
CHAPITRE 58: JE DÉTESTE CET HOMME.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE
58 : JE DÉTESTE CET HOMME.
**LOYD
MBAZOGHO**
« Moi :
Attends, tu es rentré ? »
«Marwane :
Oui. Ce matin. »
«Moi :
Je pensais que tu serais resté jusqu’à sa sortie de l’hôpital. »
« Marwane :
Non. Je sais qu’elle va bien et qu’elle est hors de danger maintenant alors
j’ai préféré rentrer. »
On
se regarde à travers l’écran et il esquisse un sourire.
«Marwane :
Je sais que tu te demandes où sont passées toutes mes résolutions. Elles sont
là et elles m’ont fait comprendre que la sagesse c’est aussi de laisser tomber
un projet qui n’est pas fait pour nous. J’ai minimisé l’aversion de Blessing à
mon égard et j’ai failli la tuer, ce n’était pas mon intention alors j’ai
compris qu’elle n’est pas pour moi. Trevor est quelqu’un de bien et je suis sûr
qu’ils pourront être heureux tous les deux. C’est un dossier que je peux
classer le cœur léger car j’ai fait ce que j’avais à faire. »
« Moi :
J’ai envie de dire qu’on est maudits (il me regarde de travers) mais je sais
que ce n’est pas le cas. Nos cœurs ont juste choisi d’aimer les mauvaises
femmes. Ce matin je lisais Matthieu 19 : 11 et 12. Et je viens de comprendre
qu’il parlait en fait de notre condition. »
« Marwane :
(Prenant son deuxième téléphone) Laisse moi vite lire ce passage pour
comprendre de quoi il est question. (Lisant) Matthieu 19:11-12 LSG [11] Il leur
répondit: Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela
est donné. [12] Car il y a des eunuques
qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les
hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des
cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. »
Il
me regarde.
«Marwane :
En quoi cela te concerne ? »
«Moi :
Nous ne sommes pas eunuques de naissance et n’avons pas été castrés, pourtant
nous devons renoncer au mariage pour conserver notre place au ciel. Et. »
« Marwane :
(Me coupant) Toi tu renonces au mariage par lâcheté, il faut laisser le ciel
tranquille. »
«Moi :
(Silence) »
« Marwane :
Il faut bien me regarder. Tu es là, tu as une famille, une femme et des enfants
qui sont prêts pour toi mais tu te complais dans ta position en jouant les
victimes. Tu n'en es pas une Loyd et tu ne le seras jamais. »
«Moi :
Je pensais qu’avec ce qui t’est arrivé, tu changerais d’opinion et comprendrais
ma position. Tu as d’ailleurs dit l’autre jour que c’est moi qui avait
raison et que jamais tu n’aurais dû aller au Ghana.»
« Marwane :
(Souriant) Tu te sers de mes moments de faiblesse pour soutenir tes
conneries ? Tu sais la différence qu’il y a entre toi et moi ? »
«
Moi : Je sais que tu vas me le dire. »
« Marwane :
Moi je vivrai le reste de ma vie sans aucun regret heureux et en paix avec
moi-même et le monde. Quand je mourrai, j’irai au ciel. Toi tu vivras
malheureux car à chaque fois que tu verras Lucrèce tu auras le gros cœur et une
douleur sans pareil. Tu seras aigri et isolé de ta famille en train de vivre
comme un frustré. À la fin de ta vie tu t’en voudras de n’avoir rien tenter et
quand tu mourras tu iras en enfer car les aigris n’hériterons pas le royaume.
On ne veut pas de vous là-bas pour nous gâcher l’ambiance. »
«Moi :
(Après un moment) Encore heureux qu’on n’ira pas au même endroit après cette
vie car me coltiner ta présence après ma mort aurait été un vrai
supplice. »
«Marwane :
Tu es accablé parce que tu n’iras pas au ciel. »
«Moi :
Je dois te laisser, j’ai du travail qui m’attend. »
«Marwane :
Oui fuis. Je t’attends ici à Libreville. »
Clic.
