussi un prétexte qui est tombé à point nommé. Je n’aime pas me retrouver devant ma « victime » quand je ne la connais pas bien. J’ai tendance à bégayer et passer pour une cruche. Je préfère amasser une tonne d’informations et me présenter avec beaucoup plus d’assurance.

-Ketsia ! Tu as reçu mon message ?!

Je suis tellement absorbée par mes pensées que je ne voie pas tout de suite devant qui je suis en train de m’avancer : mon père, sa femme et sa fille. 
Ils sont tout endimanchés ! Le genre Famille Ingalls dans « La petite maison dans la prairie » Idéal pour une photo de famille !

-Hey ! Je lance un large sourire aux lèvres.
-Ça me fait plaisir que tu sois venue ! Reprend mon père en me tapotant l’épaule.

Du regard, je suis son geste, puis reporte mon attention sur lui :

-Bah moi aussi…moi aussi ça me fait plaisir.

Même si la phrase exacte est « bah moi ça me surprend ! ». 
Je comprends absolument rien à ce qui est en train de se passer mais bon, tout le monde sourit alors…Sourions.

-Ça fait longtemps que tu nous attends ?
-Euh…non. Non, pas trop.

Je ne vous attendez même pas, je viens de manger au frais de Clem'so et je voulais me casser. M’enfin bref, pas certaine que cette version vous plaise.

-Parfait. Entrons. Il dit en m’invitant à entrer de nouveau dans le restaurant.
-Tu dis entrons, nous nous ne pouvons pas la saluer ? intervient sa femme.
-Mais si mais si…. Il dit en s’éloignant de moi.

Sans que je m’y attende, sa fille vient se ruer dans mes bras en me lançant un « bonjour yaya », puis sa femme en fait autant avec un simple bonjour.
Je me demande si ce serait bien vu que je leur dise que je ne supporte pas les marques d’effusion, genre embrassade à gogo, bisous en pagaille, sourire niais etc… On peut se serrer la main en famille aussi. Non ?

-J’ai une faim de loup. Lance mon père. On s’installe en extérieur ?
-Ah oui, avec un temps pareil ! Acquiesce sa femme.

On s’installe où ? Mais attendez, expliquez-moi ce qu’il se passe parce que je suis un peu voire beaucoup perdue… ! Non personne pour m’expliquer ? Bien.
Je les suis donc, en silence, cherchant les questions adéquates à poser pour comprendre ce qui est en train de se passer sans me faire chopper et par la même occasion les froisser. 
Alors que nous sommes en train de retourner vers les extérieurs du restaurant, je surprends le regard interrogateur de Clémence sur moi. Et je profite du fait que je sois en queue de peloton, pour hausser les épaules et lever les mains en signe d’incompréhension, avant de lui mimer un téléphone et une personne qui tapote dessus. Ce qu’elle comprend parfaitement.
Nous nous installons à quelques tables d’elle, et alors que la femme de mon père se met à raconter une anecdote, probablement pour lancer la conversation, je m’empare de mon téléphone. 
Ah ! Il y a certaines choses qui commencent à s’expliquer. Je constate que j’ai plusieurs appels manqués et messages en absence. 
Pour le moment, je dois aller à l’essentiel alors je balaie le tout d’un geste de l’index, et ouvre ma messagerie pour rédiger un texto à Clémence.
Moi :
« Je comprends rien. Suis sortie et suis tombée sur eux. »

Je lance un sourire à la ronde, le temps que clémence rédige son message qui ne tarde pas à venir.

Clémence :
« Lol. Donc vous êtes en mode repas de famille quoi ? »

Parce que je sais qu’elle me regarde, je lève les yeux au ciel, retourne mon téléphone et le pose sur la table avant de tout de suite le reprendre et rédiger mon dernier message à son endroit.

Moi : 
« Tchiiiiip »

Je sors de ma bulle de conversation avec elle pour aller sur celle de mon père et moi dans l’espoir de trouver un message qui m’aidera à comprendre la situation actuelle.
Je tombe sur un message rédigé il y a quelques heures où il m’informe du lieu et de l’heure à laquelle nous devons nous retrouver, parce qu’il a semble-t-il oublié de me le dire dans son message vocal.
Ah ! Avec les quelques informations que j’ai, j’arrive à reconstruire le puzzle.

