Chapitre 1 : Emmy Julia AJAVON

Ecrit par Fleurie




Trois ans plus tard 



°°° Charlotte °°°



Aujourd’hui, nous célébrons un événement très heureux. Ma petite soeur va enfin soutenir. Le temps passe tellement vite. Trois bonnes années viennent de s’écrouler. La petite Ayanda a grandie et mûrie. Elle est devenue une grande et belle femme comme nous toutes. Qui l’eut cru qu’après tout ce qu’elle a traversé, elle sera à ce niveau maintenant. Elle a vite pris conscience de ses erreurs. Il ne faut jamais perdre espoir dans cette vie. Cela vaut la peine de persévérer et de patienter. On finit toujours par avoir ce que l’on desire dans cette vie.



[ ... ]



La soutenance s’est terminée en beauté, comme nous l’avons espérée depuis le début. Elle a eu une mention très bien de la part des membres du jury. Nous sommes tous fiers de son exploit. Tous réunis autour d’une grande table, nous partageons la joie et la réussite de Ayanda. Elle porte une robe de couleur bleu roi, qui lui arrive au dessus des genoux et qui la moule parfaitement. Avec ses longues tresses, elle est juste sublime. Ayant pris sa coupe, elle a ensuite pris une cuillère pour attirer l’attention de tout le monde avec son bruit. Nous avons tous tourné nos regards vers elle. Toujours souriante et joviale, elle a pris la parole.



-Bonsoir à tous ici présents. Merci...c'est un mot trop simple. Commença-t-elle très émue. Ce que je souhaiterai exprimer est au dessus de cela. Je suis à la fois touchée et reconnaissante pour l'aide que vous m'avez tous apportée...et je ne pourrai jamais vous remercier assez. Je n’en serais jamais arriver à ce niveau sans votre aide. Tout le mérite vous revient.



Ses petits mots m’ont profondément touchés. Elle s’est ensuite tournée vers sa mère et Nora. Après un court instant de mutisme, elle a continué d’une petite voix  son discours.



-Ça été  une période difficile et votre aide a été plus qu’appréciable. C'est si bon de savoir que vous étiez présents à mes côtés. Sachez que cette main tendue restera à jamais dans mon cœur. Je vous aime.



Elles en ont eu les larmes aux yeux. Ce qui m’en a également fait couler quelques unes. Je les ai rapidement essuyées du revers de la main. C’est un jour de joie et non de pleures. Alors pas de larmes. 



Nous avons tous crié et applaudi après son discours. Je suis fière de ma petite soeur. Nos débuts n’ont pas été faciles. Mais j’ai su conquérir son coeur. Le pire moment a été lorsque Ayanda se mettait à m’insulter pour un rien du tout, bref. Enora était la plus sociable. Elle m’a généreusement faite propriétaire de l’entreprise familiale BUYRIGHT de Botswana. Je n’en revenais  pas. Elle m’a fait comprendre que c’était mon plein droit, vu que notre père m’avait oublié sur son testament.



-À ma réussite ! Finit-elle par dire, en levant son verre.



Nous avons tous levés nos verres, ensuite nous avons trinqué à sa santé.



-Mama, je veux aussi goûter ça, fait le petit Timéo en tirant la robe de sa mère. Qu’est ce que c’est ? je veux aussi, je veux,  fit-il en désignant le verre de champagne. 




-Mon chéri cette boisson n’est pas pour les enfants, murmura Nora. C’est du champagne. Tiens voici pour toi, dit-elle en lui donnant son verre de jus de fruit.


-Non mama, je veux ça, sautilla Timéo en se frottant les yeux.



Parfois mon neveu peut être tenace, je vous dis. Il aime trop faire ses caprices en publique. Et ce n’est rien d’autre, que la faute à son père. L’enfant ci se fout de l’endroit. Timéo est le fils  aîné du couple AJAVON. 



-Tu me boudes ? Demanda Nora en lui faisant les yeux doux.


-Oui, répondit-il de sa petite voix, en allant vers sa mamie en pleures.


