
CHAPITRE 15: SE RANIMER
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 15 : SE RANIMER.
**LUCIA
MANGA MFOULA **
Mommy :
Cela dépend de l’origine de l’irrégularité de leurs cycles. Est-ce biologique
ou spirituelle ? Si c’est le premier cas, Dieu qui a permis cela sait
comment Il renouvellera cette énergie. Si c’est spirituel, c’est que quelqu’un
est en train de voler ce moment. Cette énergie tout comme vos règles ont été
soutirées et sont en train d’être exploitées ailleurs. Quelqu’un vous dépouille
de vos biens et vous devez réagir pour arrêter cela.
Dina :
Et comment fait-on cela ?
Mommy :
Déjà en sachant ce qui se passe dans votre organisme. Allez consulter des médecins afin qu’ils vous
disent pourquoi votre cycle est irrégulier. Ensuite prenez ces résultats et
portez les devant Dieu dans vos moments de prières, s’il le faut même, jeûnez
pour ça mais demandez à Dieu pourquoi. Est-ce lui qui est derrière cela ou
non ? Si c’est lui, dans quel but ? Car il y a toujours un but
derrière une situation que Dieu permet. On ne se plaint pas mais on cherche
l’orientation pour pouvoir agir selon la volonté de Dieu. Maintenant si ce
n’est pas lui mais quelqu’un d’autre, il vous le révélera afin que vous
puissiez reprendre le contrôle de votre matrice et du culte derrière cela.
Lucrèce :
Dans le cas où nous l’avons pratiqué avec une personne qui est venue pour nous
dépouiller, que pouvons-nous faire ?
Mommy :
Je vais combiner ça avec la question suivante, et si vous l’avez également fait
avec votre partenaire ou quelqu’un d’autre par ignorance. Premièrement,
demander pardon à Dieu pour vous repentir et plaider les mérites du sang de
Jésus qui est le sacrifice expiatoire parfait. Avec votre partenaire,
agenouillez vous et demandez pardon, dites-lui que c’était par ignorance que
vous aviez fait cela et redemandez-lui de vous restaurer sur tous les aspects
de votre vie afin de vous rendre purs. Prenez 7 jours de jeûnes et de prières
pour cela et à la fin faites une offrande d’action de grâce dans vos lieux de
culte. Dans l’autre cas, repentez vous et demandez pardon à Dieu, prenez 2
semaines de jeûnes et prières. Durant les 5 premiers jours, vous demandez pardon
et plaidez les mérites du sang de Jésus. Le 6e jour et ce jusqu’au 9e,
vous allez briser toute alliance qui a été faite avec cet homme qui vous a
volé. Vous allez annuler la puissance que vous lui avez donné et fermer tout
accès à votre vie et adoration par cet acte. Le reste des jours, vous allez
demander la restauration à Dieu et à la fin, vous ferez une offrande. Pour
celle dont le sang a touché accidentellement autrui, prenez 3 jours je jeûne et
prières pour faire la même chose que dans le premier cas.
Johanna :
Et si on s’est retrouvé dans une situation où on était en règles et nos
serviettes hygiéniques ont disparu ? Que quelqu’un nous les a volées.
Mommy :
Priez pour briser toute connexion avec vous. Et annulez toute pratique visant à
vous dépouiller de vos biens. Maudissez toute entreprise effectuée sur la base
de votre sacrifice et anéantissez toute prospérité et envoûtement qui voudront
se faire derrière. Vous m’avez suivi ?
Nous :
(Dans le chat) Oui.
Mommy :
Avez-vous d’autres questions ?
Blessing :
Et donc durant les règles on doit prier ?
