CHAPITRE 12: JE T'ATTENDS.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 12 : JE T’ATTENDS.
**LOYD MBAZOGHO**
Moi : (Entrant dans la maison)
Marwane ne me fais pas chier et d’ailleurs t’es venu ici pourquoi ? Tu ne
rentres pas chez toi ?
Marwane : (Entrant à ma suite)
Je veux d’abord savoir pourquoi tu veux aller voir papa ?
Moi : Tu attendras longtemps.
Je me suis dirigé vers ma chambre
et je l’ai fermée derrière moi avant de balancer mon sac sur le lit et
m’asseoir lourdement sur le fauteuil. Je me suis passé les 2 mains sur le
visage en soupirant puis je les ai ramenées vers ma tête. Après quelques secondes,
j’ai prié pour dire merci à Dieu et à la fin, j’ai appelé Mommy pour lui dire
que nous sommes bien arrivés. Lorsque j’ai raccroché, je me suis déshabillé et
je suis allé prendre une douche avant de venir m’allonger sur le lit histoire
de me reposer quelques heures et reprendre des forces (…)
Marwane : (Me regardant de
haut en bas, au téléphone) Tu sors ?
Moi : (Prenant les clés de ma
voiture) Oui.
Marwane : Et tu vas où ?
Moi : Faire un tour.
« Marwane : (À la
personne) Accorde moi quelques minutes. »
Marwane : (Se levant du
canapé pour me suivre dehors) Oh monsieur, tu vas faire ton tour où ?
Moi : (Déverrouillant et
montant dans le véhicule) Celle qui te doit des comptes sur ses déplacements
est restée au Ghana alors fiche moi la paix.
Marwane : Je ne te fiche pas
la paix et tant que je ne serai pas encore marié, tu me devras toujours des
comptes.
J’ai mis le code au portail et j’ai
démarré.
Marwane : Tu vas rentrer à
quelle heure ?
Moi : (Lui faisant un coucou
de la main)
Marwane : Si quelque chose
t’arrive là-bas, ne compte même pas un peu sur moi pour te pleurer, je
t’avertis déjà.
C’est en riant que j’ai sorti la
voiture et que je suis parti de là pour chez Lucrèce. Il est 17h et à cette
heure, elle est déjà rentrée avec les enfants. J’ai littéralement fait 2 mois
sans les voir autrement qu’au téléphone parce que j’étais occupé à mettre en
place le contrat sur le chantier de la route. Je tenais à être présent pour le
lancement des travaux. Et de plus, il me fallait à chaque fois composer avec
Lucia ou Blessing car je n’avais plus accès à leur mère qui m’a bloqué de
partout. Ce n’était pas évident pour moi de le faire aisément. Dès que je suis
monté la semaine dernière, je les ai eus seulement quelques heures parce qu’ils
avaient passé le week-end chez ya Leslie et la semaine ils étaient à l’école.
Je n’ai pas mis du temps avant de partir pour le Ghana. Maintenant que je suis
plus ou moins libre, je veux pouvoir les avoir avec moi. J’arrive devant leur
portail et je gare avant d’aller sonner. C’est elle-même qui m’ouvre
visiblement surprise de me voir, elle ignorait que nous étions déjà rentrés.
Moi : Bonsoir.
Lucrèce : Bonsoir. Je ne
t’attendais pas.
Moi : Il me serait difficile
de t’informer sur quoique ce soit étant donné que je suis maintenant ton
ennemi.
Lucrèce : (Silence)
Moi : Ai-je le droit d’entrer
ou je suis nocif pour ton environnement ?
Elle me regarde et se met sur le
côté. Je rentre et elle referme derrière moi. Nous nous dirigeons vers la
maison et je m’arrête à la terrasse pendant qu’elle rentre.
Lucrèce : (Me regardant) Tu ne
rentres pas ?
Moi : Je ne préfère pas. Je
vais m’arrêter ici et je m’assoirai à la terrasse si tu me le permets.
Lucrèce : C’est toi qui voit.
Elle a disparu et je suis resté
debout dehors. Elle est revenue quelques minutes après avec les enfants qui
sont venus sauter sur moi en me voyant. Je les ai soulevés pour les serrer
contre ma poitrine.
Lucrèce : Tu comptes rester
debout ?
Moi : Je ne reste pas, je suis
juste passé les récupérer.
Lucrèce : (Fronçant les
sourcils) Comment ça ?
