Chapitre 1 : Le coup de fil inattendu

Ecrit par Fleurie



°°° Enora °°°



Vive les mariés !



Vive les mariés !



Nous venons de sceller notre union, devant Dieu et devant les hommes. Les félicitations pleuvent de partout. J’ai choisi que la cérémonie ait lieu chez nous à la maison, dans notre jardin. Je suis accro de l’espace verte. Depuis toute petite, j’ai toujours pris du plaisir à faire du jardinage avec ma mère. C’est l’un de ses hobbies. En plus de cela, se dire oui sous un arbre porte bonheur à son couple. Nous avons également  saupoudré le lieu de réception pour le purifier. Les couleurs ont été mariées de façon très professionnelle,  pour bénéficier de leurs vibrations énergétiques. Tout est juste magnifique. On ne sent que la présence d’invités prestigieux. Le choix de l’orchestre a été fait par ma petite soeur. J’avoue qu’elle a vraiment du goût. Il suffit de voir comment les invités profitent de l’événement,rien qu’à lire la satisfaction sur leur visage.


[ … ]



Le repas a été très copieux, bien meilleur que je ne l’avais espéré. Tous les invités se sont régalés et ne cessaient d’apprécier le décor. La coupure du gâteau a été faite, et tout le monde a eu sa dose.



Mon mari et moi avons ouvert le bal, et un à un s’en est suivis des autres. Nous avons dansé sur les différents morceaux que passait le Dj. Je n’ai jamais autant dansé de toute ma vie.



Ronan ( me chuchotant à l’oreille ) : Félicitations ma chérie,  je ne te l’ai pas encore dit, tu es époustouflante Enora.


Moi ( émue ) : Merci Ronan.



J’ai levé la tête pour apercevoir mon père qui se dirige dans notre direction.



Lui ( à Ronan ) : Permets moi de te la voler pour un instant.


Ronan ( lui souriant ) : Vous avez le droit Mr QUENUM.



Il s’est éloigné me laissant avec mon père. Il m’a pris dans ses bras, j’aime ces moments entre mon papounet d’amour et moi. Nous nous sommes mis à danser sur le morceau que vient de mettre le Dj.



Papa ( me regardant ) : Ma fille aujourd’hui tu es devenue l’épouse de Ronan. Je t’ai vu grandir ici dans cette maison.  Tu vas bientôt nous quitter.


Moi : Je sais papounet mais je ne m’en irai pas définitivement.


Papa : Je sais Enora. Tu sais très bien que je n’aime ce gars. Il ne m’a jamais inspiré confiance. ( Soupirant ) mais comme c’est ton choix, je n’ai pas le droit de m’opposer à votre union. Je vous ai toujours observé, j’ai du mal à te le dire. Il n’est pas fait pour toi.


Moi ( faisant la moue ) : Mais papa, ne dis pas ça. Tu sais que je t’écoute toujours. ( Regardant Ronan ), c’est l’amour de ma vie je l’aime trop, je ne sais pas ce qui adviendra de moi si jamais je le perdais.


Papa : Je ne vais pas gâcher ton bonheur ma chérie. ( Regardant ailleurs ), mais d’autant plus qu’il te rend heureux,  plus rien d’autre n’importe pour moi, que ton bonheur.  Mais sache qu’il sentira ma colère si jamais il ose te faire du mal.


Moi : J’ai compris papa, et vraiment merci. Tu es adorable papounet.


Papa  ( pouffant de rire ) : Tu aimes trop ce surnom ridicule toi ( me tirant la joue ).


Moi : Ça te va bien, krkrkrkrkr. 


Papa ( prenant mon menton ) : Sois heureuse chérie. 



Il a déposé un baiser sur mon front, et j’ai fermé les yeux. J’aime trop mes parents.



Après quelques minutes, il a fait signe à Ronan de nous rejoindre sur la piste de danse.



Papa ( souriant ) : Jeune homme , cette femme qui se tient devant toi est mon trésor,  prends en bien soin. Je te la confie.


Ronan : N’ayez crainte Mr QUENUM elle est entre de bonnes mains.


Papa ( air sévère ) : Je l’espère.



Il s’est éloigné en nous laissant seuls. J’ai senti combien il s’inquiète  pour ma petite personne.



Ronan ( me serrant plus fort ) : Je n’arrive pas à croire que tu es enfin à moi.


Moi ( souriant ) : Tu doutes encore ou quoi ? 


Ronan : Nah, j’ai juste des images erotiques dont je…


Moi  ( mettant mon index sur ses lèvres ) : Je sais à quel point tu aimes ça, pour l’instant contente toi de danser avec moi, petit coquin.


