
CHAPITRE 54: RÉALISER SA BÊTISE.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE
54 : RÉALISER LA BÊTISE.
**BHERNIE
ELLO **
Je
me déverse à l’intérieur de Lucia qui s’agrippe à moi en prononçant mon nom.
Nous respirons tous les deux par la bouche en attendant que la pression
redescende. Après cela je ramène ma bouche devant la sienne et j’essaye de
l’embraser mais elle tourne la tête sur le côté.
Moi
: Bébé.
Lucia
: (La gorge nouée) Je t’en prie Bhernie quitte sur moi.
Moi
: Lucia.
Lucia
: (Me repoussant) Quitte sur moi Bhernie. Tu as une femme et moi je vais me marier
le mois prochain. (Coulant des larmes en se levant du lit) On n’aurait jamais
dû faire ça.
Elle
descend et ramasse ses vêtements pêle-mêle pour les porter. Je descends pour
essayer de la rattraper.
Moi
: Lucia je t’en supplie, n’épouse pas ce type. Laisse nous une autre chance.
Elle
rit nerveusement et ramasse son sac ainsi que ses babouches pour essayer de
sortir.
Moi
: (Attrapant sa main) Lucia.
Lucia
: (Se retournant pour me regarder en retirant sa main) Je suis stérile Bhernie
et je ne sers à rien, tu as oublié ?
Moi
: (Silence)
Lucia
: Je ne suis pas une vraie femme pour toi et pour ta famille c’est pourquoi tu
m’avais abandonnée dans cette maison pour aller chercher celle qui était plus
femme que moi. (Coulant des larmes) Même une once de considération ou de
respect pour moi, tu n’as pas eu en faisant tout ce que tu voulais dans mon
dos. Tu as promis à cette femme qui as su calmer tes angoisses face à
l’incertitude de ton avenir que tu ferais d’elle et de ta fille tes priorités
alors fait-le et fiche moi la paix. La sorcière que je suis vous a libérés afin
que vous puissiez vivre heureux. Faites le donc.
Elle
s’est retournée et est sortie de la chambre en courant pendant que j’ai mis ma
main sur mon visage et j’ai pleuré en silence…
**LUCIA
MANGA MFOULA **
Je
grimpe dans ma voiture les mains tremblantes et je démarre. Le gardien qui m’a
vue sortir en courant ouvre le portail et je sors sans même prendre la peine de
le saluer. Je pleure tout le long du chemin jusqu’à la maison tellement je me
sens mal. Une fois devant le portail, j’essuie mes larmes et tape le code
depuis mon téléphone. Le portail s’ouvre et Loyd est assis à la terrasse.
Apparemment ils ne sont pas encore partis. Je reste dans le véhicule et
c’est Lucrèce qui sort de la maison avec les enfants qui vient vers moi.
Lucrèce
: (Cognant sur la vitre)Tu ne descends pas de la voiture ?
Moi
: (Baissant la vitre en essayant de me composer un visage neutre et une voix
normale)Je, je réfléchis en fait s’il faut rester ici toute seule ou aller
au 11.
Lucrèce
: (Me regardant) Qu’est-ce qui se passe tata Luce ?
Moi
: Rien du tout.
Lucrèce
: Je vois bien que tu as pleuré et que tu trembles. Il s’est passé quelque
chose.
Je
me remets à pleurer et elle ouvre la portière pour me faire descendre et me
serrer dans ses bras, mes pleurs s’accentuent.
Lucrèce
: Rentrons à la maison pour que tu puisses me dire ce qui se passe d’accord ?
Je
bouge affirmativement la tête et elle m’entraîne dans la maison en disant à
Loyd de lui accorder quelques minutes.
Loyd
: Ok mais stp fais vite car nous sommes déjà en retard.
Lucrèce
: D’accord.
Nous
rentrons toutes les deux dans la maison et elle me conduit sur le canapé.
Lucrèce
: Tu me dis ?
Moi
: (Pleurant) J’ai fait une bêtise Lucre.
