
ÉPILOGUE
Write by L'UNIVERS DE JOLA
ÉPILOGUE :
**LUCRÈCE
MEFOUMANE**
Je me
réveille ce matin avec un sentiment nouveau, celui de me battre pour l’amour des
personnes qui se battent ou qui se sont battues pour moi et personne mieux que
maman et papa l’ont fait pour moi à plusieurs reprises. Je n’ai jamais voulu
leur faire de mal et aujourd’hui encore plus qu’hier je sais que ce sont eux
qui n’ont ménagé aucun effort pour m’offrir le meilleur à moi et même à mes
enfants alors je préfère me concentrer sur ce combat là.
Je
me lève du lit et vais me soulager avant de me rincer le visage. Je vais
ensuite en cuisine apprêter notre petit déjeuner et c’est là-bas que tata Luce m’a
rejoint avec les enfants dont elle s’était occupée.
Lucia :
Tu ne nous as pas réveillés.
Moi :
J’ai bien vu que tu étais fatiguée après la prière de ce matin alors j’ai
préféré te laisser dormir encore un peu. J’allais le faire après avoir terminé
ici.
Lucia :
D’accord.
Les
enfants sont venus me faire des câlins et je les ai soulevés pour leur faire
des bises.
Brain :
Papa est woù ?
Moi :
Il est resté dans la grande maison mon cœur.
Brain :
Il va venir ?
Moi :
Oui. Il viendra bientôt.
Leslie :
Bientôt demain ?
Moi :
Oui. Allons manger.
Nous
l’avons fait avant que tata Luce et moi ne débarrassions.
Lucia :
(Me regardant) Ça va quand même aujourd’hui ?
Moi :
(Souriant) Oui. Je vais bien.
Lucia :
Tu es sûre ?
Moi :
(Souriante)Oui puisque je te le dis. Faisons vite nous allons partir car il y a
beaucoup à faire pour la fête de ce soir.
Elle
me regarde et je lui souris avant d’aller rapidement rincer ce que nous avons
utilisé puis aller m’apprêter pour le fromager. 30 minutes après nous y allons
et trouvons la famille qui s’apprête à passer à table.
Nous :
Bonjour.
Eux :
Bonjour.
Les
enfants ont couru se jeter dans les bras de leurs grands parents qui les ont
soulevés pour leur faire des câlins.
Aimé :
Vous êtes rentrés quand ?
Moi :
Hier soir.
Aimé :
Je pensais que tu n’allais pas être là.
Moi :
(Souriant) Je vous avais donné ma parole.
Les
garçons : C’est vrai.
Papa :
On s’apprête à passer à table comme vous pouvez le voir, vous vous joignez à
nous ou non ?
Nous : On a déjà mangé. Allez y.
Eux :
Ok.
Moi :
Maman tu as déjà fini avec les courses ?
Maman :
Non. Il y a encore des condiments à acheter ainsi que les mayonnaise et
consorts.
Moi :
Tu as fait une liste ?
Maman :
Oui c’est sur le plan de travail à la cuisine.
Moi :
Je peux aller acheter ou tu iras toi-même ?
Maman :
Si tu peux vas-y, ça m’enlève une tâche.
Moi :
Ok.
Moi :
Tata Luce tu viens ?
Lucia :
Oui.
Je
suis allée déposer nos sacs dans la chambre des invités et j’ai récupéré la
liste que je lui ai montré, elle a confirmé et fait quelques ajouts puis nous
sommes allés faire les courses. Au retour, nous avons directement mis la main à
la patte ce qui fait que quand tantine Lauria et tantine Reine sont arrivées
pour essayer de prêter main forte avec les femmes de tonton Léandre et tonton
Ludovic, il n’y avait plus grand-chose à faire. C’est la fête des jumeaux mais
pas que, tous les bacheliers seront à l’honneur à savoir eux, Derrick le fils
de tonton Paul, Clément celui de tonton Léandre et Cyrielle qui a été admise et
a obtenu au 2nd tour, il y aura également des amis à eux. On
s’active sur les derniers détails et Sasha, Daphnée et Karly débarquent.
Elles:
Bonjour – bonsoir à vous. J’espère qu’on n’arrive pas trop tard pour
travailler.
Elles
font la bise.
Maman :
Mais vous êtes des malheureuses.
Elles
rient.
