
CHAPITRE 16: UN ACTE DE REDEMPTION
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 16 : UN ACTE DE RÉDEMPTION.
**LUCIA
MANGA MFOULA **
Il
s’est tu pendant un moment avant de relever son visage dans ma direction et en
une fraction de seconde, l’aspect de son visage a changé comme si quelque chose
avait été retirée de lui et un éclat particulier a pris le dessus. On s’est
regardé et il s’est redressé en se mettant à genoux devant moi avant de me
faire un câlin en m’encerclant par les hanches, j’ai eu le frisson.
Bhernie :(Reniflant)
Merci Lumière, merci de m’avoir redonné vie. Merci de m’avoir donné quelque
chose sur laquelle je peux m’accrocher pour me donner la force de me lever
chaque matin, merci d’avoir réalisé mon plus grand désir.
Je
l’écoute en silence en ayant des larmes qui coulent sur mes joues comme les
siennes.
Moi :
(Après un moment, reniflant) Tu dois rentrer chez toi maintenant Bhernie et
s’il te plaît ne reviens plus ici.
Il
lève la tête pour croiser mon regard.
Moi :
J’ai répondu à ta question, maintenant je veux que tu t’en ailles sinon nous
appellerons la police.
Bhernie :
(Silence)
Moi :
Lâche-moi.
Il
m’a encore gardée dans cette position avant de me lâcher. J’ai reculé et il a
pris appui sur le sol pour se relever.
Bhernie :
Je m’en vais comme je te l’ai promis mais je reviendrai pour vous voir.
Moi :
Je ne veux pas de problèmes avec toi Bhernie alors ne me fais pas regretter
d’avoir voulu être vraie avec toi. Tu es le père de mon enfant mais je ne veux
pas que tu t’approches de moi, ni aujourd’hui ni jamais alors va-t’en et ne
reviens plus par ici.
Bhernie :
(Après un moment) Nous en reparlerons. Passe une bonne soirée et prends soin de
vous.
Moi :
(Silence)
Il
s’est retourné et a ouvert le portail avant de partir. J’ai essuyé mon visage
puis j’ai bouclé le portail et je me suis retournée pour tomber sur Lucrèce qui
était assise à la terrasse. J’ai marché jusqu’à elle et je suis venue m’asseoir
sur la chaise à côté. Personne n’a parlé pendant plusieurs secondes.
Lucrèce :
(Parlant enfin) Tu es consciente de ce que tu viens de faire n’est-ce
pas ?
Moi :
(Avalant ma salive, silence)
Lucrèce :
C’est bien. Dans tous les cas je te regarde mais je te préviens que je ne te
soutiendrai pas sur ce coup et si jamais tu retombes dans ces bêtises, je serai
la première à aller le dire aux parents.
Elle
s’est levée et elle est rentrée dans la maison visiblement en colère. J’ai posé
mes coudes sur la table avant de m’attraper le visage.
Moi :
Mon Dieu aide moi…
**BHERNIE
ELLO **
Je
suis dans le taxi qui me ramène chez Erine et mes pensées se bousculent dans ma
tête. Mon cœur est dans une joie que je ne saurais décrire avec les mots. Les
derniers propos de Lucia me traversent l’esprit mais je décide de ne pas
m’arrêter dessus, présentement ce n’est pas le plus important. Je suis venu ici
avec une idée folle et une faible lueur d’espoir, j’ai bien cru que j’allais
mourir quand elle m’a dit qu’elle n’avait aucun doute sur l’auteur de la
grossesse. Je pensais d’ores et déjà que ce n’était pas la mienne et je croyais
avoir commis la plus grave erreur de ma vie en venant la voir car à la vérité,
je n’aurais pas eu la force de rentrer chez moi, je me serais écroulé en
chemin. Cette nouvelle inespérée vient littéralement de me libérer d’un énorme
poids que j’avais sur la conscience. 8 années et pas un seul jour je ne me suis
pas voulu d’avoir poussé Lucia à interrompre cette grossesse. Pas un seul jour
je n’ai manqué de me répéter que j’avais détruit la fille d’autrui en la
condamnant à la stérilité. Pas un seul jour et ce encore plus lorsque Chancelle
a eu notre première fille. J’avais hésité à la prendre dans mes bras à
l’hôpital parce que je me disais quelque part que je ne méritais pas cette
enfant, pas après la condition dans laquelle se trouvait Lucia. Un de mes
oncles avait dû littéralement me forcer à rentrer dans cette pièce pour prendre
Zoé qui m’avait émue aux larmes ce jour car je n’arrêtais pas de penser au fait
que cela aurait dû être Lucia et non Chancelle qui devrait être la mère de cet
enfant. Savoir Lucia enceinte de moi aujourd’hui, plus qu’un simple bonheur
pour moi, est un acte de rédemption.
