
PROLOGUE
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
PROLOGUE
Je tente de
joindre Lucrèce car ça fait un moment déjà qu’elle aurait dû me faire signe
pour me rassurer si elle est bien arrivée ou non avec les enfants mais rien.
C’est déjà le troisième appel que je tente en vain. Je ne comprends pas ce qui
se passe. Alors que je veux relancer une quatrième fois, j’ai un appel entrant
de Lucia, je décroche.
«Moi :
Allô »
«Lucia :
Allô Loyd, c’est Lucia. »
« Moi :
Oui Lucia, je sais, j’ai ton numéro de téléphone. »
« Lucia :
Ah d’accord. J’ai vu que tu as appelé Lucrèce. »
«Moi :
C’est exact comme je suis sans nouvelles depuis son départ avec les enfants, je
commence à m’inquiéter. »
«Lucia :
Je comprends. Ils sont bien arrivés mais comme ils étaient fatigués, ils se
sont tous endormis. »
« Moi :
(Surpris) Ah d’accord. Tu lui diras alors que j’ai appelé et que je voulais des
nouvelles. »
«Lucia :
Ok. Bon je vais te laisser, passe une bonne soirée. »
« Moi :
Merci à toi aussi. »
« Lucia :
Merci. «
Clic ! J’enlève
le téléphone à mon oreille et je le pose avec plusieurs interrogations à
l’esprit. C’est quelle fatigue qui peut la faire dormir ainsi sans même prendre
la peine de me faire un petit message pour me dire qu’elle est bien arrivée
avec les enfants ? Quand elle est arrivée à la maison avant toute chose
elle pouvait le faire non ? Je soupire et vais lui écrire un message sur
WhatsApp car je vois qu’elle est connectée.
-Moi :
J’ai tenté de te joindre plusieurs fois car j’étais inquiet mais Lucia m’a fait
comprendre que tu dormais à cause de la fatigue du voyage. J’aurais voulu
parler aux enfants mais bon. Demain fais moi signe stp. Bonne nuit et que le
sang de Jésus vous serve de couverture.
J’ai envoyé
et chose étrange, elle a ouvert le message pour le lire mais n’a pas répondu
comme le message que je lui ai envoyé cette après midi qui est resté en vue. Je
ne veux pas me prendre la tête alors je laisse tomber et je décide d’aller à la
chambre prendre ma douche avant de me mettre au lit. Je prie pendant quelques
minutes puis je m’allonge et aussitôt ce qui s’est passé la veille est venu
m’assaillir l’esprit, je nous ai revus en train de faire l’amour. Je sais que
je n’aurai pas dû la toucher mais c’était tellement difficile. Chaque jour
dormir et me réveiller avec elle juste à côté était pour moi un véritable
supplice, je me faisais énormément de violence pour essayer de rester neutre
face à elle, de rester de marbre alors que tout ce que je voulais c’est de vivre avec
elle comme une famille, ma famille.
‘’
Nous avons des enfants ensemble c'est vrai mais nous ne sommes pas une famille
alors dis moi pour quelle raison je resterai dans ta maison?’’. ‘’ Si toi cette
situation t'amuse et que cela te plaît de vivre dans le déni comme si tout
était normal, ce n'est pas le cas pour moi Loyd.’’
Ces paroles de Lucrèce me sont revenues en mémoire et j’ai
soupiré.
Moi : Elle a raison. Je devrais me sortir ça de la
tête, nous ne sommes pas une famille(…)
Je me lève ce matin et je me sens triste et seul, le bruit
des enfants me manque alors je prends le téléphone pour appeler leur mère après
avoir avisé l’heure. Ça sonne mais elle ne décroche pas. Je me dis que
peut-être qu’elle dort encore alors je laisse tomber et je vais prendre ma
douche puis me vêts avant de descendre avec mon téléphone. Aujourd’hui c’est
samedi et je n’ai rien de particulier à faire. Je vais me faire un café avec
lequel je viens me poser sur la terrasse et c’est là que mon téléphone sonne.
Je regarde et vois que c’est Lucia qui m’appelle, je décroche.