J’ai coupé l’appel en soupirant et je me suis passé la main sur le visage avant
de l’arrêter sur ma bouche. Ses paroles repassent dans mon esprit et je soupire
en rejoignant Lucrèce et l’équipe qui doit nous livrer les médicaments dans 2
jours. Il y a également le médecin qui va travailler à mi-temps et les vendeurs
qui ont été sélectionnés pour travailler dans la pharmacie qui sont présents.
Lucrèce :
(Me regardant) Tu as fini ?
Moi :
Oui. Vous avez fini de discuter ?
Lucrèce :
Oui. Tout est ok.
Moi :
Ok.
On
n’a plus tardé et nous nous sommes séparés en se donnant rendez vous dans 2
jours avec toute l’équipe pour réceptionner et classer les produits dans les
étagères. L’endroit a déjà été équipé de tout le nécessaire pour fonctionner,
c’est juste ça qui manquait.
Moi :
(À Reb) Tu as pu relancer tes gens pour les produits cosmétiques ?
Lucrèce :
Oui. J’ai également parler avec ceux pour les kits de bébés et pour
l’équipement pour les personnes ayant des facultés réduites. Cette fin de
semaine, on pourra passer toutes les commandes.
Moi :
Ok.
Elle
a refait un tour pour tout vérifier pendant que je l’attendais. La santé et
autres c’est plus son domaine et c’est elle qui connait plein de monde dessus
du coup c’est plus elle qui supervise les choses pour l’ouverture. Quand elle
finit, on rentre à la maison rejoindre les enfants que nous avons laissés avec
maman Nicole qui pour le coup est plus nounou que femme de ménage car depuis
que Lucrèce est là, ses tâches ont beaucoup réduit. Elle passe donc beaucoup
plus de temps avec les enfants et cela nous facilite la tâche dans nos
déplacements. Dès que ces derniers nous voient, ils courent et viennent sauter
sur nous, on les soulève et leur fait un câlin suivi d’un bisou avant
d’échanger les enfants pour répéter la même chose.
Leslie :
(Dans mes bras) Vous avez fini le cravail ?
Moi :
Oui.
Leslie :
Vous allez encore partir ?
Moi :
Non. On reste avec vous maintenant.
Leslie :
(Me serrant le cou pour un câlin heureuse) Je suis contente.
Moi :
(Souriant) Moi aussi. On va rapidement se changer puis on va jouer à
cache-cache d’accord ?
Eux :
Ouiiii.
On
leur a fait des bisous puis Reb et moi sommes montés à l’étage.
Moi :
J’aimerais prendre de quoi me changer.
Lucrèce :
Tu peux venir.
Nous
sommes rentrés tous les deux et est rentrée avec moi dans le dressing pour
ranger ses chaussures et son sac avant de ressortir. J’ai pris une tenue de
rechange et je suis retourné. Elle était maintenant en train de retirer ses
bijoux devant son meuble à bijoux, je suis sorti de la chambre pour celle que
j’occupe depuis que nous sommes ici. Je m’assois sur le lit en me caressant la
tête et en soupirant. Plus le temps passe plus je m’habitue à leur présence et
le désir de tout envoyer bouler se fait grandissant dans mon cœur. En principe
elle est sensée remonter cette fin de semaine, le vendredi avec les enfants
mais je suis tenté de lui demander de rester encore car j’ai envie d’être avec eux
dans tous les sens du terme.
Le
week-end dernier, après que Marwane nous ait rassurés sur l’état de santé de
Blessing, nous avons pu faire le programme par rapport aux enfants. Elle m’a
dit être à la maison jusqu’à cette rentrée scolaire où elle les scolarisera
pour pouvoir être plus libre de ses déplacements. Naturellement, ils resteront
avec elle à Libreville et je pourrai les avoir pendant les vacances ici ou
alors pendant les week-ends si je veux les voir. Nous avons également déterminé
leurs pensions et tout ce qui concerne les évènements importants pour eux.
