Chapitre 4 : Ronan-Luc da SILVA

Ecrit par Fleurie


°°° Enora °°° 


J’étais en pleine conversation avec mon mari, lorsque mon téléphone s’est brusquement  éteint. Avec toutes les tracasseries de cette journée,  j’ai complètement oublié de le charger. Ce qui a fait que je n’ai pas pu entendre le reste de la conversation, pffffff. C’est dommage !


C’est avec une folle rage que je l’ai  rangé  dans mon sac. La fatigue se ressent vraiment. Je sens que bientôt   mes jambes ne pourront plus me tenir. Papa s’est adossé au mur tout blanc, et dort. Je le regarde,  malgré son âge et ses cheveux grisonnants il est toujours tout beau. Il a des traits de cernes, mais cela ne change en rien son doux visage. Mais son comportement envers ma mère  depuis mon arrivée,  m’inquiète. Il a l’air serein et maître de la situation,  mais au fond, je peux dire qu’il a peur de quelque chose. Il nous a toujours démontré combien il est fort, et a la tête sur les épaules.  Je suis épuisée,  je vais y réfléchir à tête reposée. Je dois savoir ce qui s’est passé.  Je sens un creux dans mon estomac. Ces derniers temps j’ai un appétit indescriptible. Je mange trop et presque tout, et à tout moment. Est-ce inquiétant ?  Je n’en sais rien. Tout ce que je désire en ce moment est de me bourer le ventre.


J’ai pris mon sac à mains pour sortir de cette salle. J’ai horreur des hôpitaux. La vue du sang des blessés allongés sur le brancard, les infirmiers qui défilent. Tout cela m’effraie au plus au point. Sans oublier les visages tristes des parents de ces derniers. Pendant ces moments, seul le créateur sait s’ils s’en sortiront ou pas.  Rien qu’à penser à ces petits détails,  j’ai été parcourue de frissons qui m’ont fait froid dans le dos. En plus je n’aime pas du tout leur repas. Sur le parking, je n’ai vu que la voiture de mon père.  Oupsss j’ai oublié de prendre ses clés. Je suis retournée pour les récupérer.


Moi ( le réveillant doucement ) :  J’ai besoin des clés de ta voiture s’il te plaît.


Lui ( faussement sévère ) : Pas d’ingratignure sinon tu me…


Moi ( faisant la moue ) : Je sais papounet, allez donne les moi. Tu devrais rentrer et te reposer.  ( Regardant ma montre ) je vais juste manger un bout et je reviens. Je ne serai pas longue. Tu viens pas ?  


Lui ( baillant ) : Je préfère rester ici. J’ai pas d’appétit. 


Moi : Okay, à tout à l’heure.


Il ne m’a plus répondu,  car déjà il s’est remis à dormir. Je me suis précipitée pour me retrouver à l’extérieur. Dehors la nuit était déjà tombée. Quelques lampadaires éclairent la voie pavée de la devanture de l’hôpital CNHU de Cotonou. Malgré la chaleur que l’on ressent,  le léger vent qui souffle par moment ne change rien. Je me suis engouffrée à l’intérieur de la voiture et j’ai démarrée. Les zémidjans  ( conducteurs de taxi moto de chez nous ) faufilent entre les voitures. C’est un spectacle qui m’a toujours fasciné, lorsque je suis dans la circulation.  On aurait dit, rien qu’en les voyant qu’ils faisaient une course à qui serait le plus rapide. 


J’ai laissé mon regard se promener aux alentours. Le beau paysage qui se défile sous mes yeux est juste magnifique. Cette ville reflète plus sa beauté à cette heure de la soirée. Il est 19h à ma montre. Elle est éclairée et scintille de milles feux. J’étais perdue dans mes esprits lorsque le klaxonnement d’une voiture derrière moi, m’a alerté. Quelques minutes plus tard, j’ai garé devant un restaurant très chic de la place. Nous sommes Samedi, et de surcroît à la fin du mois. La salle est grouillée de monde. Je l’ai balayée du regard. Après avoir aperçue une table libre au loin, je m’y suis dirigée sans plus demander mon reste. 


Je me suis installée et le serveur est venu vers moi.


 

Lui  ( très chaleureux ) : Bonsoir madame.


