CHAPITRE 13: RAMÈNE MOI LESLIE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 13 : RAMÈNE MOI LESLIE.

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Loyd : Je t’attends dans la chambre.

Il me dépasse et s’en va. Je reste là avec le cœur qui bat fort dans ma poitrine. Je ne m’attendais pas à ça, ce n’est pas ce qui était prévu. Je regarde les objets qu’il a posé devant moi sans savoir quoi faire. D’une main tremblante, j’ouvre le boitier pour voir comme je m’en doutais, les bijoux que je lui ai rendus il y a 2 mois en arrière, ceux de notre mariage au Ghana. Quand je suis partie de Lambaréné la dernière fois, j’étais décidée à mettre fin à tout cela. À l’instant même où nous avons embarqué dans le bus, je l’avais bloqué sur tous mes réseaux, dans mon téléphone et même par mail. Je ne voulais plus rien savoir de lui et quand nous sommes arrivés à la maison la nuit, j’avais dit à Blessing et Lucia que nous avions trouvé malade, que si jamais Loyd les appelait pour demander après moi, elles devaient lui dire que je suis morte car je ne voulais plus rien savoir de lui. J’étais allée prendre ma douche et je m’étais couchée avec Lucia et les enfants. Le lendemain à mon réveil, j’étais rentrée dans une forme de dépression contre laquelle j’essayais de lutter. Contrairement à la première fois où il cherchait à me parler de temps à autre quand il appelait les enfants, cette fois-ci ce n’était pas le cas. Il n’a jamais demandé après moi et cela accentuait ma tristesse. À la fin du 1er mois, en dehors des sous pour les besoins des enfants, je n’ai reçu aucune transaction de toutes les activités que nous avons en commun. Je ne vais pas mentir, j’ai été effrayée et j’ai été tentée de l’appeler ou appeler les gestionnaires pour savoir ce qui se passait mais mon orgueil m’a empêchée de le faire. Je m’attendais à ce qu’il vienne à Libreville comme convenu un mois après et que certainement il me dirait que y a eu un souci. Mais il ne l’a pas fait et j’avais appris par Blessing qu’il viendrait seulement la veille de leur départ au Ghana parce que lui aussi s’en allait avec eux. Je n’avais rien dit. À la fin du 2e mois, ce fut le même scénario, aucune transaction. J’ai appelé l’un des gestionnaires et il m’a dit que les virements étaient provisoirement suspendus. À la vérité, je n’ai jamais eu à traiter directement avec qui que ce soit pour cet argent. C’est Loyd qui reçoit et transfert chez moi donc il peut tout à fait suspendre ça. Naturellement je peux contester mais il faudrait nécessairement que je l’appelle pour le faire. Le gestionnaire m’avait demandé s’il y avait un problème et j’avais dit non avant de raccrocher. Je m’étais mise à réfléchir en me demandant s’il avait véritablement pris mes propos en considération et décidé d’agir en conséquence. Je ne suis pas sans le sous et j’ai suffisamment d’argent pour vivre correctement ma vie en plus de ce que je gagne mais si cet argent ne rentre plus je vais devoir revoir certaines choses dans mes dépenses pour ne pas finir par être pénalisée sur le long terme. Et on ne va pas se mentir, la somme de tous les revenus que je reçois par le canal de Loyd représente plus de la moitié de mes revenus, alors ne plus rien recevoir signifie quelque chose de conséquent. Toutefois je n’ai rien dit et j’ai continué à vivre ma vie de mon côté. J’ai appris par Blessing qu’il était monté sur Libreville et j’ai eu la surprise de le voir venir au repas que j’avais organisé pour le départ de Blessing avec Marwane. En dehors des salutations, nous n'avons rien échangé jusqu’à son départ. La dernière fois qu’on s’est vu c’était à l’aéroport et là aussi on s’était juste salués. Aujourd’hui, j’ai été surprise de le voir devant mon portail, je ne savais pas qu’il était rentré et de plus nous n’avions rien échangé depuis Lambaréné. Je pensais éventuellement qu’il voulait voir les enfants mais il est parti avec eux sans rien dire et il a fait ses scènes quand on a commencé à l’appeler parce que l’heure avançait. Quand il m’a demandé de venir le trouver ici, j’ai refusé et j’ai voulu croire qu’il plaisantait juste pour me faire peur mais en même temps, je me suis dit que s’il avait été capable de bloquer l’argent, il pouvait certainement mettre ses menaces à exécution. Il n’aime pas les problèmes mais je sais aussi que s’il décide d’en faire il me fera du mal alors je ne voulais pas tenter le diable.