Le
taxi gare devant la barrière d’Erine et je paie avant de descendre en lui
demandant de garder la monnaie. Je rentre dans la concession et je m’arrête au
milieu de la cour pour regarder le Ciel qui est particulièrement étoilé ce
soir. Mon regard s’attarde sur une qui semble briller plus que les autres et
mes lèvres s’étirent en un sourire.
Moi :
Merci papa, merci pour ce cadeau que tu viens de me faire. Je te promets de ne
plus refaire les mêmes erreurs, plus jamais.
Une
brise fraîche a soufflé sur mon visage et une mélodie que mon père avait
l’habitude d’écouter quand j’étais plus jeune est montée dans mon cœur, je me
suis mis à la danser tout seul à la cour jusqu’à ce que j’entende la voix
d’Erine dans mon dos.
Erine :
(Inquiète) Mais qu’est-ce que tu fais ?
Je
me retourne et tombe sur elle avec son gars juste à côté. Devant l’expression
de leurs visages, je souris à nouveau et reprends à danser au point d’aller la
tirer et l’entraîner avec moi sur cette musique qu’elle ne peut entendre mais
qui raisonne fortement dans tout mon être. Je le fais tellement avec joie
qu’elle finit par se laisser emporter et suit mes directives sans aucune
résistance. À la fin de la chanson, je la relâche et elle me regarde en
souriant.
Erine :
(Souriant) Tu vas me dire ce qui t’arrive et pourquoi tu es aussi
heureux ?
Moi :
(Sourire franc sur le visage) Aujourd’hui est le jour le plus beau de toute mon
existence Erine. (Tapant mon poing fermé sur ma poitrine) Aujourd’hui, les
dieux ont eu pitié de moi et ont décidé de me libérer.
Erine :
(Souriante) Ils ont fait quoi ?
Moi :
Tu le sauras très bientôt petite sœur, tu le sauras très bientôt.
Je
l’ai à nouveau tirée dans mes bras pour un câlin avant de lui faire un bisou
sur le front.
Moi :
Je ne te l’ai jamais dit mais je t’aime énormément Erine, tu es mon amour de
petite sœur et tu es ma préférée.
Elle
serre ses bras autour de ma taille en se blottissant contre ma poitrine.
Erine :
(Émue) Je t’aime aussi papa et quoi que ce soit qui te rend aussi joyeux ce
soir, je prie que cela ne s’arrête plus jamais.
Moi :
Que Dieu t’entende mon bébé, qu’il t’entende.
Je
lui refais un autre bisou sur le front puis je la relâche et me dirige vers la
terrasse où se trouve Fred qui me regarde. Je lui souris et à son niveau je lui
fais deux tapes sur l’épaule avant de rentrer dans la maison et me rendre dans
ma chambre. Je vais me déshabiller et ressors prendre une douche puis je
reviens me coucher après avoir enfilé une culotte. Je regarde le plafond et la
scène de ce soir ne me quitte pas, plus que jamais je me battrai pour
reconquérir Lucia et je le ferai au péril de ma vie s’il le faut. C’est fort de
cette pensée que je m’endors le cœur apaisé de tous les tourments qui
l’assaillaient ces dernières années (…)
Erine :
(Me faisant des tresses) Je ne comprends pas pourquoi tu veux rentrer chez toi
ya Bhernie franchement.