Moi  ( répondant à son sourire ) : Oui Bonsoir jeune homme ( me tendant le menu ), euh je prendrai un vin rouge comme apéritif et un plat de frites au poulet accompagné de feuilles de lettuce  s’il vous plaît.


Ne me regardez pas avec ces gros yeux, j’ai une faim de loup moi.


Pendant que je parlais, il prenait soin de tout noter dans son petit carnet. Une fois fini, il a pris le menu avant de s’en aller. J’ai voulu appeler Ronan, mais je me suis rappelé que ma batterie était à plat. 


Il est revenu une quinzaine de minutes plus tard avec un plateau en mains. Il a déposé le tout sur ma table et m’a souhaité un petit “ bon appétit “ avant de s’éloigner avec un joli sourire que j’apprécie énormément. L’un des atouts de ce restaurant est leur accueil impeccable. Ils savent comment  recevoir et bien traiter leur clientèle. Ce qui fait que je reviens à chaque sur ces lieux. J’ai bu une gorgée de mon vin, et je me suis mise à déguster mon plat avec appétit.  En levant ma tête, mon regard s’est porté sur un couple qui vient de faire son entrée. La femme est une bombe très canon avec une robe très sexy qui moule parfaitement son corps. Elle est accompagnée d’un charmant spécimen et d’un garçon qui a à peu près 7 ans.


Ils sont si mignons ensemble.  Le serveur les a installés juste à côté de moi. Il a fait en sorte que l’homme que je suppose doit être son mari me fasse dos. Et la femme en question me faisait face. Elle me souriait par moment lorsque nos regards se croisent. Une trentaine de minutes plus tard, le spectacle que j’ai vu m’a trop ému. J’ai aperçu un groupe de personnes bien habillées et leur leader tenait en main un gâteau. Ils se sont mis  à chanter un “ joyeux anniversaire “. Ce sont par les larmes de cette belle dame que j’ai su qu’il s’agissait de son anniversaire. Toute joyeuse, elle s’est levée pour les remercier et elle a fini par enlacer son mari, sous le regard de nous tous.


Bref j’ai fini mon déjeuner et je suis retournée à l’hôpital prendre mon père. Ma mère dormait encore,  alors nous avons jugés bon de revenir la voir le lendemain. Ce serait mieux ainsi. Fatigué par la journée d’aujourd’hui, papounet a baissé sa garde et m’a laissé conduire,  pendant qu’il était assis tout juste à mes côtés. Le trajet s’est fait dans la bonne ambiance. Mon père racontait sa jeunesse, ses folies et nous rions aux éclats du bon vieux temps.


J’ai coupé le moteur vingt minutes plus tard devant notre villa. Je suis trop fatiguée pour aller chez nous. Une fois ma batterie pleine, je vais appeler Ronan pour l’informer.


Saliou est venu nous ouvrir et nous sommes entrés. Depuis l’extérieur, on pouvait entendre les rires de personnes qui prennent du bon temps. En  ouvrant la porte, nous sommes tombés sur Ayanda et Ronan qui avaient l’air très distraits. Ce qui a attiré mon attention est le fait que je ne les ai jamais vu rigoler autant, en plus en n’étant seuls. Elle a salué son père et a disparue en sans plus rien ajouter à part un petit regard  sur Ronan. Je la vois venir celle là. Mon père nous regardait tous. Je peux décerner l’inquiétude et la peur que le visage de mon mari. Ma vue m’effraie apparemment.


°°° Ronan-Luc °°°


Je me nomme Ronan-Luc da SILVA, je suis béninois  originaire de la commune de Porto-Novo. Fils unique de mes parents, enfin de mes feu parents. Ils ne sont plus de ce monde. La nature me les a arrachés à ma naissance sans aucune pitié. J’ai été élevé par la soeur à ma mère. Mais la vie n’a pas été clémente envers moi. J’ai  appris à me battre pour survivre, depuis mon enfance. La galère nous sévissait des fois où j’allais au lit le ventre affamé. C’est tEe douloureux d’en parler. Pour l’instant je m’arrête là. J’ai préoccupation beaucoup plus importante qui me tient à coeur. 


Papa : Bonsoir les jeunes.


Moi ( gorgé serrée ) : Bonsoir Mr QUENUM, ( à ma femme ) salut chérie. 