Lui : Fais bien comme si tu n’aimais pas ( pressant mes fesses ).


Moi ( regardant autour de moi ) : Arrête les gens nous regardent. 


Ronan : Tu es ma propriété alors je fais ce que je veux de toi.


Moi ( posant la tête sur son épaule ) : Je t’aime Ronan.


Ronan ( m’embrassant ) : Moi aussi.



J’ai senti que  quelqu’un est entrain de nous observer. Lentement je me suis retournée pour croiser le regard de ma petite soeur. Il était si perçant et m’a un peu effrayé. Elle a levé son verre avant de me sourire. Puis elle a disparue dans la foule. Elle a l’air bizarre. J’ai haussé les épaules, et j’ai continué de danser comme si de rien n’était. 



[ … ]



La réception s’est passée à la vitesse de l’éclair. Plus rien ne comptait pour moi à cet instant, je suis émue d’être enfin madame da SILVA. Son unique. Lol.



Petit à petit, les invités ont commencé par se disperser.  Le reste de la soirée s’est déroulé 

 beauté. Nous sommes rentrés bien tard, pour nous reposer et prendre l’avion le lendemain.



Le lendemain aux Seychelles 



Confortablement assis dans le canapé, il venait de croiser ses jambes. J’adore le fixer lorsqu’il est dans cette position. Il a une manière très sensuelle qui me donne des palpitations au niveau du bas ventre. Il sirote tranquillement  son verre de whisky,  en suivant un match de foot comme dans ses habitudes. Je suis restée pendant un instant à le regarder. Je sors à peine de la salle de bains, j’ai attaché une serviette autour de  ma taille,  et la seconde me sert à sécher mes cheveux. 



Lui ( ayant enfin remarqué ma présence ) : Viens là chérie ( tapotant la place vide à ses côtés ).


Moi ( me déhanchant ) : Je pensais que tu préférerais suivre ton match et ne m’aurais pas vu.


Lui ( m’attirant à lui ) : Tu es tellement séduisante Enora lorsque tu sors de la douche. Ma petite diablesse. Tu me rends fou, avec ce corps de déesse ( promenant ses yeux envieux mon corps ).



Je sens déjà l’envie qui monte en lui,  rien qu’en le regardant. Je sais très bien l’effet que je lui fais en laissant les petites gouttelettes d’eau ruisseler sur mon corps. J’adore la sensation de ma peau toute fraîche, raison pour laquelle j’aime quand il me dévore  avec ses yeux qui étincellent de ce désir brûlant. 



Moi ( me mettant sur lui ) : Merci bébé pour cette agréable surprise, tu es merveilleux.



Je ne vous ai pas dit, ce voyage est son cadeau de mariage. J’ai juste choisi le lieu sans savoir le pourquoi de notre visite ici.



Lui ( tirant ma serviette ) : Tu le mérites, viens que je te montre à quel point tu m’es précieuse.  



Il a posé le verre et la télécommande sur la table basse, qui était posée au milieu de la salle de séjour. Lentement sans me quitter des yeux, il a envoyé la serviette valser sur le tapis.



Il a capturé mes lèvres, en prenant soin de bien sucer ma lèvre inférieure. J’ai répondu à ce baiser brûlant et passioné, qui devenait de plus en plus torride. Nos langues s’entremêlent avec fougue. Délicatement, ses lèvres ont quittées les miennes pour se promener dans mon cou. Il laissait à chaque endroit des baisers mouillés qui me rendent dingue de plaisir. Ses mains qui depuis étaient libres, se sont mises à me gratifier de tendres caresses qui m’arrachent de petits cris de gémissement. Mon corps a été parcouru de frissons, lorsqu’il a effleuré mes seins par son souffle chaud. 



J’ai enroulé mes bras autour de son cou, en me basculant de temps en temps en arrière. Il a empoigné  l’un de mes seins dans sa bouche, tel un maître dans le domaine, il s’est mis à tirer et sucer le mamelon, qui durcicait sous l’effet de cette torture. À l’aide de sa deuxième main, il me caressait l’abdomen, le nombril jusqu’à la rencontre de mon intimité. Lentement, il a titillé mon clitoris. Il a par la suite, glissé un doigt dans ma cave qui était déjà toute  trempée et n’attendait que lui. Puis s’en est suivi du deuxième. Je me suis mise à bouger  au rythme des vas et viens qu’il faisait.  Je mouillais de plus belle. Je n’en pouvais plus, c’était de trop cette douce torture. Je me suis mordue la lèvre inférieure et tirais sur mes cheveux. D’un mouvement rapide, je me suis retrouvée dans ses bras. 