Moi :
(Amusé) Attends tu comptais me garder indéfiniment chez toi ?
Erine :
Non mais au moins un mois. Regarde comment les 2 semaines-là tu as repris des
couleurs ? Tu vas retourner là-bas et tu vas encore maigrir et devenir
triste.
Moi :
(Souriant) Ne t’inquiète pas pour moi, cela n’arrivera pas. La raison pour
laquelle j’étais triste est loin derrière moi alors cela ne risque pas
d’arriver et je te promets de prendre soin de moi comme Fred et toi l’aviez
fait ces 2 semaines.
Erine :
Hum. Je ne suis toujours pas contente. Je voulais que tu restes encore ici.
Moi :
Je le sais mais il faut que je prenne mes responsabilités. Les filles doivent
partir à l’école et si je ne règle pas le souci entre maman et Chancelle, cela
ne se fera pas. Je reprends officiellement le boulot dans 3 jours et je dois
remettre des choses en ordre. Il faut que j’y aille.
Erine :
(Soupirant) Hum. En tout cas. Mais promets-moi que tu n’auras plus de soucis
là-bas.
Moi :
Je te le promets.
Erine :
D’accord. Je te fais confiance et puis je vais t’appeler tous les jours pour
prendre de tes nouvelles. Tu as intérêt à ne pas arrêter ton téléphone hein.
Moi :
(Amusé) Oui maman.
Elle
termine de me faire les tresses puis elle prend la tondeuse et arrange le reste
en taillant davantage ce qui doit l’être et en arrangeant bien mon corsage et
ma barbe. Et oui, les compétences d’Erine s’étendent même à ce niveau. J’avais
été surpris d’apprendre qu’elle coiffait même les hommes à la tondeuse dans son
institut car à la vérité depuis qu’elle était rentrée de ses études, j’avais
mis les pieds dans son institut 2 fois et là c’était vite fait. Mais je l’avais
vue le faire avec Fred qui se fait entretenir de la tête aux pieds à domicile
par elle et j’ai confirmé en le voyant toujours au top. C’est vrai qu’il a
toujours été impeccablement mis toutes les fois que je l’ai rencontré, mais
j’ignorais que c’était Erine qui était derrière ça. Ils m’ont appris que c’est
elle qui s’occupe de lui depuis le Sénégal et c’est quelque part à cause de lui
qu’elle a élargi son domaine. De plus, il y a des femmes qui demandent des
coiffures avec la tête rasée à certains endroits. Bref, je me suis laissé
convaincre et donc je l’ai laissée me coiffer.
Moi :
(Essayant de me lever) Merci petite.
Erine :
(Me retenant) Tu vas où ?
Moi :
Ce n’est pas encore fini ?
Fred
rit.
Erine :
Je n’ai pas fait ta manucure et ta pédicure. Tes sourcils aussi je n’ai pas
encore structuré ça en plus je dois te poser le soin
Moi :
(Dépassé) Hein ?
Fred :
(Riant) Bienvenue au club. Ici, il faut être très patient car le résultat en
vaut la peine.
Moi :
Je voulais seulement les tresses hein.
Fred :
C’est trop tard.
Erine :
Ne bouge pas hein.
Elle
rentre dans la maison et ressort avec deux cuvettes, une pour les pieds et une
autre pour les mains ainsi que des serviettes. Elle est retournée et est
revenue avec un bidon qu’elle a reversé dans les récipients avant de me tremper
les membres. Elle a fait un troisième tour et est revenue avec une grosse
caisse. Elle l’a déballée et a sorti un tas de choses. Moi qui pensais que
c’était uniquement pour les ongles, mon visage est passé dans un petit appareil
qui a projeté la chaleur dessus soit disant pour ouvrir les pores après qu’elle
m’ait taillé les sourcils, puis j’ai eu droit à un premier masque que j’ai
gardé le temps qu’elle nettoyait mes pieds suivis d’un deuxième pendant celui
de mes mains. Cela m’a rappelé le traitement que j’avais subi le jour de mes
fiançailles avec Lucia 9 ans plus tôt, c’était un long soin que j’avais fait
avec Jérôme et Loyd. Cela m’a fait sourire et encore plus lorsqu’elle s’est
appliquée à me faire un soin des lèvres, au sortir de là, j’étais plus que
satisfait. Je me regarde dans la glace un sourire de fierté sur le visage,
franchement je brille.
