Confidences

Ecrit par TANOUVI

Marc
Je raccompagne Marlène à l’aéroport. Elle rentre après un mois de vacances. Un mois pendant lequel elle m’aura pourrit la vie à fond. Elle na pratiquement pas vu sa famille. Je lai eu sur le dos constamment. Dieu merci elle ne vit pas dans le même pays que moi. Elle travaille depuis 5 ans au Canada et ne vient que 2 fois dans l’année. Ce qui me semble énorme finalement . Sa famille, elle, vit ici mais la encore Dieu merci parce que je ne les voit pas souvent. Elle fait la tête pendant que je conduis et je reste silencieux. J’ai juste hâte qu’elle descende de ma voiture. Je comprend néanmoins sa frustration et je sais que je vais payer cash la façon dont je l’ai traité durant son séjour. Je ne l’ai pas touché, pas une fois. Elle a tout tenté pourtant. Je n’ai pas pu. Je ne veux qu’une femme et ce n’est pas elle. D’ailleurs, je ne sais meme pas comment je ferai si je ne peux pas avoir cette femme la.
- Tu t’es vraiment foutu de moi Marc mais tu te fous le doigt dans l’œil si tu penses que cava rester comme ça.
Je ne répond rien. Je n’ai rien à dire. Elle continue.
- Sache déjà que je vais trouver quelqu’un avec qui baiser des que j’arrive.
Oui, cest ainsi que Marlene est vulgaire et idiote. A l’entendre on pourrait penser que je suis son ainé mais elle est plus agée de 2 ans. Elle ne grandit juste pas. Je ne repond rien toujours. Franchement qu’est ce que ça peut me faire quelle couche ailleurs ? Je prie qu’elle tombe amoureuse du gars en question et qu’elle me lâche les basques.
- Je vais informer mon père et cette petasse qui te fait perdre la tête sera hors d’état de nuire en moins de 2.
Aucune réaction de ma part. Si je réagis, elle saura qu’il y a effectivement une autre femme et elle serait capable de mettre ses menaces à exécution. Il faut que j’arrive à rester impassible mais je jure, si elle touche à un cheveux de Lucie, je la tue de mes propres mains. Dieu merci nous atteignons l’aéroport. Je descends toujours sans un mot et je décharge ses valises. Quand je finis de faire ce que je dois faire, je lui dépose sur la joue un baiser et je lui souhaite bon voyage avant de m’éloigner sans un regard. Je sais que c’est loin d’être terminer mais je vais assumer. Je sors mon téléphone et j’appelle Steph pour avoir sa position. Je suis débarrasser de Marlène pour plusieurs mois. Ca se fête et on est dimanche. Il m’informe qu’ils sont tous chez sa cherie, Yvana pour une journée foot et barbecue. Toute la bande y est, sauf moi.
- C’est comme ça maintenant ? Je demande blessé.
Je l’entend se déplacer.
- Écoute, c’est compliqué. Lucie est de la partie. Yvana ne voulait pas que je t’invite. Elle dit que tu fais souffrir sa sœur. Moi je tiens à ma relation. Jaime Yvana et je veux pas la perdre pour tes histoires. Désolé.
- Je comprend. C’est ok. dis je. Je vais rentrer me reposer. Salue les gars pour moi.
Je mentirais si je disais que cette situation ne vient pas de me gâcher la journée. Au moment de raccrocher, une préoccupation me vient à l’esprit.
- Lucie est accompagnée ? Je demande sans pouvoir m’en empêcher.
- Non. Elle est seule mais ils sont nombreux ici a lui tourner autour.
- Les salops !
- Tu veux venir ?
- Arrête de te foutre de ma gueule mec. Dis je agacé.
- Je suis sérieux. Viens si tu veux, je vais m’arranger avec Yvana.
Mon cœur se gonfle d’espoir.
- Je ne veux pas créer d’histoires avec ta chérie. Je répond.
- Ce n’est pas grave. Je saurai gérer. Lucie est une adulte. Elle n’a pas à la protéger de toi.
- Tu es sûr ?