Je baisse mes yeux une fois de plus sur les objets et je ferme la boîte avant de me lever…

**LOYD MBAZOGHO**

Je suis assis sur le lit et je regarde la porte. Au bout de quelques minutes elle s’ouvre sur Lucrèce qui rentre et la referme avant de s’adosser dessus.

Lucrèce : (Petite voix) Je, je ne veux plus vivre dans le mensonge Loyd et je ne vivrai pas non plus dans la fornication.

Moi : (Silence)

Lucrèce : Je

Moi : Tu as pris ta douche ?

Lucrèce : (Les grands yeux) Hein ?

Moi : Tu as pris ta douche ce soir ?

 Lucrèce : Je t’ai dit que je ne coucherai plus avec toi Loyd.

Moi : Même si apparemment ta vie ne se résume qu’à ça, cela ne répond pas pour autant à ma question.

Lucrèce : (Silence)

Moi : Tu t’es lavée oui ou non ?

Lucrèce : (Silence)

Moi : Lucrèce.

Lucrèce : Pas encore.

Moi : Va te doucher. Tu trouveras ton pyjama dans le sac qui y est.

Elle me regarde avec insistance.

Moi : Je pensais que tu travaillais demain et que tu voulais te reposer.

Elle est quittée devant la porte et s’est rendue dans la salle de bain pour ressortir quelques minutes plus tard vêtue d’un pyjama assorti aux nôtres. Pendant qu’elle était dans la salle de bain, j’ai arrangé les enfants sur le lit de sorte à ce qu’ils soient un côté, j’ai séparé le reste avec la traverse pour que nous ayons notre espace tous les deux et je me suis allongé.

Moi : Viens te coucher.

Lucrèce : Je ne préfère pas.

Je me suis levé et je me suis rapproché d’elle, elle a reculé jusqu’à buter contre le mur et j’ai mis mes bras de part et d’autre de son corps avant de la fixer.

Moi : Si je décide de te baiser Reb, je te baiserai. Que ce soit sur ce lit, là sur ce mur, au salon, dans la douche ou même dans les couloirs de cet hôtel et nous le savons tous les deux.

Elle déglutit.

Moi : Contrairement à ce que tu penses, ma vie ne se résume pas qu’au sexe sinon je ne me priverais pas pour en avoir. À chaque coin de rue, il y a une femme prête à m’en donner autant et peut-être mieux que ce que j’ai expérimenté avec toi alors si tu crois que c’est le sexe que je cherche auprès de toi, tu te goures lourdement.

Lucrèce : (Silence)

Moi : Ce que je veux Lucrèce, c’est bien plus que du sexe.

Lucrèce : Que veux-tu de moi ?

Moi : Je veux ta présence, je veux ta chaleur, je veux ton regard, je veux ton sourire, je veux ta poitrine, je veux tes bras, je veux ton rire, je veux tes murmures, je veux ta parole, je veux tes mimiques, je veux ton âme, je veux ton esprit, je veux tes prières, je te veux toi dans ton entièreté Reb. Voici ce que je veux de toi.

Lucrèce : (Coulant des larmes) Si tu voulais vraiment de tout ça Loyd, tu aurais fait ce qu’il faut.

Moi : Je le ferai.

Lucrèce : Je ne vivrai plus dans le secret Loyd.

Moi : Moi non plus, ce n’est pas dans mes intentions.

On se regarde dans les yeux.

Moi : Allons nous coucher.

J’ai pris sa main et je l’ai entrainée sur le lit. Nous nous sommes couchés et je l’ai attirée dans mes bras. Personne n’a parlé pendant plusieurs minutes.