Erine :
(Souriante) Alors ?
Moi :
(Répondant à son sourire) Tu viens de te faire un fidèle client.
Fred :
(Éclatant de rire) Je te l’avais bien dit. Que ça en valait la peine. Tu es
beau le grand.
Moi :
Merci. (Tirant Erine pour la faire asseoir sur moi) Viens-là toi.
Je
l’ai serrée dans mes bras en lui faisant un bisou sur la joue.
Erine :
Si et seulement si c’était pour une vraie femme mais hélas.
Je
souris sans lui répondre et elle prend son matériel pour le ranger. Je papote
avec eux quelques minutes puis je rentre faire mon sac. Au sortir de là, je les
remercie pour l’accueil chez eux en leur remettant une petite enveloppe que
Fred veut décliner mais qu’Erine prend, elle sait que c’est la coutume. Elle va
sur le coussin et récupère une bouteille de liqueur qu’elle me tend.
Moi :
Merci.
Erine :
Merci pour le séjour et reviens quand tu veux.
Moi :
D’accord. Mais j’ai encore besoin de tes services petite et tu seras rémunérée.
Erine :
Et c’est quoi ?
Moi :
Allons et tu sauras.
Erine :
Hum. Je dois me changer ?
Moi :
Oui, on va à l’extérieur.
Erine :
Ok. Dans ce cas, accorde-moi quelques minutes.
Elle
s’en va et à son retour, je dépose Lucia que j’avais prise dans mes bras et
fait une accolade à son père. Erine et moi partons de chez eux et grimpons dans
ma voiture que j’ai récupérée il y a quelques jours. J’ai démarré et je suis
allé m’arrêter devant un magasin de vêtements pour homme. Erine me regarde.
Moi :
Comme tu le sais, je dois reprendre le travail d’ici là et sans vouloir remuer
le couteau dans la plaie, ma garde-robe à ce niveau est à refaire.
Erine :
(Levant les mains au ciel) Merci Seigneur pour ce grand miracle.
Moi :
(Amusé) J’ai dit de ne pas remuer le couteau dans la plaie, tu as vu les
efforts que j’ai fait ces derniers mois pour ça.
Erine :
Pardon allons vite avant que tu ne changes d’avis.
Nous
avons décroché nos ceintures et sommes descendus du véhicule que j’ai
verrouillé avant d’aller rentrer dans le magasin.
Erine :
Je choisis ce qui me plaît ?
Moi :
Oui mais en restant dans mon style.
Erine :
Uniquement pour le boulot ou j’ai le droit d’élargir le panel ?
Moi :
Principalement pour le boulot mais une ou deux tenues pour tous les jours, ça
me va.
Erine :
Ok.
Elle
a tourné et est allée parler avec les vendeurs pour trouver ce qu’il me
fallait. Comme cette petite n’a aucun sens de la mesure, elle a abusé au point
de me faire claquer 635 milles en vêtements et 300 en chaussures et
accessoires.
Moi :
Erine tu es consciente que j’ai des problèmes d’argent ?
Erine :
(Pas concernée du tout, me tendant la main) Donne-moi ta carte là-bas pardon.
Quand c’est pour régler les problèmes inutiles des gens qui font exprès, tu ne
vois pas ça mais toi dépenser l’argent que toi-même tu souffres à travailler
sur toi tu veux conjuguer ?
Je
lui tends la carte et elle me l’arrache littéralement des mains pour la donner
à la caissière. Je souris en bougeant la tête de gauche à droite de même que la
caissière qui me regardait avec insistance et ce depuis que nous sommes rentrés
dans le magasin. Nous avons pris nos achats.