Sasha :
C’est D qui nous a mises en retard mais ne vous inquiétez pas, on va jouer les
hôtesses.
Daphnée :
Sauf la plonge.
Tantine
Reine : C’est bien la plonge là que vous allez faire.
Daphnée :
Seigneur, ma manucure. Les filles on se cotise rapidement et on va vite acheter
un lave vaisselle.
On
éclate de rire puis on s’isole entre nous les jeunes femmes dans la chambre.
Elles nous font des vrais câlins.
Daphnée :
Non les grandes vous nous avez trop jeté hein, on fait ça à ses petites sœurs
Lucia :
(Riant) D laisse, on sait qu’on a chié mais on est rentré maintenant et on va
faire de notre mieux pour se revoir à tout moment.
Daphnée :
Ok.
Sasha :
Et notre nouveau tonton tantine Lucia, j’ai seulement vu les photos qu’Érine a
publié sur sa page pour les présentations. Vous étiez beaux.
Lucia :
(Souriante) Merci.
Sasha :
La date du mariage c’est la même non ?
Lucia :
Oui.
Sasha/Daphnée :
(À Karly) Oh madame, tu as écouté non ? Nos robes oh. Elles doivent être
prêtes, il reste 1 mois seulement.
Karly :
(Riant) Je vous avais bien dit que ça allait être compliqué pour moi surtout
que depuis le début des vacances papa m’a mis sur le dossier avec les Tsamba,
je n’ai presque plus de temps libre.
Sasha :
(Souriant)Le nom qu’il ne fallait pas prononcer.
Daphnée :
C’est mon futur nom de famille donc habitue toi à le prononcer madame.
Nous
partons dans un fou rire car l’affaire de Daphnée avec l’un des fils de cet
homme ne s’arrête apparemment pas.
Moi :
(Amusée) Toujours sur le dossier ?
Daphnée :
Jusqu’au mariage la grande. D’ailleurs je compte sur Karly pour plaider ma
cause là-bas vu qu’elle travaille directement avec lui.
Karly :
Franchement je ne sais pas ce que tu lui trouves à ce gars. En fait il vit
comme si le monde lui appartenait et que nous autres étions ses domestiques.
Daphnée :
(Souriant davantage) Ce n’est pas de sa faute, tout est dans son nom en fait,
c’est lui The King bébé, que veux tu ?
Karly roule des yeux pendant que Sasha a l’air
dépassé, tata Luce et moi sourions. On finit par changer de sujet et on en
vient à parler de mes enfants que je leur présente quelques minutes après. On
raconte puis tata Luce et moi allons prendre notre douche avant de nous
changer. Les enfants sont allés avec leur grand-mère dans sa chambre car c’est
elle qui les apprête. Au sortir de la chambre il y a déjà beaucoup de monde,
essentiellement la famille parmi lesquels Marwane que je vais saluer après
l’avoir fait avec les autres. Il me prend à part.
Marwane :
Tu as un souci avec Loyd ?
Moi :
Pas à ce que je sache.
Marwane :
Dans ce cas pourquoi depuis hier, c’est Lucia qui lui délivre tes messages et
sert d’intermédiaire entre vous.
Je
sors mon téléphone et je lui montre le message que son frère m’a envoyé la
veille quand je partais de Lambaréné. Il lit et me regarde.
Moi :
Il a été clair dans son message alors j’agis en conséquence. Lui et moi on n’a
plus rien à se dire je ne vois pas pourquoi je lui parlerai. Je suis arrivée à
un niveau de ma vie où je sais que les vraies personnes qui tiennent réellement
à moi sont dans cette maison, pour les autres, ce sont des non événements.
Il
me regarde en silence avant de prendre la parole.
Marwane :
Ok.
Nous
sommes retournés dans la maison et je me suis renseignée sur l’endroit où
étaient papa et maman, la chambre. J’ai attendu qu’ils descendent avec les
enfants et je suis allée me mettre à genoux devant eux, cela a automatiquement
attiré l’attention de tout le monde sur nous et quelqu’un a baissé la musique.
Papa :
(Me regardant) Qu’est-ce qui se passe Lucrèce ?
Moi : Je veux vous demander pardon à vous
ainsi qu’à toute la famille pour le tort que je vous ai causé en ayant une
relation avec Loyd.