Moi : (Essuyant son visage des larmes qui ont coulé) Je voulais me rassurer que nous étions encore sur la même longueur d’onde. Maintenant que je sais que c’est le cas, je veux que tu parles à ton père pour lui dire que j’ai l’intention de venir le voir.

Elle se redresse et me regarde.

Lucrèce : Tu es sérieux ?

Moi : Oui. Parle avec lui, le plus tôt sera le mieux et donne-moi une date afin que je me prépare en conséquence.

Elle me regarde dans les yeux en silence.

Moi : (Caressant son visage) Je vais le faire pour toi, pour les enfants, pour notre famille afin que nous puissions vivre comme nous l’avions planifié.

Elle coule des larmes.

Lucrèce : Ne me donne pas de faux espoirs Loyd. Ce n’est pas la première fois que tu me fais ce genre de promesses. Je ne veux pas m’y attacher en vain. J’ai suffisamment pleuré comme ça, j’ai suffisamment mis des choses en jeux, j’ai suffisamment perdu des choses alors je ne m’exposerai plus pour rien. Je n’irai plus au front pour ce combat. Si réellement tu veux te battre pour nous, je serai ton ombre.

Moi : Tant que j’ai l’assurance de ta présence, même si ce n’est que ton ombre, cela me suffit. Je n’ai pas besoin d’autre chose.

On continue de se regarder puis elle repose sa tête sur ma poitrine, je la serre dans mes bras en regardant le plafond.

Moi : (Dans mon cœur) Je ne resterai pas assis devant cette piscine. Je me lève, je prends mon lit et je marche (…)

Je gare devant le portail de Lucrèce.

Moi : J’attends ton retour.

Lucrèce : D’accord. Je te donnerai sa position ce soir ou demain.

Moi : Ok.

Elle a voulu descendre mais j’ai saisi sa main que j’ai serrée dans la mienne.

Moi : Je t’aime.

Elle tourne son visage dans ma direction et accroche son regard au mien.

Moi : Je t’aime.

Lucrèce : J’attends de voir ça.

Moi : D’accord.

J’ai lâché sa main et elle est descendue ouvrir la portière arrière et prendre les enfants.

Moi : (À eux) Au revoir mes chéris et soyez sages à l’école.

Eux : Au revoir papa, bonne journée !

Moi : (Souriant) Bonne journée à vous aussi. Je vous aime fort.

Eux : Nous aussi on t’aime.

Lucrèce a fermé la portière avant de rentrer dans son portail. J’ai démarré et je suis rentré à la maison où j’ai trouvé Marwane assis au salon en train de prendre son petit déjeuner déjà apprêté pour se rendre à son boulot.

Moi : Bonjour.

Marwane : Ah. Tu as finalement retrouvé le chemin de la maison ? Où étais-tu et où sont les enfants ?

Moi : (Souriant) Bonjour.

Marwane : Ah laisse moi ça, c’est un nouveau bonjour ?

Moi : (Souriant) Est-ce que Blessing est même consciente de ce dans quoi elle s’est engagée ?

Marwane : Ne détourne pas le sujet comme tu as détourné les enfants de Lucrèce hier soir.

Moi : (Riant) Mon propre sperme que j’ai gardé 37 ans durant dans mes reins, j’ai besoin de les détourner ?

Marwane : Si tu n’as pas trouvé le portail, il devait sortir ?

Moi : (Prenant un croissant dans son assiette avant de passer mon chemin) Fais vite car tu risques d’être en retard au travail.

Marwane : Tu ne perds rien pour attendre espèce de voleur de croissants.

C’est en riant que j’ai regagné ma chambre…

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Loyd vient de nous laisser à la maison les enfants et moi, nous sommes venus nous changer rapidement avant de partir eux pour l’école et moi pour mon boulot. Ce qui est bien c’est que nous avons pris notre douche et notre petit déjeuner à l’hôtel donc il ne sera plus question de ça. Nous saluons tata Luce que nous trouvons en train de manger avant de lui faire la bise.

Lucia : (Me regardant) Ça va ?

Moi : Oui. On part vite s’apprêter.

Lucia : (Me montrant leurs affaires sur le canapé) Tout est déjà là. Toi vas-y, je vais m’occuper d’eux.