La
caissière : (Me regardant un large sourire sur les lèvres) Je peux vous
offrir une carte de fidélité monsieur ?
Erine :
Donne ma belle, je vais remettre ça à sa chérie pour qu’elle se retrouve toute
seule.
Le
visage de la dame s’est fermé et elle a arrêté de sourire. C’est à contre cœur
qu’elle a donné la fameuse carte qu’Erine a prise. Je suis sorti de là amusé.
Moi :
(Déverrouillant la voiture) Tu étais obligée ?
Erine :
J’ai vu son manège depuis le début. Quand tu vois une suceuse de sang de loin,
tu la reconnais. À défaut d’avoir mieux, reste avec ta villageoise-là qui
malgré son manque d’utilité, ne te ruine pas ton argent.
Je
ne réponds pas. On range et je démarre pour la redéposer chez elle.
Moi :
J’ai quelque chose à te dire mais j’aimerais que tu le gardes pour toi.
Elle
me regarde.
Moi :
J’ai envie de me remettre avec Lucia.
Elle
arque un sourcil en me fixant intensément.
Moi :
Oui je sais que j’ai chié et je lui ai fait du mal mais je veux retenter ma
chance.
Erine :
C’est mort et je te dis déjà de laisser tomber car tu n’as aucune chance de la
reconquérir.
Moi :
(Silence)
Erine :
Ya Lucia est maintenant avec le grand Viclaire et est très heureuse parce qu’il
la traite comme il faut. Alors je préfère que tu la laisses tranquille.
Moi :
Je croyais que tu aurais été heureuse de savoir que je voulais réessayer avec
elle.
Erine :
Eh bien non. Tu es mon grand frère et tu sais que je t’aime mais franchement je
ne te pardonne pas ce que tu as fait à ya Lucia. La pauvre fille a failli
mourir de chagrin à cause de toi et elle a souffert pour remonter la pente
alors je ne veux pas que tu retournes avec elle pour une fois de plus lui faire
du mal. Alors non. À choisir, je préfère qu’elle reste avec Viclaire car lui il
a su la prendre et la traiter comme il faut.
Moi :
(Touché) Je vois. Et je te remercie pour ta sincérité, je sais au moins ce que
tu en penses mais je ne renoncerai pas pour autant. J’aime Lucia et j’ai
l’intention de tout mettre en œuvre afin qu’elle me revienne.
Erine :
Elle est enceinte.
Moi :
(Après un moment) Je le sais.
Erine :
Et tu veux quand même continuer avec ce projet ?
Moi :
Oui.
Erine :
Tu es sérieux ?
Moi :
Oui.
Erine :
Et ça ne te dérange pas qu’elle soit enceinte de quelqu’un d’autre ?
Moi :
Non. J’ai bien eu 2 enfants avec une autre femme alors qu’elle en ait ne me
dérange pas.
Erine :
Sérieusement ?
Moi :
Oui.
Erine :
(Bougeant la tête de gauche à droite) Et tu crois que Viclaire va te laisser la
lui prendre aussi facilement ? Et elle-même va accepter de quitter un
homme qui la traite bien et qui a pu la mettre enceinte pour toi ?
Moi :
Ce type n’est et n’a jamais été un obstacle pour moi car ce n’est pas à lui que
j’ai affaire. Et pour info, la grossesse de Lucia (tournant ma tête pour la
regarder dans les yeux) C’est la mienne.
Elle
a écarquillé les yeux et la bouche de surprise pendant plusieurs secondes.
Erine :
C’est une blague ?
Moi :
(La regardant impassible)
Erine :
(Bougeant négativement la tête) Non, ce n’est pas vrai. Ça ne peut pas être
vrai. (Dépassée) Comment ça ?
Quand ? À quel moment ? Pourquoi ? Qu’est-ce que tu lui as
fait ?
Moi :
(Esquissant un faible sourire) J’ai saisi son cœur depuis des années…