Lucrèce
: Qu’est-ce que tu as fait ?
Moi
: Je, j’ai couché avec Bhernie.
Lucrèce
: (Choquée) Hein ?
Moi
: (Mettant ma main devant ma bouche en pleurant davantage) J’ai couché avec
Bhernie.
Lucrèce
: (Incrédule) Mais, mais comment est-ce possible ? Vous vous êtes vus où ?
C’était quand ? Pourquoi ?
Je
pleure et elle se lève pour marcher dans la pièce avant de revenir se placer
devant moi.
Lucrèce
: C’était quand ?
Moi
: (La gorge nouée) Aujourd’hui.
Lucrèce
: Il est passé à la maison ?
Moi
: Nous, nous avons passé le week-end ensemble.
Lucrèce
: (Haussant la voix) Pardon ?
Moi
: (Silence)
Lucrèce
: Tu es en train de me dire que toutes les fois où on parlait et qu’on priait
il était à côté de toi ?
Moi
: En fait ce n’est pas ce que tu crois.
Lucrèce
: Et que suis-je censée croire ?
Moi
: Il était malade Lucrèce ?
Lucrèce
: (Énervée) Et alors?
Moi
: Je ne pouvais pas le laisser seule.
Lucrèce
: Tu es médecin ?
Moi
: (Silence)
Lucrèce
: Il est malade et ton problème est où ? N’a-t-il pas de femme ? Et sa famille
était où ? Même si tu voulais faire une œuvre de charité, pourquoi tu ne l’as
pas conduit à l’hôpital ? Pourquoi il a fallu que ce soit toi qui t’en occupes?
Moi
: (Silence)
Lucrèce
: (Se retournant) Pardon mieux je sors d’ici.
J’éclate
en sanglot et glisse pour me retrouver assise parterre. Elle s’arrête et
revient vers moi pour me prendre dans ses bras, elle aussi pleure.
Moi
: (M’agrippant à elle) Je ne voulais pas faire ça, je te jure Lucrèce que je ne
sais pas ce qui m’a pris. Il n’allait pas bien et j’ai voulu l’aider sans
arrière pensée, je te le jure.
Lucrèce
: (Reniflant) Je te crois, cesse de pleurer. Ce qui est fait est fait.
Moi
: Tu, tu crois que je dois le dire à Viclaire ?
Lucrèce
: Si tu veux que votre relation soit pure et basée sur la transparence et la
vérité, tu dois le faire.
Moi
: (La gorge nouée) Et, et s’il décide d’annuler le mariage.
Loyd
: (Dehors) Lucrèce il faut qu’on y aille.
Lucrèce
: J’arrive. (À moi) Il faut que j’y aille mais on va continuer cette
conversation par messagerie.
Moi
: (Reniflant) D’accord. (La serrant dans mes bras) Faites un bon voyage et que
le sang de Jésus vous protège.
Lucrèce
: Amen. Arrête de pleurer, ça va aller.
Moi
: D’accord.
Nous
nous sommes séparées et avons essuyé nos visages puis je l’ai accompagnée
dehors pour saluer Loyd en m’excusant de ne pas l’avoir fait tout à
l’heure.
Loyd
: Ne t’inquiète pas. J’espère que ce qui t’arrive se résoudra rapidement.
Moi
: Merci.
Loyd
: (À Lucrèce) On peut y aller ?
Lucrèce
: Oui.
On
se refait un câlin puis je les accompagne au portail où un taxi les attend, ils
montent et s’en vont pendant que je retourne dans la maison et m’assois sur le
fauteuil en repensant à ce que j’ai fait. Mon téléphone sonne dans mon sac et
je le cherche jusqu’à ce que la sonnerie m’emmène dehors dans ma voiture, je le
récupère et je vois que c’est Bhernie qui tente de me joindre. Je rejette et
mets le téléphone sous silence. Je retourne dans la maison et vais prendre ma
douche. Je ne sais pas combien de temps je fais là-bas tant j’ai plusieurs
moments d’absence où je repense à ce qui s’est passé. Je me décide à sortir
avant de me rendre malade. Je vais m’essuyer et j’enfile un vêtement lourd en
allant me mettre au lit même s’il n’est que 17h. Je me recouvre jusqu’à la tête
en me demandant ce que je devais faire. Mon téléphone n’arrête pas de s’allumer
pour m’informer des appels que je reçois. Je ne prends pas et c’est un message
de Bhernie qui rentre.