«Moi : Allô ? »
«Lucia : Bonjour Loyd, je peux t’appeler en vidéo
sur WhatsApp ? »
«Moi : (Intrigué)Euh oui. Vas-y. »
« Lucia : D’accord. »
Clic ! Elle a coupé et la minute d’après elle a rappelé
sur WhatsApp en vidéo, j’ai décroché. C’est le visage de ma fille qui était
premièrement visible dessus.
«Leslie : ( Souriant grandement)Âyo* papa »
«Moi : (Répondant à son sourire) Oui ma
princesse. Tu vas bien ? »
«Leslie : Oui. »
« Moi : Où est ton frère ? »
«Leslie : Iy* est yà*. »
Il s’est approché et j’ai pu le voir. On s’est salué et ils
se sont mis à me poser plein de questions sur où je suis, pourquoi je ne suis
pas avec eux, on va se voir quand et j’en passe. J’ai discuté avec eux jusqu’à
ce que Lucia récupère le téléphone et me dise qu’il faut qu’ils y aillent car
ils sont en train de se rendre au fromager pour la fête des jumeaux.
«Moi : Ok. Dis moi le téléphone de Lucrèce a un
souci ? »
«Lucia : Non. »
« Moi : (Silence) »
« Lucia : Bon à plus. Je te rappellerai
certainement en soirée pour que tu puisses parler avec les enfants si les
conditions nous les permettent. »
«Moi : Ok. Et merci. »
«Lucia : Je t’en prie. Bonne journée. »
«Moi : Merci à vous aussi. »
«Lucia : Merci. »
Clic ! J’ai regardé le téléphone. Qu’est-ce que cela
veut dire ? J’ai lancé l’appel sur le numéro de Lucrèce mais elle n’a pas
pris. Je l’ai posé et j’ai terminé de boire mon café en me posant plusieurs
questions (…)
«Marwane : Tu dis qu’elle ne prend pas tes appels
depuis hier ? »
« Moi : Oui. Depuis son départ, je n’ai pas
pu lui parler. C’est avec Lucia que j’échange et c’est elle qui me donne de
leurs nouvelles »
« Marwane : Tu lui as fait quoi ? »
«Moi : (Fronçant mes sourcils) Je ne comprends
pas. »
«Marwane : Je veux savoir si tu lui as fait ou
dit quelque chose qui pourrait justifier son attitude. »
« Moi : Je ne lui ai rien fait. »
«Marwane : Tu en
es sûr ? »
« Moi : Oui. Je ne lui ai rien fait. »
« Marwane : Hum. En tout cas je viens
d’arriver chez Arsène et on va très certainement se voir. Je vais lui demander
pour voir ce qu’elle me dira. »
« Moi : Ok. »
« Marwane : J’aurais voulu que tu sois là avec moi
mais bon. On se reparle plus tard. »
«Moi : Ok. Bonne fête à vous. »
« Marwane : Hum. »
Clic ! Il a raccroché et j’ai soupiré en posant le
téléphone. J’ai récupéré ma Bible que je lisais avant son appel et j’ai
poursuivi ma lecture. 20 minutes après, il m’a rappelé.
«Moi : Allô ? »
«Marwane : Tu as couché avec
Lucrèce ? »
« Moi : (Surpris) Hein ? »
« Marwane : Je t’ai posé une question. »
« Moi : Pourquoi tu me poses cette
question ? »
«Marwane : C’est oui ou c’est non ? »
«Moi : (Silence) »
« Marwane : Silence coupable alors c’est
bien le cas. Non toi là ce n’est pas la peine quoi. On te demande de chercher à
arranger votre situation auprès de la famille mais toi tout ce qui t’intéresse
c’est coucher avec elle ? Tu vois ta vie ?
« Moi : Ce n’était pas prémédité. »
« Marwane : Ah va là-bas, tu veux faire croire ça
à qui menteur ? Bien-sûr que c’était prémédité. Tu passes ton temps à
regarder des vidéos où vous couchez ensemble alors tu crois que ça devait être
quoi le résultat ? »
«Moi : (Silence) »
« Marwane : Et tu as le culot de lui envoyer
un message pour soit disant t’excuser de l’avoir touchée ? »
«Moi : (Surpris)Elle t’a parlé de ça ? »
« Marwane : Non, j’ai deviné. »
«Moi : (Silence) »
«Marwane : Dans tous les cas elle a dit qu’elle
ne veut plus te parler car elle n’a plus rien à faire avec toi. »
«Moi : (Silence) »
« Marwane : Je suis tout à fait d’accord
avec elle et »
Il a fait une petite pause puis a fait basculer l’appel en
vidéo et immédiatement j’ai aperçu Lucrèce à genoux devant Arsène et Leslie.
