
Chapitre 43
Ecrit par Ellie chou
Le lendemain matin, Idriss se leva avec une seule idée en tête : obtenir des réponses.
Fatima n’avait pas fermé l’œil de la nuit, encore sous le choc de l’intrusion.
Aïcha, trop jeune pour comprendre, dormait paisiblement dans ses bras.
— "Je vais voir mon père," annonça Idriss en enfilant sa veste.
Fatima attrapa sa main, son regard empli d’inquiétude.
— "Fais attention, Idriss.
Cet homme… il était sûr de lui.
Comme s’il savait que tu ne pourrais rien faire contre lui."
Idriss laissa échapper un souffle court, tentant de masquer sa colère.
— "Je dois savoir qui est Souleymane et pourquoi il nous vise.
Mon père est le seul à pouvoir m’éclairer."
Fatima hocha lentement la tête.
— "Promets-moi de ne pas agir sous le coup de la colère."
Idriss l’embrassa tendrement sur le front.
— "Je te le promets."
Puis, accompagné de Karim, il quitta la maison, bien déterminé à faire parler Al-Farouk.
***Père Al-Farouk***
Arrivés dans l’imposante demeure familiale, Idriss et Karim furent conduits au bureau d’Al-Farouk.
Ce dernier était assis derrière un large bureau en bois massif, l’air grave.
— "Que me vaut cette visite matinale ?" demanda-t-il, croisant les bras.
Idriss s’approcha, les mâchoires serrées.
— "Un homme a pénétré chez moi hier soir.
Il a menacé Fatima et Aïcha.
Il a mentionné un certain Souleymane.
Qui est-ce ?"
Un silence pesant s’installa.
Al-Farouk ferma brièvement les yeux, comme s’il s’attendait à cette question.
— "Souleymane Doumbia."
Idriss échangea un regard avec Karim.
— "C’est un nom que je n’ai pas entendu depuis longtemps," poursuivit son père.
"Il y a des années, il était mon associé.
Nous avons bâti ensemble un empire… jusqu’à ce qu’il tente de me trahir."
— "Comment ?"
Al-Farouk soupira et se leva, s’approchant de la fenêtre.
— "Il a voulu détourner des fonds.
J’ai découvert ses plans et l’ai évincé de l’entreprise.
Il a tout perdu et a juré de se venger."
Idriss sentit la colère monter en lui.
— "Et tu ne pensais pas que c’était important de me prévenir ?"
Al-Farouk tourna un regard perçant vers lui.
— "Je ne pensais pas qu’il oserait s’en prendre à ma famille.
Mais je vois que j’ai sous-estimé sa rancune."
Karim intervint :
— "Cet homme a envoyé quelqu’un pour menacer Fatima et sa fille.
Il ne s’arrêtera pas là."
Al-Farouk resta silencieux un instant avant de murmurer :
— "Alors nous devons frapper les premiers."
Idriss croisa les bras, perplexe.
— "Que comptes-tu faire ?"
Son père s’approcha, posant une main ferme sur son épaule.
— "Je vais contacter mes alliés.
Souleymane a des hommes, mais moi aussi.
Il doit comprendre que je ne suis pas un homme à abattre."
Idriss secoua la tête.
— "Non.
Il ne s’agit plus seulement de toi.
Il s’en prend à ma femme et ma fille.
Cette guerre est aussi la mienne."
Un sourire fier se dessina sur les lèvres d’Al-Farouk.
— "Alors nous allons riposter ensemble."
***Souleymane Doumbia***
Pendant ce temps, dans un luxueux appartement en ville, Souleymane Doumbia savourait un verre de whisky, un sourire satisfait aux lèvres.
Un de ses hommes entra.
— "Le message a été transmis à la femme d’Idriss.
Il sait maintenant que nous ne plaisantons pas."
Souleymane hocha la tête.
— "Bien.
Mais ce n’est que le début.
Faites-lui comprendre qu’il ne gagnera jamais."
L’homme acquiesça avant de disparaître.
Souleymane, lui, leva son verre, murmurant :
— "La chute des Al-Farouk commence maintenant."
À suivre.