-Bhernie
: Lumière, je suis conscient de t’avoir fait énormément de mal et de t’avoir
trahi par le passé. Donne moi l’occasion de te parler je t’en supplie. Tout est
contre moi mais je peux te jurer que jamais je n’ai aimé une autre femme que
toi. Sur la tombe de papa, tu as été la seule et tu le seras jusqu’à la fin de
mes jours.
-Moi
: Va le dire à la mère de tes enfants et fiche moi la paix.
Il
ne m’a plus répondu. J’ai déposé mon téléphone et je me suis passée la main sur
le visage. Je suis restée là et c’est Lucrèce qui m’a fait réagir autour
de 22h quand elle m’a appelée pour me dire qu’ils étaient bien arrivés.
«Moi
: J’espère que vous avez fait un bon voyage. »
«Lucrèce
: Oui c’était tranquille. »
«Moi
: D’accord. »
«
Lucrèce : Et toi, comment vas-tu depuis notre départ.»
«Moi
: Toujours mal. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris. »
«Lucrèce : Tu veux bien m’expliquer cette histoire depuis le début afin que je
puisse être éclairée car je t’avoue que je suis un peu larguée et je me pose
énormément de questions.»
«
Moi : D’accord. Le vendredi quand je suis arrivée, j’étais toute seule et……
c’est comme ça qu’il m’a attrapée la main et après il m’a embrassée sur la
bouche. J’y ai mis un terme et me suis levée pour aller prendre mes affaires
mais il m’a suivie et, et il a repris à m’embrasser puis nous l’avons fait.
C’est après ça que je suis partie de là-bas.»
«Lucrèce
: (Silence) »
«
Moi : (Essuyant une larme qui a coulé) Je sais que je n’aurais certainement pas
dû rester avec lui là-bas mais je te jure que c’est parce qu’il se sentait mal.
J’ai déjà eu à faire face à ce genre de situation par le passé et parce que je
savais la gravité de la situation que je n’ai pas pu le laisser ainsi. »
«
Lucrèce : (Soupirant)Je comprends. Maintenant la question qui se pose c’est
comment vas-tu faire pour expliquer ce qui s’est passé à Vic ? »
«Moi
: (Silence) »
«Lucrèce
: Tu comptes le lui dire n’est-ce pas ? »
« Moi : Je ne sais pas. »
Elle me regarde avec insistance.
«
Moi : J’ai peur Lucrèce. J’ai peur qu’il décide de tout arrêter après ça.
Tu sais que lorsque nous avions parlé la dernière fois, il m’avait dit avoir
des doutes sur mes sentiments à l’égard de Bhernie alors si je viens lui dire
que j’ai couché avec lui maintenant, j’ai peur qu’il remette en cause notre
relation et y met un terme. »
«Lucrèce :
(De but en blanc) Tu as encore des sentiments pour Bhernie ? »
«Moi :
Hein ? »
Elle
arque un sourcil.
«Moi :
Je (avalant ma salive) Non, je ne ressens plus rien pour lui. »
«Lucrèce :
(Après un moment, soupirant) À mon avis, tu devrais en parler avec Vic même si
c’est un gros risque mais bon. Tu as bien vu où les mensonges m’ont conduits la
dernière fois alors tu sais que j’évite les situations qui peuvent me mener là.
