
Chapitre 19
Ecrit par Josephine54
Beverly
Je sortis du bureau d'Arthur le cœur battant de manière désordonnée. Cela faisait deux semaines qu'il m'avait mis face à cet ultimatum. Je ne savais que faire.
Dans quoi m'étais-je fourrée ? J'avais essayé de résister de toutes mes forces, mais avait fini par céder, malgré moi. J'étais à bout d'énergie. Il m'avait tellement poussée dans mes derniers retranchements que j'avais été sur le point de le supplier de me faire l'amour.
Nous l'avions fait pour la première fois dans son bureau. J'étais convaincue que c'était la seule et unique fois. Je pensais qu'il représentait un fantasme que j'avais besoin d'assouvir et qu'une fois fait, tout serait rentré dans l'ordre.
Mais non, rien ne s'était passé comme je pensais. Vivre ces moments avec lui m'avaient amenée à faire un plongeon dans le passé, il y a dix ans. Après ce premier moment de folie, les autres avaient suivi et j'étais devenue plus accro à lui que dans le passé.
J'étais une femme mariée et j'avais accepté de le rencontrer à plusieurs reprises chez lui. Nous ne partagions plus que de simples moments de plaisir charnel, mais je prenais énormément de plaisir à rester en sa compagnie. J'avais fini par admettre que j'étais tombée amoureuse de lui.
Et maintenant, ça ! Il me demandait de faire un choix, de quitter mon mari pour le rejoindre chez lui. Cela faisait exactement deux semaines que j'étais sur des braises.
Arthur n'était plus revenu sur le sujet, se contentant de me regarder d'un air indéfinissable chaque fois que j’entrais dans son bureau. Il était arrivé quelques fois que nos mains se touchent quand je lui tendais un doucement, et à ce moment, nos regards se perdaient l'un dans l'autre un long moment, notre respiration devenait saccadée.
Arthur réussissait toujours à rompre l'enchantement comme si de rien n'était.
J'étais une femme mariée, bon sang. Comment pouvais-je quitter mon mari pour mon amant ? Il fallait y penser avant de coucher avec lui, me chuchota une petite voix impitoyable.
J'aimais Arthur de tout mon être, mais je ne pouvais pas tout gâcher ainsi. Je savais être capable de l'aimer pour le restant de mes jours et si j'avais fait ce choix, je suis certaine que je ne l'aurais jamais regretté. Je l’avais toujours aimé et j'avais été prête à le suivre aveuglément dans un pays étranger par le passé, mais maintenant, les choses étaient différentes. Je ne voulais pas passer pour une femme infidèle aux yeux de la société. Non, ce n'était pas possible, dis-je en secouant la tête par désespoir.
J'étais dans mon bureau, la tête posée sur la table. J’essayais de donner le meilleur de moi, mais ce n'était pas évident. Il était 16 h et j'en avais encore pour deux heures. Côtoyer Arthur et ne pas pouvoir le toucher devenait une véritable torture pour moi. Ses regards appuyés me manquaient, ses mots doux me manquaient. J'avais de la peine à m'habituer à cette subite froideur.
Je sursautai quand mon interphone se mit à sonner. Je le saisis les mains tremblantes.
- Beverly, dans mon bureau, entendis-je une voix coupante.
Je pris une profonde inspiration avant de sortir de mon bureau. Je toquai à sa porte une seule fois avant de l'ouvrir. Je n'eus même pas le temps d'y entrer que je me sentis brusquement tirée de l'intérieur. Arthur ferma la porte à clé et me colla contre elle.
Je sentis mon coeur s'affoler à l'instant.
- Je ne te manque donc pas, bébé ? murmura Arthur d'une voix fiévreuse, parsemant mon cou de baisers.
- Oh, mécriai-je sous l'effet de la surprise.
- Bébé, je ne te manque pas ? Suis-je le seul à ressentir tout ceci ? dit Arthur en posant ma main contre sa poitrine. Tu sais, il ne bat que pour toi, il n'a d'ailleurs jamais battu que pour toi.
Il se mit à m'embrasser à en perdre haleine. Je me mis à répondre activement à son baiser. C'était plus fort que moi.
- Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je ne te manque pas, dis-moi que ceci ne te manque pas, dit Arthur en ouvrant fébrilement ma chemise.