-Ketsia, tu as passé une bonne nuit ? me demande la femme de mon père.
-Oui. Je réponds en voyant là la perche parfaite pour justifier mon silence. Je suis sortie avec des amis, j’avais oublié mon téléphone et je suis rentrée assez tard.
-Ah d’accord. Vous vous êtes bien amusés ?
-Déjà, tu ne t’es même pas reposée ?

Ils viennent de parler en même temps. Sa femme lui lance le genre de regard qui signifie « ne commence pas tes choses », et je souris.

-Oui, on s’est bien amusés.
-Tant mieux. C’est le plus important. Il faut profiter, c’est de ton âge. 
-Il faut profiter doucement. Ajoute mon père ce qui fait pouffer de rire toute la tablée sauf lui.

Il se renfrogne toujours sous nos rires puis balaie l’endroit des yeux avant d’annoncer tout en se levant, qu’il vient de reconnaitre une connaissance à lui assisse à quelques tables de nous.

Non, ne me dites pas qu’il…
Je le suis s’avancer vers la table …. De Verone et manque un voire deux, allez trois battements de cœur avant de lever les yeux au ciel.

« sérieux papa God, c’est pas cool ça ! »

-Il est cool ton t-shirt. Dit Tatianna m’obligeant à porter mon attention sur elle.
-Oh merci. Je balance avant de me tourner de nouveau tournée vers mon père.
-T’écoutes Jay-Z ?
-Hein…Euh….non. Non. Je dis en revenant à contre cœur sur elle. Le rap, c’est pas trop ma came.
- A bon, t’aimes pas le rap ? T’écoutes quoi comme genre de musique ? Moi j’aime bien le hip-hop, le RnB’, la soul, le zouk, et la kizomba.
-Hummm, chouette !
-J’aimerai bien aussi apprendre à danser la kizomba, mais depuis que papa à vue une vidéo, il refuse que je prenne des cours.
-Ah. Mince.
-Bon en vrai, je danse un peu. J’ai les bases. Elle glousse la main devant la bouche. A l’école, je fais partie d’un groupe de danse et on nous a appris les bases et…
Mais qu’est-ce qu’elle parle beaucoup ! C’est dingue ! Même moi je prends le temps de faire des pauses entre deux phrases. Je me serais bien comparée à elle sauf qu’elle me semble plus incisive que moi, c’est dingue !
-Il parait que je me débrouille pas mal. Elle poursuit. Donc je dois vraiment voir avec papa si je ne peux m’inscrire à un cours.
-Hummm
-On pourrait le faire semble. Ce serait cool non ?

Ouais, et ce qui serait encore plus cool, c’est que tu te taises. Définitivement sœurette !

-Vous en reparlerez plus tard les filles, votre père est là. l’interrompt sa mère.

Elle est obligée de le dire sur ce ton ? Je me questionne alors que son mari est de retour. 

-Excusez-moi. dis mon père en prenant place. Ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus.
-Il n’y a aucun problème chéri. Lance sa femme. On commande ? 
-Euh… moi je vais passer mon tour ! je dis en mettant mon sac sur mon épaule. Je n’ai pas vraiment eu le temps de récupérer de la soirée d’hier et je…je suis venue à cause de ton message. Juste pour vous faire un coucou, mais en réalité, je suis complètement épuisée et j’aimerais bien… Me reposer. Le voyage, la sortie hier soir, ça fait beaucoup !

A la tête qu’il fait, j’ai envie de lui annoncer que je vais finalement changer d’avis, et rester un peu, mais je suis vraiment fatiguée et une bonne nuit de sommeil ne me ferait pas de mal, même s’il n’est même pas encore vingt heure. Rien que le fait d’être allongée, sans avoir à faire semblent, sans bruit autour de moi, ce sera déjà un début de repos.

-Oh, je te comprends, mais je pensais que nous allions parler de ton poste. Depuis que je t’ai remis la liste, je n’ai aucun retour de ta part.

Mais ça ne fait même pas trois jours entiers que je suis là ! Ça ne peut pas attendre un peu ? !

-Ah papa, laisse l’enfant un peu. Elle est arrivée, il y a à peine trois jours. Laisse-lui te pouvoir se retrouver un peu. Même si elle te donne une réponse dans une semaine, où est le mal ? intervient sa femme.

Oui ! Où est le mal monsieur Massamba ?! Ecoute ta femme !

-Humm, bien. D’accord, faisons comme ça. il marmonne l’air triste. 

