
CHAPITRE 1: UNE HORRIBLE BONNE NOUVELLE
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 1 : UNE HORRIBLE BONNE NOUVELLE.
**BHERNIE ELLO**
Au même moment une porte s’est ouverte près de nous et Lucia
est sortie avec son type. Son regard a croisé le mien et elle a vacillé comme
si elle allait tomber. Sans réfléchir je me suis précipité sur elle pendant que
l’autre là l’a rattrapée avant qu’elle ne tombe au sol.
Lui/Moi : (En chœur) Bébé tu vas bien ?
Lucia : (Tenant son front en reculant pour ne pas que
je la touche) Oui, j’ai juste eu un petit étourdissement.
On s’est regardés dans les yeux un moment puis elle a
détourné son regard du mien pour regarder son type.
Lucia : Bébé stp on peut partir d’ici ?
Lui : (Me regardant) Allons-y. (À moi) Pouvez-vous nous
libérer le chemin monsieur ?
Je suis resté là sans bouger et c’est Pierre qui est venu
poser sa main sur mon épaule qui m’a fait réagir.
Pierre : Bhernie stp, viens avec moi.
Moi : (Fixant toujours ce type dans les yeux, silence)
Pierre : (Mettant une légère pression sur mon épaule) Ello ?
Je me suis décalé et ils sont passés. J’ai voulu les suivre
mais Pierre m’a plutôt tiré assez discrètement même s’il y avait beaucoup de
force dans son geste et il m’a entraîné dans son bureau.
Pierre : (Une fois à l’intérieur ) Bhernie calme toi.
Ce n’est pas en employant la force que tu la récupéras.
Moi : Je ne supporte pas de la voir avec ce type.
Pierre : Je sais mais pour l’instant c’est lui son mec
et c’est lui qui est légitime.
Je me suis passé la main sur le visage avant de donner une
gifle de frustration contre le mur.
Pierre : Pense à ce qu’on a dit tout à l’heure sur tes
résultats, tu dois te ménager alors calme toi.
Moi : (Silence)
Pierre : Assieds-toi une minute.
Je l’ai fait en soupirant fortement par la bouche ouverte et
petit à petit je me suis calmé.
Pierre : Ça va mieux ?
Moi : Oui. (Me levant)Je vais y aller et merci pour tes
conseils.
Pierre : Je t’en prie. Et
Il a été interrompu par sa porte qui s’est ouverte sur son
collègue qui était là tout à l’heure.
Lui : Tout va bien ?
Pierre : Oui.
Lui : Il connaît cette fille ? La fiancée du
docteur Viclaire ?
Pierre : Plus ou moins mais c’est une longue histoire.
Lui : Ah d’accord. Quand je parlais tout à l’heure de la
femme qui disait être stérile et qui maintenant est enceinte, c’était elle dont
je parlais.
Mon cœur a raté un battement et je me suis figé. Pierre m’a
regardé avant de regarder son collègue lui aussi avec les grands yeux.
Pierre : Tu es sûr de toi ?
Lui : Oui (Montrant un papier à Pierre) Les résultats
sont encore là et le Dr Ali l’a confirmé lors de son Écho.
Pierre a pris le document et l’a regardé.
Pierre : Incroyable. Elle est vraiment enceinte.
Lui : Quoi, elle était véritablement stérile ou c’était
juste une erreur de diagnostic ?
Pierre : Elle l’était véritablement. Elle a perdu ses
deux trompes lors d’une opération.
Lui : Ça alors. Il faut croire que Viclaire prie vraiment
un vrai Dieu parce qu’elle est enceinte et l’échographie n’a signalé aucun
problème de trompe. Dieu a opéré un miracle.
Pierre : (Silence)
Son téléphone s’est mis à sonner et il l’a regardé.
Lui : Excusez-moi.
Il est sorti et Pierre s’est tourné vers moi car je n’avais
pas bougé depuis que j’avais entendu cette histoire de grossesse.
Pierre : (Me sortant de mon état second) Ça va?
Moi: (Le regardant) Oui ça va. Je vais y aller.
J'ai essayé de mettre un pas en avant mais j'ai vacillé.
Pierre: (Me rattrapant avant que je ne touche le sol) Ça va
?