Elle n’a pas pris la peine de me répondre. Elle s’est juste contentée de me fixer. L’expression de son visage ne montre aucune colère, ni aucune surprise. Mais je n’arrive pas décrire ce qui se passe actuellement dans sa tête. Je ne sais pas à quel saint me vouer.


Elle ( me fixant d’un regard transpercent ) : Salut, on dirait que tu as vu un fantôme chéri. 


Chéri,  elle m’a appelé chéri. Une personne qui t’en veut ne te dirait jamais ce doux mot même colère. Donc elle n’a pas entendu la conversation. Il n’y a que seul moyen de savoir.


Moi ( souriant ) : Comment a été ta journée ?  Je veux dire à l’hôpital.


Je me suis avancé et je l’ai prise dans mes bras pour l’enlacer.


Elle ( se dégageant lentement ) : D’abord je tiens à m’excuser pour le fait que je ne sois pas encore prête. Car tu es passé pour me prendre comme prévu je suppose. 


Moi : Oui oui je n’ai pas compris ton silence soudain. 


Elle  ( se passant la main sur le visage ) : Tu n’imagineras jamais ce qui m’est arrivé.  Mon téléphone m’a lâché. Je n’ai plus suivi la fin de la conversation.


J’ai poussé un long soupire intérieurement. Tellement je me sens soulagé. J’ai longtemps pensé qu’elle aurait pu entendre la voix de Yan m’appeler papa. Malgré son sourire, j’ai l’impression qu’elle cherche à savoir ce qui se passe dans ma tête. 


Moi : Nous allons devoir reporter la surprise, puisque tu es fatiguée. 


Elle : Oui tu as raison, mais j’ai  une meilleure idée. On pourrait rester ici rien que toi et moi. 


Moi ( n’ayant pas le choix après tout ) : Okay pourquoi pas.


Elle : Je reviens, je vais rapidement me rafraîchir le corps.


Moi ( au bout des lèvres ) : Okay.


Elle posé un léger baiser sur mes lèvres avant de s’en aller. Je l’ai suivi du regard pendant qu’elle montait les escaliers à grands pas.


Enora, ma femme est sportive, elle a le pied sûr. Du haut de ses longues jambes, son visage de poupée s'adoucit et s'anime en un sourire jovial. Mais elle peut parfois être une tête de mule quand elle est décidée. Apres des mois à  la côtoyer,  j’ai découvert une femme  opiniâtre , combattive, et belliqueuse . Elle est une battante ! Ma vattante.

Tous ceux qui posent leur regard sur elle, ne résistent pas à son charme. Elle est belle et elle le sait ma diablesse.


Elle est descendue une demie heure plus tard, me faisant signe de la rejoindre. Nous sommes allés dans sa chambre.  Elle a allumé le poste téléviseur. Après avoir erré pendant cinq minutes dans la pièce, elle a fini par trouvé un film qu’elle a mis. Nous nous sommes installés dans le canapé toit blanc et en cuir de sa chambre. 


[ Porte qu’on cogne ] 


Elle : C’est ouvert.


Tatie Laure que j’apprécie énormément a fait son entrée. Elle portait un plateau. Enora s’est levé pour le lui prendre des mains. 


Elle : Mais tu n’aurais pas dû te gêner Laure.


Laure ( souriant ) : Tu sais très bien que je ne refuserai rien à toi. 


Elle ( gênée ) : Il se fait tard et tu devrais être entrain  de te reposer à l’heure actuelle. J’ai pourtant été très claire avec Soso  ( diminutif de Solange une des cuisinières ). Elle va m’entendre.


Laure ( la retenant par le bras ) : Non c’est bon ma fille,   tomber.


Elle : Tu es trop généreuse toi. 


Laure ( se retirant ) : Bonsoir jeune homme. Excusez moi et passez une agréable soirée. 


Je lui ai juste souri.


Elle : Bonne nuit Laure.


Elle est partie sans demander son reste. Elle a pris soin de fermer la porte derrière elle. Il y avait du popcorn et quelques bouteilles de rafraîchissement qu’elle avait apportés.


Nous nous sommes blottis l’un contre l’autre. Enora a mis un film romantique. A un moment donné, je l’ai relevée pour l’obliger à me faire face.


Moi : Je te sens un peu tendue chérie,  qu’est ce qui ne va pas ?


Elle : C’est juste la fatigue. Euh dis bébé je vous ai vu tout à l’heure.


