Chapitre huit

Ecrit par Pegglinsay

Larissa

Je suis dans de beaux draps ! C’est la première fois que je suis dans une sale situation et que je ne sais que faire. Généralement j’ai toujours un plan b mais pas pour le moment. Ce sera mieux si je vous raconte la scène. Je m’y perds dans ce labyrinthe à problème. 

Lundi dernier, comme d’habitude, je dépose Marc à l’école, mon bout chou de 7 ans. Je file au bureau et arrive un peu en avance, il était sept heures quarante.  Comme j’avais passé un week-end merdique puisque moi et mon cher directeur étions en froid, la cause ; après notre petit escapade à Saint-Domingue  il y a de cela des semaines, je lui avais fait une demande particulière, une petite voiture. Monsieur m’a fait comprendre que c’est sa femme qui gérait ses comptes. Le seul compte personnel qu’il a, ne lui permettrait pas de faire une si grande dépense. Je lui ai boudé pendant une semaine et vendredi dernier je suis sorti en boite avec un ex. Je ne sais pas comment il l’a su !! Il m’a appelé furieux, me disant qu’entre nous c’était fini.

Je connais bien mon chéri et ce n’est pas la première fois qu’il me quitte. Alors pour me faire pardon, j’ai préparé une petite surprise pour lui, en plus il vient de passer une semaine en Guadeloupe dans le cadre d’un séminaire sur le leadership. Je vais lui faire une petite gâterie qu’il n’oubliera pas de si tôt.  

Je passe devant son bureau et remarque que la secrétaire n’est pas encore présente. Je tourne le poignet de la porte et rentre.

- Mon Dieu !!!! Tu m’as fait une de ses peurs !! dis-je en sursautant en voyant Karl assis derrière son bureau.

- Ce n’était pas mon intention…

- Shutttt, on n’a pas assez de temps alors je ne suis pas là pour parler mais plutôt pour me faire pardonner, dis-je en montant ma jupe crayon et m’asseyant en califourchon sur lui.

- Je sais que j’ai été très bad ces jours-ci alors bébé écoute. Je te demande pardon. Je n’ai pas voulu te mettre en rogne, tu sais que t’aime trop pour cela.

Je retirais mon haut et commençais à l’embrasser sans vergogne et glissais ma main vers sa ceinture. Il me stoppa net dans mes gestes.

- Quoi ??? Tu es fâché à ce point ??? Je t’ai déjà expliqué mon chéri, entre moi et Abdoul, il ne sait rien passer, je te jure !

Il me regarde sans rien dire. Je remarque qu’il avait rasé ses cheveux et cela lui allait comme un gant.

-J’adore ton nouveau coupe bébé, lui dis-je en caressant sa tête dépourvue de cheveux tout en continuant à me remuer sur lui.

Je lui capture les lèvres et commence à défaire sa chemise. Son sexe se durcit et je me soulève pour qu’il puisse mettre sa matraque que j’aime tant dehors. 

- Ça se voit que je t'ai manqué, dis-je en prenant son superbe matador entre ma main.

Je me rajuste et on a commencé une danse vielle comme le monde. Il me tenait fermement mes fesses et me les presse, les soupèse.

- Hmmmmmm. Bébé tu m’as tellement manqué. Je termine le dernier bouton de sa chemise, l’enlève et glisse une main sur sa poitrine. WOW ! Des abdos en béton, un tatouage près du cœur et un autre au bras !!!!!

- Et merrrrrrrrddddddeeee ! Je me lève brusquement et lui, il ajuste son truc dans son pantalon tranquillement.  Je le regarde et il me fait un large sourire. Je n’ai qu’une envie, je lui assène un gifle magistral,  ramasse mon corsage et descends ma jupe.

- Salopard !!! 

- Comme ça c’est de cette façon que mon frère commence ses matinées. J’aimerais avoir une employée de votre trempe, me répond-il en se massant la mâchoire gauche.

- Je vous enmerde !!

Je me précipite vers la sortie.

- Ah non ! Tu ne peux pas partir sans avoir fait les présentations ; je suis Kilian…

Je tourne le poignet et sors comme si j’avais le feu aux fesses.  

Kilian

Elle est folle celle-là !! J’étais assis tranquillement entrain d’entendre mon frère Karl puis cette surprise m'est tombé dessus. Il y a deux jours que je suis rentré au pays. J’habite au Canada, divorcé, père de deux adolescentes, quatorze et douze ans, et je suis venu passer quelques jours de vacances dans mon pays natal. 

Je devrais partir pour la ville de Cap-Haïtien de très tôt, mais ce matin, en laissant mon hôtel, je devais voir mon frère jumeau pour lui remettre un colis. Ainsi, avant de partir, je l’ai appelé pour lui dire que je l’attendrais à son bureau. Et là, cinq minutes après mon arrivée je découvre une jolie femme en chaleur qui m’a complètement chamboulé. Elle est entrée dans le bureau et ne m’a même pas laissé parler. Quand j’ai vu son intention j’ai voulu l’arrêter mais je me suis pris au jeu, jusqu’à avoir une érection pas possible. Je lui ai laisse me retirer ma chemise, c’est là qu’elle a compris. Mon frère et moi, nous nous ressemblons comme deux gouttes d’eau. Mais je suis plus sportif que lui et fais attention à ma ligne.