Moi : Merci.

Je les ai laissés avec elle et je suis allée à la chambre où j’ai trouvé une de mes tenues posées sur le lit, il y avait aussi les chaussures, le sac et les accessoires assortis. J’ai souris avant de me déshabiller rapidement et les enfiler. J’ai fait un léger make-up, j’ai mis quelques affaires dans le sac puis je suis ressortie. Les enfants étaient déjà prêts.

Moi : (Lui faisant un câlin) Merci tata, je te jure que je ne sais pas ce que je serai sans toi.

Elle m’a souri et nous sommes tous sortis de la maison.

Moi : On en reparle ce soir.

Lucia : D’accord. Bonne journée et bosse bien.

Moi : Merci à toi aussi.

Nous sommes partis chacune de son côté, j’ai déposé les enfants à l’école et je suis partie au travail. En arrivant, j’ai salué des collègues avant d’aller m’apprêter dans mon bureau en enfilant ma blouse et mes chaussures. Je me suis assise et j’ai prié pour recommander la journée à Dieu puis je suis ressortie pour aller vers les infirmières d’accueil (…)

 Lucia : (Après avoir écouté ce que je lui ai raconté) Qu’est-ce que tu en penses ?

Moi : (Soupirant) Je ne sais pas. Tu sais que ce n’est pas la première fois qu’il dit une chose pour après se rétracter.

Lucia : Mais est-ce que tu es toi-même prête à le faire ? Est-ce que tu es prête à prendre le risque si jamais Loyd enclenche le processus auprès de la famille ? Tu es prête à te lever et dire à tout le monde que tu veux vivre ta vie à ses côtés et devenir sa femme ?

Moi : (Silence)

Lucia : Si cette fois-ci il est sérieux, tu es prête à te tenir devant le monde pour protéger votre amour ?

Moi : Je le ferai, s’il me prouve qu’il veut vraiment se battre pour nous alors je le ferai.

Lucia : Ok.

Nous avons continué à parler et le soir même j’ai appelé mon père pour lui dire que le lendemain autour de midi, je passerai le prendre pour aller manger dans un restaurant, il a dit d’accord. Loyd a appelé pour parler avec les enfants et j’ai décroché. On s’est salué et avons pris des nouvelles sans reparler du sujet en question. Le lendemain à midi j’ai vu mon père et je l’ai emmené dans un des grands restaurants de la place. Ça se voyait qu’il était impressionné car il regardait partout. Naturellement ce n’est pas la première fois que je l’emmène au restaurant. Ces deux derniers mois, je l’y ai beaucoup emmené étant donné que je n’arrive plus à la maison depuis ce qui s’est passé avec mes frères. Alors c’est dans les restaurants que je l’emmène, on discute ensemble le temps de ma pause puis je le redépose. Ce n’est donc pas la première fois, sauf que c’est la première fois pour un restaurant de cette envergure. Mon père n’avait jamais fréquenté les restaurants avant alors pour essayer de l’y habituer, j’ai commencé en douceur pour ne pas qu’il y ait trop de décalage.

Papa : Eh maman, ton argent ne va pas finir ici là ?

Moi : (Amusée) Ne t’inquiètes pas pour ça papa. Regarde plutôt ce que tu veux manger et boire.

Il prend la carte et écarquille les yeux en voyant les prix sur le côté.

Papa : Eh Lucrèce. Ça là c’est trop oh (En fang) pardon allons. Un petit repas qui coûte plus que le prix du loyer d’une maison ? On a vu ça où ? Allons même à la cafète pour prendre les spaghettis viande.

Moi : (Riant) Papa ne t’en fais pas. Et commande ce que tu veux.

Papa : Eh.

Moi : Et il faut déjà commencer à t’habituer à ce genre d’endroit car tu vas les visiter très souvent ici et même ailleurs quand on va voyager.

Papa : (Touchant sa poitrine ) Moi.

Moi : Oui. D’ailleurs (Sortant son passeport pour le déposer devant lui) Tiens, ton passeport est sorti.

Il regarde avant de prendre et regarder.

Moi : Les vacances on ira ensemble au Ghana pour le mariage de Blessing.

