
Chapitre 36
Write by Josephine54
Beverly
J'avais accepté la proposition folle d'Arthur et notre départ était prévu pour demain. Arthur m'avait faite cette proposition insensée, mais mon cœur n'avait pu rester insensible.
Nous étions dans une situation vraiment compliquée. J'étais consciente qu'en acceptant le travail de Benjamin, je me jetais dans la gueule du loup. Mais que faire en cas de nécessité ? Avec maman qui était rentrée dans la danse, les choses étaient encore plus compliquées. J'avais vu comment elle avait réussi à détruire la vie de Virginie et je ne voulais pas que la même chose m'arrive.
La situation était certes différente. Benjamin était célibataire et il était apparemment décidé à m'avoir. Je l'avais compris quand il avait ramené des fournitures scolaires à la maison. Il ne s'était certes pas déclaré, mais je pense que c'était juste une question de temps.
Parlant de Virgine. Que faire ? Je me sentais coupable de m'en aller et la laisser toute seule dans le pétrin. Maman l'avait déjà abandonnée à son pauvre sort. Je lui avais promis d'être là pour elle et je m'en allais avant même que son enfant naisse.
Oui, nous quittions le pays demain soir. Arthur n'avait pas envie de s'en aller et de me laisser avec maman et Benjamin à mes trousses. De mon côté, je n'avais pas envie de vivre ces années de séparation. Je n'avais pas envie de sacrifier mes plus belles années à attendre un homme qui, peut-être, ne serait jamais revenu. Je savais qu'un homme comme Benjamin ne court pas les rues. En d'autres circonstances, j'y aurais réfléchi à plusieurs reprises avant de l'éconduire : il était célibataire, jeune, bel homme, courtois, riche, ambitieux et même déterminé. J'avais peur si je restais, de céder à la pression de maman et finir dans ses bras. Arthur était celui que j'aimais et celui avec lequel je voulais passer le restant de mes jours. Je l'aimais plus que tout et je ne voulais pas vivre loin de lui.
J'étais actuellement logée dans les bras de mon homme.
- J'ai envoyé les sous pour louer notre appartement à Libreville. Il sera disponible dans deux mois. Mon ami nous hébergera entre temps.
Euh, oui, vous avez très bien compris. Arthur avait décidé de ne plus aller en France. Nous avions établi mon passeport la semaine passée, le sien étant déjà prêt. Nous irons nous installer au Gabon et nous recommencerons tout de zéro là-bas. Il avait décidé d'utiliser une partie de l'argent que son frère lui avait envoyé pour sa caution pour nous acheter les billets de bus pour nous rendre au Gabon. Une autre partie servirait pour notre installation. Avec le reste, nous essayerons de survivre en attendant de trouver tous les deux un emploi.
- Que va dire Gérard ? demandai-je à Arthur, inquiète.
- Il ne sera pas content, c'est sûr. Mais dès que nous aurons commencé à travailler, nous lui rembourserons son argent, jusqu'au dernier centime.
- Bébé, je suis tout de même inquiète. J'espère que cette décision ne va pas ruiner vos rapports. Tu m'as dit qu'il a mis des années à t'accorder sa confiance.
- Je sais, répondit Arthur d'un air désolé. Il changera d’avis quand il recevra l'intégralité de son argent.
- Je l’espère vraiment, bébé.
- Fais-moi confiance, répliqua Arthur.
J'étais maintenant dans le taxi et je me rendais chez Amanda.
- Coucou ma belle, comment vas-tu ? demanda Amanda après une bise.
- Je vais bien, ma puce. Et toi ?
J'étais venue pour lui dire adieu à ma manière.
- Je vais bien, répondis-je avec un sourire forcé.
- Je suis tellement contente de ta visite, s'écria Amanda. Ça fait tellement longtemps.
- C'est vrai, ma chérie. J'étais très prise ces derniers temps. Bon, tu ne vas pas non plus faire comme si tu m'as trop cherchée.
- Haha, c'est aussi vrai, s’esclaffa Amanda.
Je me mis à rire à mon tour.
- Beverly, que se passe-t-il ? demanda tout à coup Amanda. Tu ris certes, mais je ne te sens pas vraiment joyeuse.