Maman :
(Regardant les gens derrière nous) Lucrèce ce n’est pas le moment, il y a des
gens autour de nous.
Moi :
Oui maman je le sais et c’est pourquoi je veux le faire maintenant car au-delà
de vous, c’est toute la famille que j’ai blessée. Cette famille qui m’a aimée
et considérée au-delà de toute mesure et pour laquelle je n’ai pas su analyser
l’impact et la portée de mes actions. Cette famille qui est chère à mon cœur et
qui a fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Je veux vous demander
pardon à tous pour la douleur que je vous ai causée. Je peux vous le jurer que
ce n’était pas mon intention de faire du mal à qui que ce soit et surtout pas à
vous deux qui êtes pour moi les 2 personnes que j’admire le plus et que je
considère comme mes héros. Dieu m’est témoin de l’amour et de la considération
que je vous porte à vous qui m’avez tout donné dans cette vie et qui m’avez
appris le sens du mot famille. Je suis née de 2 autres personnes que j’aime
tout autant mais c’est auprès de vous 2 que j’ai connu le mot parent et ce que
signifie avoir un père et une mère. La famille est-ce juste une question de
naissance et de sang ? Je suis bien placée pour savoir que non car ma mère
je l’ai rencontrée quand j’avais 10 ans. C’était une femme qui emménageait dans
le quartier où je vivais et sur laquelle mon regard s’était posé avec
émerveillement. Je ne saurais dire ce qui s’est passé ce jour dans mon cœur
mais j’ai su au fond de moi que je venais de rencontrer l’une des personnes les
plus importantes de ma vie. Cette femme qui pour aucune raison apparente
s’était mise à me nourrir, me vêtir, et m’envoyer à l’école. Cette femme qui
lorsque je faisais une bêtise dans le quartier me frappait et me grondait comme
le ferait une mère avec son enfant, cette femme qui me présentait déjà partout
où on allait comme son premier enfant alors même que je vivais avec les 2
personnes qui m’avaient mise au monde. Cette femme qui à la mort de celle qui
m’a accouchée s’est levée au milieu des étrangers en prenant la parole pour
dire que je ne partirai nulle part ailleurs que chez elle car j’étais son
enfant et qui malgré les contestations a su s’imposer afin d’obtenir ma garde
et m’emmener avec elle. Cette femme qui ce jour a posé ses deux mains sur mon
visage et m’a regardée dans les yeux pour me dire ‘’ne t’inquiète pas, je
prendrai soin de toi ‘’ avant de me serrer contre sa poitrine. Cette poitrine
sur laquelle j’ai dormi cette nuit et toutes les autres nuits jusqu’à ce que je
devienne une femme respectable et respectée. Cette poitrine était celle de ma
mère qui certes ne m’avait pas mise au monde mais avait fait bien plus que ça.
(Essuyant mes larmes en reniflant) Mon père, je l’ai rencontré alors que
j’avais 15 ans. Un homme bon et au grand cœur, un homme comme on en trouve très
peu dehors qui dès le premier jour qu’il s’est approché n’a joué aucun autre rôle
que celui d’un papa pour moi. Un homme qui m’a pris par la main et a fait de
moi son premier sang en m’inculquant toutes les valeurs nécessaires qu’un père
donnerait à son enfant. Un homme qui a su me diriger, me conseiller, me
consoler et me soigner toute ma vie en m’apprenant le sens du mot
responsabilité. Et qui au-delà de tout m’a montrée l’amour d’un père pour son
enfant en tout temps et en toute circonstance. La famille est-ce seulement une
affaire de sang et de naissance ? Non, puisque mes parents je les ai
rencontrés plusieurs années après ma naissance et auprès d’eux j’ai appris la
vie. (Coulant des larmes) Je suis sincèrement désolée et je m’en veux tellement
de vous avoir fait du tort avec cette histoire et les paroles que j’avais
prononcées ce jour au commissariat, Dieu sait que je ne le pensais pas car les
parents j’en ai eu et ils sont tous les deux devant moi. C’est pourquoi je suis
à genoux devant vous ce soir pour vous demander pardon et je prie que vous
trouvez dans votre cœur la force de me pardonner car sans vous dans ma vie, je
ne suis rien.
Personne
n’a dit quoique ce soit après mon monologue et maman était en train de pleurer.