Comme ça Karl trompe sa femme avec une employée. Hmmmmm, je vois. En plus la fille est canon, de beaux seins que je n’ai pas eu le temps d’en prendre soin malheureusement et des fesses de rêves…

Mon frère fait irruption dans le bureau.

- Depuis tout ce temps !!

- Ne commence pas à te plaindre ! Je t’avais demandé de passer à la maison…

- Tant que  ta femme sera dans les parages je ne mettrai pas les pieds chez toi, lui répondis-je. Je me lève et lui donne une accolade.

- On se voit à mon retour alors ?

- Tu vas passer combien de temps au Nord.

- Trois jours seulement.

- Tu pars seul ou…?

- Non Linda sera là.

- Ah je vois. T’es toujours avec cette petite ?

- Ben… on se parle de temps en temps.  

- Ouais c’est ça, parler. Quel langage dis-moi ? Celui de la baise, dit Karl en éclatant de rire.

- Je conjugue le même verbe que toi…

- Quoi ?

- J’ai rencontrée ta petite là ! Elle m’a pris pour toi et elle a voulu me parler…

- Larissa est déjà là ?

- Elle est passée pour se faire pardonner mais je lui ai fait une peur bleue.

- Mais bordel ! je vais la voir…

- Comme ça tu joues sur deux tableaux, bravo, lui dis-je d’un ton ironique. J’aurais bien aimé voir la tête de ta femme si je lui disais que tu la trompais.

- Arrête man ! Tu n’est pas venu jusqu’ici pour foutre le bordel dans mon foyer !! me répond Karl d’une voix un peu agacée.

- Mais tu n’avais rien fait quand elle a détruit le mien.

Je commençais à m’énerver.

- Arrête petit frère, cela s’est passé il y a quatre ans. En plus, entre toi et Camille cela partait déjà en vrille…

- Oui mais c’est elle qui a jeté de l’huile sur le feu. Je n’avais couché qu’une fois avec Doriss…

- Ben… ce qui est fait est fait. Cessons de ressasser le passé. Ma femme te déteste par ce que tu as fait souffrir sa meilleure amie et toi, tu la détestes…

- Elle me déteste par ce qu’on a la même tête frérot, dis-je en éclatant de rire. 

- Le mec est con !!

- Cause toujours on verra qui de nous deux est plus con.

- Elle est jolie ta Larissa ! dis-je d’un rêveur.

- Tu ne fantasmes même pas sur elle, met dit Karl d’un ton sévère qui me fait éclater de rire.

Mon téléphone sonne et vois le nom de Linda affiché sur l’écran.

- Je te laisse. On se parle. Je lui donne une accolade.

- Ne te fatigue pas trop mec. Tu commences à te faire vieux.

- Vieux mon cul ouais. Tu aurais du voir ta tronche et tu verra qui de nous deux est vieux. Regarde ton ventre, il commence à gonfler comme un ballon. Je te le dis Karl, baiser aussi souvent que tu veux ne te donnera pas des biceps en béton. Ce sport ne te rajeunira pas, dis-je en riant.

- Linda t’attends, dégage de mon bureau sale con !!!

- Je t’aime aussi frérot. Il m’envoie l’un de ses bouquins à la poitrine.

Je laisse le bureau de mon frère et me dirige vers la réception. Je tombe sur miss Larissa entrain de parler au gardien. Elle me voit et détourne rapidement son regard et je la sens se crisper. Je crois que mes vacances ont pris une autre tournure et j’aime ça.  

- Au revoir mademoiselle Larissa ! Content d’avoir fait votre connaissance ! 

Je lui adresse un large sourire et m’en vais.

Larissa, joli prénom ! 


Larissa

Je retourne rapidement dans le bureau que je partage avec le comptable en chef. Je suis maudite il paraît. COMMENT j'ai pas pu voir que c’était pas Karl !!! D'un autre côté, ce n'est pas de ma faute, ils se  ressemblent tellement. Le pire, il ne portait même pas préservatif, et s’il m'a filée une saleté. Entre moi et Karl, on a pas ce problème puisque chaque mois on fait un petit tour chez le docteur pour voir si tout va bien. Merdeee !!!! Que je suis bête ! Est-ce qu'il en a parlé à son frère. Est-ce que je dois lui dire la vérité ? Il est tellement jaloux le mec ! Certes on n'a  pas une  relation normale puisqu’il est marié et je ne lui ai jamais demandé de laisser sa femme mais il me respecte. 

La secrétaire vient me dire que Karl a besoin de moi. Ben…allons-y. Quoi faire ??

Larissa ne te laisse pas abattre, on va improviser. J’espère en sortir vivante !




Ma vie; une scene de...