Chapitre 24

Ecrit par Auby88

Femi AKONDE

Plutôt que de s'endormir, Aurore reste là à me regarder tandis que je m'efforce de corriger mes copies. Par moments, je l'épie discrètement. Dès que nos yeux se croisent, je détourne la tête.

- Il se fait tard, Aurore. Tu ferais mieux de vite t'endormir pour te réveiller tôt demain.

- Je n'ai pas sommeil. Je peux t'aider à comptabiliser les points ou corriger si tu veux. Les maths ne sont pas compliquées en classe de 6e !

- Non, merci.

- A deux, nous irons plus vite.

- Non…

- Mais…

- Aurore, tu me ralentis ! vocifère-je.

- Excuse-moi, je voulais juste t'aider.


J'y suis allé un peu trop fort avec elle. En réalité, j'ai bien besoin d'aide pour vite finir mes corrections.

- Ok, j'accepte ton aide. Mais dès que tu sens le sommeil se pointer, tu arrêtes. Je ne veux surtout pas que tu te fatigues. C'est compris ?

- Oui, dit-elle en me souriant.

J'évite son regard. Je me rapproche d'elle et la soulève du lit pour la mettre dans son fauteuil. Nos yeux se croisent à nouveau. J'ai une envie irrésistible de … l'embrasser mais je me retiens.



* *

 *

Contrairement à ce que je pensais, Aurore est d'une grande aide pour moi. Elle s'applique réellement. Par moments, je la regarde du coin de l'oeil et souris intérieurement. J'aurai beau faire semblant, j'aurai beau le nier, il est bien évident que j'aime cette femme à en mourir. Je suis bel et bien condamné à l'aimer tel qu'elle est. C'est ma croix. (Sourire).

- Enfin, la dernière copie !

- Oui. Merci Aurore, dis-je en lui déposant un baiser sur la joue.

Elle me regarde et sourit.

- Alors, tu n'es plus fâché contre moi ? Tu me pardonnes mon égarement avec Steve ?

- Oui, mais seulement cette fois-ci. Ne t'avise surtout pas de recommencer, ne me fais pas souffrir ainsi à nouveau.  Sinon, je ne te le pardonnerai jamais. Car je suis assez tolérant certes, mais j'ai des limites. C'est compris ?

- Oui, c'est bien compris. Je te promets que cela ne se reproduira plus jamais.

- Je suis rassuré ! dis-je en souriant grandement.

Elle est si ravie qu'elle me vole un baiser passionné.

- Il vaut mieux que nous contrôlons nos ardeurs, Aurore. Notre proximité est très dangereuse. Tu vois ce que je veux dire ?

- Il faut parfois prendre des risques, tu sais !

- Des risques ! Qu'est-ce tu essayes de me dire ?

Elle me murmure à l'oreille.

- Je veux être tienne cette nuit.

- Je pensais que tu avais besoin de plus de temps.

- Nous avons assez perdu de temps, Femi. J'ai envie de faire UN avec toi, même si…

Elle prend une pause.

- Quelque chose te tracasse ?

Elle hoche la tête.

- Après l'accident, je suis devenue … "frigide". Tu vois ce que je veux dire ?

Je fais OUI de la tête. Je la laisse continuer.

- Mais cela ne doit pas te dissuader de me faire l'amour. Parce que juste te sentir bouger, frémir, jouir en moi me suffit.

Je prends ses mains et les embrasse.

- "Frigide" est un gros mot pour te décrire, tu ne trouves pas ! m'exclame-je pour détendre l'atmosphère.

- C'est pourtant le cas, Femi.

Je secoue la tête.

- Je veux d'abord le voir pour le croire. Je suis comme Saint Thomas, ma princesse. Et puis, je te rappelle qu'il y a une grande différence entre ton ex et moi. Tu sais laquelle ?

- Non.

- Moi, je t'aime vraiment. Et l'amour, le vrai, peut faire des miracles. Tu me crois ?

- Oui, Femi. Je te crois.

Nous nous regardons et rions.



