Juste une chance!

Ecrit par Saria

***Dylan***

Elle était magnifique dans son beau tailleur rouge. Je lui fais signe de s’asseoir, ce qu’elle fait vite comme si elle craignait que je change d’avis.

Elle s’installe et croise ses deux mains sur ses genoux. Elle s’inspire fortement avant de se lancer.


Nimata : Je sais que tu n’es pas heureux de me voir…C’est un euphémisme…Crois-moi c’est une coïncidence malheureuse que je me sois adressé à ta banque…Quoiqu’il en soit j’ai besoin de réaliser « Jewels »…C’est mon bébé… ma raison actuelle de vivre ! Je ne te demande pas une faveur, mais si mon projet a ne serait-ce qu’une chance d’être financé ne m’en prive pas s’il te plaît ! Voilà j’ai fini, je te laisse travailler.


Elle se lève avant que je ne puisse ouvrir la bouche, elle était au niveau de la porte.


Moi (ton impérieux) : Nimata !


Elle se retourne lentement et s’adosse à la porte de mon bureau. Je me lève et la rejoint.


-Qu’est-ce qui te fait croire que tu peux venir ici et me dire comment je suis censé faire MON travail ?!

Nimata : Non ce n’était pas du tout mon intention…je…

Moi (la coupant et haussant le ton) : Tu quoi ?! Tu te crois suffisamment importante pour entacher mon objectivité ? Réveille-toi ma belle le monde ne tourne pas autour de toi…Ou plutôt je vais te le redire autrement, l’époque où ma vie tournait autour de toi est passé ! Tu as quitté mon existence, tu as épousé un homme riche, chacun a tourné la page fin de l’histoire !


Je finis mon discours avant de réaliser qu’elle était terrorisée ! Elle essayait de se faire toute petite contre la porte, la tête rentrée dans le cou, les mains légèrement levées comme pour parer à je ne sais quoi ! Je recule d’un pas, automatiquement elle se détend.


Nimata (voix tremblante) : Je…je suis navrée de tout ça…Tu sais quoi…Fais comme tu veux !


Elle sort en courant. Perplexe, je marche vers mon bureau. Bizarre comme entrevue, je me trompais en me disant qu’elle n’avait pas changée…Il n’était pas physique son changement non, il était plus profond, la jeune fille insouciante et rigolote avait fait place à une jeune femme apeurée et craintive. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?!


De toute façon je n’ai pas à m’inquiéter de ce qui arrive à la femme d’un autre. En haussant les épaules je vais me rasseoir en essayant de me concentrer sur mon travail. Mais toute la journée, l’image de son visage apeuré me poursuit.


 

***Quelques jours plus tard***

***Nimata***


Je faisais des courses dans une supérette du centre-ville lorsque mon portable se met à sonner c’est un numéro que je ne connais pas…prudente je ne décroche pas…Comme je vous l’ai dit, je suis ici incognito.


Mon portable sonne avec insistance, je fini pas décrocher excédée.


Moi : Allô ?!

Dylan : Bonjour, je te dérange ?


Mon cœur s’est mis à battre à tout rompre…La gorge sèche je réponds.


Moi : Euh non…non non !

Dylan : Il faut qu’on discute…au sujet de ton dossier…Tu es libre quand ?

Moi : Maintenant si tu veux…

Dylan : Ok parfait, mais actuellement je suis en train de déjeuner…Tu peux me rejoindre au Maquis la vieille Marmite ?

Moi : Oui…donne-moi 30 mn

Dylan : Ça marche !


J’interromps mes courses, je paye rapidement…Je me mets en route vers le vieux maquis direction kpébié. Dès que je rentre dans la salle je le remarque au fond, il me fait un signe de la main. Je m’installe, il y avait une terrine de sauce posé devant moi. J’ouvre c’est de l’igname pilé avec « sinri » la sauce d’oseille de guinée, de la viande de brousse et du fromage. Je lève les yeux et je le regarde dépassée.


-J’espère que tes goûts n’ont pas changé ? dit-il.

Moi (troublée) : Non…Non…Je…le plus étonnant c’est que tu t’en souviennes !

Dylan (plongeant son regard dans le mien) : Crois-moi il y a pas mal de choses dont je me souviens.


Le regard qui accompagne cette phrase à double sens me rend nerveuse mieux je plonge mon nez dans ma terrine.


A la fin du repas, il pose ses deux coudes sur la table et me regarde droit dans les yeux. Mon cœur maboule s’emballe, dans un effort de poser mes yeux sur autre chose je tombe sur sa bouche. J’ai du mal à détacher mes yeux de ses lèvres, j’en connaissais la texture. Peut-être que ça avait changé ? Ces choses ne s’oublient pas facilement. Il se racle la gorge pour baisser la tension entre nous, moi ça me ramène tout de suite sur terre.


Dylan : Ton projet est bancable…Le souci c’est qu’il faut retravailler certains points importants pour nous…Tu es restée vague sur tes chiffres…Sinon l’idée est originale…ça se sent que tu sais de quoi tu parles.

Moi : oh merci Dylan merci infiniment ! Tu ne regretteras pas ta décision.


Dans l’émotion je lui saisis les deux mains. Je réalise mon geste quand je vois son regard posé sur nos mains jointes. Je retire les miennes comme si j’avais été brûlé.


-Pardon…Je suis désolée.

Dylan : Je peux te poser une question ?

Moi : oui

Dylan : Et ton mari ? Normalement tu ne devrais pas avoir besoin de financement extérieur vue l’étendue de sa richesse ?!


Comme à chaque fois qu’on mentionne ce monstre je deviens nerveuse incapable de me contrôler.


Moi (dans un souffle) : Je suis seule…C’est mon projet.


Je pourrais en dire plus mais je ne me sens pas encore prête…Lui non plus…Enfin je ne crois pas que ça l’intéresserait plus que ça.


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Mon erreur du passé