Je la regarde.
Lucrèce : Ils ont école
demain.
Moi : (M’en allant avec eux
dans mes bras, Silence)
Lucrèce : (Derrière moi)
Loyd ?
J’ai continué à avancer jusqu’à sortir avec
eux sans plus rien ajouter. Je les ai mis à l’arrière de la voiture et j’ai
démarré pour partir pendant qu’elle était debout devant le portail. Je suis
parti avec eux faire un tour de manège puis un restaurant avant de nous poser
dans un glacier. Au tour de 21h, mon téléphone s’est mis à sonner et c’était
Marwane.
« Moi : Quoi
Mezui ? »
« Marwane : Tu es où avec les
enfants ? »
« Moi : Dis à la
personne qui t’a appelé que lorsqu’elle aura trouvé mon numéro de téléphone,
elle le saura. »
« Marwane :
Loyd ? »
« Moi : (Lui coupant la parole)
Bonne nuit Mezui et ce n’est pas la peine de m’attendre, je ne rentrerai pas ce
soir. »
Clic ! Il a essayé de me
rappeler mais j’ai mis mon téléphone sous silence. Quand les enfants ont fini,
j’ai réglé la note et nous sommes sortis. Je me suis arrêté dans un prêt à
porter qui était encore ouvert et j’ai pris des vêtements de rechange pour les
enfants et moi que j’ai mis dans un sac sport que j’ai acheté dans la même
boutique. J’ai également pris 4 pyjamas assortis. Nous sommes sortis après
avoir réglé la facture puis je me suis rendu au Radisson pour prendre une
chambre pour la nuit avec les enfants. De base ce n'était pas prévu, je
comptais passer quelques heures avec eux chez leur mère et rentrer à la maison
mais je ne sais pas pourquoi voir le visage de leur mère et le regard qu’elle
dardait sur moi m’a irrité, c’est pourquoi j’ai décidé de la faire chier. Je
conduis les enfants dans une belle suite et ils se mettent à sauter partout.
Mon téléphone s’allume, c’est Lucia.
« Lucia : Allo
Loyd »
« Moi : Elle connaît mon
numéro de téléphone. »
Clic ! J’ai posé mon
téléphone.
Moi : Mes chéris on va prendre
la douche, venez.
Ils me suivent et je les entraîne
pour leur bain. Je les essuie puis je leur passe les pyjamas que j’ai pris
avant d’aller au lit. Je prie avec eux et ils ne tardent pas à dormir. Je
diminue la luminosité de l’éclairage avant de quitter la pièce pour le petit
salon qu’il y a. J’appelle la réception et je commande une boisson que je
demande de monter avec 2 coupes. Je raccroche et je sors mon téléphone pour me
connecter au wifi de l’hôtel. Des messages de Marwane et Lucia rentrent en
cascade. Je ne prends pas la peine de les lire. Je vais lire d’autres messages.
On m’apporte ma commande et je les remercie avant de récupérer et poser sur une
table. Je reviens m’asseoir en allumant la télévision. À 23h mon téléphone
sonne c’est elle, je souris avant de décrocher.
« Lucrèce : Je peux savoir à
quoi tu joues ? »
« Moi : Je suis au
Radisson et je t’y attends. »
Clic ! Elle a tenté de
rappeler mais je n’ai pas pris. Des messages sont rentrés.
-LM : Je ne sais pas à quoi tu
joues ou tu penses vouloir jouer Loyd mais je ne rentrerai pas dans ton jeu.
-LM : Tu veux dormir avec les
enfants c’est ton problème. De toutes les façons ce sont tes enfants, fais
comme tu veux.
-Moi : Je t’accorde jusqu’à
minuit 30. Si tu n’es pas là, tu apprendras que ce n’était pas toi qui avais
inventé l’option bloquée dans le téléphone. Et tu peux me croire, tu ne
reverras pas ces enfants avant leur 6 ans.
-LM : Tu n’es pas fou.
-Moi : Teste moi et tu verras.
J’ai posé mon téléphone et je ne
l’ai plus regardé. À minuit le fixe a sonné en m’indiquant que c’est la
réception.