Moi: (Éclatant en sanglots) Non ça ne va pas. Ça ne va pas.
Elle est enceinte. (Passant ma main sur mon front) Elle va avoir un enfant avec
ce type. Il a réussi à la mettre enceinte. Cet enfant aurait dû être le mien.
(M'asseyant à même le sol en mettant mes deux mains sur la tête) Cette femme
est la mienne Pierre, c'est ma femme et je l'ai perdue définitivement. Elle ne
voudra plus jamais de moi.
Pierre : Ne sois pas défaitiste, tout n'est pas encore
perdu. Nous savons tous qu'elle t'aime toujours et te l'a une fois de plus
prouvé en te sauvant la vie et ce que vous avez partagé durant ce moment. Je
suis sûr que si tu essaies et que tu lui dis tout, elle reviendra.
Moi : (Levant mes yeux sur lui) Elle est enceinte
Pierre. C’est tout ce qu’elle a toujours voulu, tu crois qu’elle va laisser
celui qui a réussi cet exploit pour moi ?
Pierre : (Silence)
Moi : (Pleurant) C’est fini Pierre, je l’ai perdue, je
n’ai plus aucune chance. J’ai perdu Lucia.
Il m’a regardé et n’a plus rien dit jusqu’à ce que je me
calme. Au bout de je ne sais plus combien de temps il m’a passé un mouchoir.
Pierre : Je suis vraiment désolé Bhernie.
Moi : (Adossé contre le mur à même le sol, désemparé) Merci.
J’ai pris le mouchoir et je me suis essuyé le visage. Il m’a
tendu la main pour m’aider à me relever et je l’ai prise.
Moi : (Ramassant mes affaires) Merci pour tout. Je vais
y aller.
Pierre : D’accord. Mais stp ne te laisse pas à nouveau
aller, n’oublie pas que ton cœur doit être ménagé.
Moi : J’ai compris.
Il a pris une paire de lunettes fumée fantaisiste et me l’a
tendue.
Pierre : C’est pour cacher tes yeux, ils sont rouge et
gonflés.
Moi : (Prenant) Merci.
Je les ai portées et nous sommes tous les deux sortis de son
bureau. Nous avons marché en silence jusqu’à ma voiture et je suis monté.
Pierre : Fais moi signe dès que tu arrives stp.
Moi : Ok.
J’ai démarré et je suis parti de là pour chez moi. J’ai garé
et je suis descendu du véhicule. Chancelle, sa mère et les enfants étaient
assises à la terrasse. Zoé a couru dans ma direction pour me faire un câlin comme
à son habitude en criant papa mais je l’ai rejetée sans le faire exprès et elle
est allée tomber par terre et s’est automatiquement mise à pleurer. Sa mère et
sa grand-mère se sont levées choquées par mon geste. J’ai continué mon chemin
et je suis allé entrer dans mon bureau en claquant la porte puis je me suis
laissé tomber sur le sol et j’ai repris à pleurer…
**LUCIA MANGA**
Nous sommes en chemin pour la maison et depuis que nous sommes
sortis de l’hôpital Viclaire n’a plus dit un seul mot. Je suis inquiète et j’ai
le cœur qui bat vite dans ma poitrine car je ne sais pas ce qu’il pense ni ce
que je vais bien pouvoir lui dire pour justifier le fait que je sois
présentement enceinte. Nous arrivons à la maison et il vient m’ouvrir la
portière et m’aide à descendre. Il me soutient jusqu’à ce que nous rentrions
dans la maison où il me fait asseoir sur le canapé.
Viclaire : Je vais aller te chercher de l’eau à boire.
Moi : (Petite voix) D’accord.
Il est parti et est revenu avec une bouteille d’eau minérale
et un verre d’eau. Il a fait le service et me l’a donné avant de s’asseoir en
face de moi en silence pour me regarder. J’ai eu du mal à finir mon verre d’eau
mais j’ai fini par le faire et j’ai posé le verre à côté avant de me mettre à
genoux devant lui.
Moi : (Balbutiant) Je, je peux tout t’expliquer bébé.
Je te jure que ce n’est pas ce que tu crois.
Viclaire : (Silence)
Moi : Stp dis quelque chose, ne reste pas silencieux ainsi.