-Tu me fais la tête et je te donne des fessées. Je t’ai plusieurs fois refusé cela. Mama sait ce qui est pour toi d’accord ?



Il s’est juste contenté de renifler. 



Nora s’est alors tournée vers Dylan pour lui dire quelques mots à l’oreille. Il s’est immédiatement levé pour prendre son fils dans ses bras. Il lui a fait un bisou sur le front en passant sa main dans ses cheveux touffus. Il s’est alors calmé. Les deux se sont par la suite éloignés pour aller je ne sais où. Quand je vous dis que c’est son père qui cautionne ses caprices, voilà.



Le reste de l’après midi s’est déroulé sans encombre. Soudain Nora s’est levée d’un bond avec son gros ventre, pour se ruer vers les toilettes. Elle est presqu’à terme. C’est vraiment la galère quand on est enceinte, en voilà les preuves. Cela fait plus de trois fois déjà, qu’elle y va. Eh oui elle attend son deuxième enfant. Mais cette fois ci c’est une fille. Je croise les doigts, car l’échographie nous joue parfois des tours. Pendant la grossesse de Timéo, l’échographie avait révélé une fille. Ce n’était qu’après l’accouchement, que nous avions découvert le contraire. 



Lorsque l’on a  dans sa vie ses parents, tout prospère. Les miens sont tout ce que j’ai de plus cher. Ils me guident sur le droit chemin. Et je serais perdue sans eux.



Je ne fais que sourire depuis un instant.



Yannaël n’arrête pas de me caresser les cuisses sous la table. Tous les poils de mon corps sont dressés, krkrkrkrkrkr. J’avoue que j’adore cette forte envie qui me prend en publique, c’est une pure excitation. C’est juste de la folie entre lui et moi. Ses mains glissent tout le long de mes cuisses, jusqu’à mon entre-jambe. Une fois que j’ai senti sa main sur string, je les ai fermées pour qu’il n’ait plus accès à ce dernier. Je l’ai regardé d’un air furtif avant de détourner mon regard. Ayant compris mon geste, il s’est alors ressaisi, en faisant comme si de rien n’était. Je remercie Dieu que les filles ne soient pas ici. Elles passent le week end chez leur mamie paternelle.



Je vis un pur bonheur depuis que je suis avec lui. Avant le début de notre relation, il avait voyagé sur le Gabon pendant des mois. À son retour, il était devenu un autre homme, celui qui a dépassé mes esperances. Il était différent et beaucoup plus classe que celui que j’avais connu. En un mot, Yannaël est revenu en la version que j’ai toujours voulue. Beau comme un dieu, il sentait l’opulence de loin. Il n’a plus eu de mal à s’intégrer dans la société. Avec ses antécédents au Gabon, il avait décroché le poste de comptable à la banque BOA de Cotonou. Nous vivions bien notre vie avec nos deux petites filles de 3 ans. Anaïs et Aurora sont mes amours, ma joie de vivre.  J’avais réalisé que j’étais enceinte un mois après son départ. Et ce sont des jumelles, ma joie était immense. Malheureusement, quelques mois après qu’il eusse pris ses fonctions, il avait été arrêté pour détournement de fonds de plus de dix millions de francs. L’affaire n’a pas été éclairée jusqu’à nos jours, vous nous connaissez. J’ai toujours eu la conviction qu’il s’agissait d’un coup monté. Il a injustement passé douze mois en prison. Depuis sa libération,  il est impossible qu’il obtienne un poste à cause de son casier judiciaire. Je fonds en larmes à chaque fois que je le vois abattu. Mais j’essaie de tenir le coup. J’attends impatiemment cette lueur d’espoir qui viendra éclairer cette sombre et triste situation.



Pendant que je cogite sur la situation de mon époux, j’ai été interrompu par une voix. J’ai senti ses pas derrière moi.



-Lolo, un instant s’il te plait, j’aimerais te demander un service. Implora mon père avec un signe du doigt.


-J’arrive, répliquai-je.