Au moins vous rentrez dans votre mariage sans rien à vous cacher l’un et
l’autre. Mais comme je l’ai dit, ça reste mon avis et la décision finale te
revient. »
« Moi :
Merci. »
«Lucrèce :
Je ne sais pas si on pourra prier ensemble ce soir car ce voyage m’a fatiguée
et je dois voir des choses avec Loyd. »
« Moi :
Je comprends. Si on ne peut pas le faire aujourd’hui, on le fera demain. »
«Lucrèce :
D’accord. Bon je te laisse d’abord car il y a Loyd qui me fait signe. »
« Moi :
Ok. On se parle plus tard ou demain. Je t’aime et prends soin de vous. »
« Lucrèce :
D’accord. Prends également soin de toi. Je t’aime. Bisous. »
On
raccroche et je reste là dans mes pensées jusqu’à ce que le sommeil m’emporte.
Le lendemain, mon réveil se fait aux aurores, je prie, je m’apprête, me prépare
un petit déjeuner et je fonce au boulot. Je ne reçois aucun appel ni message de
Viclaire car il m’a dit effectivement qu’il séjournerait dans un campement sans
couverture réseau après notre échange et ce jusqu’à jeudi alors c’est silence
radio. Celui par contre qui m’a appelé plusieurs fois dans la journée c’est
Bhernie mais je n’ai pris aucun de ses appels. Il en a été de même pour le
mardi et même le mercredi quand on devait se voir avec Confidence, j’ai dit que
j’avais un empêchement. Le mercredi soir j’ai eu un appel avec Mommy.
« Mommy :
Et donc tu dis qu’en rentrant dans cette pièce, tes vêtements ont été
changés ? »
«Moi :
Oui. »
« Mommy :
Hum. C’est une très bonne nouvelle. Si tu as de vêtements nouveaux, cela
signifie que ta condition vient de changer. Il y a très certainement une chose
que tu ne pouvais pas faire qui désormais t’est accessible. »
« Moi :
(Silence) »
« Mommy :
Qu’est-ce-que tu n’arrivais pas à faire ? »
« Moi :
(Petite voix) À enfanter. »
Elle
me regarde.
«Moi :
(Gorge nouée) À la suite d’un avortement que j’ai fait plus jeune, j’ai eu des
complications qui m’ont conduite à subir une ablation de mes 2 trompes et on
m’a dit que je ne pouvais plus avoir des enfants (essuyant mes larmes qui ont
coulé) Je suis devenue stérile. (Reniflant) On m’a conseillé la gestation pour
autrui mais à l’issue des examens les résultats ont révélé que mes ovules se
détruisaient tout seuls alors même par ce moyen c’était impossible. »
« Mommy :
Tu as toujours tes menstrues ? »
«Moi :
Euh oui. »
«Mommy : C’est oui ou c’est euh
oui ? »
«Moi :
C’est oui. Je vois toujours mes règles normalement depuis lors. »
« Mommy :
Alors ce n’est pas normal. Une femme qui continue de donner son sacrifice à
Dieu devrait être capable d’enfanter. »
« Moi :
(Silence) »
« Mommy :
Le seul problème clinique est l’ablation des ovaires. La destruction de tes
ovules n’est pas un problème d’ordre scientifique mais spirituel, tu as dû
enfreindre une loi dans ta famille ou celle de l’auteur de cette grossesse et
ceci est la conséquence de cette situation. Qu’à cela ne tienne, cela est
effacé et tu pourras à nouveau le faire. D’ailleurs je vois dans mon esprit que
tu es la mère d’une multitude alors Dieu fera grâce. »
«Moi :
(Pleurant) Amen Mommy. »
« Mommy :
J’espère que tu as appris de tes erreurs et que tu ne poseras plus ce genre
d’acte à l’avenir. »
« Moi :
(Les pleurs dans la voix) Plus jamais Mommy. Même si je me retrouvais dans une
situation difficile, si Dieu m’accorde encore une fois la grâce de porter un
bébé jamais je ne me ferai avorter. »
Mes
larmes coulent toutes seules et je les essuie.