********

Aurore AMOUSSOU

Je suis allongée sur le lit avec Femi à mes côtés. J'ai la peau toute fraîche. Il m'a aidée à me rincer. J'avoue quand même que me retrouver dans la douche toute nue devant lui m'a un peu intimidée.


- Tu es tellement belle, tu sais !

Je souris.

- Embrasse-moi.

Il m'attire tout contre lui. Nos corps nus se touchent, rendant le baiser encore plus intense. C'est si bon de me trouver dans ses bras.

- J'espère que tu ne vois aucun inconvénient à ce qu'on utilise un préservatif.

- Zut ! Tu as raison. J'ai complètement oublié ce détail et je doute qu'il y ait une boutique proche ouverte à cette heure-ci. Il vaut mieux qu'on remette notre projet à plus tard.

- En fait, ...j'en ai dans mon sac.

Il me fixe.

- Tu n'aurais pas quelque chose à m'avouer par hasard !

Je souris.

- Eh bien, je l'avoue. En venant ici, je comptais passer la nuit dans tes bras. J'en avais vraiment envie. Je suis donc passée par la pharmacie pour prendre une boîte de préservatifs fins et ensuite j'ai demandé au chauffeur de rentrer.

- Tu m'as bien eu ! Mais sache que tout à l'heure, j'aurai ma revanche.

En parlant, il me sourit.

- Je n'attends que cela, mon cœur.


A nouveau, il s'empare de ma bouche et m'offre un baiser des plus impétueux. Je sens ses doigts qui zigzaguent sur ma peau et me procurent un plaisir immense. Je soupire de bonheur. Avec délicatesse, il me couche sur le dos. Ses lèvres se referment contre mes tétons qu'il suce, titille avec tact. C'est tellement bon. Je frémis. Sans se presser, il s'occupe d'un sein puis de l'autre. Par moments, il me regarde avec plein de tendresse. Je lui souris.

Ses lèvres s'aventurent plus bas sur mon torse puis sur mes jambes invalides. Au départ, je me sens un peu mal à l'aise en le voyant près de cette partie malade de mon corps, mais je finis par décomplexer. Car mine de rien, voir mon homme me déposer de petits bisous suaves sur les jambes me réjouit énormément, même si je n'ai aucune sensation à cet endroit-là...


Je ne suis pas au bout de mes surprises avec Femi. Je n'aurais jamais pensé qu'il oserait me faire un … cunni. Femi est vraiment un amour. Même Steve avait trop honte de mes jambes pour encore aventurer sa langue dans mon entrejambe.


Je ferme les yeux et savoure l'instant. Mon bouton rose, si bien excité, me procure "une montagne de plaisir". Je gémis intensément. La sensation est si forte à un moment donné que je crie son prénom. Il me laisse quelques secondes de répit et reviens vers mes seins dont il s'occupe tout en promenant ses doigts sur mon bouton rose. (Soupir)

Je parviens à m'emparer de ses bijoux de famille que je caresse du mieux que je peux. Femi a été généreusement doté par la nature. (Sourire)

Je l'entends respirer profondément tandis que mes mains se referment autour de son membre dur. Je me propose de lui faire une gâterie avec ma bouche, mais il décline mon offre. Aujourd'hui, il souhaite s'occuper de moi. Je n'insiste pas car nous aurons beaucoup d'autres occasions.


- Je te veux en moi, Femi ! murmure-je à un moment donné, tellement mon excitation est à son summum.

- Vraiment !

- Oui.

- Je ne t'entends pas.

- Je te veux en moi, crie-je. Arrête de me torturer ainsi !

Il éclate de rire.

- Pourtant, toi tu passes ton temps à me torturer !

- Allez, je t'en supplie. Viens en moi ! Je n'en peux plus d'attendre.

- D'accord, mais ce sera à ma manière. Quelques minutes sans préservatif pour tester ta soi-disante frigidité puis ensuite je l'enfilerai. T'es partante ?

- Oui ! hurle-je avec impatience.

Il enduit son membre de lubrifiant, m'en met aussi puis plie doucement mes jambes de part et d'autre du haut de mon corps. Je ne savais pas que cette position sexuelle était encore faisable dans mon cas. Décidément, j'en apprends beaucoup avec Femi.