J’ai laissé les autres pour aller vers mon père. Pendant que je me dirige vers lui, Dylan accoure vers nous éssouflé. Il a l’air paniqué rien qu’à voir son visage. 



-Nora ta soeur, a perdu les eaux. J’ai besoin de votre aide. Il faut qu’on l’amène  immédiatement à l’hôpital.


-Oh déjà ! Exclamai-je surprise.



Nous nous sommes empressés pour l’installer à l’arrière de la voiture. J’ai préféré y aller avec sa mère et Dylan. Papa nous a suivi avec sa voiture. Les autres sont restés à la reception. 



Quelques heures après 



°°° Jean-Etienne °°°



Je fais des cents pas sans arrêt dans la grande salle d’attente de l’hôpital. C’est le moment au bout duquel, j’éprouve tant de douleur pour la gente feminine. J’ai passé un sale quart d’heure lors de la délivrance de Enora. Mes doigts et mes bras y sont passés, ma femme ne m’a pas du tout raté, ( rires ). Tout le monde affiche un visage sérieux et à la fois inquiétant. Ce même visage qu’ils ont eu ce jour où je suis revenu de mon long voyage. 



Pour les nouveaux, on me nomme Jean-Etienne QUENUM, je suis le père de Ayanda, Nora et Charlotte. J’avais camouflé mon départ en me faisant passer pour disparu et mort pour certains, lors d’un crash d’avion vers l’Allemagne, un an plutôt. C’était primordial de jouer à cette farce, car ces gens ne blaguent pas.



[ ... ]



J’ai reçu un après midi un coup de fil qui a chamboulé toute ma journée. Je n’ai plus eu l’esprit au travail. Mon pauvre cerveau réflechissait à cent à l’heure. Je transpirais à grosses gouttes, malgré la climatisation qui était en marche. Après ce jour, je n’avais plus de repis chez eux. Ils m’appelaient à tout bout de champ. J’étais secrètement dans la mafia, c’est un secret que j’ai bien cacher à tous. C’est vrai qu’au début, j’avais pris goût et tout allait très bien. Avec eux, j’ai fait d’inombrables exploits tout au long de ma vie. Au fur et à  mesure que les jours passaient, je ressentais l’envie de quitter cette organisation. À force d’avancer, j’ai commencé par ressentir du dégoût. Mais n’étant pas au courant de toutes les règles, j’avais désobéi comme tout être humain. Et il fallait que je rectifie mon erreur. J’avais refusé par tous les moyens, ils ne voulaient pas lâché prise. J’ai longuement essayé de mon mieux, mais c’était une peine perdue. J’étais dans la merde totale.



Un soir à la sortie du bureau, je m’étais senti épié lorsque je marchais vers ma voiture. Une fois que je me retournais, je ne voyais personne. J’avais éprouvé cette étrange sensation pendant un mois environ. Ce n’était qu’après avoir réalisé l’ampleur du jeu, que je m’étais résigné à quitter le pays. C’était le seul moyen auquel je pouvais recourir. Le pire était que je n’avais pas pensé au vide que j’allais créer dans mon entourage, surtout pour ma famille. La décision avait été très difficile à prendre et à la hâte. Mais j’avais fini par m’en fuir.  Si j’étais resté un jour de plus, ils allaient m’éliminer. C’était soit le respect et la continuation du deal ou ma vie. Et comme celle ci était bien plus importante, je l’ai choisie.



Je m’étais envolé pour l’Italie. J’avais des sources sûres que j’aurais ma sécurité. Arrivé sur les lieux, je n’avais pas regretté mon choix. La meilleure nouvelle a été ce crash car je devais me rendre en Allemagne. Mais ma décision avait été changée à la dernière minute. C’était ainsi que j’étais parti, évitant ainsi la mort. Même l’Eternel n’avait pas encore programme ma mort. Je prenais de temps en temps, les nouvelles de mes proches par le biais d’un ami de longue date, en qui j’avais aveuglément confiance. Ils me manquaient énormément les femmes de ma vie. 