Hawn ! Qu’est-ce qu’il est chou avec son air de chien battu, mais ça ne prend pas avec moi. J’ai bien trop usé de cette technique autrefois pour en connaitre toutes les variantes et ne pas en être la victime. Un amadoueur ne devient pas un amadoué aussi facilement.
Après avoir salué la tablée, je quitte le restaurant, cette fois-ci pour de bon et retour à l’hôtel. 
***
Je suis dans le hall, en train de planifier mentalement le déroulement de ma soirée, qui n’a en toute franchise pas besoin d’être planifiée, quand j’aperçois le voleur, enfin Michael. 
En faisant un rapide calcule dans ma tête, je remarque qu’il y a 99,99% de chance que je passe devant lui. La question qui se pose maintenant est de savoir, si je le salue ou pas. 
Ah ! Ce fameux moment où l’on rencontre une personne et qu’on ne sait pas comment se comporter avec elle. Quel dilemme.
La bienséance voudrait que je le salue, mais aux vus de nos antécédents et de la pondération dont il fait preuve en terme de courtoisie lorsqu’il me voit –c’est bien évidemment de l’ironie –je suis pas certaine que ce soit intéressant pour moi de respecter la bienséance.
Bon, en même temps, ma mère m’a appris la politesse, du moins les bases, et je me dois par respect pour elle et les longues heures qu’elle a passées sur mon cas, de mettre toute cette éducation en pratique. 

Je prends l’air le plus naturel que je puisse avoir, et m’avance vers lui.

-Hey, bonsoir, Michael ? C’est ça ?

Wouh ! On ne m’avait jamais toisé de cette façon ! je me dis alors qu’il me regarde de travers. Si ses yeux pouvaient envoyer des rayons laser, à coup sûr il se serait fait un malin plaisir à me regarder. D’ailleurs quand on y regard de plus près, quand il me regarde ses yeux ressemblent à ceux de X-OR après une transmutation. Tiens, je vais l’appeler comme ça X-OR même s’il n’a rien d’un justicier de l’espace. Bon, je m’égards là.

-Je voulais encore une fois m’excuser pour ce léger incident survenu il avant-hier. Je souhaitais que….
-J’m’en fous okay. Maintenant laissez-moi tranquille.
-Ça va ! C’est pas une raison d’être désagréable, je voulais être polie !
-Ça m’est égal ! il me balance à la figure. Je fais rien avec votre politesse à deux francs ! La prochaine fois que vous me voyez, faites comme si je n’étais pas là.
-Ah bah ça, ça ne va pas être difficile espèce de malotru !

Non mais j’ai jamais vu une personne aussi impolie ! C’est pas possible ! Je fais l’effort de venir vers toi, de te présenter des excuses et tu me rabroues comme une vulgaire paire de sans confiance ?! Mais va te jeter dans le Djoué !

-Mickey ! Toujours en charmante compagnie à ce que je vois. Bonsoir.
-Gars, oublie ça, c’est la folle qui m’a agressée jeudi !

C’est moi qu’il vient d’appeler « ça », c’est moi ? Moi Ketsia ? 
Seigneur pourquoi je ne lui ai pas brisé la mâchoire pourquoi ? Pourquoi !
Je fulmine de rage, mais me retiens d’exploser à cause de mon éducation. 
Je me tourne vers l’ami d’X-OR pour l’informer qu’il devrait sérieusement songé à changer de fréquentation quand je manque de défaillir. 
Bonté divine ! Je suis en face d’un spécimen rare de beauté en voie de disparition ! Wouah ! Mais depuis quand le Congo abrite d’aussi joli garçon ? Normalement, ils ont tous une tête difforme avec une coupe protocolaire à deux balles avec la petite raie sur le côté pour les plus « sapeur » et une sourire emprunté aux chinois mais là… Dieu a été bon dans toute sa bonté !

-Bonsoir. Ketsia. Je me présente en lui tendant ma main.

Ouais, je viens de décider de changer de méthode. Je lui dirais d’arrêter de fréquenter X-OR après notre mariage !

-Ah C’est donc vous qui lui avez cassé le nez ! Wahou, je suis admiratif de cet exploit ! Je m’appelle Joël, ravi de faire la connaissance de celle qui a enfin réussi à le mettre à terre. 
-Je suis désolée…ce n’était pas mon intention… je… je m’en veux. Je bégaie bêtement.
-Mais je me doute bien. Je dis ça pour vous taquiner. Quoi qu’il en soit, très belle technique de défense. Faudra me les apprendre.
-Hihi. Je glousse telle une dinde.