Papa :
J’ai été déçu Lucrèce et j’ai eu mal dans ma chair comme si quelqu’un m’y avait
mis un couteau parce que pour moi tu n’as été autre chose que ma fille. Leslie
a failli mourir de choc et même de folie parce qu’elle n’a eu d’autre dessein
envers toi que celui d’une mère envers son enfant. Cette histoire nous a fait
du tort, c’est un euphémisme, elle nous a rendu fous, complètement fous pourquoi ?
Parce qu’il s’agissait de notre enfant pour lequel nous n’avions eu d’autre
dessein que celui des parents. Nous avons été meurtris, profondément mais cela
uniquement parce qu’il s’agissait de notre enfant. La famille tu l’as dit, ce
n’est pas seulement une question de lien de sang mais bien au-delà, la famille
c’est d’abord le cœur et mon cœur t’a aimé et accepté comme mon premier sang il
y a quelques années.
Il
s’est tu et m’a regardée pendant quelques secondes.
Papa :
Et encore aujourd’hui malgré tout, il continue de le faire. Viens là.
Je
me suis levée et me suis précipitée dans ses bras dans lesquels il m’a serrée.
Quelques secondes après maman s’est placée derrière moi et s’est jointe à nous
dans ce câlin. Je me suis retrouvée au milieu d’eux et j’ai éclaté en sanglots.
Moi :
Je vous demande pardon de vous avoir fait mal et je vous jure que je ne le
ferai plus jamais.
Papa :
(Faisant un bisou sur le sommet de ma tête) On te pardonne Lucrèce. Tu es et
resteras notre enfant jusqu’à la fin de notre vie.
J’ai
resserré mes bras autour de sa taille. Au bout de quelques secondes, les
garçons se sont joints à nous et les 4 derniers les ont suivis.
Mamie
Mfoula : (Voix enrouée) maintenant que l’enfant prodige a fait son retour,
on peut maintenant faire la fête non parce que j’ai soif oh.
Les
gens ont éclaté de rire et nous nous sommes séparés en essuyant nos larmes.
Papa :
(Souriant) Oui. Si tout le monde est là la fête peut commencer et nous disons à
nos bacheliers que nous sommes tous fiers d’eux et c’est la raison pour
laquelle nous les mettons à l’honneur ce soir car ils le méritent. Que la fête
commence.
Tonton
Alvine : Remettez la musique j’ai 2 ou 3 nouveaux pas là à montrer aux
petits bacheliers là.
Nous
avons éclaté de rire et la musique qui avait été diminuée a été remise à bon
volume. Nous nous sommes mêlés aux autres et sommes rentrés dans le mood de la
fête jusqu’à 3h du matin. Nous nous sommes bien amusés et le plus important,
j’ai retrouvé ma famille…
UN
MOIS PLUS TARD
**LUCIA
MANGA MFOULA**
Moi :
Ciel stp tu peux me passer le cadre là ?
Viclaire :
Comment tu m’as appelé ?
Moi :
Vic.
Viclaire :
Non. Tu as dit Ciel et ce n’est pas la première fois que tu m’appelles ainsi
depuis un moment.
Moi :
(Silence)
Viclaire :
(Me passant le cadre photo) C’est le petit nom que tu as décidé de me
donner ?
Moi :
(Forçant un sourire en me tournant vers le mur) J’aurais bien voulu mais c’est
trop simple comme petit nom.
Viclaire :
(M’enlaçant par la taille) Moi je trouve ça beau ‘’Ciel’’ ça fait comme si tu
me disais que j’étais pour toi comme quelqu’un qui revient du ciel car je suis
un être céleste.
Sa
réflexion m’a tout de suite mise mal à l’aise plus que je ne l’étais déjà
lorsqu’il m’a fait remarquer que je l’appelais Ciel.
Moi :
Moi je n’aime pas, je préfère Vic ou Miss c’est bien plus personnel.
Viclaire :
D’accord. Mais dans ce cas pourquoi tu m’appelles ainsi ?
Moi :
(Mentant) C’est le plus souvent quand je e pense au paradis et à Dieu comme c’était
le cas tout à l’heure et c’est sorti ainsi. Lucrèce aussi m’a fait cette
remarque il y a quelques jours parce que je l’avais appelée ainsi et voilà
aussi tu le fais.
Viclaire :
Je vois.