« Mommy :
Je te crois et je sais que mon Dieu aura compassion de toi. Nous allons nous
arrêter là pour aujourd’hui. Dis à Rebecca que nous allons reprendre les
enseignements dans le groupe et si tu veux te joindre à nous, tu es la
bienvenue. »
« Moi :
D’accord et oui, j’aimerai faire partie du groupe. »
« Mommy :
Ok. Je t’y mettrai. »
Après
cela elle a prié pour moi et m’a demandé de prier pour la fin, je l’ai fait, et
on s’est dit au revoir. Je suis restée à réfléchir sur cette conversation.
Aurais-je enfreint un interdit sans le savoir ? Si oui de quel côté ?
Chez moi je n’ai pas vent de ces choses, chez Bhernie ? C’est possible
avec tous les interdits auxquels ils font face. Mais comment le saurai-je ?
Je reste là avec mes interrogations jusqu’à ce que j’aille me mettre au lit.
Lucrèce m’appelle et nous prions puis je m’endors(…)
Viclaire :
(Me serrant dans ses bras) Comme tu m’as manqué mon cœur.
Moi :
(Petit sourire) Toi aussi tu m’as manqué, c’était difficile de ne pas te parler
pendant plusieurs jours. J’ai failli m’inquiéter surtout quand tu ne m’as donné
aucun signe de vie hier.
Viclaire :
Je suis désolé bébé. Comme je te l’ai expliqué, il n’y avait vraiment pas de
réseau et nous sommes arrivés dans le village la nuit, le temps de recharger
les téléphones nous a manqué et nous avons pris la route très tôt.
Moi :
Je comprends.
Viclaire :
Mais je suis là maintenant et comme je te l’ai dit, je vais te fatiguer.
J’esquisse
un faible sourire.
Moi :
Alors comment c’était ?
Viclaire : Je peux d’abord avoir un petit
bisou ?
Je
souris et je croise les mains dans son dos. Il me caresse le visage mais quand
il rapproche son visage du mien l’image de Bhernie s’impose dans mon esprit et
sans le vouloir j’ai un mouvement de recul.
Viclaire :
Qu’est-ce qu’il y a ?
Moi :
(Attrapant ma tête) Je, j’ai eu comme, comme une sorte de tournis.
Viclaire :
(Fronçant les sourcils en touchant mon front) Tout va bien ?
Moi :
Oui. Ça doit être le fait que je n’ai pas mangé depuis le matin.
Viclaire :
Tu as commencé le jeûne à cause du rêve que je t’avais expliqué ?
Moi :
(Mentant) Oui.
Viclaire :
Je vois. Cela doit expliquer ta légère perte de poids. Mais je pense que tu
devrais arrêter maintenant car je n’ai plus fait ce rêve depuis lors.
Moi :
Dieu merci.
Viclaire :
Et viens on va manger, je t’invite au restaurant.
Moi :
Là tout de suite ?
Viclaire : Oui. Tu as quelques à
faire ?
Moi :
Euh non.
Viclaire :
Alors on y va.
Moi :
Mais je peux préparer et
Viclaire :
Shut. J’ai dit on y va.
Moi :
Ok. Permets moi de rapidement changer de vêtements et je viens.
Viclaire :
D’accord.
Je
rentre dans la maison vu qu’on était à la terrasse et je vais à la chambre. Oui
en effet j’ai légèrement perdu du poids à cause de la faible alimentation ces
derniers jours mais cela n’a rien à voir avec le jeûne ni son rêve que j’avais
totalement oublié mais c’est plus à cause de la culpabilité qui me ronge au
point de me donner des insomnies et me couper l’appétit. Je termine de me
changer et je retrouve Vic dehors. Il me sourit et nous partons monter dans sa
voiture puis il démarre pour un restaurant du côté du Charbonnages. En chemin
il me raconte son aventure et je fais de petits commentaires quand je le juge
nécessaire. Une fois au restaurant, il gare et vient m’ouvrir la portière. Il
me tient par la main et m’aide à descendre tout en me disant un truc qui me
fait rire. Lorsqu’il ferme la portière et que nous nous engageons pour rentrer
dans l’établissement main dans la main, j’ai la surprise de croiser tous les
garçons de ma bande en terminale, Pierredelin, Maurice, Josué et bien-sûr
Bhernie. Quand mon regard croise ce dernier, je me crispe légèrement et cesse
d’avancer en retirant par la même occasion ma main de celle de Viclaire qui
s’arrête et me regarde. Il n’a pas encore vu Bhernie.