Comme on avait déjà parlé de certains points à l’époque nous avons remis ça au
goût du jour et chacun est fixé. On s’est également mis d’accord sur le fait
qu’en tout temps, je devrais avoir la priorité sur la garde des enfants par
rapport à ya Leslie et Arsène, que je ne devrais pas avoir à me frustrer de les
avoir avec moi parce qu’ils seraient avec eux. On a dit que la communication
sur ce fait serait de mise et qu’elle ferait tout pour faire la part des
choses. Enfin nous nous sommes mis d’accord sur le fait que je ne voulais pas
que mes enfants aillent à Atsimi Tsoss, elle m’a dit qu’elle n’avait plus
l’intention de les y emmener mais que c’est son père qui ferait des séjours
chez elle. Je suis déjà rassuré sur ce fait car après l’attaque qu’ils ont reçu
la dernière fois, j’ai parlé avec Mommy pour qu’elle me parle et elle m’a dit
que les parents de Lucrèce nourrissent quelque chose de très négatif contre
elle et que l’attaque vient de là. Qu’il faut qu’elle fasse très attention mais
que surtout elle évite les conflits avec eux car c’est là qu’ils l’attendent et
qu’ils veulent l’emmener. Elle m’a dit ne lui avoir rien dit parce que Lucrèce
n’est pas suffisamment assise émotionnellement pour apprendre une telle vérité
et elle ne veut pas créer de chaos dans cette famille voilà pourquoi je dois
garder les enfants loin de là sinon ils seraient une occasion d’atteindre leur
mère non pas spirituellement car ils sont cachés mais sur le plan physique pour
créer une ouverture sur le spirituel par le canal des conflits, j’avais
acquiescé. Donc nous en sommes là.
Je finis par me déshabiller et passer à la
douche puis je viens me vêtir pour rejoindre les enfants(…)
Les
jours passent très vite et nous sommes à la veille de son départ. Dès notre
retour de la pharmacie qui a ouvert ses portes aujourd’hui, je me suis concentré
sur les enfants et suis resté coller à eux jusqu’à l’heure du coucher.
Moi :
Je peux dormir avec vous cette nuit ?
Lucrèce :
(Silence)
Moi :
Comme vous partez demain, j’aimerais avoir l’opportunité de dormir avec eux une
fois au moins ici.
Lucrèce :
D’accord.
Nous
sommes montés tous les 4 et après nous être brossés et avoir enfilé des
pyjamas, nous nous sommes mis au lit pour jouer puis les enfants se sont
endormis épuisés. Ils étaient entre nous sur le lit.
Lucrèce :
On devrait prier avant que nous aussi nous nous en dormions.
Moi :
Ok.
Je
me suis levé et j’ai contourné le lit pour venir m’asseoir à ses côtés, c’est
elle qui a dirigé et à la fin je me suis couché à côté d’elle après avoir tout
éteint.
Lucrèce :
Tu ne retournes pas à ta place ?
Moi :
Non. J’ai envie de rester là.
Lucrèce :
Ok, j’irai là-bas.
Elle
a essayé de se lever mais je l’ai maintenue en enroulant mon bras autour de sa
taille.
Lucrèce :
Loyd.
Moi :
Reste là Reb je t’en prie. Je veux seulement être là à côté de toi. Je veux
humer ton odeur et ressentir ta chaleur cette nuit.
Lucrèce :
(Silence)
Moi :
Reste près de moi.
Lucrèce :
D’accord.
J’ai
resserré mon étreinte sur elle et j’ai posé ma tête près de son cou. Je n’ai
pas tardé à souligner les courbes de son corps avec mes mains et j’ai fini par
la rentrer sous le haut de son pyjama où je me suis mis à caresser son ventre
et ses seins. Je l’ai retournée et fait allonger sur le dos puis je suis monté
sur elle et me suis mis à l’embrasser sur la bouche, elle y a répondu en me
rendant mes caresses et nous avons retiré nos vêtements avant que je ne la
pénètre lentement. Nous avons fait l’amour une bonne partie de la nuit avant de
nous endormir l’un dans les bras de l’autre. Le lendemain matin, j’ai eu une
urgence avec un des gros engins parmi les véhicules qui réparent la route et je
suis parti de la maison avant qu’ils ne se réveillent. Je lui ai laissé un mot
pour lui dire ce qui se passait et je suis parti. Cela m’a pris quasiment toute
la journée et ce n’est qu’en milieux d’après midi que je me suis libéré. J’ai fait
une escale pour faire quelques courses pour la maison en achetant plein de desserts
pour les enfants vu que maman Nicole disait la veille qu’il n’y avait plus.