Il me regarde et pleure, je me lève et vais le prendre dans mes bras.

Moi : Pourquoi tu pleures papa.

Papa : (Ému) Je pleure parce que ta mère n’est pas là pour voir ce que tu fais, elle aurait dû être là pour te voir devenir cette grande femme.

Moi : Je sais qu’elle me voit de là où elle se trouve et elle est très heureuse de voir que toi tu le vives alors ne t’inquiètes pas et arrête de pleurer. Il y a les caméras partout ici.

Il essuie vite son visage.

Papa : C’est bon, je ne pleure plus.

Quand je suis rassurée de ce fait, je retourne à ma place et il récupère son passeport qu’il met dans sa poche. Je lui demande de commander et il le fait, j’en fais de même puis nous parlons de tout jusqu’à ce que nos commandes arrivent. Le personnel est au petit soin avec lui et lui demande à chaque fois s’il est satisfait du service ou s’il a besoin de quelque chose. Vers la fin, je lui dis par rapport à Loyd.

Moi : Papa, il y a Loyd qui cherche à te rencontrer.

Papa : C’est le papa des jumeaux ?

Moi : Oui.

Papa : Il veut me rencontrer pour parler de toi ou des enfants ?

Moi : De moi.

Papa : Il veut le mariage c’est ça ?

Moi : Oui.

Papa : Il a déjà arrangé les problèmes avec sa famille ?

Moi : Non.

Papa : Je vois. Il n’y a pas de problème. Je vais venir chez toi ce week-end, il pourra venir me voir là-bas.

Moi : D’accord, je lui dirai.

On parle encore puis je règle la note et on s’en va. Je le redépose au quartier.

Papa : Merci maman.

Moi : Ce n’est rien.

Papa : Mais pardon ne ferme pas le cœur à tes frères et ta sœur, je sais qu’ils ne sont pas faciles mais ce sont tes frères et vos enfants. À cause de Dieu, ne leur tourne pas le dos.

Moi : (Soupirant) J’ai compris papa.

Papa : Ok. Je vais partir. Il faut saluer les enfants et maman Lucia pour moi.

Moi : D’accord.

Il est descendu et il s’est éloigné du véhicule, je suis partie de là pour mon bureau.

-Moi : (À Loyd) Ce samedi à 14h chez moi. Papa y sera.

-LM : D’accord. Je serai présent.

-Moi : Ok.

J’ai posé mon téléphone et j’ai repris mon service (…)

Moi : Entrez.

Je me suis mise sur le côté pour laisser passer Loyd, papi Clotaire et sa femme ainsi que Marwane. Ils sont rentrés et ont salué tata Luce, mon père et les enfants avant de prendre place. Je leur ai donné à boire avant que mon père ne prenne la parole pour leur dire que je l’ai informé du fait que Loyd voulait le rencontrer et qu’il était donc là. Papi Clotaire a déposé quelques présents pour prendre la parole avant de lui dire qui ils étaient et le fait que Loyd voulait officialiser les choses avec moi afin de me prendre ainsi que les enfants et ils voulaient avoir les modalités.

Papa : J’ai compris ce que vous avez dit et je suis content que vous vouliez faire le mariage. Comme je ne suis pas seul, il me faut me concerter avec ma famille afin que nous tombions d’accord sur ce que nous pourrions vous demander de faire pour venir chercher notre enfant.

Papi Clotaire : C’est tout à fait normal.

Papa : Mais avant que je ne fasse cela, je veux que vous me rameniez ses parents pour que je puisse parler avec eux.

Eux : (Silence)

Papa : Il y a 14 ans quand je laissais aller ma fille chez les Mbazogho, j’avais parlé avec Leslie qui m’avait assuré que mon enfant ne partait pas là-bas pour rester et qu’elle resterait toujours membre de ma famille (Sortant un papier qu’il pose sur la tablette) Voici le papier que nous avons signé elle et moi. Si ce contrat doit être modifié, je veux m’entretenir avec Leslie qui me confirmera si oui ou non elle est prête à garder ma fille de façon définitive parce que c’est elle seule que je connais et c’est avec elle que j’ai une alliance…

 
L'AMOUR SUFFIT IL ?...