Moi ( faisant semblant de ne comprendre ) : De quoi parles tu ?


Elle ( se relevant complètement ) : Mais de ma soeur et toi. J’ai remarqué une certaine complicité, que je n’avais jamais vue auparavant. Que se passe t-il ?


Moi ( la rassurant ) : Rien ma belle,  tu vas chercher quoi comme ça.  


Elle : Je suis une femme et je sais quand un homme nous intéresse. J'ai le flair. En plus Ayanda je la connais c’est ma soeur. 


Moi ( pouffant de rire ) : Tu te fais des films pour rien chérie.  Je n’ai d’yeux que pour toi. ( Prenant son visage en coupe ) je t’aime et tu es la seule pierre précieuse à mes yeux.


Elle ( me donnant une tape sur l’épaule ) : Tu as intérêt.  En tout cas je t’aurais prévenu. Je t’ai à l’oeil. Je…


Elle n’a pas terminé sa phrase. J’ai capturé ses lèvres, et je me suis mis à sucer tel un chiot affamé tirant sur le mamelon de sa mère. Elle a parue surprise mais s’est lâchée lorsque ma langue toute chaude s’est mise à s’entremêler à la sienne. J’ai mis ma main sous son chemisier pour découvrir sa poitrine nue.  Ses tétons étaient déjà durcis. J’ai titillé dessus et je lisais un désir brûlant dans ses yeux. Nos vêtements se sont retrouvés au sol dans un éclair. Je l’ai fait mienne ce soir dans le canapé. Elle criait son plaisir en me griffant partout.  Pauvre de moi, mais ça valait le coup.

Ce n’est que deux plus tard, que j’ai pris la route pour rentrer. Madame ne m’a pas du tout rendu les choses faciles. Elle voulait encore et encore, et le pire elle a refusé de venir avec moi.


Deux semaines plus tard 


°°° Jean-Etienne °°°


J’ai passé deux semaines en Allemagne. L’objectif de mon voyage a été de négocier l’importation de nouveaux matériaux de construction dans mon entreprise. Les Béninois aiment la nouveauté. De plus nous sommes en Décembre, la période des fêtes. Nous sommes spécialisés dans la vente des meilleurs produits dont personne ne s’est jamais plaint. Nous tendons presque vers la fin de l’année.  C’est une aubaine pour plus attirer la clientèle. Mon agent de marketing me propose de faire une vente de promotion. Mon déplacement a  porté no  seulement ses fruits,  mais il a aussi permis de découvrir de nouvelles perspectives  pour une meilleure administration et une bonne gesion de BUYRIGHT.


Épuisé par le voyage que je viens de faire, je me suis adossé sur le siège pour me reposer.


[ … ]


La  douce voix de l’hôtesse de l’air qui résonne telle une musique dans le microphone me sort de mon sommeil. En ouvrant les yeux, j’ai regardé par l’hublot, enfin nous sommes arrivés. Il était temps, oufffff.  Elle est passée quelques minutes plus tard devant moi. Je ne me suis pas empêché de mater son petit postérieur et ses belles longues jambes. Elle s’est ensuite mise devant nous pour nous donner les directions concernant la ceinture de sécurité.


Mon trolley en mains, je balaie du regard les alentours. Il a fallu que je patiente pour une quinzaine de minutes avant d’apercevoir mon chauffeur. Pour une minute j’ai pensé qu’il était accompagné de Léontine.


Lui ( prenant mon trolley ) : Bonne arrivée monsieur.


Moi : Merci Saliou, où est passée madame ?  


Lui : Elle m’a chargée de vous dire qu’elle ne serait pas là, pour vous accueillir.


Moi : Hum Okay allons y.


Il a pris le trolley et m’a devancé. J’ai mis mes lunettes de soleil et je l’ai suivi. Je me demande bien ce qui a pu retenir ma femme. Elle se déplace maintenant à l’aide des béquilles. En plus il y a le chauffeur pour assurer son déplacement.


Saliou est un Nigérien de la trentaine. Il fait partie de mes employés les plus loyaux et sérieux. Je lui ai donné une chambre dans ma demeure. Il vie avec sa petite famille.  C’est un homme très et respectueux et travailleur. Il est très court de taille avec un physique trapu. Un peu barbu, il est toujours souriant.