J’hésitai à me confier à elle, mais, si j'ai pensé à la revoir avant de m'en aller, c'est parce que malgré tout, elle compte énormément pour moi.
- En fait, ma visite est un au revoir.
- Pardon ? sursauta Amanda.
- Je pars m'installer au Gabon.
- Quoi ? Comment est-ce possible ? As-tu trouvé du travail là-bas ?
- Pas du tout. Je vais avec Arthur, soupirai-je.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
- Vous allez au Gabon ?! s'exclama Amanda. Mais, pourquoi donc ? Je pensais qu'Arthur allait en France.
- C'est une longue histoire ma belle.
Je me mis à lui raconter tout dans les moindres détails. L'évolution de ma relation avec Benjamin. Sa proposition de travail. La découverte d'Arthur et enfin, sa proposition de nous installer au Gabon.
- Mais, tu as perdu la raison, ma parole ! s'exclama Amanda d'une voix horrifiée. Tu laisses un bon parti comme Benjamin, avec une proposition de travail alléchante, pour t'enfuir dans un pays étranger, sans emploi, sans famille, à la totale merci de ton soi-disant copain. Beverly, arrête d'agir comme une gamine.
- Amanda, ma décision est déjà prise, dis-je en me levant, vexée.
- Non, ma belle. Ne te fâche pas. Tu as toujours su mon avis à propos de ta relation.
- Je comprends, mais je te prie de respecter mes choix.
- J'ai compris. Alors, quand comptez-vous partir exactement ?
- Demain dans la nuit, répondis-je. Nous avons le bus à 23 heures.
- Es-tu sûre de toi ? demanda-t-elle tout de même.
- Je ne suis sûre de rien, mais ma décision est prise. Nous avons déjà tout payé.
- Je vois. Bonne chance, ma puce.
On resta parler un petit moment, mais j'avais l'esprit ailleurs. Je n'étais pas fière de moi. J'avais l'impression d'abandonner mes frères. Virginie dans une grossesse presque à terme. Mon frère Arnaud qui passait désormais plus ses nuits hors de la maison qu'à la maison. Et les plus petits alors ? Comment les abandonner à l'éducation de maman ? Il suffisait de voir les plus grands pour comprendre quelles valeurs elle pouvait leur inculquer. Ayant échoué avec Virginie et moi, j'avais peur qu'elle ne s'attaque à Annaella et que cette dernière ne devienne sa nouvelle poule aux œufs d'or. Et que dire de Kylian et James, deviendraient-ils des bandits sans un aîné pour les guider ? Autant de questions qui me faisaient me sentir mal. Arthur méritait-il un tel sacrifice ? Et s'il me décevait ? Et s'il changeait avec le temps ?
Je me rappelais simplement l'expression " mouillé, c'est mouillé. Il n'y a pas de mouillé sec ". Ma décision était prise. J'irai avec Arthur.
- Allô, ça va ma puce ? demanda Arthur au téléphone d'une voix douce.
Quand j'entendais sa voix, je me rappelais qu'il méritait tous les sacrifices. Il en faisait, lui aussi, d'énormes sacrifices pour notre amour.
- Je vais bien, mon cœur et toi ?
- Je vais bien. T'as fini avec ta copine ?
- Oui. Je fais un saut au marché et je passe laisser les choses chez toi avant de rentrer à la maison.
Je me rendis au marché Mokolo et fis quelques achats. Le nécessaire pour nos premiers jours au Gabon. Je fis un saut chez Arthur les déposer.
- Ceci est la dernière nuit que nous passons loin l'un de l'autre. J'ai hâte, murmura-t-il contre mes lèvres.
- Moi aussi, bébé, répondis-je d’une voix douce.
Je pris le chemin de la maison l'esprit en tumulte. J'avais accepté il y a une semaine de m'en aller avec Arthur. Le compte à rebours avait commencé. Nous nous rapprochions du moment fatidique. Tout abandonner pour recommencer totalement à zéro.
J'ouvris la porte du salon et fus assaillie per mes frères.
- Beverly, Beverly, hurlèrent-ils en se jetant sur moi comme ils avaient l'habitude de le faire.