Viclaire :
(Me regardant) Que se passe-t-il ?
Moi :
Je
Pierre :
(Derrière lui) Viclaire ?
Il
se retourne et semble le connaître vu qu’il lui sourit.
Viclaire :
Pierredelin, comment vas-tu ?
Pierre :
Je vais bien. J’ai appris que vous avez bossé dur durant votre escapade.
Viclaire :
Laisse gars. C’était fort. En tout cas je te raconte tout demain au boulot sans
faute.
Pierre :
D’accord.
Viclaire :
Au fait laisse moi te présenter ma fiancée.
Je
m’étais retournée pour ne pas avoir à lui parler.
Viclaire :
Bébé stp.
Je
me suis exécutée et Pierre a écarquillé les yeux car apparemment il ne m’avait
pas vue ou du moins reconnue.
Pierre :
Lucia ?
Viclaire : Vous vous connaissez ?
Moi :
(Regardant Pierre) Oui. Bonjour Pierredelin.
Pierre :
Bonjour.
Viclaire :
Comment vous vous connaissez ?
Pierre :
En fait nous étions dans la même
Moi :
(Coupant court) C’est le meilleur ami de mon ex.
Viclaire :
Ah.
Il
y a eu un silence après ça. Maurice et Josué qui m’ont également vue se sont
rapprochés.
Eux :
Bonjour.
Nous :
Bonjour.
Josué :
Nous t’avons aperçue et avons décidé de venir te saluer.
Moi :
C’est gentil.
Ils
ont regardé Viclaire.
Moi :
(Faisant les présentations) Bébé, Maurice et Josué le mari de Mélodie. Les
gars, Viclaire mon fiancé.
Eux :
Ravis de faire votre connaissance.
Viclaire :
Moi de même.
Moi :
Ce n’est pas que je ne suis pas contente de vous voir mais ce que nous devons
aller alors à la prochaine et Josué salue Mel de ma part.
Josué :
Je n’y manquerai pas.
Moi :
(Remettant ma main dans celle de Viclaire) On peut y aller bébé.
Viclaire :
Ok.
Il
a dit au revoir et nous avons continué notre chemin jusque dans le restaurant
où apparemment les gars aussi y allaient. Nous étions dans 2 coins opposés mais
l’on pouvait se voir et Bhernie était assis en face de moi derrière Viclaire. À
chaque fois que je levais les yeux, je croisais son regard qui me mettait mal à
l’aise, ce qui fait que n’ai pas vraiment apprécié ce repas. Au sortir de là
j’ai décidé de parler avec Viclaire.
Moi :
J’ai quelque chose à dire qui s’est passé en ton absence.
Viclaire :
Je t’écoute.
Moi :
Le week-end dernier quand je me suis rendue dans mon ancienne maison comme je
te l’ai dit.
Viclaire :
Oui.
Moi :
Bhernie est venu me trouver. Il était très mal en point et apparemment sa femme
était en déplacement vu qu’il était venu avec ses deux filles. Il avait laissé
ses médicaments là-bas et était donc venu les récupérer mais à cause de son
état qui était vraiment mal, il ne pouvait pas rentrer chez lui alors je me
suis occupée de lui et de ses enfants durant le week-end. Comme il allait
mieux, il a pu rentrer chez lui et j’en ai fait de même.
Viclaire :
(Après un moment) S’est-il passé quelque chose entre vous ce week-end ?
Moi :
(Le cœur battant) Non. Il ne s’est rien passé.
Viclaire :
Ok…