Renaud venait de rentrer de ses cours. Il était tout fatigué car il avait eu cours toute la journée. Son téléphone sonne et sur son écran il pouvait lire le nom de l’appelant : Mariana. Il hésitait à décrocher. Il laissa sonner le téléphone jusqu'à arrêt. Un courant d'air frais le traversa et d'un coup, ces images lui revinrent.

 

FLASH-BACK

 

Il était midi ce jour-là. Renaud s'apprêtait à traverser la chaussée quand il sentit quelqu'un dans son dos.

·      -   Excusez-moi monsieur.

Il se retourna et découvrit avec beaucoup d'émotions, le visage de la personne. Une charmante demoiselle, de taille moyenne. Sa poitrine aussi imposante que Goliath retiendrait toute attention et Renaud n'était pas passé au travers du filet. Ses cheveux relâchés, sous le coup du vent qui soufflait, lui donnait un effet éblouissant. Son teint à mi-chemin entre le plantain mûr et le chocolat donnait de l'éclat à son épiderme. Ses lèvres, luisant d'un rouge à lèvres brillant pouvait faire baver à la simple idée de les effleurer. Elle avait un nez pas comme les autres, il n'était pas imposant mais se faisait remarquer à cause du point de beauté qui se trouvait juste au coin de sa base. Elle était habillée d'une chemisette transparente qui donnait une brève vue sur son décolleté en dessous. Vu la clarté et la fraîcheur de son visage, elle ne devrait pas être très âgée.

·        Oui, bonjour, répondit Renaud.

·        S'il vous plait, pourriez-vous m'indiquer le centre culturel ?

·        Euh oui, j'habite tout près de là. Je pourrais vous y accompagner.

·        Ça me serait d'une grande aide.

·        Je vous en prie. Traversons je vous prie.

Les cinq premières minutes de marche, ils étaient tous les deux silencieux. Puis à un moment, Renaud entama une discussion.

·        Vous êtes nouvelle ici?

·        Euh non pourquoi ?

·        Le centre culturel est connu par la majorité des habitants d'ici. Voilà pourquoi je demande.

·        Vous avez parlé de la majorité mais faudrait pas non plus négliger la minorité. Une probabilité faible n'est pas synonyme de probabilité nulle. Voyez-vous?

Renaud était du coup gêné par son indiscrétion qui engendré cette correction, du moins c'en était une pour son égo d'homme.

·        Vous avez raison ! Au fait, je m'appelle Renaud. Dit-il pour changer de sujet.

·        Enchantée, Mariana.

·        Vous avez un beau prénom. On aurait dit un prénom d'origine latine.

·        Dites-moi, vous étudiez les langues ?

·        Je ne sais pas pour vous mais ça me dérange de devoir être vouvoyé. Et pour la question, je n'étudie pas les langues mais je les aime et j'aime apprendre à parler d'autres langues. Et vous, vous avez un penchant pour la science me semble t-il.

·        Je suis dérangée de même. Tu n'as pas tort. Je suis en sciences et Techniques.

·        C'est juste là indiqua Renaud en indexant le bâtiment juste en face d'eux.

·        Ah Merci beaucoup Renaud !

·        Je t'en prie. A nous revoir !

Elle ne l'entendit pas car elle était déjà de l'autre côté de la rue. Renaud n'en revenait pas d'avoir cheminé avec cette bombe humaine. Il s'en voulait déjà de n'avoir pas demandé à prendre le contact de la demoiselle. C'était la moindre des choses. Il n'avait pas arrêté de penser à Mariana.