J’ai passé deux ans dans ce pays étranger. Ces années m’ont parues comme une éternité. Je n’étais rentré une fois que j’étais sûr et certain que j’étais hors de tout danger. Car on ne badine pas avec eux. J’étais alors rentré, et je savais déjà que je serais victime d’un interrogatoire à ne pas en finir. J’avais cru que la maison serait vide à cette heure. À ma grande surprise, après avoir franchi le seuil de la porte principale, elles étaient toutes présentes dans la salle de séjour. Rien qu’en me voyant, l’expression de leurs visages avait automatiquement changée.



-Papa, oh mon Dieu, papa, s’écria Ayanda en accourant vers moi. je ne crois pas, mes yeux, papa…



J’ai laissé tomber mes valises au sol, pour la prendre dans mes bras. Qu’elle m’a manqué ma louloute.



-Ma puce ça va ? Dis-je lui faisant un bisou dans les cheveux.



Le doux parfum qu’exhalent ces derniers, envahit mes narines.



-On ...te croyait mort...mais...mais…je ne comprends pas. S’étonna-t-elle dans un bégaiement, presque en pleures.



Pour ne plus la laisser continuer, je l’ai juste serrée très fort dans mes bras. Elle s’est alors mise à verser de chaudes larmes sur mes épaules. Je l’ai parfaitement comprise. Sa soeur et sa mère se sont levées à leur tour. Elles me fixaient intensément. J’ai entraîné Ayanda jusqu’à me retrouver à leur niveau.



-Papa où  étais tu passé pendant tout ce temps ? Je..., questionna Nora, relevant un peu le regard.


-Jean oh Seigneur que s’est il passé ? Intervint Léontine.


-: ...


-Mom, Nora accueillons papa d’abord. Il a l’air fatigué. Il répondra à toutes vos questions plus tard. Ajouta Ayanda.



Heureusement qu’il y avait une qui se souciait plus de moi. J’étais alors monté pour me rafraîchir la corps et bien me reposer. Une heure de temps après, lorsque j’avais ouvert les yeux, Léontine était dans la pièce. J’ai failli  perdre pied en l’aperçevant avec ce regard, qui m’a fait froid dans le dos.



-Tu pensais que j’allais facilement me taire comme cela Jean. Mais tu te prends pour qui à la fin ? Tu disparais pendant deux bonnes années et tu reapparais comme si de rien n’était ? As tu oublié que les réseaux sociaux existent ? Questionna-t-elle d’un ton agressif.



Je m’étais simplement levé pour me débarbouiller. Je l’entendais toujours parler. À mon retour, elle avait croisé ses bras sur sa poitrine, me dévisageant.



-Ne pense pas un seul instant que je vais me taire. Je ne te laisserai pas cette fois ci te payer ma tête comme tu l’avais fait dernièrement. Et crois moi, aujourd’hui tu vas tout me dire.


-J’ignore de quoi tu parles Léontine. 


-Pour ton information, j’ai déjà rencontré ta fille adulterine, et ta maîtresse. Finit-elle par lancer.



J’ai écarquillé les yeux. Mais comment cela était – il possible ? Et pourtant je ne lui avais rien dit sur ce sujet avant mon départ. 



-Il est inutile de faire cette tête. Tout finit toujours par se savoir. J’attends impatiemment ton récit. Dit-elle en s’asseyant sur le bord du lit.



Je l’ai regardée car j’étais dépassé par son attitude enfantine. Au lieu de gentiment me demander, elle m’avait carrément agressé. C’était ainsi que je lui avais tout confessé dans les moindres détails.  Elle n’en revenait pas. Elle avait éclaté en sanglots. Je l’avais simplement prise dans mes bras. Quand je dis que les femmes sont faciles à convaincre, vous me voyez les choses. Elle a arrêté son bruit. J’ai silencieusement soupiré.



Le lendemain matin, j’avais fait la rencontre de Charlotte. J’ai regretté l’avoir abandonné. 