Je me fais pitié mais alors là ! On a atteint le sommet. Sourire étiré d’une oreille à l’autre, yeux pétillants, rire gras et mains moites. Je me fais vraiment l’effet d’une adolescente mais c’est plus fort que moi !Je suis en face d’un 8,5/10. Il faut que je puisse voir ses pieds pour lui attribuer ou non le point et demi qui lui manque pour atteindre la perfection. Les pieds chez moi, c’est très important !

-Gars, on y va, on va être en retard. lance X-OR brisant la petite atmosphère qui était en train de se créer entre Joël et moi.
-Ouais, t’as raison….
-Où allez-vous. je demande avec un peu trop d’empressement dans la voix. 
-A une expo qui à lieu à l’école de peinture de Poto-poto.
-Ah cool ça doit être sympa ça. je dis avec enthousiasme. 
-Vous aimez la peinture ? me questionne Joël.

Si j’aime la peinture ? Ah-ah-ah !..... Non.

-J’adore ça ! Je voulais justement passer faire un tour à l’école de peinture de Poto-poto lundi. Je mens sans vergogne. C’est marrant comme les esprits se rencontrent.
-C’est vrai ? insiste Joël.
-Ouais ! La peinture et moi c’est…. Indescriptible. A travers certains tableaux, je me sens transporter dans un univers totalement inconnu mais qui m’attire et que mon subconscient me pousse à tenter d’apprivoiser. Tout en respectant le message que veut nous faire passer l’artiste.

En fait, je viens de lui dire ce que je ressens quand je lis un livre qui me plait, mais c’est pareil aussi pour une toile, la preuve, mon discours à su s’adapter.

-Vraiment ? Quel tableau vous a fait cet effet ?

La question à un million. Si je réponds celui de la laitière ça passe ? Nah il faut un truc qui pète, une référence, le nom d’une valeur sûre. Le con qui s’est coupé l’oreille là, il s’appelait comment ? Mince ! Son nom m’échappe. Il a peint un tableau là.... C'était quoi encore...

-Et bien, euh… Il y a l’œuvre de..du célèbre et incontestable…euh…
-Gars, on va vraiment être en retard !
-Okay, okay allons-y…. Mais Ketsia, ça vous direz de nous accompagner ?
-Ouais pourquoi pas ! je réponds en criant presque. Trop heureuse de n’avoir rien eu à faire de trop entreprenant pour discuter avec lui
-Parfait ! Vous pourrez me donner le nom des tableaux et des peintres que vous aimez. Vous êtes plus art abstrait, cubisme, impressionnisme ? Quels courants. 

Les courants? Euh, bah je connais que les courants d'air. Pas certaine que ça puisse m'aider.

-Jo, qu’est-ce que tu fais ? Intervient X-OR. C’était pas prévu comme ça à la base.
-Oh, je ne veux surtout pas vous déranger, je dis en sautant sur l’occasion pour ne plus avoir à y aller.
-Mais non, tu ne vas pas nous déranger. Ne vous occupez pas de Mickey !
-Ah. Très bien. Bah, je vais prendre une veste dans ma chambre et je reviens dans moins de cinq minutes. Ça vous va.
-Okay, on vous attend là. Faites vite.

T’inquiète pas, en cinq minutes, j’aurai eu le temps de reseach tout ce qu’il y a à savoir sur l’école de peinture, le Congo et la peinture ! Je vais te googleliser ça comme jamais.

***

Mais qu’est-ce que c’est moche ! Comment on peut avoir l’idée de faire des trucs aussi laid ? Je comprends pas ? On se réveille le matin, et on se dit, « tiens je vais peindre mon cauchemar ? » Je…Je comprends pas. Ça fait dix bonnes minutes que je suis devant ce tableau et essaie de comprendre ce que le peintre a voulu faire, en vain. Si j’avais pu googleliser mes mots clés tout à l’heure, je suis certaine que j’aurais pu bidouiller un petit truc mais, J’avais plus de crédit ! Fait chier ! Me voilà donc entourée d’amateurs et de professionnels qui ne demandent qu’une chose, c’est que je m’exprime. Sauf que moi, la seule chose que j’ai envie de dire, c’est que je suis fatiguée, j'ai envie de dormir et je trouve tout ce qui m’entoure extrêmement laid. Ça se dit ça ?
Pffff, quel bourbier !

GERMAINE KETSIA MASS...