- Allez viens ! On t’attend. Le match commence dans 15 minutes.
- Je serai là dans 10 minutes.
Je coupe la communication et je conduis jusqu’à destination. Je sais où elle habite parce que c’est la qu’a eu lieu l’anniversaire surprise d’Ana. Je ne garde pas de bons souvenirs de cette fête. J’espère que ce sera différent aujourd’hui. Je me gare et descend le cœur battant. Je ne suis pas spécialement sapé mais je sais que je plais comme je suis. J’espère juste plaire à la bonne personne. Je porte un blue jean, des baskets blanches et un tee shirt bleu aussi. J’appuie sur la sonnette. J’entends des pas et la porte s’ouvre sur Yvana. Son sourire s’évanouit. Quel accueil chaleureux ! Je pense ironiquement. Le moins qu’on puisse dire c’est quelle ne m’aime pas et qu’elle n’est pas contente de me voir.
- C’est Steph qui t’a invité ? Demande t elle sans même me saluer.
- Oui. Je repond simplement.
- Tu ne t’approches pas d’elle.
- Pour ça, il va falloir que tu me ligotes.
Elle pince les levres et s’apprête à refermer quand la voix de Lucie me parvient.
- Yvi, c’est qui ?
La seconde d’après, elle est plantée devant moi.
- Marc ? Dit elle surprise de me voir.
Je prend d’abord le temps de l’admirer. Elle porte une petite combinaison short rose qui moule son délicieux petit corps. Il ya des boutons devant quelle a fermé mais pas jusqu’au bout, de sorte qu’on voit la naissance de ses seins. Sexy sans être vulgaire. Jadore ! Je comprend pourquoi les gars sont sue son dos meme si je n’approuve pas. Ses cheveux sont relevé en chignon. Elle n’est pas maquillée et elle porte des sandales blanches. Elle est magnifique.
- Bonsoir. Je peux entrer ? Je demande innocemment.
- Oui bien sûr. Répond t elle en regardant Yvana. Cette derniere ouvre la porte et se met en retrait à contre cœur pour que je puisse entrer. Elle tourne un regard assassin vers Steph qui se tasse dans le canapé. Il n’est même pas venu m’aider cette poule mouillée.
- Tu peux t’installer. Dit Lucie que je n’ai pas quitté du regard depuis que je l’ai vu. Tu bois quelque chose ?
- Une bière.
- Je vais ten chercher une dans la cuisine.
Elle se met en marche et je lui emboîte le pas. Elle ouvre le frigo, sors une bouteille de bière et quand elle se retourne, elle me rentre dedans et perd l’équilibre. Je me rend alors compte que je la collais trop. Je pose une main sur sa taille pour l’empêcher de tomber.
- Pardon ! Je ne savais pas que tu me suivais. Dit elle nerveusement.
- Ce n’est rien. Je répond à voie basse. Je passe mon doigt sous son menton et je leve son visage vers moi en me collant à elle. Je me penche pour l’embrasser quand j’entends un raclement de gorge. Yvana évidemment. Lucie se libère de mon emprise. Je soupire. Elle me tend ma bière d’une main tremblante. Je sais au moins qu’elle est toujours sensible à mon charme.
- Merci. Dis je en saisissant la bouteille.
Je sors de la cuisine en ignorant le regard accusateur d’Yvana et je rejoins les gars. Ils sont tous là. 10 en tout. 11 avec moi. Je les salue tous avant de m’installer près de Steph.
- Ta meuf veut ma peau. Je lui dis.
- Et la mienne également.
- C’est chaud. Je répond hilare.
- C’est une vraie bombe cette meuf. Nous dit Gilles, un de nos potes à voie basse, en devorant Lucie des yeux. Steph tu peux dire a ta chérie…
- N’y penses même pas. Je l’interromps.
- Pourquoi ? Elle est mariée ?
- Elle est à moi.
Je sais que ça fait homme des cavernes de dire ce genre de chose mais je ne supporte vraiment pas qu’un autre homme la regarde comme le fait actuellement Gilles.
- Oh ! Dit il sans rien ajouter.