Mommy :
C’est exact. Il n’y a pas meilleur moment pour prier que cette période en tant
que femme. On nous a pendant longtemps fait voir nos règles comme un moment
d’infirmité, comme une malédiction et une punition. Ce qui fait que le rapport
à notre menstruation est néfaste car nous le voyons comme un fardeau. C’est une
très grande erreur. C’est un privilège pour une femme que d’avoir des règles,
c’est un moment spécialement conçu pour elle d’avoir une intimité avec son
créateur. Il n’est permis à aucun homme de connaître ce moment alors il faut le
considérer. Prier pour dire merci à Dieu pour cela, parler lui afin de recevoir
une orientation particulière pour le nouveau cycle et même lorsque vous avez
des projets, c’est la période propice pour les présenter à Dieu, le portail est
ouvert. Au lieu de vous plaindre de douleur et courbatures que je ne néglige
pas car je sais que certaines subissent de fortes douleurs pendant cette
période, mais transformez ce moment en temps de louanges et d’adoration, soyez
connectée car à cette période vous êtes très sensible spirituellement parlant.
Comme vous le savez physiquement vos 5 sens sont plus aiguisés, c’est aussi le
cas pour vos sens spirituels si vous apprenez à être attentives et à discerner
ce qui se passe autour de vous. Vous comprenez ?
Nous :
(Dans le chat) Oui.
Mommy :
Changez votre perception de ce moment et de votre cycle menstruel, vous verrez
combien de fois vous allez monter en spiritualité et vous serez capable de bien
orienter la puissance que Dieu a mis entre vos mains, d’accord ?
Nous :
(Dans le chat) Oui.
Mommy :
Avez-vous d’autres questions ?
Nous :
(Dans le chat) Non.
Mommy :
Je vois que c’est bon. Puisque tout le monde a compris, gloire soit rendue à
Dieu. Lucia va prier pour conclure cette réunion.
Je
l’ai fait et nous nous sommes dit au revoir en disant que nous allions nous
retrouver dans le groupe WhatsApp puis nous nous sommes déconnectées.
Lucrèce :
(Après avoir éteint son ordinateur) Seigneur, tu vois les choses comme
ça ? Heureusement que je n’ai jamais fait eu des rapports pendant mes
règles. C’est comme ça qu’on allait se bloquer dans la vie pour rien.
Moi :
Avec Bhernie on faisait ça.
Elle
me regarde.
Moi :
Pas des rapports sexuels, je te parle des interdits. Après la mort de son père
comme je te l’avais dit, sa position avait changé et il avait fait des
initiations en rentrant après nos études. Au sortir de là, il a eu une liste
d’interdits parmi lesquels, s’approcher d’une femme en règle. Je n’avais pas le
droit de toucher sa nourriture ni son eau à boire. Il faisait tout lui-même.
Car il me disait juste que cela l’affaiblissait.
Lucrèce :
(Silence)
Moi :
C’est aujourd’hui que je comprends la portée de ces choses car à vrai dire je
le faisais sans comprendre.
Lucrèce :
Je vois. La seule interdiction que je connaissais c’était sur le fait de piler,
les autres là non. Du coup je me demande si on doit le faire ou non.
Moi :
Je pense qu’il serait préférable d’avoir quelqu’un qui sache ses choses pour ne
pas être en conflit. Après, le plus important est de ne pas que le sang touche,
le reste là je pense que c’est faisable.
Lucrèce :
Ok. Tu crois qu’on devrait partager cet enseignement avec maman et les
autres ?
Moi :
Pourquoi pas ? Si on a l’occasion, on pourra leur dire.
Lucrèce :
Ok. Je range ton ordinateur ou bien tu vas encore l’utiliser ?
Moi :
Range-le.
Elle
a pris les deux appareils et elle est partie à la chambre avec. Je me suis
déplacée et je suis allée m’asseoir à la terrasse pour prendre de l’air en
repensant au fait que j’avais pu diriger la réunion.
Lucrèce :
(À la porte) Tu es venue t’asseoir ici ?
Moi :
Oui, j’avais besoin de prendre un peu d’air.
Lucrèce :
(S’asseyant sur la deuxième chaise) Au fait, j’ai même oublié de te dire que tu
as bien prié.
J’ai
souri.
Lucrèce :
Tu as vu que tu avais peur pour rien.
Moi :
C’est vrai. Une fois que j’ai commencé, j’ai compris que je n’avais rien à
craindre.
Elle
m’a souri en me caressant la main.
Moi :
Viens déjà t’asseoir, je vais te détacher les tresses là.
Lucrèce :
Tu n’es plus fatiguée ?
Moi :
Non c’est bon.