[ ... ]



°°° Dylan °°°



Un homme svelte en blouse blanche se dirige vers nous. Il est grand de taille, teint noir bronzé. Malgré son habillement, on peut remarquer son corps bâti comme celui d’un athlète. Fermez déjà vos bouches et vos gros yeux, je ne suis pas un pédé. Je vous vois venir.



-Les parents de la patiente Enora ? Dit-il avec un sourire aturel.


-Oui docteur, dites nous comment va ma femme ?


-Félicitations, elle a accouché d’une jolie princesse. 


-Merci docteur, déclarai-je gai.


-Pouvons nous la voir ? S’enquérit Charlotte.


-Vous devez patienter pendant un moment. Nous allons l’installer dans une chambre.  Je dois vous laisser.


-Merci docteur, ajouta Léontine. 



Elle s’est mise à sauter de joie. Cette dame est terrible. Je suis l’homme le plus heureux de la terre. J’ai deux beaux anges.



-Je reviens, dit sa mère. 



Une infirmière est venue une demie heure plus tard. Elle nous a conduit dans une chambre de l’hôpital. Ma reine est allongée dans une belle robe en points bleus d’hôpital. Elle est si belle ma femme. Nous sommes entrés. Pendant que je la contemple, une autre infirmière a fait son entrée avec un bébé en main.



-Voici votre princesse, dit l’infirmière.



J’ai tellement eu peur de la prendre dans mes bras. Elle est si minuscule. L’infirmière nous a donné son poids. Je n’en reviens pas, quatre kilos huit. J’avais eu la même sensation lorsque Timéo est né. Charlotte l’a prise, pendant que j’hésitais encore les mains tremblantes. Nous sommes tous heureux en ce moment. J’ai tourné la tête pour croiser le regard ensommeillé de Nora. Je me suis approchée d’elle.



-Comment te sens tu chérie ? 


-Le pire est passé mon cœur ? Où est-elle ?



Charlotte s’est rapprochée de nous avec le bébé. 



-Je vous présente Emmy Julia AJAVON.


-Très beaux comme prénoms, je vous souhaite le meilleur. S’exclama Lolo.


-Merci.


-Je vous aime trop mais je dois vous laisser. Lâcha Charlotte.


-Merci soeurette.


-Je t’en prie ciao. On s’appelle. Prend soin de toi.



La porte s’est ouverte et Jean-Etienne est entré. Il nous a félicité avant de prendre sa petite fille en main.



-Elle est magnifique. Dit-il en la contemplant.


-C’est le sang père, affirmai-je  tout heureux. 


-Toujours mon fils.



Il est resté pendant un instant avant de s’éclipser à son tour. L’infirmière est revenue un peu plus tard pour emmener le bébé. Je suis resté avec ma femme.

Le lendemain 



°°° Yannaël °°°



Je me tiens devant l’immense immeuble de l’ECOBANK. J’y étais quelques semaines plutôt pour déposer mon CV.  Après être entré, je me suis dirigé vers le troisième étage où mon entretien a lieu. J’ai jubilé ce matin lorsque j’ai reçu leur appel. Je me suis formellement habillé, dans un ensemble blanc et noir que m’a offert Jean-Etienne. La sécrétaire m’a fait patienté pendant un moment. Il y a plusieurs personnes qui étaient présentes avant moi. Certains sortent le sourire sur le visage. Pendant que d’autres affichent un visage morose. Mon cœur se serre dans ma poitrine, lorsque je croise le regard de ces derniers. Je jette un dernier coup d’œil à ma montre…



[ … ]



La voix de la secrétaire m’a  poussée à  mettre fin à mes pensées. 



-Monsieur ABIOLA, vous êtes prié de vous rendre dans le bureau qui se trouve à votre gauche. Dit-elle d’une voix posée. 



Elle l’a dit en me fixant sous ses grosses lunettes de nana mouskouri.



-Merci madame, souriai-je.


Elle a paru choquée par mon appellation. Je n’ai pas compris sa réaction. 



-Je  préfère le statut de  mademoiselle s’il vous plait, et non madame. Piaffa-t-elle.



Je n’ai pas compris sa réaction, quel est son problème ? 







Hantise