Je fus tout à coup envahie par un sentiment de nostalgie, n'étant même pas encore partie. Je les serrai fort contre moi, savourant ces derniers moments en leur compagnie.
Bien évidemment, je comptais prendre de leurs nouvelles une fois partie. Je n'avais pas l'intention de faire savoir à maman mes projets. Elle aurait tout fait pour m'en dissuader. Maman n'aurait jamais accepté ma décision. Je savais de quoi elle était capable, pour l'avoir vue à l’œuvre avec Virginie. Maman n'aurait jamais accepté que j'éconduise Benjamin. Elle avait certainement de grands projets avec ce que mon union lui aurait rapporté. Je n'étais pas financièrement indépendante pour quitter la maison. En plus, j'avais déjà accepté de travailler pour Benjamin. Je comprenais plus que jamais que je m'étais simplement jetée dans la gueule du loup.
J'avais l'intention de l'appeler une fois arrivée.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
- Beverly, Beverly, m'appela Annaella, me sortant de mes pensées. Tu m'as gardé quoi aujourd'hui ?
- Haha, on dit : que m'as-tu gardé aujourd'hui ? la corrigeai-je avec une pointe de tristesse dans la voix.
Une fois partie, qui prendra soin d'eux ? Telle était la question épineuse qui me tourmentait l'esprit depuis une semaine que j'avais pris la décision de suivre Arthur.
Je sortis de mon sac des bonbons, biscuits, chocolats et des cakes que j'avais achetés plus tôt pour eux.
- Wow, merci ma grande sœur d'amour et préférée, lança James d'un ton charmeur.
- Tout ça, c'est vraiment pour nous ? demanda Kylian en écarquillant les yeux.
Je comprenais parfaitement son air surpris. Je n'avais pas l'habitude de leur garder autant de friandises quand je rentrais. La culpabilité me rongeait, et j'avais acheté tout cela dans le but de m'alléger la conscience. J'avais l'impression de les abandonner alors qu'ils avaient encore besoin de moi.
Je me détachai péniblement de leur étreinte et me rendis dans la chambre que nous partagions mes frères et moi. Je trouvai Virginie étendue sur le lit. La mine triste comme d'habitude, se caressant le ventre d'un air distrait. Il était énorme et nous étions désormais proches du terme. Je sentis mon cœur se serrer une fois de plus dans ma poitrine. Que faisais-je bon sang ? Avais-je pris la bonne décision.
- Ça va Virginie ? demandai-je.
- Ça va grande sœur, répondit-elle avec un faible sourire. Heureusement que tu es là pour moi. Je ne saurais jamais te remercier pour tout ce que tu fais pour nous.
- Il n'y a vraiment pas de quoi, répondis-je avec un pincement au cœur.
Je me changeai et me rendis ensuite à la cuisine pour préparer le repas. J'appelai ensuite mes frères et on mangea en papotant.
Je nettoyai tout et me rendis aux toilettes pour une bonne douche. J'en ressortis près d'une demi-heure plus tard. Je m'étais frottée le corps à n'en plus finir, comme si par ce simple geste, je me libérerais de ce sentiment de culpabilité qui me tenaillait.
Je me couchai enfin sur mon lit d'un air mélancolique. C'était ma dernière nuit dans ce lit, dans cette chambre, dans cette maison, auprès de ma famille...
Mon téléphone se mit à vibrer à cet instant. C'était un message d'Arthur.
" Bonsoir poussin, je suppose que tu es déjà au lit. Demain marque un nouveau départ pour nous. Je veux que tu saches que je t'aime plus que ma propre vie et que ton bonheur sera toujours ma priorité."
Je compris que son message avait avant tout pour but de me rassurer.
" Bonsoir bébé. Je le sais. Je t'aime aussi, mon amour."
" C'était juste pour te souhaiter une bonne nuit. À demain."
" À demain."
Je reposai le téléphone et eus de la peine à trouver le sommeil malgré la fatigue. Quand le vin est tiré, il faut le boire. Je devais simplement assumer mes choix maintenant.