« Moi : Allô ? »
« La réception :
Excusez-nous de vous déranger mais il y a deux dames ici qui disent que vous
les attendez. »
« Moi : Je n’attends pas deux
mais une seule. »
« La réception :
Que faisons-nous dans ce cas ? »
« Moi : Dites à Mlle MEFOUMANE
que si elle ne peut pas monter toute seule elle n’a qu’à rentrer chez
elle. »
« La réception :
Ok. »
« Moi : Il s’agit de celle qui
n’est pas enceinte. »
« La réception : Bien noté
monsieur. »
Clic ! J’ai déposé le
téléphone et mon portable a sonné, c’est Lucrèce. J’ai rejeté l’appel. 10
minutes plus tard, la réception m’a appelé pour me dire que Lucrèce est en
train de monter. J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé Lucia.
« Lucia : Allô ? »
« Moi : Il faut rentrer
Lucia, Lucrèce ne redescendra pas ce soir. »
« Lucia :
Loyd. »
« Moi : Je ne lui ferai rien.
J’ai juste besoin de lui parler. »
« Lucia : Et c’est
dans une chambre d’hôtel en pleine nuit que tu choisis de le
faire ? »
« Moi : Si je veux vraiment
lui faire l’amour Lucia, peu importe le cadre dans lequel on se
trouvera. »
« Lucia :
(Silence) »
« Moi : Je veux
juste lui parler. »
« Lucia :
(Soupirant) D’accord. Mais s’il te plaît ne lui fais rien de mal. »
« Moi : Ne t’inquiètes pas.
Sois prudente au volant. »
« Lucia :
Ok. »
Clic ! Quelqu’un a cogné à la
porte de la chambre et j’ai ouvert sur Lucrèce visiblement énervée.
Lucrèce : Remets-moi mes
enfants.
Moi : (Calme) Bonsoir.
Lucrèce : Je veux mes enfants.
Moi : (Me mettant sur le côté)
Viens les prendre.
Lucrèce : Je ne veux pas
rentrer dans ta chambre Loyd, donne-moi les enfants et je vais partir d’ici.
Je me suis retourné et j’ai laissé
la porte entrouverte pour aller dans le salon. J’ai sorti la bouteille du seau
et je l’ai ouverte. J’ai entendu ses pas dans mon dos.
Lucrèce : Où sont mes enfants
Loyd ?
Moi : Endormis dans la
chambre. Viens t’asseoir.
Elle s’est dirigée vers la pièce en
question et je suis allé verrouiller la porte de la suite en retirant et
cachant le passe. J’ai servi les verres et j’ai pris le mien avant de m’asseoir
face à la chambre et la porte de sortie. Elle est revenue avec les enfants
qu’elle portait difficilement sur ses épaules et s’est dirigée vers la sortie
avant de remarquer que la porte était fermée.
Lucrèce : Viens ouvrir la
porte Loyd.
Moi : (Calme) Va
tranquillement poser les enfants et tu viens t’asseoir, il faut qu’on discute.
Lucrèce : Je n’ai rien à te
dire. Viens m’ouvrir cette porte.
Moi : Va déposer les enfants.
Lucrèce : (Élevant la voix)
Viens m’ouvrir cette putain de porte Loyd.
Moi : (Silence)
Elle se retourne pour me regarder.
Moi : (La fixant dans les
yeux) Ce n’est pas parce que tu m’as vu nu à plusieurs reprises qu’on a le même
âge Lucrèce.
Lucrèce : (Silence)
Moi : Va déposer mes enfants
où ils étaient.
On se regarde dans les yeux
quelques secondes avant qu’elle ne s’exécute et revienne s’asseoir en face de
moi en croisant ses bras sur sa poitrine. J’ai poussé son verre devant elle.
Lucrèce : Je ne suis pas venue
ici pour boire, je suis venue récupérer mes enfants.
Je m’adosse et porte mon verre à la
bouche en la regardant en silence.
Lucrèce : (Exaspérée) Je n'ai
pas que ça à faire Loyd. Je travaille dans quelques heures et j’ai besoin de me
reposer. Si tu n'as rien à me dire, ouvre-moi cette porte je vais partir d’ici
avec les enfants. Lucia m’attend en bas.
Moi : J’ai demandé à Lucia de
rentrer.
Lucrèce : (Arquant un sourcil)
Pardon ?
Moi : (Silence)
Elle fouille sa sacoche et sort son
téléphone qu’elle manipule avant de lancer l’appel sur le numéro de Lucia.