Lucrèce :
Laisse-moi aller prendre les peignes.
Elle
est rentrée et est revenue avec ça et un tabouret. Ça fait 2 jours qu’elle m’a
demandé de lui détacher les tresses mais à chaque fois, je lui ai dit après parce
que j’étais fatiguée. À la vérité, c’était le stress de la réunion de ce soir
qui me faisait ça et j’étais comme paralysée. Elle s’est assise et j’ai
commencé.
Moi :
Les jumeaux voyagent quand ?
Lucrèce :
Mercredi.
Moi :
Tantine Leslie ira aussi ?
Lucrèce :
Oui. Ils ont pu caler 2 semaines de congés avec papa et donc ils iront tous les
deux. On part au fromager mardi.
Moi :
Ok.
Lucrèce :
Tu viens avec nous non ?
Moi :
Je ne sais pas encore. J’ai envie d’aller un peu au 11 pour voir papa.
Lucrèce :
D’accord. Vas-y, au moins là-bas, il sera obligé de te voir et je sais qu’il ne
te mettra pas à la porte.
Moi :
(Soupirant) Je l’espère. Dans tous les cas, s’il le fait, je viendrai vous
rejoindre au fromager. Comme ya Arsène ne sera pas là, lui non plus ne pourra
pas me chasser.
Elle
n’a rien dit. Et oui, l’une des raisons pour lesquelles je ne pars pas avec les
enfants et elle au Fromager mardi pour y dormir c’est à cause de ma grossesse. Depuis-là
ya Arsène et papa ne me parlent toujours pas. À la vérité, je préfère affronter
papa que lui car la colère de papa est moins violente que celle de ya Arsène.
Je les ai déjà tous les deux vus en colère et mieux papa. De plus maman est
là-bas, elle saura comment apaiser son cœur.
Moi :
(Changeant de sujet) Tu as fini avec l’inscription des enfants ?
Lucrèce :
Non. On ira avec Loyd lundi, il a souhaité être présent pour ça. Comme ça on
fera les présentations une bonne fois pour que chacun puisse les récupérer sans
soucis.
Elle
m’explique l’accord qu’ils ont eu tous les deux jusqu’à ce que nous changeons
de sujet et venons à parler de sa reprise du boulot. L’école étant de retour,
elle aussi va reprendre ses activités. Elle a déjà appelé ses contacts et elle
reprendra dans à peu près 2 semaines. J’ai terminé de lui détacher les tresses
et elle est rentrée pendant que je suis allée au robinet derrière la maison
pour me laver les mains. À mon retour, quelqu’un a sonné au portail et je me
suis rapprochée pour demander.
Moi :
Qui est-ce ?
La
personne : Bhernie.
Mon
cœur a raté un battement dans ma poitrine et je me suis retournée pour regarder
Lucrèce qui se tenait devant la porte.
Lucrèce :
C’est qui ?
Moi :
Bhernie.
Lucrèce :
Pardon ? Il cherche quoi chez moi ?
Moi :
(Silence)
Elle
s’est rapprochée
Lucrèce :
Va m’attendre dans la maison le temps pour moi de le chasser d’ici.
Je
me suis exécutée et je me suis mise à guetter par la porte. Elle a ouvert et
s’est mise devant le portail. Je ne pouvais pas le voir ni entendre la
conversation. Tout ce que je voyais, c’était les gestes que Lucrèce faisait et
à la voir, elle avait l’air de s’énerver.
Elle a essayé de fermer le portail sur lui mais n’a pas pu car il a mis
son bras.
Lucrèce :
(Haussant le ton) Si tu ne retires pas tout de suite ta main de là Ello, je te
jure que c’est au commissariat que tu vas dormir ce soir. Donc dégage de là.
Je
suis sortie et je me suis rapprochée.
Moi :
Lucrèce laisse tomber, je vais régler ça moi-même.
Lucrèce :
(Me regardant) Tu n’as pas besoin de lui parler tantine Lucia.
Moi :
Je sais mais je vais le faire.