J’ai écouté toute leur conversation jusqu’à ce qu’ils se fassent des câlins. Malgré
moi j’ai eu un pincement au cœur en pensant que moi je me retrouvais isolé et
bannis alors qu’elle avait renoué avec tout le monde. Suis-je vraiment le
méchant dans toute cette histoire ?
«Marwane : Tu as vu ? »
« Moi : Oui, je vais y aller car j’ai un
truc à faire. »
« Marwane : On s’appelle plus tard car cette
conversation est loin d’être terminée. »
«Moi : Si tu le veux. Bye. »
Clic ! C’est moi qui ai coupé l’appel puis je me suis
mis à regarder le vide avec le cœur lourd….
UN MOIS PLUS TARD
Je suis en route pour l’hôpital général où je dois
rencontrer Pierre, il a dit qu’il va me parler des nouveaux résultats de mes
examens. Il y a plus d’un mois lorsque Lucia était partie de la maison, j’étais
resté à pleurer, peiné par son départ et les paroles qu’elle m’avait dites.
C’est le réveil des enfants qui m’avait obligé à refouler mes sentiments et à
me composer un visage de circonstance. Je les avais prises et nous étions
rentrées à la maison où j’avais trouvé qu’il y avait une réunion et apparemment
les gens me cherchaient. Mes oncles, mes frères, mes tantes, Chancelle et ses
parents car ils n'avaient aucune nouvelle de nous et donc s’apprêtaient à faire
une descente sur le terrain pour me chercher.
Eux : Seigneur, tu étais où ?
Moi : Je me faisais soigner car j’ai eu un malaise
vendredi soir.
Eux : Nous avons tenté de te joindre sans succès et on
commençait à s’inquiéter car personne ne savait où tu étais avec les enfants.
Moi : Je comprends mais comme j’ai dit, je me faisais
soigner. Je suis désolé de vous avoir inquiétés. Je suis là maintenant.
La mère de Chancelle : Ta femme ici a failli mourir d’inquiétude
en ne sachant pas où tu étais la pauvre.
Mon regard avait croisé celui de cette dernière et elle avait
baissé le sien.
Moi : J’imagine.
Mon oncle : Je ne sais pas si tu es au courant mais y a
Davin qui est mort vendredi, la voiture l’a ramassé.
Moi : J’ai vu les messages. (À Chancelle) Rentre avec
les filles stp.
Elle s’était exécutée et je m’étais assis.
Moi : Vous avez déposé le corps à la morgue ?
Eux : Oui.
Moi : Et les démarches auprès des
administrations ?
Mon oncle : On a fait seulement la déclaration à la
mairie comme on était aussi préoccupés par ton absence, on a d’abord stoppé les
démarches.
Moi : Je vois. Le deuil se passe où ?
Mon oncle : Au domicile de son père.
Moi : Ok. Nous aurons une assise là-bas ce soir avec
les 2 familles.
Eux : Ok.
Moi : Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. On se
verra tout à l’heure au décès. Je vais rentrer me reposer.
Ils s’étaient mis à me regarder avec insistance.
Moi : Il y a un problème ?
Eux : Non.
Moi : Ok.
Je m’étais levé et j’étais rentré dans la maison en les
laissant à la terrasse. J’étais allé dans ma chambre et je m’étais assis sur le
lit avec mon téléphone en mains puis j’avais essayé de joindre Lucia en vain. À
vrai dire tout ce qui se passait autour de moi ne me préoccupait pas tellement
car mon esprit était bloqué sur Lucia. Ce qui faisait que même Chancelle qui se
trouvait je ne sais où ce week-end, je ne m’étais pas attardé sur elle. Je
m’étais rendu au lieu du décès et nous avions parlé avec la famille maternelle
de mon cousin pour nous mettre d’accord. Durant tout le décès, les gens me
regardaient étrangement et Lens était celui qui m’avait posé la question.