J'arrive à la maison et je klaxonne devant le portail, le gardien ouvre sans
tarder pour me faire rentrer. Depuis ma voiture, je vois mes boules d'énergie
qui se pointent devant la porte de la maison et se mettent à sautiller comme
elles le font à chaque fois que je rentre. Je souris tout seul et dès l'instant
que je descends de la voiture, Leslie engage la course dans ma direction
lançant ainsi le top départ. Je me baisse pour les réceptionner et quand je les
ai tous dans mes bras, je me relève en souriant.
Eux:
(Heureux) Papa.
Moi:
(Resserrant mon étreinte sur eux) Ça va mes trésors ?
Eux:
Oui.
Maman
Nicole : Bonne arrivée monsieur.
Moi:
( Souriant)Merci maman Nicole. Les poussins ont été sages?
Maman
Nicole : (Souriante) Oui monsieur. À part courir partout, ils n'ont rien cassé
aujourd'hui.
Moi:
D'accord. Madame est là ?
Maman
Nicole : Oui monsieur, elle est dans la cuisine. Vous avez des bagages ?
Moi:
Oui, dans le coffre de la voiture.
Maman
Nicole : Donnez la clé je vais m'en occuper parce que nous savons que les
poussins ne vous lâcheront plus aujourd'hui.
Moi:
(Souriant) C'est vrai.
Je
lui ai donné les clés et je suis rentré avec les enfants dans la maison, j'ai
tout de suite été interpellé par les trolley des enfants qui étaient dans un
coin du salon et des vêtements de sorti sur les fauteuils. Elle a bien
l'intention de remonter sur Libreville aujourd'hui. Mon cœur s'est serré dans
ma poitrine mais j'ai pris sur moi pour ne rien laisser paraître et continuer à
rire avec les enfants qui me racontaient leur matinée. Au bout d'un certain
moment, je suis allé dans la cuisine et j'ai trouvé Lucrèce concentrée dans sa
préparation, les quelques marmites posées sur le plan de travail m'indiquaient
qu'elle voulait me laisser à manger pour un bon moment après son départ.
Moi:
Bonjour Lucrèce.
Lucrèce
: (Sans me regarder) Bonjour Loyd et bonne arrivée.
Moi:
Merci. (Après un moment) Tu as vu les courses des enfants ?
Lucrèce
: Oui. Même si c'est une dépense superficielle étant donné qu'ils ne seront
plus là pour les consommer.
Moi:
(Silence)
Lucrèce
: Il faudra les donner à maman Nicole pour que cela ne se gaspille pas ici.
Je
n'ai rien répondu et je suis sorti avec les enfants que je suis allé déposer
chez maman Nicole.
Moi:
Pardon maman Nicole, attrape les moi quelques minutes.
Maman
Nicole : Il n'y a pas de problème.
Moi:
(Les déposant au sol en souriant) On joue à cache-cache mes trésors. Allez vous
cacher et papa viendra vous chercher.
Eux
: (Contents) On se cache yoin*?
Moi:
(souriant) Oui. Allez et papa va fermer les yeux pour compter.
Eux
: Ne tchiche* pas papa.
Moi:
(Souriant) Non, je ne vais pas tricher. Je compte (Fermant les yeux) 1, 2.
Ils
ont couru pour aller se cacher avec l'aide de maman Nicole et j'ai continué à
compter avant de m'en aller, elle saura comment leur faire oublier ma présence.
Je suis retourné dans la grande maison et je suis allé me mettre sur le cadran
de la porte de la cuisine pour regarder Lucrèce. Au bout d'un moment, j'ai
repris la parole.
Moi:
Je m'étais déjà habitué à leur présence ici et cela me fera bizarre de me
retrouver tout seul.
Lucrèce
: (Après un moment) Ils ne s'en vont pas pour ne plus revenir. Toutes les fois
que tu seras disponible, je pourrai te les envoyer.