Il s'introduit lentement dans mon antre d'amour, déjà prêt à le recevoir.

Dans la position que nous avons adopté, nos corps sont profondément​ enchevêtrés tandis que nos bouches se touchent facilement. Il débute des va-et-vient lents puis progressivement rapides avant d'alterner entre lenteur et rapidité.

Au début, je ne ressens rien mais au fur et à mesure qu'il se meut en moi, je sens une chaleur intense dans mon bas-ventre qui augmente au fur et à mesure. Elle me procure un bien-être fou. Et dire qu'au début, je traitais Femi de femmelette. Je me suis bien trompée. (Sourire).


Je savais que la sensation de plaisir ou d'orgasme pouvait ne pas être la même chez les femmes saines et les femmes paraplégiques, mais je ne l'avais jamais expérimentée auparavant. Et moi qui me croyais frigide. C'était plutôt Steve qui était bien nul.


- C'est tellement bon, Femi !

- Alors dis-moi, est-ce que tu es frigide ?

Je secoue la tête. Je n'arrive plus à émettre le moindre mot, tellement je suis emportée.

- Je ne t'entends pas, Aurore.

Il pose ses lèvres sur mon sein et titille mon téton tout en accélérant ses coups de rein, ce qui m'arrache un long et fort gémissement.

- Non, je ne le suis pas ! finis-je par dire.

Il ralentit son mouvement et me fixe en souriant.

Je lui donne une tape dans le dos.

- Tu es fou, Femi. Tu te plais à me martyriser.

- Je t'ai bien dit que j'aurais ma revanche. Avoue que tu aimes.

- Non !

Il accélère son mouvement. Je ne peux m'empêcher de crier son nom.

- Femi !

Il ralentit une fois encore.

- Oui, j'adore. Tu es un idiot, Femi. Mais je t'aime tellement !

Il m'embrasse délicatement et murmure à l'oreille.

- Je t'aime encore plus ma princesse. Et je t'aimerai toute ma vie !

Je souris. Il se retire quelques minutes pour enfiler la protection et revient en moi. Il m'embrasse puis reprend ses mouvements plus lentement cette fois-ci avant d'accélérer sa cadence. Je savoure chaque seconde de plaisir.


* *

 *

Finalement, je l'entends gémir. Il n'arrive plus à contrôler ses mouvements. Je sens qu'il est près de l'extase finale. Je souris intérieurement. J'attendais ce moment. Il finit par jouir en moi, je sens son sexe frémir. Je lui dépose un bisou sur la joue. Il s'effondre près de moi. Je le laisse reprendre ses esprits...

- Merci Femi pour ce moment unique.

- Triplement Merci Aurore.

- Triplement ? m'étonne-je.

- Oui. D'abord pour ton aide concernant mes copies, ensuite pour ton stratagème bien élaboré et enfin pour m'avoir permis de "voyager avec toi".

Je pouffe de rire.

- Je dois aussi reconnaître que j'ai beaucoup appris de toi ce soir ! Je ne savais que je pouvais expérimenter une telle position dans mon cas.

- Sache que je me documente beaucoup sur le sujet. En tout cas, je t'ai toujours dit que tu es comme toutes les autres femmes. N'en doute plus.

- Je n'en douterai plus. A présent, embrasse-moi.

- Avec grand plaisir, princesse.

Il approche ses lèvres . J'ouvre les miennes et les referme aussitôt, l'empêchant de m'embrasser. J'adore jouer ainsi avec lui. Je le fais encore et encore, éloignant mes lèvres, le plus possible,  des siennes.

- Attention Aurore. Je suis meilleur que toi à ce jeu.

- Tu peux toujours courir.

Je le malmène encore un peu. Malheureusement pour moi, heureusement pour lui, il parvient finalement à s'emparer de mes lèvres. Je le laisse m'embrasser encore et encore.

- Je t'aime Femi.

- Et moi encore plus Aurore.

Tout contre lui, je me blottis. Je n'ai jamais été autant heureuse de ma vie.














SECONDE CHANCE