« Lucrèce : Allô tata Luce, tu
es rentrée ? »
« ………. »
« Lucrèce :
(Surprise) Mais pourquoi ? Je t’ai dit de m’attendre non ? »
« …….. »
Elle a levé ses yeux sur moi pour
me regarder toujours avec son téléphone à l’oreille.
« Lucrèce : Je vois. Ok.
Fais-moi signe quand tu arrives »
Clic !
Lucrèce : Tu me veux quoi
Loyd ?
Moi : Prends ton verre.
Lucrèce : Je n’ai pas envie de
boire, dis-moi pourquoi tu m’as fait venir ici, je vais rentrer chez moi.
Moi : Pas avant que tu ne
prennes ce verre.
Elle me fixe dans les yeux avant de
soulever la coupe et la boire d’une traite.
Lucrèce : (Posant la coupe)
C’est bon ? Tu es satisfait ?
J’ai pris son verre et je l’ai
rempli puis l’ai posé devant elle.
Lucrèce : Ton objectif est de
m’enivrer pour me coucher c’est ça ?
Moi : (Esquissant un sourire) C’est la
seule chose que je peux obtenir de toi ? Tu n’as rien d’autre à
offrir ?
Lucrèce : (Silence, troublée)
Moi : (La fixant dans les
yeux) Tu penses que j’ai besoin de me donner autant de mal pour obtenir du
sexe ? Toutes les fois où je suis monté sur toi, tu étais ivre ?
Lucrèce : (Silence)
Moi : (Poussant un rire de
gorge) Hun. C’est triste que tu puisses te réduire au fait que tu ne puisses
servir qu’à une partie de plaisir sexuelle.
Lucrèce : (Silence)
Moi : Bref.
Lucrèce : (Après un moment,
petite voix) Que veux-tu ?
Je n’ai rien dit et elle a fini par
prendre son verre pour le boire normalement.
Moi : Tu as contacté papa
Lilian ?
Lucrèce : (Me regardant)
Moi : Il y a deux mois, tu
m’as dit que tu devais contacter papa Lilian pour briser notre union (Soutenant
son regard) Tu l’as fait ?
Lucrèce : (Silence)
J’ai arqué un sourcil.
Lucrèce : Non.
J’ai esquissé un faible sourire en
portant mon verre à la bouche.
Moi : Pourquoi ?
Lucrèce : (Détournant son regard du mien)
Je n’ai pas eu le temps de le faire.
Mon sourire s’est élargit et j’ai
une fois de plus porté mon verre à la bouche pour le vider.
Moi : (Posant le verre) Je
vais faire comme si je te crois.
Lucrèce : (Silence)
Je me suis redressé et me suis
assis à l’avant du fauteuil en me penchant légèrement vers l’avant. J’ai posé
mes coudes sur mes cuisses et j’ai repris la parole en la fixant dans les yeux.
Moi : C’est la dernière fois
Lucrèce que quand tu t’énerves et prends tes décisions à la volée, que tu
bafoues l’accord que nous avons conclu par rapport aux enfants et que tu me
balades dans tous les sens pour pouvoir leur parler. Quand on concevait ces
enfants, nous étions 2 à jouir alors tu ne me prendras pas la tête maintenant
sinon je te jure que si tu veux vraiment impliquer des tiers dans cette
histoire tu ne supporteras pas le résultat.
Lucrèce : (Silence)
Moi : J’espère que je me fais
bien comprendre.
Lucrèce : (Du bout des lèvres)
Oui.
Moi : Ok. Ta décision de
renoncer aux biens, est-elle définitive ou je suppose que tu n’avais pas aussi
le temps ?
Lucrèce : (Silence)
J’arque un sourcil.
Lucrèce : Non.
Moi : Non ?
Lucrèce : Je, je ne renonce
pas pour le bien des enfants.
J’esquisse un sourire en la
regardant et elle détourne le visage.
Moi : Je dois donc approuver
les virements ?
Lucrèce : (Petite voix, sans me regarder)
Oui.
Moi : Ok.
Je me suis levé et j’ai sorti le
petit boîtier contenant ses bijoux de ma poche pour le poser devant elle en
même temps que la clé de la suite dans laquelle nous sommes. Elle lève les yeux
et me regarde.
Moi : Je t’attends dans la
chambre.
Je l’ai dépassée et je suis parti à la chambre. Si elle me rejoint, je saurai que je dois poursuivre avec mes résolutions, sinon, c’est un chapitre que nous bouclerons tous les deux une fois pour toute…