On
s’est regardé et elle est quittée devant le portail et a reculé pour aller se
mettre à la terrasse, je me suis retournée pour tomber sur Bhernie qui est
rentré quand Lucrèce est partie. Il était toujours mince mais il allait déjà
beaucoup mieux que la dernière fois que je l’avais vu à l’hôpital quand j’étais
allée prier pour lui. Quelque part, je suis soulagée de voir qu’il se remet
bien même si je n’ai pas cherché à avoir de ses nouvelles depuis sa sortie de
l’hôpital. La seule chose qu’Erine m’avait dite était qu’il devait aller chez
elle pour le moment. Bien que n’ayant pas compris pourquoi, je n’ai pas cherché
à savoir.
Moi :
(Après un moment à le regarder) Qu’est-ce que tu fais là ?
Bhernie :
J’ai appris que tu as annulé ton mariage.
Moi :
Je ne vois pas en quoi cela te concerne ni en quoi cela répond à ma question.
Bhernie :
Je pensais que tu t’étais mariée avec lui et ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai
su que ce n’était pas le cas.
Moi :
C’est bien.
Bhernie :
J’ai aussi appris par rapport à la grossesse et je voulais te féliciter. Je
sais que tu as toujours voulu être mère et je suis content que cela puisse être
le cas pour toi aujourd’hui car tu le mérites.
Moi :
Merci. Maintenant tu peux t’en aller.
Bhernie :
Je vais le faire, je ne suis pas là pour te créer des problèmes.
Moi :
Tant mieux.
Bhernie :
J’aimerais te poser une question, je te promets qu’après cela je m’en irai et
te laisserai tranquille.
Je
le regarde.
Bhernie :
C’est quelque chose qui peut me rendre fou si je ne le sais pas alors je t’en
prie, dis-moi la vérité.
Moi :
(Silence)
Bhernie :
(Voix tremblante) Est-il possible que tu, que tu puisses avoir un doute sur la
paternité de cette grossesse ?
Mon
cœur a raté un battement.
Bhernie :
Je, je veux dire que c’est possible que, que cette grossesse soit de moi ?
(Coulant des larmes qu’il essuie) Je sais que nous l’avons fait qu’une seule
fois Lumière mais est-ce possible ?
Mon
rythme cardiaque s’est accéléré en écoutant sa question. Ma conversation avec
maman me monte en mémoire dans laquelle elle m’interdit de révéler à Bhernie ni
à aucun membre de sa famille la paternité de ma grossesse. En même temps, je le
regarde et je vois la détresse dans ses yeux comme si cette information était
une question de vie ou de mort pour lui. Que dois-je faire ?
Bhernie :
(Voix vibrante) Lumière.
Moi :
Il n’y a aucun doute sur la paternité de mon bébé.
Ses
épaules se sont affaissées et il a eu un mouvement de recul involontaire comme
s’il allait tomber mais le portail l’a retenu, il s’est adossé dessus en
fermant les yeux. La seconde d’après ses larmes perlaient sur ses joues sans
qu’il ne puisse les retenir. Mon cœur s’est serré dans ma poitrine en le voyant
ainsi et je n’ai pas pu lui cacher la vérité.
Moi :
C’est la tienne.
Il a
ouvert les yeux pour me regarder.
Moi :
(Les larmes coulant le long de mes joues, reniflant) Tu es le père de mon bébé.
Bhernie :
(Voix enrouée, les larmes coulant, la main sur sa poitrine cherchant une
confirmation) Lumière ?
J’ai
remué affirmativement la tête et il s’est assis par terre en pleurant avant de
croiser ses deux mains devant lui comme s’il priait.
Bhernie :
(Pleurant) Ô mon Dieu. Je ne sais pas ce que j’ai fait de bon dans cette vie
pour que tu m’accordes la grâce de reconstruire ce que j’avais détruit. Merci
d’avoir eu pitié de moi, de nous, pour cet acte que nous avions posé par le
passé en retranchant la vie à ce petit être que tu nous avais confié et je te
jure sur tout ce qui m’est le plus cher que je ferai tout ce qui est en mon
pouvoir pour préserver la vie de celui-ci. C’est un serment.
Il
s’est tu pendant un moment avant de relever son visage dans ma direction et en
une fraction de seconde, l’aspect de son visage a changé comme si quelque chose
avait été retirée de lui…