Chapitre 42

Ecrit par Ellie chou

Le cœur battant à tout rompre, Fatima agrippa Aïcha contre elle et recula lentement. 

L’homme devant elle arborait un sourire inquiétant, comme un prédateur savourant l’instant avant d’attaquer.

— "Ne crie pas, Fatima.

 Je ne veux pas te faire de mal… du moins, pas encore."

Sa voix était froide, calculatrice. 

Fatima sentit un frisson parcourir son échine.

— "Qui êtes-vous ?" demanda-t-elle d’une voix tremblante.

L’homme inclina légèrement la tête, amusé.

— "Tu n’as pas besoin de savoir mon nom. 

Ce qui importe, c’est le message que je suis venu te livrer." Qui est important. 

Il fit un pas en avant. 

Fatima recula davantage, resserrant son étreinte autour de sa fille.

— "Idriss n’aurait jamais dû se mêler des affaires de son père. 

Il a attiré l’attention de mauvaises personnes. 

Et toi, ma chère, tu es devenue un levier."

Fatima sentit sa gorge se nouer.

— "Je ne comprends pas…"

L’homme soupira, comme si cela l’exaspérait.

— "Dis à ton mari d’arrêter de fouiner, sinon tu risques de le payer cher."

Il laissa planer un silence menaçant avant d’ajouter :

— "Oh… et surveille bien ta petite Aïcha. 

Un accident un accident pourrait bien lui arrivée."

Le sang de Fatima se glaça.

Avant qu’elle ne puisse réagir, l’homme fit volte-face et disparut aussi vite qu’il était apparu. 

Fatima resta figée quelques secondes, puis, rassemblant son courage, elle courut jusqu’à la porte et la verrouilla à double tour.

Les mains tremblantes, elle composa aussitôt le numéro d’Idriss.

Il décrocha après une seule sonnerie.

— "Fatima ?!"

— "Idriss, il y avait un homme ici ! Il est entré dans la maison !

Le silence au bout du fil fut bref, mais lourd. 

Puis la voix d’Idriss tonna :

— "J’arrive tout de suite !"

Un retour précipité

Idriss et Karim quittèrent précipitamment le bar.

— "On dirait que Souleymane ne plaisante pas," grogna Karim en accélérant.

Idriss, les poings serrés, fulminait.

— "Ils ont osé s’en prendre à ma femme et ma fille. 

Je vais leur faire regretter ce choix."

En quelques minutes, ils arrivèrent devant la maison. Idriss bondit hors de la voiture et entra en trombe.

Fatima était là, Aïcha dans les bras, visiblement bouleversée. 

Lorsqu’elle vit Idriss, elle se précipita vers lui.

— "Il était là, Idriss… Il est entré sans bruit. 

Il savait qui j’étais.

 Il savait pour Aïcha."

Idriss la serra contre lui, puis releva la tête, son regard brûlant de rage.

— "Où est-il parti ?"

— "Je… je ne sais pas. 

Il est juste parti après m’avoir menacée."

Karim inspecta les alentours.

— "Ils veulent jouer à ce jeu ? 

Très bien. 

On va leur montrer à qui ils ont affaire."

Idriss hocha la tête.

— "Dès demain, je vais voir mon père. 

Je veux savoir qui est exactement ce Souleymane et pourquoi il s’attaque à nous."

Fatima le regarda, inquiète.

— "Et si… et si ce n’était que le début ?"

Idriss la fixa un instant avant de lui caresser tendrement la joue.

— "Je ne laisserai jamais rien vous arriver, à toi et Aïcha. 

Je te le promets."

Mais au fond de lui, il savait que la guerre venait tout juste de commencer.

À suivre .

Un mariage forcé