Je ne capte rien du match. Je suis captivé par les allers et venues de Lucie. Je ne rate rien de ses faits et gestes. De temps en temps nos regards se croisent et nous échangeons un sourire. A la mi temps nous rejoignons les filles dans le jardin pour voir comment évolue les grillades. Ça sent bon. Mais je ne vois Lucie nulle part. Je fouille le jardin du regard jusqu’à la voir dans un coin en pleine conversation téléphonique. Elle semble à bout. Je pose ma bière et me dirige vers elle. Elle ne me voit pas arriver et j’entends la fin de sa conversation.
- J’apprécierai que tu cesses de m’appeler Oliver. Je ne suis plus ta femme depuis bien longtemps et je ne suis Pas intéressée pour l’être a nouveau. Dit elle avant de couper l’appel.
Oliver ! Je connais quelqu’un de son nom et je ne l’aime pas beaucoup. Bref ! Ça ne peut pas être lui. Lucie se retourne et pousse un petit cri en me voyant, me sortant de mes pensées.
- Tu m’as fais peur. Dit telle en se tenant la poitrine.
- Désolé. C’était ton ex mari ?
Elle me regarde sans répondre puis elle hoche la tête.
- Il me harcèle depuis quelques jours maintenant.
J’attends la suite mais elle n’arrive pas. Je fulmine intérieurement. Pourquoi est ce qu’ils veulent tous me la prendre ?
- Tu veux en parler ? Je demande calmement malgré la tempête qui chamboule mon cœur, pour l’encourager à me parler.
- Je ne veux pas t’embêter avec ca.
- Ca ne m’embête pas. Avoir une oreille masculine, ca peut t’aider à mieux apprécier la situation.
Elle hésite, puis se dirige vers les escaliers et s’installe sur une des marches. Je limite. Je lui laisse le temps de parler mais elle fixe un point devant elle le regard vide. Pourquoi est elle aussi bouleversée ? Est-ce qu’elle aime encore son ex mari ? Je me demande la peur au ventre.
- Est-ce que tu l’aimes toujours ?
Elle pose son regard que j’aime tant sur moi.
- Non. J’avais cessé de l’aimer bien avant que nous ne divorcions. C’est juste que… Ça me plonge dans des souvenirs pas très agréables quand je lui parle. Nous étions heureux tant que nous n’étions pas mariés. Des que ça a été le cas, tout a changé. Il n’était jamais satisfait de moi. Il avait toujours une plainte, une critique au point où j’ai commencé à perdre confiance en moi. Quand j’ai découvert qu’il me trompait j’ai failli perdre la tête. Puis la campagne de dénigrement à commencer quand j’essayais de tomber enceinte sans succès. La belle famille s’en est mêlée. Aucun des membres de sa famille ne m’a épargnée. Sa petite sœur ne perdait pas une seule occasion de m’humilier et lui il n’était jamais à mesure de me défendre. Ensuite il a commencé a m’ignorer. Je n’existais plus pour lui. Comment ose t il seulement imaginer que je voudrai revenir dans cet enfer ?
C’est la première fois quelle me parle de son mariage. Ce qu’elle évoque me révolte mais je suis heureux de pouvoir en apprendre davantage sur elle. Je l’aime davantage encore parce que c’est une battante. Elle ne s’est pas laissé éteindre par son imbécile de mari. Je lui prend la main et la serre doucement.
- Souvent on ne devient conscient du fait que lon possedait un tresor, seulement apres lavoir perdu. Cest peut etre son cas mais il ne merite pas une femme telle que toi. Tu es trop bien pour lui. En verité tu es trop bien pour nous tous.
Elle me serre la main en retour comme pour me dire merci, soutiens mon regard pendant un moment puis scrute le jardin.
- Les autres sont retournés a l’intérieur. Tu devrais y aller aussi sinon tu risques de rater la suite du match. Me dit elle.
Le jardin est vide en effet. Même les filles ont disparu. Elle se lève et je fais comme elle mais quand elle fait mine de partir, je la retiens par le bras et la ramène à moi. Elle se dégage de mon étreinte.