Lens : Il s’est passé quelque chose ?
Moi : Je ne comprends pas.
Lens : Je ne sais pas mais tu as changé. Depuis le
week-end où on te cherchait, tu as cassé la vitre de ta voiture, tu as rajeuni
et puis je ne sais pas. Tu as mis des tresses sur ta tête ?
Moi : Y a-t-il un problème avec mes tresses ?
Lens : Non. C’est juste que ça ne te ressemble pas. Du
coup c’est assez étrange de te voir avec même si je trouve que ça te va super
bien.
Moi : Merci. Pour la voiture, c’était à cause du
malaise que la vitre avait été cassée mais je vais arrangé ça d’ici là.
Lens : Ok. Et puis je ne sais pas, tu as changé. Je ne
saurais dire quoi mais tu as changé.
Moi : Si tu le dis.
Lens : Il ne s’est rien passé ?
Moi : Pas à ce que je sache.
Il était resté à me regarder mais la discussion s’était arrêtée
là. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais également l’impression que mes oncles
étaient agités et sursautaient à chaque fois que je m’adressais à eux, toutefois
je ne m’étais pas arrêté dessus. Une semaine après le décès, j’avais croisé
Lucia au restaurant avec son type et je n’avais pas pu détourner mon regard de
sa personne et je prenais énormément sur moi pour ne pas m’approcher et m’énerver.
Définitivement, je ne peux pas la voir avec quelqu’un d’autre, je ne l’accepte
pas. Ils étaient partis de là avant nous et j’avais tenté de la joindre ce jour
et les jours qui avaient suivi, elle avait fini par me bloquer. Même le taf que
l’on faisait sur nos biens, elle a dit à Palacio qu’elle ne pouvait plus se
joindre à nous et que s’il pouvait gérer pour elle et lui faire un retour, elle
acceptait. J’ai dit à ce dernier qu’on allait l’attendre pour reprendre le
travail. Il a géré lui-même toutes les visites et il a vu avec les experts en
évaluation immobilière pour les maisons et terrain, il m’a fait comprendre il y
a quelques jours que tout est bon, et qu’il faut simplement faire le point mais
je lui ai dit que c’est la présence de Lucia que nous attendons. D’un autre côté
et ce malgré tout, j’ai tenu à faire ce que j’ai promis à Lucia, d’aller à
l’hôpital pour faire un bilan. C’était pendant le deuil que je m’y étais rendu
la première fois, on a fait des examens et j’ai reçu les résultats le fameux
samedi du restaurant, Pierre m’avait dit que mon cœur et mon sang présentaient
des caractéristiques étranges. Que c’était divisé en deux, une partie correspondait
à mon âge mais une autre à celui d’une personne âgée d’au moins 80 ans. Ce qui
fait que la qualité du sang qu’il pompait avait des problèmes et ne pouvait pas
faire correctement fonctionner mon corps. À la question de savoir si c’était
normal, il avait dit non car mes cellules vieillissaient plus vite que mon âge.
Il m’avait dit qu’il ne pouvait pas expliquer ça et même son collègue
cardiologue ne se l’expliquait pas. Je devais refaire d’autres examen plus
approfondi pour voir ce qu’il en est, j’avais acquiescé et je l’avais fait, il
m’a appelé ce matin pour me dire de passer en après midi pour qu’on en parle.
J’arrive quelques minutes après et je gare avant de me
diriger vers son bureau que je connais parfaitement. Je salue certains de ses
collègues que je connais et je me renseigne sur sa position, il est dans son
bureau.
Moi : (Cognant à sa porte)Toc, toc.
Pierre : (De l’intérieur) Entrez.
Je rentre et le trouve en train de manipuler son téléphone.
Pierre : Ah, tu es là.
Moi : Oui.
Pierre : (Posant son téléphone) Assieds-toi.
Ce que je fais.
Pierre : (Souriant) C’est Lucia qui a réussi cet
exploit ?
J’arque un sourcil.
Pierre : Depuis le mois dernier tu as repris à prendre
soin de toi, sans vouloir te vexer, tu ressemblais maintenant à un clochard.
Avec des vêtements délavés et froissés.
Je le regarde.
Pierre : Je te cache pas que nous étions tous inquiets
pour toi et je cherchais un moyen de t’en parler sans te vexer mais bon, je
vois que toi-même tu as pris conscience.