Moi:
Ne pouvez-vous pas rester plus longtemps ?
Lucrèce
: Non.
Moi:
Je t'en prie Lucrèce.
Lucrèce
: (Se tournant pour me regarder) Pour quelle raison je resterai ici Loyd ?
Pourquoi ? (Coulant des larmes) Nous avons des enfants ensemble c'est vrai mais
nous ne sommes pas une famille alors dis moi pour quelle raison je resterai
dans ta maison ?
Moi:
(Silence)
Lucrèce
: Si toi cette situation t'amuse et que cela te plaît de vivre dans le déni
comme si tout était normal, ce n'est pas le cas pour moi Loyd. (Balançant le
torchon au sol) Je suis fatiguée de cette histoire, je suis fatiguée de faire
semblant, fatiguée d'attendre quelque chose qui ne viendra jamais. Je ne
resterai pas ici pour redevenir ton secret Loyd, j'ai déjà trop donné dans
cette histoire, j'ai trop donné (Essuyant rageusement ses larmes) Je ne
retomberai pas dans les mêmes travers, ça jamais.
Elle
a retiré son tablier et est sortie de la pièce. Je suis sorti à mon tour et je
suis allé me coucher dans ma chambre en regardant le plafond. Je ne sais
combien de temps je suis resté ainsi mais c’est mon téléphone qui m’a fait
réagir car il a vibré.
-Lucrèce :
Nous sommes prêts à partir. Tu fais comment ?
-Moi :
J’arrive.
Je
me suis levé et je suis descendu pour les trouver.
Moi :
Où sont vos sacs ?
Lucrèce : Dans la voiture.
Moi :
Ok. Allons-y.
J’ai
soulevé les enfants et je suis passé devant elle, après les avoir installés,
j’ai pris le volant et nous sommes allés à l’agence où ils ont embarqué
quelques minutes plus tard pour Libreville et moi je suis retourné tout seul à
la maison. Une fois assis dans le salon, j’ai pris mon téléphone et j’ai envoyé
un message à Lucrèce.
-Moi :
Je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé cette nuit. Je n’aurais jamais
dû te toucher mais je te promets que je ne le ferai plus. Ne t’inquiète pas, tu
ne redeviendras pas mon secret et je ne te demanderai plus rien….
**LUCRÈCE
MEFOUMANE**
Le
bus vient de garer à l’agence de Libreville et je descends avec les enfants. Ce
sont les chauffeurs qui récupèrent mes bagages et m’aident avec ça jusqu’à la
voiture de tata Luce qui était garée à l’entrée. Je lui ai fait signe quand
j’étais j’ai au 27 pour lui dire de venir nous chercher. Les gars chargent les
bagages et quand je veux leur donner quelque chose pour les remercier, ils
refusent car bien-sûr ils me connaissent. On se dit au revoir puis je grimpe
dans la voiture de tata Luce à qui je fais la bise.
Lucia :
Alors le voyage s’est bien passé ?
Moi :
Oui.
Lucia :
(Regardant les enfants) Ils sont fatigués hein ?
Moi :
Ils sont surtout tristes car ils ont pleuré leur père.
Lucia :
Ah.
Moi :
Démarre stp, je veux rentrer à la maison.
Elle
me regarde un moment et elle s’exécute. Quelques minutes plus tard nous
arrivons à la maison, elle m’aide avec les enfants qu’on change et met au lit puis
nous allons toutes les deux au salon. Je me laisse tomber lourdement sur le
canapé.
Lucia :
Qu’est-ce qu’il y a ?
Je
tourne ma tête dans sa direction et sans que je n’arrive à me contenir j’éclate
en sanglots pour laisser libre cours à mes larmes que j’ai retenue tout le long
du trajet depuis que je suis partie de Lambaréné.
Lucia :
(Me prenant dans ses bras, inquiète)Qu’est-ce qui se passe Lucrèce ?
Moi :
(Sanglotant) Je déteste cet homme tata Luce. Je le déteste et j’aurais voulu ne
jamais l’avoir connu.
Lucia :
Qui est-ce ?
Moi :
(Pleurant)Loyd, je le déteste…
FIN !