Moi :
Allez, retourne travailler, plus qu’une semaine avant le mariage et je t’ai dit
que la semaine prochaine je n’aurais pas une minute à moi donc je ne pourrai
pas m’occuper de la maison. On doit la finir ce week-end.
Viclaire :
(Me faisant un bisou sur l’épaule) D’accord chef.
Il
est retourné à ce qu’il faisait et moi j’ai accroché le cadre en me sentant
très mal. Depuis ce qui s’est passé avec Bhernie la dernière fois, je n’arrête
pas de penser à lui. Il n’a pas arrêté de m’appeler et m’écrire pour que
j’accepte de le rencontrer mais j’ai refusé et j’ai même dû bloquer son numéro.
Même pour nos biens dont on s’occupait, j’ai dû stopper de le faire car je
n’étais pas prête à le revoir après ce qui s’est passé. J’ai besoin de mettre
de l’ordre dans mes émotions car présentement ça ne va pas. Mon mariage est
dans une semaine et tout est prêt mais à l’intérieur de moi c’est le chaos. Je
pense à Bhernie H 24, même dans mes rêves je le vois. Viclaire m’a déjà à
plusieurs reprises demandé si j’allais bien car sans le vouloir je me comporte
étrangement. Par exemple, les câlins et les baisés, depuis lors je ne me sens
plus à l’aise de les lui faire et quand je ne me défile pas, je me crispe. Je
suis tout le temps perdue dans mes pensées et parfois quand il me parle, je
n’écoute pas vu que je suis distraite. J’ai mis ça sur le compte du stress de
l’approche de la date du mariage pour le rassurer mais dans le fond je sais
qu’il n’en est rien. Je n’ai rien dit à personne et même pas à Lucrèce de peur
qu’elle ne s’inquiète pour moi mais je suis troublée. Je prie que cela finisse
par me passer et que je redevienne comme avant parce que je n’ai pas envie de
tout gâcher avec Viclaire qui est un homme merveilleux et je sais que j’ai de
la chance de l’avoir dans ma vie alors j’ai intérêt à me ressaisir.
J’essaie
de chasser ça de ma tête pour me concentrer sur l’aménagement de la maison qui
est prête à 80% et nous espérons finir avant le mariage, on n’a plus beaucoup
de temps. Quelqu’un a sonné au portail.
Viclaire :
Ça doit être le livreur.
Moi :
Vas-y, je meurs de faim.
Viclaire :
(Souriant) Dernièrement ton appétit s’est réveillé comme jamais auparavant.
Moi :
Je sais, c’est le stress.
Viclaire :
Il faut que tu sois alors stressée toute ta vie car cela te fait du bien. Du
moins sur ce plan.
Nous
rions et il sort pour revenir quelques minutes après avec un grand sachet où il
y a nos commandes, je laisse tout et on va à la cuisine où je sors des
assiettes pour faire un petit dressage sur la table qui y est. Je récupère le
sachet et il vient s’asseoir à côté de moi.
Viclaire :
Il y a une question que j’ai envie de te poser depuis un moment.
Moi :
(Déballant la nourriture) Et c’est quoi ?
Viclaire : As-tu perdu la bague de
fiançailles que je t’ai mise ?
Moi :
(Le regardant en souriant) Comment ça ?
Viclaire :
Je veux savoir.
Moi :
(Lui montrant mon doigt) Et ça c’est
J’ai
écarquillé les yeux sans pour autant finir ma phrase car je me suis rendue
compte que la bague que j’ai au doigt n’est effectivement pas la sienne mais
l’héritage familial de Bhernie. Je réalise en même temps que ça fait plus d’un
mois qu’elle est sur mon doigt sans que je ne le sache. Je lève les yeux et
rencontre les siens intrigués.
Moi :
Je.
J’ai
eu un haut le cœur et j’ai mis ma main devant ma bouche.
Viclaire :
Qu’est-ce qu’il y a ?
Un
autre m’a prise depuis les tripes et je me suis précipitée sur l’évier pour
vomir.
Viclaire :
Bébé ça va ?
Moi :
Non, je.
J’ai
été interrompue par une autre vague de vomis. À la fin je me sentais vidée et
complètement fatiguée.
Viclaire :
(M’attrapant inquiet) Ma puce c’est comment ? Tu es devenue pâle tout d’un
coup.