Viclaire : Que veux tu que je te dise Lucia ?
Moi : (Coulant des larmes) Tout et n’importe quoi. Je sais
que tu es fâché et très certainement tu te demandes comment ça se fait que je
sois enceinte.
Viclaire : Je sais comment une femme tombe enceinte Lucia,
je n’ai pas besoin de me poser cette question.
Moi : (Silence)
Viclaire : Par contre j’ai deux questions à te poser et
pour le peu d’estime que tu as pour moi
Moi : (Le coupant)Je n’ai pas un peu d’estime pour toi
Viclaire. Je te jure que je t’aime et tu représentes tout pour moi. J’ai fait
une erreur et ça ne s’est produit qu’une seule fois. Mais je peux te jurer sur
tout ce que tu veux que cela ne signifie rien pour moi, c’est toi que j’aime et
c’est avec toi que je veux faire ma vie bébé.
Viclaire : Je te crois mais j’ai juste 2 questions à te
poser.
Moi : (Silence)
Viclaire : Tu me permets de te poser ces 2 petites
questions ?
Moi : (Gorge nouée)Oui.
Viclaire : Regarde moi dans les yeux et réponds moi.
Je l’ai regardé.
Viclaire : (Soutenant mon regard) Ciel, c’est
lui ?
Mon cœur a raté un battement et mes yeux se sont écarquillés
tout seuls tant je ne m’attendais pas à cette question.
Moi : (Baissant les yeux, Silence)
Viclaire : Je t’ai demandé de me regarder dans les yeux
Lucia.
Mes larmes se sont davantage mises à couler et j’ai relevé
mes yeux pour le regarder, il avait des larmes qui coulaient déjà le long de
ses joues, mon cœur s’est serré dans ma poitrine.
Viclaire : (Voix empreinte d’émotion) Cette bague sur
ton doigt, c’est la sienne ?
J’ai fermé les yeux incapable
de répondre à ses questions. Personne n’a parlé pendant un long moment puis il s’est
mis à renifler, ce qui m’a fait à nouveau le regarder et il était en train
d’essuyer son visage, ses yeux étaient rouges.
Viclaire : (Esquissant un faible sourire) En tout cas,
toutes mes félicitations pour la grossesse, tu vois que notre Dieu est fidèle.
La stérile est aujourd’hui enceinte selon la promesse.
Moi : (Coulant des larmes) Je suis désolée Vic, je te
jure que c’était une erreur. Je ne sais même pas comment ça s’est passé. Je ne
sais pas ce qui m’a pris.
Viclaire : (Se levant) Je te laisse dire à tes parents
que le mariage est annulé.
Moi : (Affolée) Non bébé. Stp ne fait pas ça. Je t’en
supplie. Punis moi autrement mais n’annule pas notre mariage pardon.
Viclaire : Je t’aime trop pour m’aventurer sur une voie
qui m’obligerait à te détester Lucia.
Moi : (Silence)
Viclaire : En partant laisse la clé au gardien et je
trouverai un moyen de te faire parvenir tes affaires.
Moi : (Silence)
Viclaire : Bonne chance pour la suite et prends soin de
toi ainsi que ton futur bébé.
Il a marché en direction de la porte et il est sorti. Je me
suis assise à même le sol et je me suis mise à pleurer en éclatant en sanglots.
J’ai écouté le bruit de son moteur dehors et il est parti.
Moi : (Me recroquevillant sur moi) Ô mon Dieu qu’est-ce
que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
J’ai continué à pleurer jusqu’à ce que je finisse par
m’endormir assise par terre c’est la sonnerie de mon téléphone qui m’a
réveillée et j’ai vu que j’étais plongée dans le noir. Je me suis difficilement
relevée et je suis allée le chercher à la cuisine où il était en train de
sonner. L’appel s’est coupé et lorsque j’ai regardé, j’ai vu que c’était
Lucrèce qui m’appelait pour la 4e fois. Il était 22h30. Elle a retenté
une fois de plus et j’ai décroché avec une voix faible.