[ … ]


Il n’y a aucune trace de madame dans la pièce. J’ai posé ma malette sur le lit avant de m’écrouler.  Je suis fatigué. C’est dans cette position que le sommeil m’a pris.


Au même moment dans une  université de Cotonou 


°°° Ayanda °°°


Je suis présentement debout à la devanture de mon université.  J’attends impatiemment Saliou qui est en retard. Je ne supporte pas le soleil, alors j’ai cherché un abri sous lequel l’attendre. J’ai sorti mon téléphone pour l’appeler lorsque j’ai aperçu Mia ma meilleure copine de classe. Elle m’a également remarquée car elle vient à présent vers moi.


Elle  ( toujours souriante ) : Salut ma belle, on dit quoi.


Moi : Rien à signaler, j’attends cet idiot de Saliou. 


Elle : Ne me dis pas qu’il t’a encore oublié.


Moi : Tu me connais très bien, ma bouche ne porte pas caleçon, il va m’entendre. Attends seulement.


Elle : Ma copineuhhh laisse moi te raconter le kongossa.


Moi ( toute ouïe ) : Dis moi.


Elle : Tu te souviens de l’autre garce qui faisait sa maligne non. Celle qui a voulu te piquer ton gars l’autre fois.


Moi : Euh Eliane la moche ?


Elle : Oui oui exactement, figures toi qu’il y a un mois de cela  elle a percée. Et c’est derrière elle que tous les mecs courent comme des chiens en manque. Mais le dernier beau gosse  avec lequel elle est sortie est décédé la semaine passée. Et ça s’est mal tournée pour elle. 


Moi ( intéressée par le sujet ) : Ah oui, j’espère que ses parents lui ont fait son compte. Car cette fille n’est qu’une pute de classe.


Elle : La go roule sur de l’or je te dis. De belles fringues, les sorties par ci et par là.


Moi ( surprise ) : D’où provient cette subite richesse, hum.  Elle ne badine plus du tout. C’est elle qui roule dans un range rover. Elle est à la page, et se pavane dans Cotonou en frimant. La vie est pleine de surprises dites donc.


Elle : Attends d’entendre la suite rho  toi aussi, trop pointue.


Moi : Krkrkrkrkr tu connais. Alors ?


Elle : Maman Eliane est allitée je te dis, à l’instant où je te parle. Elle sollicite l’aide de tous pour la guérir. 


Moi : Ne me dis pas qu’elle a attrapé ce virus.


Elle ( pouffant de rire ) : Mais non, c’est pire que ça ma belle. Depuis une semaine un petit serpent sort de sa cave. Il paraît que le serpent dit qu’il veut du sperme pour se renforcer et lui donner plus de richesse. 


Moi  ( me retenant ) : Mais c’est horrible Mia. Elle a tué le pauvre enfant des gens cadeau. 


Elle : Je suis allée la voir, elle fait vraiment pitié. Elle disait que c’est une amie qui l’a entraînée dans cette merde. Que le gars fut le premier à mourir, et c’est le début des souffrances pour elle. Sa copine sera enterrée le Samedi prochain. 


Moi : Je ne suis pas sûre qu’elle survive. C’est déplorable ce que les jeunes de nos jours sont capables de faire pour s’enrichir. Non mais ils choisissent le chemin du gain facile.


Elle : Si tu dormais le ventre vide, tu comprendrais Ayanda. C’est parce que nous sommes issues d’un milieu qui nous est favorable que tu raisonnes de cette manière. 


Elle continuait son discours mais je ne l’écoutais plus. Je viens d’apercevoir Ronan sur le parking de notre établissement. J'ai attendu une quinzaine de minutes pour qu’il sorte. Je me suis excusée auprès de Mia pour partir. Saliou ne venait toujours pas. J’ai hélé un zémidjan pour suivre son véhicule. Je pense que la première partie de ma stratégie va commencer aujourd’hui. ( Clin d’oeil ).


♡♡♡ Kiffeeeeeezzzzz ♡♡♡ 


J’ai évoqué cet aspect qui sévit le plus dans nos villes ces jours ci. Certains de nous préfèrent le chemin du gain facile. Surtout à l’approche des fêtes, innombrables sont les choses maléfiques qui se passent. Faisons attention et que Dieu nous protège.

Mariée au diable