- Tu m’as jeté toi aussi. Tu ne peux plus me toucher comme ça. Me dit elle. Ses mots me font mal.
- Je t’aime ma puce.
Je n’ai pas pu retenir mes mots. Elle écarquille les yeux de surprise. Ouvre la bouche, la referme, puis l’ouvre à nouveau. Je fond sur elle comme un aigle sur sa proie et prend ses lèvres pour un baiser désespéré. Elle me répond spontanément. Je la serre fort contre moi. Ça m’a manqué, elle m’a manqué. Je caresse son visage, ses cheveux, ses bras,… elle se presse contre mon erection, suce ma lèvre inférieure comme un bonbon, puis enfonce sa langue dans ma bouche et caresse ma langue de la sienne. Le désir se déchaîne dans mes veines comme un volcan en éruption. Putain ! Cette femme me tue ! Face à elle, je suis un homme faible. Je suis à 2 doigts de la prendre au beau milieu du jardin, tellement j’ai perdu le contrôle. J’ai l’impression que je vais mourir si je ne la penetre pas tout de suite. Je puise dans mes dernières réserves pour détacher mes lèvres des siennes. Elle s’agrippe à mon tee shirt, ce qui m’excite davantage.
- J’ai tellement envi de toi ! Me dit elle.
Pour toute réponse je ne parviens qu’à gémir. Je suis pathétique à cet instant. Je n’arrive même plus à former une phrase. Elle m’a court-circuiter le cerveau avec ses baisers enflammés. Je suis à l’agonie. Je la veux ! Je la veux !
- On peut s’éclipser. Dit elle en me caressant le penis à travers mon jean.
Je retiens sa main. Je tremble tellement j’en ai envi mais je ne veux plus n’être que ça dans sa vie. Un plan cul, ce n’est pas ce que je veux être pour elle. Je veux plus. Je veux tout delle. C’est ce qui me donne finalement la force de me contrôler. S’il faut que je me prive de sexe aujourdhui pour esperer etre plus qu’un sexfriend pour elle, alors je préfère la frustration. Ca ne va pas me tuer.
- Je t’aime Lucie. Je t’aime plus que ma vie, je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne, je t’aime tellement que j’en ai mal. Accepte de sortir avec moi stp. Donne nous une chance.
Elle me lâche et recule de 2 pas. Elle me regarde avec horreur. A cet instant on pourrait croire que je viens de lui annoncer que je suis un revenant.
- Ma puce, dis je en faisant un pas. Elle recule encore.
- Qu’est ce que tu racontes ? On se connaît à peine. Dit elle finalement.
- Ça fait 3 mois qu’on se connaît mais je crois que je t’aime depuis la première fois que je t’ai vu.
- Arrêtes de dire des bêtises. On est pas dans un film romantique. L’amour ça marche pas comme ça dans la vraie vie.
- C’est ce que je pensais aussi avant de te connaître. Je n’avais jamais aimé personne avant toi. Je ne croyais même pas en l’amour. Ça m’est tombé dessus comme ça. Je n’ai rien pu faire. Je t’aime. Dis je encore.
- Non. Tu ne peux pas m’aimer. On était d’accord. Ça devait être purement sexuel. Pas d’attache, pas de sentiments.
- Mon cœur ma trahit.
- Eh bien c’est tanpis pour toi. Dit elle méchamment en se retournant.
- Lucie, je te demande juste de me laisser te montrer que je peux te rendre heureuse. Laisse moi essayer.
- Je ne peux pas. Je ne pourrai jamais te faire confiance. Tu es un homme à femme et moi jai perdu la faculté de croire en un homme. Je suis peut être stérile aussi et surtout je ne veux plus donner le pouvoir à un homme de me briser. La seule chose que je suis disposée à te donner, c’est mon corps. A prendre ou à laisser.
Je secoue négativement la tête pour dire que je ne prendrai pas son corps sans son cœur. Elle me plante la et s’en va sans un regard en arrière. Je crois que je n’aime définitivement pas la maison d’Yvana.

Désillusion