Je réussis à m'endormir vers 3 h du matin. J'avais entendu maman rentrer il y a à peine une heure. Papa aussi était rentré quelques instants avant elle. Je l'avais entendu se cogner à plusieurs reprises contre le mur, signe qu'il était ivre comme d'habitude. J'avais ensuite entendu un gros rot et des bruits de vomissements. Quand le sommeil m'avait gagné, Arnaud n'était toujours pas rentré.
Je me levai le matin et m'assis sur mon lit. L'esprit ailleurs. Je me levai ensuite et me rendis à l’armoire. Mon tiroir contenait désormais peu de choses. Je n'avais rien à emporter avec moi. Tout ce qui me servait avait déjà été transporté chez Arthur. Durant la semaine, j'avais fait plusieurs aller-retours pour chez lui, emportant de petites choses, pour ne pas attirer la curiosité.
Il était maintenant 13 h et j'avais rendez-vous avec Arthur à 20 h. Nous avions le bus ce soir à 23 h. Nous devions nous rendre ensemble pour la gare routière. J'attendais le retour de mes frères. J'avais besoin de les voir une dernière fois avant de m'en aller. Ils étaient actuellement à l'école. Seule Virginie dormait dans la chambre.
Mon téléphone se mit à sonner à cet instant. Je le pris et vis avec stupéfaction le numéro d'Amanda à l'écran.
- Salut ma belle, dis-je en décrochant.
- Salut ma chérie, où es-tu ? demanda Amanda d'une voix qui me sembla alarmée.
- Je suis à la maison.
- Ma chérie, je suis dans la merde. J'ai besoin de toi.
- Que se passe-t-il ? demandai-je d'une voix inquiète.
- Je suis actuellement à la clinique XX. J'ai eu de forts saignements ce matin avec de douleurs abdominales atroces.
- Oh mon Dieu, rien de grave, j'espère ?
- Je t'expliquerai tout à l'heure. En fait, je t'appelais parce que j'ai besoin de vêtements de rechange. Je me suis salie et je n'ai rien à me mettre. Je ne veux pas que maman sache que je suis ici. Tu pourrais m'apporter un simple caba (robe en pagne). Ils pensent me libérer ce soir.
- D'accord, ma belle. J'arrive ! répondis-je en courant vers l'armoire.
Je n'avais presque plus de vêtements ici. Je me rendis donc au marché Mokolo et lui achetai une robe en pagne et me rendis dans la clinique où Amanda était hospitalisée. J'y mis presque une heure, car elle se trouvait dans un coin diamétralement opposé de la ville.
J'entrai dans la chambre d'Amanda en coup de vent. Je courrus la serrer contre moi. Elle avait une mine épouvantable.
- Ma jolie, que se passe-t-il ? demandai-je d'une voix inquiète.
- Ma chérie, c'est grave. Je ne m'y attendais pas. Je suis enceinte, lança Amanda.
Je portai immédiatement mes mains à ma bouche.
- De qui ? demandai-je.
- Ma chérie, c'est un homme marié. Un coup d'un soir. Tu comprends pourquoi je ne veux pas que quelqu'un sache que je suis ici ? Je veux tenir ma grossesse secrète avant de décider de quoi que ce soit.
Je m'assis lourdement sur le lit.
- Que comptes-tu faire ?
- Je ne sais pas, Beverly. Je ne sais pas, répondit Amanda d'un ton désespéré.
Je restai avec Amanda près de deux heures. Le médecin arriva et nous annonça qu'Amanda pouvait rentrer. Il lui donna les instructions pour le suivi de sa grossesse.
Je sortis avec Amanda de l'hôpital.
- Que fait-on ? demanda Amanda.
- Je dois faire un saut vite fait à la maison. Je suis sortie tout à l'heure et mes frères n'étaient pas encore revenus de l'école. Je veux les voir une dernière fois avant de m'en aller. Qui sait quand je les reverrai, lui dis-je d'une voix empreinte de tristesse.
- Je te comprends, répondit Amanda. T'es vraiment sûre de toi ?
- Je ne sais pas, Amanda, soupirai-je, mais je dois le faire.
- Tu n'es pas obligée.
Je préférai éviter de lui répondre.
- Ma belle, je ne saurais comment te remercier pour aujourd'hui.
- Il n y a vraiment pas de quoi. C'est la moindre des choses, répondis-je avec un petit sourire.
