
Chapitre 47
Ecrit par Ellie chou
Le silence régnait dans le bureau d’Idriss, seulement troublé par le cliquetis des touches du clavier de Malik, qui recueillait toutes les informations nécessaires pour organiser la riposte.
Karim, les bras croisés, écoutait attentivement Idriss exposer son plan.
— "Nous savons que Souleymane a placé des hommes autour de la maison.
Ils attendent une diversion pour frapper."
Karim acquiesça.
— "Alors nous allons leur donner exactement ce qu’ils attendent, mais à nos conditions."
Idriss posa une carte sur la table, représentant le quartier.
— "J’ai demandé à un de mes contacts dans la police d’organiser une patrouille dans la zone, discrète mais efficace.
Nous allons faire croire que la maison est sans défense, tout en attirant leurs hommes dans un piège."
Malik haussa un sourcil.
— "Et pour Souleymane ?"
Idriss eut un sourire froid.
— "C’est là que Noura entre en jeu."
***Noura***
Noura fixait son téléphone, luttant contre l’anxiété qui lui serrait la poitrine.
Elle venait de trahir son propre frère, et elle savait qu’elle marchait sur une corde raide.
Un appel interrompit ses pensées.
Lorsqu’elle vit le nom de Souleymane s’afficher, son sang se glaça.
Elle prit une profonde inspiration et décrocha.
— "Noura, où es-tu ?"
— "À la maison, pourquoi ?" répondit-elle d’une voix qu’elle espérait neutre.
— "Tu mens.
Quelqu’un m’a informé que tu étais en ville hier soir."
Son cœur se mit à battre plus fort.
— "J’avais besoin d’air. Je suis allée me promener."
Un silence pesant s’installa avant que Souleymane ne reprenne.
— "Ne t’avise pas de me trahir, Noura.
Je n’hésiterai pas."
Il raccrocha brusquement.
Noura ferma les yeux, tremblante.
Elle savait qu’elle était en danger.
De retour dans son bureau, Idriss vérifia son arme, un pistolet discret qu’il gardait toujours en cas d’extrême nécessité.
— "Karim, tout est en place ?"
— "Oui.
Nos hommes sont postés autour de la maison.
Si Souleymane tente quelque chose, nous l’aurons."
— "Et Noura ?"
Malik soupira.
— "Elle est en danger.
Son frère se doute de quelque chose."
Idriss ferma les yeux un instant.
— "Nous devons agir vite."
Il se leva et enfila son manteau.
— "C’est ce soir que tout se joue."
Aux alentours de minuit, une ombre se glissa discrètement devant la maison d’Idriss.
Un sifflement à peine audible résonna.
Trois hommes, armés, avancèrent lentement.
Ils ignoraient qu’ils étaient observés.
Karim, embusqué sur le toit d’un bâtiment voisin, murmura dans son micro :
— "Ils sont là.
On attend ton signal, Idriss."
À quelques rues de là, Idriss regarda son téléphone.
Un dernier message de Noura venait d’arriver.
"Il sait.
Il va frapper plus fort que prévu.
Soyez prêts."
Idriss rangea son téléphone, le regard sombre.
— "C’est le moment."
Il sortit de la voiture et se dirigea vers l’inévitable affrontement.
À suivre.