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
Il se mit à admirer ma poitrine avant de sortir un sein du soutien-gorge et le prendre subitement en bouche. Il se mit à le sucer avidement pendant que je me perdais en gémissement.
- Tu ne veux pas de moi dans ta vie ? demanda-t-il en s'attaquant à l'autre sein.
- Oh bébé, c'est si bon, criai-je en appuyant sa tête sur ma poitrine.
Toujours en tenant un sein dans la bouche Arthur ouvrit la fermeture éclair de mon pantalon et ce dernier se retrouva au sol. Il mit mon minuscule string de côté et inséra brusquement un doigt en moi.
- Oui, ouii, gémis-je en ondulant du bassin.
- Tu aimes ce que je te fais ? demanda Arthur d'une voix rauque.
- Oui, bébé, c'est trop bon, répondis-je en écartant les jambes, pour lui donner meilleur accès.
Arthur inséra un deuxième doigt en moi et commença des mouvements de va-et-vient en gardant cette fois le regard verrouillé au mien. Je sentis la tension monter en moi. Arthur accéléra et je me sentis sur le point de perdre pied.
- Oh... oui, bébé, c'est trop bon, criai-je. C'est presque là bébé... oh oui...
Arthur retira brusquement ses doigts de moi et me regarda cette fois avec une froideur sans précédente dans les yeux.
- Madame Kamdem, allez voir votre mari pour qu'il termine le travail.
Je sentis la tension redescendre tout à coup et l'excitation quitter chaque fibre de mon être. Arthur ancra cette fois son regard au mien.
- Tu lui appartiens. Tu l'as choisi il y a dix ans et tu le choisis encore aujourd'hui, s'exclama-t-il d'une voix glaciale en s'éloignant brusquement de moi.
Il retourna s'asseoir à sa place et sembla se concentrer immédiatement sur son écran.
- Referme la porte derrière toi, lança d'un ton indifférent.
J'eus l'impression que mon cœur se brisait en mille morceaux à cet instant. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Je sortis de son bureau sans faire de bruit et refermai doucement la porte.
Je retournai dans mon bureau et éclatai immédiatement en sanglots. Mon Dieu, j'avais l'impression qu'un étau se resserrait autour de mon cœur. J'avais de la peine à respirer.
Je pleurai un bon coup avant de me lever soudainement de ma chaise. Je pris mon sac et décidai de rentrer à la maison. Je n'en pouvais plus. Je ne pourrais pas rester une minute de plus.
Je sortis et croisai ma collègue Éveline.
- Salut ma belle. Que t'arrive-t-il ? demanda-t-elle en froncant les cils à ma mine.
- Je ne me sens pas très bien, un mal de tête atroce, mentis-je.
- Désolée, ma chérie. Je vais chez le boss. Je voulais te demander de m'annoncer, mais comme tu t'en vas, je vais y aller directement. J'ai besoin de lui faire signer un document, lança Éveline en me faisant un clin d’œil.
J'eus simplement envie de gommer son sourire par un coup de poing. Les documents passaient généralement par moi et ces deux derniers mois, Éveline trouvait toujours un prétexte pour rencontrer directement Arthur. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui m'avaient poussée à accepter de rencontrer Arthur chez lui. Éveline pouvait nous surprendre à tout moment.
- Oui, vas-y, il est dans son bureau, répondis-je d'une voix froide.
Eveline me dévisagea un long moment.
- Si tu n'étais pas mariée, j'aurais juré que tu as le béguin pour lui, lança-t-elle en s'éloignant.
Cette dernière phrase me procura un ultérieur malaise. J'étais mariée et j'avais un amant, qui n'était nul autre que mon patron. Les potins seraient allés bon train à l'entreprise si cela venait à se savoir. C'était encore une autre raison supplémentaire pour mettre fin à cette folie démentielle.
Amanda
" Salut bébé, ça va ? À quelle heure comptes-tu passer ? " écrivis-je à Benjamin.
" Disons vers 21 h, je pense avoir fini d'ici peu".
Un petit sourire se forma sur mes lèvres. Ces derniers mois, je n'avais plus usé de ruses ou de menaces pour avoir Benjamin près de moi.
