CHAPITRE 2

Ecrit par Bobby21

Renaud n'en pouvait plus de ces tourments. Il se décida à passer à l'action. Il sorti donc à sa devanture pour attendre Mariana. Un quart d'heure passa, puis un autre, puis encore un autre mais rien. Pas de traces de Mariana. Les passants trouvaient bizarre qu'avec le soleil qui brillait, une personne préfère l'extérieur à l'intérieur. Le bailleur de Renaud était lui aussi étonné de cette inhabitude.

-       Que fais-tu assis dehors avec ce soleil ?

-       Rien du tout. Je suis juste fatigué de ma chambre. Je voulais prendre de l'air

-       Avec ce soleil ?

-       Oui oui. Répondit-il. Lui seul savait ce qu’il y faisait.

-       Tu veux regarder les belles filles qui viennent au centre oui ! Hahahahaha. Gloussa le vieillard avant d’ajouter : Moi aussi je suis passé par là.

-       Comme on dit souvent en Afrique, un vieillard assis voit plus loin qu'un jeune debout.

-       Non non vous n'y êtes pas du tout. Tenta-t-il de le dissuader mais le bailleur poursuivant sa route continuait de glousser.

Une heure venait de passer depuis que Renaud attend la charmante demoiselle…  Aucun signe à l'horizon. Plusieurs idées lui parcouraient l'esprit à présent. Rentrer dans sa maison et oublier cette fille. Mais une voix plus forte lui disait de rentrer dans le centre.

Il ne voulait pas avoir passé cette heure pour à la fin, ne pas avoir gain de cause. En plus, il n'avait rien à perdre, au contraire tout à gagner. Il entra donc dans le centre sans pour autant savoir ce qu'il y ferait. Une fois à l'intérieur, une ravissante dame vint à son niveau :

-       Bonjour Monsieur, Que puis-je pour vous ?

-       Bonsoir, euh rien de spécial. Juste savoir comment fonctionnaient les choses ici.

Alors que la dame s'évertuait à lui répondre, Renaud était plus occupé à faire l'inspection du centre dans l'espoir d'apercevoir Mariana. Mais c'était une double perte. Non seulement il n'avait rien écouté de tout ce que la dame disait mais il n'aperçut pas sa suspecte. Une solution lui vint en tête.

-         Excusez-moi madame, attira-t-il m'attention de cette dernière.

-         Oui ? Une question ?

-         En fait c'est plutôt un renseignement. Connaisseriez-vous une certaine Mariana ?

-         Oui bien sûr ! C'est une de nos nouvelles inscrites. Elle s'est même abonnée à notre médiathèque multimédia. Elle vient de repartir il y a quelques instants.

-         Ah bon ? Vous avez deux entrées ?

-         Oui. Mais pourquoi toutes ces questions ? Vous êtes de la police ?

-         Non du tout. C'est juste que je l'attendais à la sortie principale.

-         Ah je vois. Dommage pour vous. D'après son adresse, nous lui avons conseillée l'autre entrée. C'était plus avantageux pour elle.

-         Auriez-vous s'il vous plaît son contact ?

-         Oui mais si c'est pour que nous vous le donnions, alors là vous vous fourrez le doigt dans l'œil. Nous sommes un établissement sérieux et nous préservons les informations personnelles et privées de nos abonnés. Que croyez-vous ? Ce n'est pas un souk ici. Martela la dame.

Le pauvre Renaud était sidéré. Il n'avait plus mot. Il ne comprenait pas pourquoi il subissait tout ceci à cause d'une simple inconnue. La dame comme par pitié et prise de remord ajouta.

-       Par contre, si vous voulez le lui demander directement, je vous conseillerais de passer ici demain à quinze heures. Elle a rendez-vous ici. Une dernière chose, vous aurez plus de chance que cela soit possible, en vous abonnant.

 Les dés étaient déjà jetés et il fallait jouer. Après tout ce qu’il a déjà subi : une heure d’attente inutile et stérile sous un soleil flamboyant, les regards indiscrets des passants et de son bailleur sans oublier les propos de la dame du centre ; Renaud ne pouvait plus faire de l’affaire une laissée-pour-compte.

-       Merci Madame, quels sont les conditions d'inscription ou d’abonnement ?

-       Une pièce d’identité, un formulaire à remplir et une quittance de 1000FCFA.

Il avait sa carte et quelques sous dans son portefeuilles qui malheureusement se trouvait à la maison. Il y courut le chercher et revint s'inscrire. Le malheur des uns fait le bonheur des autres dit-on habituellement…Rendez-vous était donc pris pour le lendemain s’il voulait revoir Mariana.

Le lendemain après-midi comme prévu, il se rendit au centre d’autant plus qu’il n’avait aucune obligation à cette heure. Il se rendit donc à la médiathèque qui d’ailleurs était très bien équipée avec du matériel up. Son rêve de devenir polyglotte, l’a orienté vers des exercices interactifs de la langue latine. Malgré sa concentration, il entendit une voix féminine saluer à l’accueil. D’un coup, il se retourna. Il pensait voir Mariana mais c’était une autre. Quinze trente, elle n’était toujours pas encore arrivée. Il était fatigué de rester sur le poste Samsung. Il se leva et se dirigea donc vers la bibliothèque. Dès qu’il enjamba la porte de la bibliothèque, il entendit son nom :

-      Salut Renaud !

      Il se retourna et cette fois-ci, c’était Mariana aussi ravissante que la veille. 

Mariana