Moi : Je n’avais aucune raison de prendre soin de moi.
Pierre : (Esquissant un faible sourire)Et maintenant
si ?
Moi : (Détournant le sujet) Mes résultats disent
quoi ?
Pierre : Que tu m’as fait perdre un collègue que je
trouvais cool.
Je fronce les sourcils.
Pierre : J’aimais bien son fiancé.
Moi : Qu’est-ce que cela a à y voir avec mes
résultats ?
Pierre : Pas
grand-chose, juste qu’il a pris ses distances depuis qu’il sait que nous sommes
potes.
Moi : Ok.
Pierre : Et il ne m’adressera définitivement plus la
parole quand il saura que tu essaies de la lui reprendre et que vous avez
couché ensemble le mois dernier.
Moi : Mes résultats Pierre.
Pierre : Hum.
Il a pris un dossier qu’il a ouvert et me l’a montré.
Pierre : Je ne sais pas si c’est aussi Lucia qui est
derrière ce fait mais tes résultats sont bons. Ton cœur a totalement recouvré
des caractéristiques normales. As-tu eu ces crises depuis le mois
dernier ?
Moi : Non.
Pierre : Un malaise quelconque ?
Moi : Non.
Pierre : Voilà. Tout semble normal et tu devrais
continuer ainsi à te ménager et ménager ta santé. Quand je te vois ainsi je
suis d’avis que tu cherches à la récupérer car visiblement elle est ton
médicament.
J’esquisse un sourire.
Pierre : C’est très certainement égoïste de notre part
par rapport à Viclaire mais ce n’est pas de notre faute, la vie même est
égoïste. Toutefois, ils sont censés se marier la semaine prochaine.
Mon cœur rate un battement.
Pierre : Je ne sais pas comment tu vas faire pour la
convaincre de ne pas l’épouser mais il ne te reste plus qu’une semaine.
On se fixe en silence et je me lève en arpentant la pièce.
Moi : Il faut que je lui parle avant, je dois trouver
un moyen de lui parler avant.
Quelqu’un frappe à la porte et celle-ci s’ouvre sur un de
ses collègues que je connais.
Lui : Bonsoir Bhernie, j’ignorais que tu étais là.
Moi : Je suis venu pour mes résultats. Bonsoir.
Lui : Et alors ?
Moi : C’est bon.
Lui : Tant mieux. La dernière fois tu nous avais fait
peur mais si tout va bien, c’est bon.
Je lui ai souri.
Lui : (À Pierre) Je suis tombé ce soir sur une
situation des plus étrange.
Pierre : Quoi ?
Lui : Une femme qui est arrivée ici inconsciente car
elle se serait évanouie à la maison. On a fait une prise de sang et à son
réveil, nous avons pris ses paramètres. Tout porte à croire qu’elle est
enceinte mais elle m’a fait comprendre qu’elle est stérile.
Pierre : Comment est-ce possible ?
Lui : Imagine ma confusion quand elle me dit une telle
chose. Je lui ai suggéré une échographie d’urgence et elle est en train de la
faire.
Pierre : Maintenant c’est avéré ou non ?
Lui : Je l’ignore. J’ai demandé ses résultats de sang
en priorité et je les attends.
Pierre : Je vois.
Moi : Bon moi je vais vous laisser car il faut que j’essaie
de faire ce dont on a parlé.
Pierre : (Mettant mes résultats dans une grande
enveloppe) Tiens. Et surtout reste dans cet élan.
Moi : Ok.
Pierre : Allons on va te raccompagner.
Nous sommes sortis tous les trois et au même moment une
infirmière a apporté les fameux résultats de sang, moi-même j’étais curieux de
savoir. Il a consulté devant nous.
Pierre : Alors ?
Lui : C’est positif, elle est belle et bien enceinte.
Au même moment une porte s’est ouverte près de nous et
Lucia est sortie avec son type. Son regard a croisé le mien et elle a vacillé
comme si elle allait tomber. Sans réfléchir je me suis précipité sur elle
pendant que l’autre là l’a rattrapée avant qu’elle ne tombe au sol.
Lui/Moi : (En chœur) Bébé tu vas bien ????