C’est dans un regard amoureux que nous nous sommes retrouvés dans la chambre. Il m’a délicatement posée

 sur le lit,  en se mettant au dessus de moi. Chair contre chair, je profite de la chaleur, et de la douceur du contact de sa peau. Il s’est emparé à  nouveau de mes lèvres, mais cette fois ci d’une manière très sensuelle. Je gémissais sous ses caresses brûlantes. Je mordais par moment dans l’oreiller pour étouffer mes cris de plaisir. 



Il s’est redressé et nous nous sommes dévorés du regard pendant un court instant. Je me suis mise à caresser son membre qui est très durcit et brûlant. Il m’a basculée sur le côté  en me prenant dans la position cuillère. De ses mains il s’est mis à  pétrifier mes seins, et à  me donner des coups de reins lents. Je me suis légèrement tournée pour l’embrasser. Il a répondu à mon baiser en intensifiant cette fois ci ses vas et viens. Le bruit de nos gémissements ont remplis la pièce. Malgré le climatiseur qui était en marche, nos deux corps en flamme ruisselent de sueur. C’est dans un râle de plaisir que j’ai atteint l’extase. Il m’a suivi plus tard en grognant.



Lui ( me mordant le lobe de l’oreille ) : Je t’aime chérie. 


Moi ( fermant les yeux ) : Moi aussi.



Je me suis mise au dessus de lui pour l’embrasser.  Lentement son membre a repris vie. Et c’est parti pour un autre round. La nuit sera longue, hi hi hi .



[ … ] 



Je me suis réveillée ce matin en me tordant de douleur.  La nuit a été torride, surtout quand je pense aux deux mois de sevrage avant le mariage  ( rire ). Après avoir parcouru la pièce du regard, j’ai constaté que Ronan n’était pas à l’intérieur. J’ai mis mes babouches en allant dans la salle de bains, histoire de prendre ma douche. Le contact de l’eau froide sur ma peau m’a fait un bien fou. C’est difficilement que j’ai fermé le robinet afin que l’eau ne coule plus.



J’ai enfilé un short et un débardeur, avant de sortir de la chambre. Debout sur le balcon, il contemplait le paysage. J’adore l’environnement naturel de cette île. C’est la raison pour laquelle nous nous trouvons présentement dans ce petit coin de paradis où l’on voudrait que le temps s’arrête. Je l’avais choisi au cours d’une discussion entre lui et moi.  L’établissement est simple et somptueux. Je n’ai pas hésité à choisir cet hôtel, il m’a plu à la première vue sur l’internet. L’architecture est très   élégante, avec  un intérieur raffiné, une atmosphère luxueuse sublimée par le choix de matériaux nobles comme le bois naturel, la pierre, le granit rose ou le marbre, et j’en passe. J’ai  choisi cette île, celle de Praslin qui se trouve aux Seychelles sans savoir qu’elle serait le lieu de notre lune de miel. Le meilleur hôtel que m’avait proposé l’agent de voyage lors de ma recherche, est le Constance Lemuria. Il y a de très beaux endroits sur cette terre, maman le cadre est juste  idyllique. 



Sur la pointe des pieds, je me suis avancée vers lui pour le prendre par la taille. Les effluves de son parfum ont délicieusement titillées mes narines.  J’ai fermé les yeux pour savourer ce moment. J’adore cet homme. Cela me rappelle le tout premier jour où, j’ai croisé son regard.



Trois ans plutôt 



C’était un samedi soir, lors d’une soirée de gala, où il n’y avait que des invitées de marque. La fête battait son plein, lorsque mon regard fut attiré par un beau spécimen. Il m’a dévoré pendant toute la soirée. Par finir, il s’était approché de moi dans une démarche majestueuse et le sourire aux lèvres.



Lui ( souriant de ses plus belles dents ) : Bonsoir mademoiselle.


Moi ( naturelle ) : Bonsoir 


Lui ( prenant ma main pour y déposer un baiser ) : Ronan- Luc pour vous servir , à qui ai-je l’honneur ?


Moi : Enora QUENUM 


Lui : Très joli prénom, il vous convient parfaitement.


Moi  ( gênée ) : On peut se tutoyer si ça ne te gêne pas. Je n’aime pas ces vouvoiements. Ils me rendent inconfortable.



Ah oui je suis directe moi.



Le Dj venait de mettre un morceau à la tendance. Une musique très  dansante qui met toujours mes sens en éveil. Pendant un instant, j’ai complètement oublié le petit monde qui m’entourait. Je m’étais mise à bouger de la tête et à esquisser des pas.



Lui ( me tendant sa main ) : Accorde moi cette danse.