Il venait de son plein gré et n'était même plus pressé de rentrer chez lui. Il était évident que sa femme avait recommencé à le délaisser et il était donc plus disposé à passer du temps avec moi. Je savais que j'étais une espèce de roue de secours, mais plus pour longtemps, parole d'Amanda.
Je m'occupais toujours de lui comme il se devait, m'assurant de satisfaire son ventre et son bas ventre. Je m’arrangeais à toujours le satisfaire sexuellement, utilisant tout genre de position et gadgets pour son plus grand bonheur. Il était plus que jamais accro à moi. Il était d'ailleurs toujours en pleine forme et n'hésitait jamais à plonger en moi, signe que sa petite femme ne le satisfaisait pas à la maison.
Je commençais déjà à avoir des soupçons sur le réel motif de la dérobade de sa chère femme.
Il arriva aux environs de 21 h. Je lui servis à manger et m'offris ensuite comme deuxième repas. Je m'étais arrangée à lui procurer un plaisir hors du commun. C’était d'ailleurs ce que je faisais depuis que Beverly m'avait avoué avoir revu son ex.
- Benjamin, dis-je en le secouant gentiment. Beverly ne te fait pas d'histoires quand tu passes autant de temps hors de la maison ?
- Je ne sais plus que penser. Elle est tellement indifférente ces derniers temps. Elle a toujours la tête ailleurs et apparemment, avec la nouvelle direction, ils ont toujours plus de travail. Il lui arrive très souvent de rentrer un peu tard, quoi que ces derniers temps, elle est un peu plus présente à la maison.
- Ce changement subit ne te surprend pas ? demandai-je.
- J'ai essayé de l'interroger, mais rien à faire. Elle est toujours perdue dans ses pensées. Même se donner à moi est devenu un problème. C'était déjà le cas par le passé, mais ça a empiré.
- Je vois. Assez parlé de Beverly, laisse-moi m'occuper de toi, dis-je en prenant son sexe dans ma bouche.
- Oh ouiiiiii....
Roman écrit par Justine Laure (page Facebook Plume de Justine Laure)
Je passai la soirée à lui faire l'amour. Ah oui, c'était moi qui dirigeais nos parties de plaisir et il s'y soumettait volontiers. Il rentra chez lui tard dans la nuit. Il tenait toujours à rentrer, quelle qu'en soit l'heure.
Le lendemain matin, je décidai d'en avoir le cœur net. J'appelai Beverly et lui proposai une sortie pour le lendemain en soirée.
- Oh ma belle, demain, c'est samedi. Arrête de vivre comme une vieille femme mariée. Il faut qu'on organise une petite sortie. Ça te dirait un bon resto ?
- Ça me va, répondit-elle d'une voix triste.
- Oh là, ma belle, que se passe-t-il ? Pourquoi ce ton triste ?
- On en parle demain ma chérie. Au fait, à qui vas-tu laisser mon fils ?
J'avais toujours envie de rire quand elle appelait Johan son fils. Si elle pouvait se douter que c'était un peu le cas. Le fils de ton mari est ton fils, dit-on. En tout cas, elle sera bientôt au courant...
- Il va passer la soirée avec ses grands-parents.
- D'accord. Où nous retrouvons-nous ? On pourrait faire vers 19 h.
- Sans problème, ma belle. On pourrait se retrouver au restaurant XX. Bonne soirée.
- À toi de même.
J'avais croisé Beverly une fois par hasard il y a deux mois. Je l'avais interrogée à propos de ce pouilleux d'Arthur, elle m'avait dit qu'elle lui avait clairement fait comprendre qu'elle n’était pas intéressée. L'embarras et ses yeux fuyants m'avaient déjà mis la puce à l'oreille. Benjamin venait presque de m'en donner la confirmation.
Le lendemain soir, je me préparai soigneusement et me rendis au restaurant où j'avais rendez-vous avec Beverly. J'arrivai à 18 h et choisis une table bien en retrait, nous offrant l’intimité souhaitée. Vous savez, quelqu'un devait se confesser ce soir...
Quand je la vis traverser le seuil du restaurant, je mis immédiatement ma main dans mon sac et activai le microphone de mon téléphone. Je m’assurai ensuite que l’enregistrement avait effectivement commencé avant de me lever et aller à sa rencontre.
- Hé, bonsoir Beverly, quelle beauté, lançai-je en lui faisant une bise.