Moi :
Je suis fatiguée et je veux m’asseoir.
Il
m’a mise sur une chaise. J’ai été tout de suite été prise par la mauvaise odeur
de la nourriture.
Moi :
(Poussant la nourriture loin de moi) Stp enlève ça de là, ça sent très mauvais.
Viclaire :
Hein ?
Moi :
Cette nourriture, je pense qu’elle est pourrie car elle sent mauvais.
Il
prend le sachet et hume.
Viclaire :
Il n’ y a aucun problème avec cette nourriture Lucia et je te rappelle que
c’est ce que tu aimes manger depuis un moment.
Moi :
(Essayant de me lever) Je te dis que
J’ai
été prise de vertige et avant que je ne comprenne, je me suis écroulée au
sol(..)
J’ouvre
les yeux
Viclaire :
Bébé ça va ?
Moi :
(Essayant de me redresser du lit) Oui, on fait quoi ici ?
Viclaire :
Tu t’es évanouie à la maison tout à l’heure alors je t’ai conduite ici pour
qu’on sache ce qui se passe.
Un
médecin rentre dans la pièce et après m’avoir demandé comment je me sens me prend
les paramètres.
Lui :
Quelle est la date de vos dernières règles ?
Je
le regarde.
Lui :
Vous l’ignorez ?
Moi :
(Petite voix) C’était il, il y a 2 mois.
Lui :
Avez-vous un cycle irrégulier ?
Moi:
Non.
Lui :
Tout porte à croire que vous soyez enceinte.
Viclaire /Moi :
Pardon ?
Lui :
Elle présente tous les signes annonciateurs d’une grossesse, vomis, fort appétit,
évanouissement, forte acuité olfactive et absence de menstruation depuis 2.
Moi :
C’est impossible. Je, je ne peux pas être enceinte docteur. Je, je suis
stérile.
Lui :
(Confus) Je, je suis désolé pourtant vous avez bien des symptômes d’une femme
enceinte. Mais qu’à cela ne tienne, nous avons fait une ne prise de sang à
votre arrivée et nous aurons les résultats dans 1h. Je vous conseille également
de faire une échographie.
Moi :
(Coulant des larmes)Je veux la faire car je ne peux être enceinte. Je n’ai pas
des ovaires.
Lui :
Calmez-vous madame, je ne voulais pas vous faire de la peine. Ça doit être
autre chose mais comme j’ai dit nous allons faire des examens pour comprendre
ce qui se passe.
Viclaire :
(Me prenant dans ses bras) Calme toi bébé. Nous allons éclaircir cette
situation. (Au médecin) Tu crois que le docteur Ali peut nous prendre en
urgence pour une écho ?
Lui :
Je le vois et je te reviens.
Il
s’en va et je reste avec Viclaire qui me garde dans ses bras et me rassure. Je
me calme et je me perds dans mes pensées en me rappelant la discussion que j’ai
eu avec Mommy sur le fait que j’allais enfanter maintenant, je rejette cette
éventualité car si c’est vraiment le cas cela voudrait dire que je le suis de
Bhernie, c’est impossible. Le médecin revient et il nous dit qu’il nous attend,
on y va s’en tarder et je passe une échographie.
Le
gynéco : Eh bien vous êtes à 6 semaines d’aménorrhée.
Moi :
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Le
gynéco : (Souriant) Cela signifie que vous êtes enceinte de 4 semaines,
toutes mes félicitations.
Moi :
(Incrédule) Vous en êtes sûr docteur ? Parce que je
Viclaire :
(Voix calme)Tu es enceinte Lucia.
Moi :
(Silence)
Je
lève mes yeux sur lui et son regard est neutre de même que l’expression de son
visage. Le gynéco a continué à parler pour nous donner plus d’informations sur
la grossesse qu’il a complété avec des recommandations. À la fin il a félicité
Viclaire qui a esquissé un faible sourire en lui disant de bien prendre soin de
nous. Nous sommes sortis avec l’échographie et sommes tombés sur le médecin qui
m’a reçue en premier et qui parlait avec Pierredelin et Bhernie, lorsque mon regard
a rencontré le sien, j’ai eu le vertige. Viclaire m’a rattrapée de justesse
pendant que Bhernie s’est précipité sur moi.
Les
deux : (En chœur) Bébé tu vas bien ??
À
suivre…