Sans plus réfléchir, j’avais mis ma main dans la sienne. Il l’avait saisie et m’avait lentement  entraînée sur la piste de danse.  Il a délicatement enroulé ses bras autour de ma taille.  A mon tour j’avais enroulé les miens autour de son cou. Ses épaules sont larges et lui donnent un air unique.   C’était comme si nous nous connaissions depuis toujours. Nous avions bougé au rythme de la musique.



Il avait gardé son doux regard sur moi. Il sentait vachement bon. Ronan est un jeune homme de la trentaine environs, qui à première vue, vous donne une bonne impression.  Il a les cheveux noirs tout crépus, les yeux marron qui inspirent l’intelligence, le nez retroussé, la bouche petite et les lèvres rose. Hummmm.



Il ne cessait de me sourire. Ce qui reflétait les pommettes de ses joues.



Après quelques minutes 



Des applaudissements résonnaient dans la salle à la fin de la musique.



[ … ]



J’ai passé un agréable moment avec Ronan. Nous avions échanges nos  contacts à la fin de la soirée. Depuis ce jour nous avions continué à nous voir. J’ai su qu’il est un homme très cultivé et sage au fur et à mesure que le temps passait. Le fait qu’il soit généreux et très ambitieux m’a également  séduit.  Je m’en  suis follement amourachée. Et ce fut le début d’une belle histoire d’amour pleine de merveilles. 



Retour au temps présent 



Son sourire lumineux, traduit sa gentillesse et sa sympathie. Sa façon de parler reflète sa forte personnalité et son charisme. Sa taille musclée fait preuve de dynamisme. Ce que j’admire le plus chez lui, c’est son look qui tient un mélange entre le style sportif et le style moderne.



Je n’ai jamais eu une relation amoureuse qui a durée plus de douze mois. Tout est si différent et magique avec Ronan. Il me traite comme la princesse que je suis. Il rend chaque jour plus merveilleux que la veille. Je l’aime de plus en plus. Et tout simplement.



Il bougeait sur le son de ce morceau qui fait bouger la ville de Cotonou.  Le duo de l’ivoirien  Hiro et de la superbe Nigerianne  Chidima sur “ ton pied mon pied “.



Lui  ( se tournant vers moi ) : Que fais tu déjà en éveil Enora ?  Je te croyais entrain de ronfler encore. 


Moi ( lui donnant une tape sur l’épaule ) : Tu es fou hein krkrkrkrkr de nous deux qui ronfle plus tchip. C’est toi oui, après c’est pour mettre le tord sur moi.


Lui ( me serrant plus fort dans ses bras ) : Je t’aime aussi.


Moi ( me dégageant lentement de son étreinte ) : Tu m’éttoufes Ro, c’est comment je ne vais pas m’en fuir.


Lui  ( souriant ) : Je veux juste que tu sentes combien je t’aime ma belle.


Moi ( l’embrassant ) : Plus besoin de me le prouver, je le sais et j’ai totalement confiance en toi.



[  Sonnerie de téléphone ]



J’ai sorti mon téléphone de ma poche, en voulant décrocher l’appel,  la personne avait déjà  raccrochée. Il s’est remis à sonner, et je l’ai décroché l’air surprise. 



Moi : Allô !


Voix ( en pleures ) : Excuse moi de te déranger mais j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer.



Sa phrase m’a tellement apeurée, qu’il lui a fallu crier à l’autre bout du fil, pour que je réagisse. 



Moi ( inquiète ) : Que se passe t-il ? Parle bon sang, tu me fouts la trouille.


Voix ( éclatant en sanglots ) : C’est maman, viens vite, elle a eu un…


Moi : Que s’est il passé ? 



Elle n’a pas pris la peine de me répondre avant de raccrocher. J’ai automatiquement relancé l’appel les doigts tremblants, mais sans réponse. A plusieurs reprises, ça ne sonnait que dans le vide. Ne sachant plus quoi faire, j’ai fini par laisser le téléphone glisser de ma main.



Je me suis écroulée sur la chaise. J’ai juste senti Ronan me prendre dans ses bras. Ma gorge s’est nouée d’un coup, et j’ai ressenti une petite douleur dans ma poitrine. La joie et le bonheur qui m’animaient tout à l’heure ont disparues pour céder leur place à une angoisse indescriptible. Submergée par la peur,  je n’ai pas su à quel moment, de grosses larmes se sont mises à perler sur mes joues.



Lui ( les essuyant du revers de ses mains ) : Qu’il y  a t-il ?


Moi : …


Lui ( me secouant ) : Mais dis moi quelque chose chérie, tu m’inquiètes.


Moi ( au bout des lèvres ) : C’est ma mère, je pense qu’elle va mal, je... je le sens, je…




Non pas ma mom, non…


Mariée au diable