« Moi : Allô ? »
« Lucrèce : Allô tata Luce, c’est comment depuis
là je t’appelle tu ne réponds pas ? Je commençais à m’inquiéter. »
« Moi : Je dormais, je viens de me
réveiller. »
« Lucrèce : Tu dormais ? À pareille
heure ? »
« Moi : Oui. »
« Lucrèce : Ok. Tu es déjà rentrée ? Moi je
suis encore au fromager et je pense que je vais dormir ici à cause de l’heure. »
« Moi : D’accord. »
«Lucrèce : Tout va bien tata Luce ? »
«Moi : Oui. »
« Lucrèce : Pourquoi j’ai du mal à te
croire ? »
« Moi : (Silence) »
« Lucrèce : Qu’est-ce qui se passe tata
Luce ? »
« Moi : (Éclatant en sanglots) Lucrèce ! »
« Lucrèce : (Inquiète) Qu’est-ce qu’il y a tata
Luce ? »
«Moi : (Pleurant) Il est parti, j’ai tout gâché
Lucrèce, j’ai tout gâché. »
«Lucrèce : Hein ? Je ne comprends pas. Qui
est parti ? »
« Moi : (Pleurant) Viclaire, Viclaire est
parti et il a décidé d’annuler le mariage. »
« Lucrèce : (Hurlant) Quoi ? »
«Tantine Leslie : (En fond) C’est comment tu cries
comme ça au téléphone ? »
«Lucrèce : Pardon. C’est tata Luce qui vient de me
dire quelque chose mais je n’ai pas bien compris. Et il faut que j’aille
rapidement la rejoindre. »
«Tantine Leslie : Il y a un problème ? »
«Lucrèce : Je ne sais pas trop mais je pense que
oui. Je m’en vais la trouver pour comprendre ce qui se passe. »
« Tantine Leslie : J’espère que tu ne
comptes pas emmener les enfants hein. »
«Lucrèce : Non maman. Je pars moi-même et je ne
pense pas que je vais revenir par ici. Dans tous les cas dès que je saurai ce
qui se passe, je vais t’appeler. »
«Tantine Leslie : D’accord. Sois prudente au
volant. »
«Lucrèce : D’accord. Il faut dire à papa que je
suis partie. »
« Tantine Leslie : Ok. »
Il y a eu un silence de quelques minutes puis Lucrèce
a repris la parole.
«Lucrèce : Tu es où tata Luce ? »
«Moi : (Reniflant) Chez Viclaire. »
«Lucrèce : La nouvelle maison ? »
«Moi : Oui. »
« Lucrèce : Ok. J’arrive tout de suite. »
Clic ! J’ai posé mon téléphone et je me suis assise sur
la chaise à la cuisine. L’odeur de la nourriture que nous avons achetée est une
fois de plus venue me prendre aux narines et m’a fait me lever pour aller vomir
dans l’évier. Je l’ai fait et je me suis laissée tomber au sol pour reprendre à
pleurer. C’est à cet endroit que Lucrèce est venue me trouver lorsqu’elle est arrivée
et a commencé à m’appeler.
Lucrèce : (Entrant dans la cuisine) Tata Luce ?
Moi : (Relevant ma tête en pleurant) Lucrèce je suis
finie. Je suis vraiment finie.
Elle est venue me prendre dans ses bras pour me faire un
câlin afin de me calmer. Elle m’a ramenée au salon et m’a fait asseoir sur le
canapé.
Lucrèce : (Me donnant de l’eau à boire) Prends un peu
d’eau. Regarde comment tes yeux sont gonflés.
Moi : (Reniflant)
J’ai pris et j’ai bu.
Lucrèce : (Récupérant le verre) Tu peux maintenant me
dire ce qui se passe ?
Moi : (Les larmes coulant de mes yeux en reniflant) Il
a décidé d’annuler le mariage.
Lucrèce : Comment ça ? Tu lui as finalement parlé
de ce qui s’est passé entre Bhernie et toi ?
Moi : Non.
Lucrèce : Pourquoi ? Pourquoi il a pris cette
décision ?
Moi : Parce que je suis enceinte.
Lucrèce : (Écarquillant les yeux et la bouche)
Hein ?
Moi : (Me remettant à pleurer) Je suis enceinte
Lucrèce, j’attends un enfant de Bhernie.
Lucrèce : (Silence)….