Je me sentais nostalgique de tout. Même de ma copine. Si je n'avais été là ? À qui se serait-elle adressée ? Elle avait d'autres amis, pensais-je.
- Tu dois retrouver Arthur à quelle heure ? demanda Amanda.
- A 20 h , répondis-je.
- Wow, il est déjà 18 h et je me rends compte que je t'ai perdu beaucoup de temps. On va prendre un taxi course, il passe chez toi et tu pourras saluer les tiens et on y va. Je te dépose chez Arthur et je rentre.
- Tu pourras tenir ? demandai-je, inquiète.
Elle me semblait tellement pâle. Il y a une heure, elle était couchée sur un lit d’hôpital.
- Bien-sûr ma belle. Ne t'inquiète pas.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
On héla un taxi vide qui passait dans le coin et près d'une heure plus tard, nous garions devant chez nous. Je fronçai les sourcils en voyant une voiture inconnue garée dans notre cour.
- Vous avez apparemment de la visite.
- Je vois ça, répondis-je en me questionnant qui pouvaient bien être nos visiteurs. J'y vais rapidement.
- Non, attend, on y va ensemble. J'en profiterai pour saluer ta maman.
Nous descendîmes de voiture et nous dirigeâmes vers la porte d'entrée de notre maison. J'ouvris la porte et découvris avec stupéfaction Benjamin, assis près de deux personnes d'une soixantaine d'années.
Que faisait-il ici ? Cela faisait une semaine que je n'avais pas de ses nouvelles. Pratiquement depuis que je lui avais envoyé un message pour lui signifier mon indisponibilité au magasin.
- Viens, ma fille. Nous t'attendions, lança maman d'une voix chaleureuse.
Je rentrai dans la maison en traînant les pas. Virginie et deux de mes cadets étaient assis sur la table à manger
- Bonsoir Benjamin, bonsoir messieurs, dis-je poliment.
- Bonsoir ma chérie, répondit Benjamin avec un sourire. Je te présente mes oncles. Tonton Ange et tonton Boris.
Pourquoi amenait-il ses oncles chez nous ?
- Ma fille, assieds-toi. C'est toi que nous attendions, dit maman.
- Euh, maman, désolée. Je n'ai pas vraiment de temps. Je dois ressortir immédiatement. D'ailleurs, un taxi m'attend dehors.
- Ma fille, Benjamin et sa famille sont ici pour toi, répliqua maman.
Je tournai un regard surpris vers Benjamin. Mes yeux croisèrent les siens et j'y lus de la détermination.
Benjamin se leva sans me quitter des yeux. Il se rapprocha de moi et pour ma plus grande surprise, il se mit à genoux devant moi. Je sentis tout à coup mes jambes trembler. Que voulait-il faire bon Dieu !? Qu'avait-il en tête, bon sang !?
Benjamin envoya sa main dans sa poche et toujours sans me lâcher du regard, il en sortit un écrin qu'il ouvrit en le tendant vers moi. Un magnifique bague sertie d'une pierre qui brillait de mille feux reposait au fond de la boite.
- Beverly, j'ai fait ta connaissance il y a plus de trois ans aujourd'hui. Tu as repoussé toutes mes tentatives pour me rapprocher de toi. Je t'ai revue pour le plus grand des hasards il y a moins d'un an et mon cœur n'a pu s'empêcher de battre à nouveau pour toi. Je suis là aujourd'hui, accompagné de mes oncles, pour te démontrer à quel point je t'aime et je te veux dans ma vie. Tu as tout chamboulé sur ton passage et je veux que tu me fasses l'honneur de partager ma vie, pour le restant de nos jours. Veux-tu devenir ma femme ? termina Benjamin, le regard plein d'espoir.
Je ne sus que répondre sur le coup. J'osai lever la tête et je vis maman qui me regardait d'un air féroce. Je tournai le regard vers Amanda et cette dernière me fit un hochement discret de la tête.
Je tournai à nouveau le regard vers Benjamin et j'étais sur le point de répondre quand j'entendis mon téléphone sonner dans mon sac. Je n'avais pas besoin de regarder pour savoir qui était à l'autre bout de la ligne.
FIN DU TOME 1
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